Décembre 09 - BECI
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dossier<br />
commerce international<br />
© AP/Reporters<br />
36<br />
N° 10 - DÉCEMBRE 20<strong>09</strong> - ENTREPRENDRE<br />
à des questions embarrassantes en<br />
provenance de l’étranger : que se passe-t-il<br />
au niveau politique dans votre<br />
pays ? La Belgique a besoin d’une réputation<br />
flatteuse, d’une image positive<br />
dans les médias. »<br />
MARC JOSZ, ELECTRABEL : « J’ai habité<br />
et travaillé en Asie pendant 10<br />
ans, pour Electrabel. Je suis choqué de<br />
constater à quel point il est devenu<br />
entre-temps extrêmement difficile de<br />
faire des affaires en Belgique, en tant<br />
qu’entreprise. La Belgique bénéficie<br />
toujours d’une réputation d’ardeur<br />
et d’enthousiasme au travail, mais la<br />
crise institutionnelle et la perception<br />
d’un pays ingouvernable nous a sanctionné<br />
internationalement. Nous le<br />
ressentons déjà aujourd’hui dans les<br />
chiffres des exportations. »<br />
FRANS DE KEYSER, <strong>BECI</strong> : « C’est pour<br />
cette raison que <strong>BECI</strong> a lancé Brussels<br />
Metropolitan Region en collaboration<br />
avec les autres organisations patronales<br />
: Voka, UWE et VBO. Cet ambitieux<br />
projet propose une réponse à ces<br />
protestations. Les employeurs n’apportent<br />
pas de solutions politiques<br />
puisque c’est le travail des hommes<br />
politiques. Toutefois, nous apportons<br />
des idées commerciales qui peuvent<br />
faire la différence dans des dossiers<br />
très concrets. »<br />
Attachés commerciaux<br />
GEORGES BOVSOVERS, BESIX : « Notre<br />
entreprise a la chance d’être très<br />
présente en Jamaïque. Le poids de la<br />
Belgique y est bien plus important<br />
que chez des géants économiques de<br />
l’envergure de la Chine et de l’Inde,<br />
où nous occuperons toujours une<br />
place très limitée. Cependant, nos attachés<br />
commerciaux ne pouvant pas<br />
être partout à la fois, où vaut-il mieux<br />
les envoyer ? Aujourd’hui, Bruxelles<br />
compte deux attachés commerciaux<br />
à Cuba, mais aucun à Kingston en Jamaïque.<br />
»<br />
BENOÎT CEREXHE : « C’est un excellent<br />
exemple de ce que l’on vit tous<br />
les jours, dans la pratique. Je veux une<br />
évaluation rapide des 33 postes de<br />
Bruxelles Export à travers le monde.<br />
Nous couperons moins rapidement le<br />
nœud gordien là où nous partageons<br />
un bureau avec la Flandre et la Wallonie.<br />
Il devrait y avoir une concertation<br />
entre les régions. Et avec les attachés<br />
commerciaux, c’est comme dans toute<br />
organisation : vous pouvez avoir des<br />
collaborateurs bons, très bons mais<br />
aussi moins bons. »<br />
MATHIAS CYS, AGORIA : « Pouvonsnous<br />
éviter de reconvertir les attachés,<br />
pas de spécialistes par pays, mais plutôt<br />
par secteur. Un attaché commercial<br />
compétent en TIC, par exemple,<br />
comme ce que fait déjà la Flandre ?<br />
PHILIPPE FEYTONS, BRUXELLES EX-<br />
PORT : « Bruxelles compte un attaché<br />
commercial aux Etats-Unis, et vous ne<br />
pouvez pas lui demander d’être compétent<br />
dans une kyrielle de spécialités.<br />
La Huis van Vlaanderen de New-York<br />
compte 15 attachés, ainsi que des représentants<br />
à LA et Chicago. Bruxelles<br />
veut collaborer au mieux, mais il faut<br />
être deux pour danser le tango. »<br />
BENOÎT CEREXHE : « Les limites institutionnelles<br />
sont ce qu’elles sont.<br />
Bruxelles est elle-même demandeuse<br />
d’une collaboration et d’une synergie<br />
accrue, mais cela n’est pas toujours<br />
facile. » <br />
Roel Veyt<br />
Commerce extérieur :<br />
trois aspirations d’entrepreneurs bruxellois<br />
1 « Nous avons besoin d’une campagne internationale positive sur<br />
Bruxelles et la Belgique. »<br />
2 « Améliorer la coordination et la collaboration entre les attachés<br />
commerciaux des trois régions, non seulement au niveau de l’accompagnement<br />
des exportateurs mais également au niveau de l’attraction<br />
des investissements étrangers. Offrir des solutions cohérentes<br />
et complémentaires plutôt que concurrentes, améliorera notre<br />
positionnement par rapport aux pays voisins concurrents en matière<br />
d’attraction des investisseurs. Ne pouvons-nous pas leur offrir une<br />
nuit gratuite dans un hôtel bruxellois ? »<br />
3 « La communication sur les aides proposées par Brussel Export aux<br />
entreprises bruxelloises doit être améliorée, et particulièrement destinée<br />
aux PME qui se lancent dans l’exportation de leurs produits à<br />
l’étranger. »