TELECOM - ITnation

Paquet télécom :
les compétences
à la loupe
La Commission européenne veut replacer les utilisateurs
au centre des préoccupations des opérateurs télécom.
Internet est devenu un outil incontournable en tant que canal de
communication et support de tout média. Mais tout citoyen européen
ne peut pas encore profiter de manière suffisante des
nouveaux moyens de communication. Afin de faciliter
l’accès, la Commission européenne a présenté un
nouveau ‘‘Paquet Télécom’’ en novembre 2007 visant
à réformer le marché des télécommunications. Bien
que la version finale ne soit pas encore adoptée, des
objectifs clairs ont déjà été définis au Luxembourg.
Jean-Louis Schiltz,
Ministre des Communications
© SIP / Eric Chenal
«Priorité sera donnée à l’accès
de tous les citoyens aux services
de la société de l’Information, à la
protection des internautes et à la
simplification du cadre règlementaire
actuel, explique Jean-Louis Schiltz,
Ministre des Communications. Ces
mêmes objectifs guideront également
la transposition du paquet au
niveau national.» Si l’amélioration
de la qualité des services est centrale,
au Luxembourg cela passera
immanquablement par la garantie
de la concurrence entre opérateurs.
«Plus de concurrence signifie une
baisse des prix», rappelle Jean-Louis
Schiltz. Et de citer le développement
du marché de la téléphonie mobile au
Luxembourg suite à l’arrivée de nouveaux
opérateurs en 1998 et en 2004
et leur offre de services innovants.
«Ils ont considérablement animé le
marché, ce qui explique, entre autres,
la position du Luxembourg en tant
que pays au taux le plus élevé de
pénétration de téléphones portables»,
dit Jean-Louis Schiltz.
TRANSPARENCE EN JEU
Cependant, la diversification des
services, provoquée par la concurrence,
a compliqué le marché au lieu
de le simplifier. «Le gouvernement
a constaté une véritable ‘‘jungle de
prix’’ pratiquée par les opérateurs,
dit Jean-Louis Schiltz. Il lance désormais
un appel à tous les opérateurs
en faveur de plus de transparence.
Des conditions claires, complètes
et faciles à comprendre représentent
un droit des consommateurs.
Le nouveau paquet Télécom prévoit
d’ailleurs des dispositions précises à
cet égard.»
FRÉQUENCES : LIBERTÉ
Enfin, lors du Conseil Télécommunications
qui s’est tenu au Luxembourg
en juin 2008, le gouvernement a
soutenu que les fréquences devaient
demeurer des compétences nationales.
La marge de manœuvre que le
Luxembourg connaît pour permettre
à des sociétés telles RTL et SES
de se développer, est essentielle.
«Le transfert de souveraineté et de
compétences dans le domaine des
fréquences à Bruxelles et la perte
de compétences nationales qui en
résulterait seraient lourds de conséquences,
dit Jean-Louis Schiltz. De
plus, les procédures existantes de
l’Union internationale des télécommunications
(UIT) ne disparaîtraient
pas avec l’émergence de nouvelles
règles européennes.» Les acteurs
européens verraient donc les règles
de l’UIT et de l’UE se superposer
sans être toujours cohérentes. Cela
desservirait tant le développement
des services de communications
électroniques en Europe que les
entreprises européennes.
2008-2009 5