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le château de Buda, et j’étais au balcon avec cet orgue énorme<br />
derrière moi. À ce moment, je lisais un livre sur J.S. Bach. Ces<br />
deux expériences m’ont amené à l’orgue. Il n’y a rien de mieux<br />
que de belles orgues dans une belle cathédrale gothique.»<br />
Bálint Karosi s’est perfectionné à l’Académie Liszt de<br />
Budapest, au Conservatoire supérieur de Genève et au<br />
Conservatoire d’Oberlin dans l’Ohio. L’an dernier, il a reçu le<br />
prix Prima Primissima Junior de musique, une reconnaissance<br />
qui honore les artistes les plus distingués de son pays natal.<br />
«J’essaie d’être très expressif sur l’orgue. <strong>La</strong> virtuosité ne<br />
compte pas tant que cela pour moi. Communiquer au public<br />
ce que la musique signifie pour moi, voilà mon objectif, dit-il.<br />
J’aime l’improvisation par-dessus tout, surtout dans le style<br />
baroque. Il faut connaître énormément de théorie, d’harmonie<br />
et de contrepoint et savoir transposer ses idées d’un seul coup.<br />
C’est un travail de toute une vie, un défi toujours renouvelé,<br />
une source d’inspiration inépuisable, et c’est très gratifiant sur<br />
un bel instrument.»<br />
Chaque concours est unique et a ses propres mérites, mais<br />
B. Karosi estime que le concours Bach de Leipzig a une immense<br />
réputation en Europe, surtout en Allemagne. «Cela m’a vraiment<br />
aidé à me faire un nom et à ouvrir des portes, dit-il. Je suis<br />
toutefois très prudent. C’est un grand honneur d’être le gagnant<br />
du premier prix, mais il ne faut pas que cela devienne la seule<br />
chose qui compte à long terme. C’est un bon début, je dirais.»<br />
”So Karosi honed his skills at the Liszt Academy in Budapest, the<br />
Conservatoire Superieur de Genève, and the Oberlin Conservatory of<br />
Music in Ohio. <strong>La</strong>st year, he was awarded the Prima Primissima Junior<br />
Prize for music, a recognition that honours the most distinguished<br />
performers of his native country.<br />
“I try to be very expressive on the organ. Virtuosity is not all that<br />
important for me. Communicating with the audience what the music<br />
means to me is my goal,” he said.<br />
“I like improvisation the most, especially in baroque style. One<br />
should know a great deal of theory, harmony and counterpoint and be<br />
able to transpose any ideas on the spot. It is a lifelong task to master,<br />
a source of constant challenge and inspiration, and it is very rewarding<br />
on a nice instrument.”<br />
While each competition is unique and has its own merits, Karosi<br />
said the Bach competition in Leipzig has an “enormous reputation” in<br />
Europe, especially in Germany.<br />
“It really helped me establish a professional name—a calling card,”<br />
he said. However, “I am very careful with this. It is a huge honour to be<br />
the first-prize winner, but one should not think this is all that’s important<br />
in the long term. It is a good start, I would say.”<br />
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KONSTANTIN VOLOSTNOV<br />
KONSTANTIN VOLOSTNOV ESTIME QUE SA VICTOIRE l’a aidé à devenir<br />
plus confiant quand il s’agit de communiquer des idées musicales.<br />
Natif de Moscou, il a commencé à jouer de l’instrument quand<br />
il avait 11 ans. Maintenant âgé de 30 ans, il a remporté le premier<br />
prix au Concours de Schramberg (Allemagne) en 2008, au<br />
Concours A.F. Goedicke de Moscou en 2008 et au Concours<br />
d’orgue de St. Albans au Royaume-Uni en 2009.<br />
«Bien entendu, j’ai commencé par étudier le piano, mais avec<br />
l’influence de la musique de Bach et celle de ma mère qui m’a<br />
montré l’instrument à la télévision, l’orgue a pris la place centrale<br />
dans mon esprit», se remémore K. Volostnov.<br />
Il a entamé ses études en musique d’orgue dans la classe de<br />
Maria Potashnikova à l’École de musique Serge Prokofiev. De<br />
1994 à 1999, il a étudié au Conservatoire Tchaïkovski de Moscou,<br />
où il a étudié l’orgue auprès d’Alexei Parchine. Il en aime plusieurs,<br />
mais son orgue préféré entre tous est celui de Cavaillé-Coll<br />
dans la grande salle du Conservatoire.<br />
«Plus on joue d’instruments différents,<br />
plus on s’adapte rapidement, déclare<br />
le jeune organiste. Au début, bien sûr,<br />
on doit être attentif au son et à<br />
l’acoustique. Ensuite, on passe à la<br />
technique.»<br />
Lorsqu’on lui demande s’il y a beaucoup<br />
de pression à jouer aux côtés<br />
d’autres lauréats au Rendezvous<br />
des GRANDS,<br />
Volostnov répond que<br />
malgré la compétition,<br />
l’événement est surtout<br />
au service de l’art de<br />
l’orgue. «De tels événements<br />
peuvent produire<br />
des rencontres agréables<br />
avec les confrères; en<br />
s’écoutant les uns les<br />
autres, on peut apprendre<br />
quelque chose de nouveau»,<br />
dit-il.<br />
KONSTANTIN VOLOSTNOV<br />
VOLOSTNOV BELIEVES WINNING HAS HELPED him to be more assured of<br />
himself when it comes to communicating musical ideas.<br />
The Russian organist from Moscow began playing the instrument<br />
when he was 11 years old. Now 30, Volostnov was the first-prize winner at<br />
the Schramberg in Germany in 2008, the A.F. Goedicke competition in<br />
Moscow in 2008, and the St. Albans organ competition in the U.K. in<br />
2009.<br />
“Of course I started with a piano, but later, together with impressions<br />
from Bach’s music and when my mother showed me the instrument on<br />
TV, the organ took the central place in my mind,” Volostnov recalled.<br />
He began studying organ in Maria Potashnikova’s class at the Sergei<br />
Prokofiev Music School. From 1994 to 1999, he studied at the Academic<br />
10 OCTOBRE <strong>2010</strong> OCTOBER