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Cancers du Sein - Institut Curie

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Prendre en compte les bouleversements psychologiques<br />

En 1998, la prise en charge psychologique a été développée à l'<strong>Institut</strong> <strong>Curie</strong> grâce à la création de l'unité<br />

de Psycho-Oncologie, sous la responsabilité <strong>du</strong> Dr Sylvie Dolbeault, qui dirige actuellement le Département<br />

de Soins de Support. Les psycho-oncologues - psychologues et psychiatres formés à la prise en charge des<br />

patients atteints de cancer - sont amenés à intervenir en hospitalisation ou en ambulatoire, à la demande<br />

<strong>du</strong> patient ou de son médecin référent. Ils sont principalement centrés sur la prise en charge en cours de<br />

traitement et travaillent en collaboration étroite avec des collègues des Accueils Cancer de la Ville de Paris<br />

dans les situations psychopathologiques survenant à distance des traitements. Les modalités d'aide sont<br />

diverses : évaluation ponctuelle, psychothérapie de soutien, approche systémique, cognitivo-comportementale,<br />

psycho-corporelle, approche groupale, prise en charge médicamenteuse si nécessaire. L'unité peut<br />

également prendre en charge les problèmes psychologiques des proches, conjoint et enfants. En 2000, la<br />

prise en compte des difficultés propres aux patientes atteintes de cancer <strong>du</strong> sein a abouti à la mise en place<br />

de groupes psycho-é<strong>du</strong>cationnels pour les patientes ayant récemment terminé leur traitement. Ce groupe a<br />

évolué récemment vers une proposition de prise en charge spécifique de femmes jeunes.<br />

Récemment, grâce au soutien de l'entreprise Simone Pérèle, une étude a permis d'identifier les difficultés<br />

rencontrées par les femmes traitées pour un cancer <strong>du</strong> sein dans leur vie intime. Plus<br />

de 40 % des femmes ayant répon<strong>du</strong> à cette enquête estiment en effet que leur maladie ou leur traitement<br />

altère leur vie sexuelle. Or, ces difficultés sont rarement, voire jamais, abordées lors <strong>du</strong> suivi médical.<br />

D'où la volonté de l'<strong>Institut</strong> <strong>Curie</strong> de sensibiliser les médecins à cette problématique, mais aussi de<br />

travailler avec un réseau de sexologues afin d'aider les patientes à mieux supporter les conséquences<br />

de la maladie.<br />

Maintenir la place sociale de la patiente<br />

La prise en charge des cancers a aussi des répercussions dans<br />

la vie sociale : rupture socio-professionnelle, perturbation de la<br />

vie familiale.<br />

Le service social de l'<strong>Institut</strong> <strong>Curie</strong> intervient pour ré<strong>du</strong>ire le déséquilibre<br />

familial, socio-professionnel et /ou économique lié<br />

à la maladie, tout en favorisant la réinsertion des patientes.<br />

Les assistances sociales évaluent les difficultés sociales et les<br />

modifications de la vie quotidienne générées par la maladie et<br />

conseillent ou orientent en conséquence les patientes. Elles soutiennent<br />

aussi les malades et leurs familles en mettant en œuvre<br />

les aides existantes afin de faire coïncider au mieux les contraintes<br />

des traitements et le projet de vie des personnes.<br />

Témoignage<br />

Aline, traitée pour un cancer <strong>du</strong> sein, a<br />

bénéficié de séances de sophrologie :<br />

« c'est comme une bouée pour ne pas<br />

couler »<br />

Quand à l'hôpital de jour de l'<strong>Institut</strong> <strong>Curie</strong> on<br />

m'a proposé des séances de sophrologie,<br />

j'ai été enthousiaste ! Une grande chance<br />

car, quelques semaines après ma première<br />

entrevue, j'ai eu un mauvais résultat de scanner<br />

cérébral. Et quand « l'unité centrale » fait<br />

défaut, on perd pied.<br />

Subitement, je ne croyais plus en ce corps<br />

malade. J'étais coincée par les angoisses<br />

pour la première fois de ma vie.<br />

Réapprendre les choses essentielles de la<br />

vie, respirer calmement, sentir son corps,<br />

c'est ce que j'ai ressenti dès la première<br />

séance de sophrologie, en solo face à l'infirmière<br />

sophrologue.<br />

Extrait <strong>du</strong> Journal de l'<strong>Institut</strong> <strong>Curie</strong>, n°73.

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