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PLAN 2009-3 - Ordre des ingénieurs du Québec

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Une bombe volante<br />

'1 n'y a rien de routinier à s'extirper de la gravité terrestre<br />

avec une fusée», laisse tomber Julie Payette. La seule<br />

«T Mr. .manière de propulser la navette de 0 km/h à la vitesse<br />

orbitale de 28 000 km/h en 8,5 minutes est de l'asseoir sur une<br />

bombe volante de plus de 1,5 million de kilos de carburant. Deux<br />

fusées à carburant solide, fait d'un mélange de perchlorate<br />

d'ammonium, d'aluminium, d'oxyde de fer et d'un liant de<br />

polymère, assurent l'essentiel de la propulsion <strong>du</strong>rant les deux<br />

premières minutes suivant le décollage, avant d'être larguées.<br />

La suite <strong>du</strong> vol jusqu'à ce que la navette ait rejoint la Station<br />

spatiale internationale est assurée par les trois moteurs principaux,<br />

qui sont alimentés par l'hydrogène et l'oxygène liquide<br />

contenus dans le gros réservoir central de couleur orange.<br />

« Il y a beaucoup de vibrations, surtout pendant les deux<br />

premières minutes, lorsque la navette est encore attachée<br />

aux fusées d'appoint blanches. Le carburant solide cause beaucoup<br />

plus de secousses, surtout latérales, que le carburant<br />

liquide », explique Julie Payette. Bien qu'un simulateur hydraulique<br />

permette de recréer de telles secousses au cours de<br />

l'entraînement, il ne peut rien pour préparer les astronautes<br />

à l'arrivée en apesanteur. « Il faut aller dans l'espace pour<br />

vivre ça. La transition est carrément brutale. Une fois la<br />

navette en apesanteur, le commandant arrête les moteurs et<br />

nous passons alors de 3 g, donc trois fois le poids que nous<br />

ressentons, bien calés dans nos sièges, à rien <strong>du</strong> tout, à zéro g.<br />

C'est spectaculaire ! »<br />

École de gestion<br />

John-Molson<br />

Université Concordia<br />

Executive MBA<br />

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Le bras de la navette, Canadarm, sert à sortir le matériel de<br />

la soute. Toutefois, à cause <strong>des</strong> divers mo<strong>du</strong>les de la station spatiale,<br />

il ne peut installer directement l'équipement sur la station.<br />

Il faut l'intervention <strong>du</strong> bras canadien de la station,<br />

Canadarm2, lequel empoigne le matériel et l'installe.<br />

Deux bras sont aussi nécessaires pour inspecter le bouclier thermique<br />

de la navette avant son retour sur Terre, une procé<strong>du</strong>re<br />

implantée à la suite de l'accident tragique de Columbia. Cette inspection<br />

se fait méticuleusement avec une perche d'inspection, une<br />

autre technologie canadienne, que l'on met au bout de Canadarm.<br />

Pour fixer la perche, il faut absolument employer Canadarm2.<br />

Autre défi de taille : certaines opérations nécessitent de<br />

s'approcher à une distance infime de la station spatiale internationale.<br />

« Lorsque nous installons les pièces de rechange sur<br />

la station, dit Julie Payette, il y a un astronaute, que l'on appelle<br />

un scaphandrier, attaché par les pieds au bout <strong>du</strong> bras robotique.<br />

Dans certaines manoeuvres, nous nous approchons à<br />

quelques centimètres de la station, pour faciliter le travail <strong>du</strong><br />

scaphandrier. Nous lui faisons faire le va-et-vient entre la soute<br />

de la navette et la station spatiale dans une sorte de ballet robotique.<br />

Ce sont <strong>des</strong> opérations extrêmement critiques. Nous ne<br />

pouvons nous permettre de frapper la station avec un bras<br />

robotique.» C'est pourquoi les astronautes s'exercent à ces<br />

manœuvres délicates au sol <strong>du</strong>rant <strong>des</strong> mois avant la mission.<br />

La mission STS-127 comporte de multiples risques. Rien<br />

toutefois ne pourra altérer l'enthousiasme de l'astronaute Julie<br />

Payette. Nul doute également qu'elle aura une idée en tête dès<br />

son retour sur Terre : retourner là-haut !<br />

Séances<br />

8 avril <strong>2009</strong><br />

21 avril <strong>2009</strong><br />

6 mai <strong>2009</strong><br />

18 h 00 - 20 h 00<br />

d'information<br />

1550, boul. De Maisonneuve Ouest, bureau 407<br />

Sharon Nelson<br />

514 848-2424, poste 3697<br />

V<br />

^ ^ ^ ^ ^ ^ ^ ^ ^<br />

U N I V E RR SS I I TT É É<br />

Concord i a<br />

U N I V E R S I T Y<br />

johnmolson.concordia.ca/emba<br />

<strong>PLAN</strong> : AVRIL <strong>2009</strong> : : 13

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