TELECOM - ITnation
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Une autre communication<br />
pour la gestion de crise et<br />
d’incidents<br />
Communiquer efficacement en temps de crise est précieux<br />
pour toute organisation ou communauté.<br />
Pour une entreprise, faire face à un événement dont elle n’est pas à<br />
l’origine et qu’elle ne peut contrôler est traumatisant. «Pensez à Cegedel,<br />
face au black-out de 2004», rappelle Hubert Schumacher, CEO chez<br />
M-Plify, une société luxembourgeoise qui s’est spécialisée dans la gestion<br />
de communication de crise. «Dans les cas extrêmes la communication<br />
de crise doit couvrir entre autres un plan d’évacuation et de disaster<br />
recovery, ainsi que la notification des clients.» Malheureusement, dans<br />
la réalité, la communication s’avère souvent inefficace, incomplète, ou<br />
n’a tout simplement pas lieu. Des symptômes comme un temps de<br />
réponse trop long, personnes non disponibles, procédures introuvables,<br />
absence d’alternatives techniques en cas d’infrastructure endommagée,<br />
devraient interpeller les responsables.<br />
Qu’il s’agisse d’éviter l’incident, d’en<br />
mitiger les effets ou d’y optimiser la<br />
réponse, les enjeux sont énormes.<br />
Et le résultat dépend de beaucoup<br />
de facteurs: analyse préliminaire des<br />
risques, préparation des procédures,<br />
bonne utilisation des outils de<br />
communication, (in)formation des<br />
personnes impliquées ou affectées.<br />
«Le crash du vol Luxair en 2002,<br />
nous a montré que la communication<br />
interne des différents organismes<br />
de secours a bien fonctionné, mais<br />
la communi cation horizontale faisait<br />
défaut, rappelle Hubert Schumacher.<br />
Ainsi, par exemple, les hôpitaux et<br />
les médecins de garde ne disposaient<br />
d’aucune information quant<br />
au nombre et à l’état des personnes<br />
à accueillir.»<br />
éCONOMIE DES<br />
RESSOURCES<br />
Lors d’un incident majeur, les systèmes<br />
de communication peuvent être<br />
engorgés rapidement. L’économie<br />
des ressources peut jouer à plusieurs<br />
niveaux. Préférer la communication<br />
asynchrone de type messagerie à<br />
la communication synchrone de<br />
type conférences téléphoniques en<br />
constitue un élément. La libération de<br />
ressources de communication pour<br />
les personnes prioritaires est une<br />
stratégie supplémentaire. Concevoir<br />
le roaming entre opérateurs mobiles<br />
nationaux serait une mesure additionelle<br />
pour éviter les engorgements<br />
des réseaux. «La solution idéale pour<br />
la communication de crise est multifactorielle<br />
et exige non seulement<br />
innovations technologiques, mais<br />
également courage politique, observe<br />
Hubert Schumacher.»<br />
HéTéROGéNéITE<br />
DES RéSEAUX<br />
En situation normale, la standardisation<br />
et l’homogénéité des réseaux<br />
et services est souhaitable. Mais, en<br />
temps de crise, l’avantage peut se<br />
transformer en désastre. «En situation<br />
de crise, l’idéal est de profiter de<br />
l’hétérogénéité de l’environnement<br />
télécom, c-à-d d’utiliser toute la<br />
panoplie de réseaux et de services<br />
de communication offerts, dit Hubert<br />
Schumacher. Le réseau IP peut être<br />
indisponible, mais le réseau GSM<br />
continuer à fonctionner.» Une solution<br />
pour la communication de crise<br />
consiste à superposer un système<br />
homogène dédié à la communication<br />
de crise, qui utilise de manière<br />
intelligente les différents réseaux et<br />
services hétérogènes sous-jacents.<br />
Depuis huit ans, la société luxembourgeoise<br />
M-Plify développe la<br />
solution AlarmTilt. La plateforme<br />
combine ‘‘Software-as-a-Service’’<br />
et ‘‘Connectivity-as-a-Service’’ de<br />
manière optimisée pour la communication<br />
de crise et d’incidents.<br />
«Pour une banque, une panne peut<br />
se chiffrer en dizaines ou centaines<br />
de milliers d’euros rappelle Hubert<br />
Schumacher. Notre solution permet<br />
de fortement réduire les minutes perdues<br />
en cas d’incidents.»<br />
12 2008-2009