265 - (CCI) de Strasbourg et du Bas-Rhin

INDUSTRIE
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>> PÔLES DE COMPÉTITIVITÉ
Le principe des pôles de compétitivité est de regrouper, autour de projets
innovants, les grands groupes industriels, les PME/PMI, les universités et les
laboratoires de recherche publics et privés. Ce troisième article de notre série est
consacré aux raisons d’intégrer un pôle favorisant l’innovation.
CONVENTION DU PÔLE INNOVATIONS THÉRAPEUTIQUES
DIALOGUE ENTRE CHERCHEURS ET ENTREPRISES
D’un point de vue macroéconomique,
la raison
d’être des pôles de compétitivité
est la stimulation
de l’innovation.
Concrètement, l’objectif
est que les projets communs
aboutissent en quelques années
à des produits « viables », aussi
bien au niveau de la technologie
que de l’économie. Un objectif
que confirme Nicolas Carboni,
Directeur Général d’Alsace
BioValley : « Le pôle contribue à
assurer une plus grande continuité
entre la recherche et l’industrie. Ce
travail en réseau offre aux entreprises
un ensemble de services dont elles
ne pourraient pas bénéficier si elles
étaient isolées et leur procure un avantage
concurrentiel. Nous travaillons en
forte collaboration avec les structures
de valorisation pour que les laboratoires
publics prennent peut-être plus
en compte les débouchés industriels
de leurs recherches. » Rappelons
qu’Alsace BioValley et le pôle
de compétitivité « Innovations
Technologiques » ont fusionné
pour donner naissance à l’association
pour le développement de la
filière Sciences de la Vie - Santé
en Alsace. But de cette union,
qui a permis de rassembler sous
un même nom les principales
structures qui agissent en faveur
des acteurs (agences de développement,
incubateur, structures
de valorisation, etc.): simplifier la
coordination et l’organisation des
actions sur le terrain.
DONNANT, DONNANT…
En collaborant sur des projets, chaque
entité peut bénéficier de ce que
l’autre fait de mieux, Ainsi, les entreprises,
qui adhèrent à l’association,
et s’impliquent dans des projets
collaboratifs de R&D, gagnent une
meilleure maîtrise de la technologie
dans leur domaine d’activité. Une
mutualisation des compétences
bénéfiques à l’innovation souligne
Nicolas Carboni. « Notre stratégie vise
notamment à bâtir des plates-formes
technologiques de services. En effet,
prenez l’exemple d’une PME. Elle n’a
pas forcément les moyens de se doter d’un
imageur dont le coût est d’un million
d’euros. Par contre, elle peut, pour faire
avancer un projet, accéder au matériel et
aux technologies de pointe dont disposent
les autres membres du pôle. » Pour les
grandes entreprises, le dispositif
présente aussi un intérêt sur le
plan de l’innovation. Elles peuvent
bénéficier des connaissances très
pointues de certains petits acteurs
du réseau. « Nous appuyons donc tous
les acteurs de la chaîne. À ce titre, nous
nous efforçons également d’appuyer
les structures de valorisation afin de
trouver les bons partenaires industriels
pour les centres de recherche », ajoute
Nicolas Carboni. En somme, s’unir
autour de l’innovation, c’est gagner
à coup sûr.
Prochain article de la série consacrée
aux pôles de compétitivité: coopérer
pour accroître sa compétitivité et
développer ses marchés.
• SITE • Alsace BioValley :
www.alsace-biovalley.com
>> CHIMIE
Plus question de « voir venir », le règlement
Reach est désormais sur les rails. Il est
essentiel que les entreprises concernées
se préparent. À l’ordre du jour, la phase de
pré-enregistrement.
Entré en vigueur en juin dernier, le règlement
Reach (Registration, Evaluation and
Authorization of Chemicals) va clairement
avoir un impact sur l’ensemble du secteur.
Si l’industrie chimique est la première
visée par ce dispositif législatif qui conditionne
la poursuite de la commercialisation
des substances chimiques à leurs
« pré-enregistrement » (pour juin 2008)
et « enregistrements » (à dater de janvier
2009), c’est tout l’ensemble de la chaîne
qui se trouve concerné. Pour l’entreprise
de cosmétiques et de produits d’entretien
Budelpack située à Lièpvre (68), pas question
d’attendre le dernier moment pour se
préparer. Cela fait trois mois maintenant
qu’a été lancé l’inventaire des substances
utilisées, comme l’explique Alain Luciani,
directeur R&D. « Notre groupe comprend
plusieurs usines, précise-t-il. Dans chacune,
un coordinateur recense les produits
concernés et transmet les informations à
deux personnes qui les centralisent pour
l’ensemble de l’entreprise ».
« UNE SUBSTANCE,
UN ENREGISTREMENT »
« Travaillant surtout au sein de l’Union
européenne, nous sommes essentiellement
concernés par les substances livrées
par des pays tiers. Les autres sont gérées
par les fabricants qui devront s’occuper
eux-mêmes de cette phase de pré-enregistrement
selon les critères de tonnage et
de dangerosité définis par l’Union. » Des
structures ont été mises en place pour
aider les entreprises à gérer ce tournant:
les Pôles Europe Entreprise (ex-Euro Info
Centres), des sites web spécialisés - les
Help Desks - mis en place dans chaque
pays et l’Agence chimique européenne
basée à Helsinki. Afin de réduire les frais
et le travail lié à l’élaboration des dossiers,
les entreprises ont la possibilité de se
regrouper afin d’introduire une demande
conjointe pour l’obtention d’un enregistrement
selon le principe « une substance
un enregistrement ». « Comme toutes les
contraintes réglementaires, celle-ci est
évidemment lourde à gérer, conclut Alain
Luciani. Mais au bout du compte, elle
devrait faire bouger l’industrie et stimuler
l’innovation vers plus de respect de la
santé et de l’environnement. »
• SITE • www.budelpack.com
CONTACT
CCI
Cécile Coyez
Pôle Europe Entreprise
c.coyez@strasbourg.cci.fr
03 88 76 42 32
Trois réunions d’information
sur Reach :
• Le 19 mai à la CCI de Colmar
• Le 20 mai à la CCI de Mulhouse
• Le 22 mai à la CCI de Strasbourg
MAGAZINE DE LA CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DE STRASBOURG ET DU BAS-RHIN