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Cancers du Sein - Institut Curie

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Identifier les risques de métastases et de récidives<br />

Vers un profil génétique spécifique des tumeurs à risque de récidive<br />

7 % à 10 % des patientes atteintes d'un cancer <strong>du</strong> sein et traitées pour lesquelles une chirurgie conservatrice<br />

avait été réalisée, vont être à nouveau diagnostiquées d’une tumeur dans le sein traité. Dans un<br />

premier temps, les travaux menés par le Dr Marc Bollet, radiothérapeute, en collobaration avec d’autres<br />

médecins et chercheurs, ont abouti au développement d’une méthode qui aide à déterminer la nature<br />

de cette tumeur : s’agit-il d’une nouvelle tumeur ou d’une récidive de la première ? Ils recherchent l’existence<br />

d’un profil génétique spécifique des tumeurs à risque de récidive. A ce jour, le facteur pronostique<br />

le plus déterminant est l'âge : les patientes diagnostiquées à un âge jeune sont exposées à un risque<br />

accru de récidive.<br />

Le Centre de Ressources Biologiques joue un rôle clé dans cette étude puisqu'il permet des analyses<br />

génétiques sur des prélèvements effectués, il y a plusieurs années, et pour lesquels on sait s’il y a eu<br />

récidive ou pas. Ainsi, le génome et le transcriptome - profil d'expression des gènes - sont en cours<br />

d'étude sur 343 échantillons prélevés chez des femmes de moins de 50 ans ayant développé un cancer<br />

<strong>du</strong> sein. Parmi elles, 119 patientes ont eu une récidive et 224 n’en présentent pas 10 ans après le<br />

traitement. Si une signature est isolée, elle permettrait d'adapter le traitement aux risques des patientes.<br />

Découvrir « leur marque spécifique »<br />

Forme relativement rare de cancer <strong>du</strong> sein, le carcinome micropapillaire se distingue des formes<br />

conventionnelles par sa morphologie et son agressivité. Dans plus de 70 % des cas, des métastases<br />

ganglionnaires sont déjà présentes au moment <strong>du</strong> diagnostic.<br />

Le Dr Anne Vincent-Salomon <strong>du</strong> département de Biologie des tumeurs et Nadège Gruel de l'équipe<br />

« Génétique et biologie des tumeurs pédiatriques et cancers <strong>du</strong> sein sporadiques » <strong>du</strong> Dr Olivier<br />

Delattre tentent de découvrir si une signature génomique ou transcriptomique - expression des<br />

gènes - spécifique à ce cancer pourrait être mis en évidence. Au-delà de ce cancer, cette signature pourrait<br />

être la marque d'un pouvoir invasif dans les autres cancers <strong>du</strong> sein.<br />

Par ailleurs, dans le cadre d'un Programme Incitatif et Coopératif plus axé sur la recherche fondamentale,<br />

le Dr Anne Vincent-Salomon collabore avec des biologistes cellulaires pour analyser la polarité des<br />

cellules des cancers <strong>du</strong> sein de type micropapillaire. L'objectif est de comprendre si « l’orientation »<br />

de la cellule peut mo<strong>du</strong>ler ses capacités d'adhésion. En effet, dans un tissu les cellules s'organisent, se<br />

rangent en quelque sorte, ce qui met en jeu une asymétrie de la cellule. Or la perte de cette asymétrie<br />

est nécessaire pour que les cellules puissent quitter leur tissu d'origine et envahir d'autres lieux.

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