17.10.2014 Views

L'influence de la forme urbaine sur la mobilité quotidienne. Une ...

L'influence de la forme urbaine sur la mobilité quotidienne. Une ...

L'influence de la forme urbaine sur la mobilité quotidienne. Une ...

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

L’interaction entre usage du sol et comportements <strong>de</strong> mobilité<br />

III. ANALYSE DES FACTEURS DE LA MOBILITE<br />

QUOTIDIENNE DANS L’AGGLOMERATION<br />

BORDELAISE<br />

1. Méthodologie : <strong>la</strong> technique <strong>de</strong>s régressions typologiques<br />

Le contrôle statistique d’un ensemble <strong>de</strong> facteurs pouvant interférer avec l’autre<br />

ensemble <strong>de</strong> facteurs a été réalisé à partir d’une approche typologique qui a servi <strong>de</strong> base pour<br />

effectuer <strong>de</strong>s régressions contraintes. C’est <strong>la</strong> technique <strong>de</strong>s « régressions typologiques ».<br />

L’approche typologique permet <strong>de</strong> constituer, dans une popu<strong>la</strong>tion donnée, <strong>de</strong>s sousgroupes<br />

que l’on considère homogènes du point <strong>de</strong> vue du critère adopté pour effectuer <strong>la</strong><br />

typologie. On suppose ainsi pouvoir « contrôler » un type <strong>de</strong> facteurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> mobilité<br />

<strong>quotidienne</strong>, et analyser l’influence <strong>de</strong> l’autre type <strong>de</strong> facteurs. Ce<strong>la</strong> revient à « mettre entre<br />

parenthèses » un <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux blocs explicatifs <strong>de</strong> <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion triangu<strong>la</strong>ire, qui <strong>de</strong>vient une simple<br />

re<strong>la</strong>tion binaire, par conséquent beaucoup plus facile à tester.<br />

Ici, c’est le critère <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>nsité que l’on a choisi <strong>de</strong> contrôler. Nous avons souligné à<br />

quel point cet indicateur synthétique, sans véritable signification théorique autre que<br />

l’intensité <strong>de</strong> l’occupation <strong>de</strong> l’espace par l’homme et ses activités et dont l’interprétation<br />

pose tant problème (Bailly et alii, 1992), faisait débat. La puissance <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>nsité pour<br />

expliquer les comportements <strong>de</strong> mobilité est telle qu’elle <strong>la</strong>isse insatisfait et incite à<br />

comprendre quelles sont les influences cachées par celle <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>nsité.<br />

On a donc divisé <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion étudiée (les 66 zones <strong>de</strong> l’enquête-ménages <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux)<br />

en trois sous-échantillons homogènes du point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>nsité : fortes, moyennes et<br />

faibles <strong>de</strong>nsités (cf. annexe cartographique). Comme il n’y avait qu’un critère, <strong>la</strong> métho<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

c<strong>la</strong>ssification adoptée a été celle du tri ordonné <strong>de</strong>s observations. La présence <strong>de</strong> seuils<br />

éventuels a pu être décelée « visuellement » grâce à <strong>la</strong> représentation graphique d’une<br />

fonction <strong>de</strong> log-<strong>de</strong>nsité cumulée. Etant donné le faible nombre d’observations, il a semblé<br />

préférable <strong>de</strong> constituer <strong>de</strong>s sous-échantillons <strong>de</strong> taille à peu près égale plutôt que d’utiliser<br />

une métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> c<strong>la</strong>ssification automatique. La limite que nous nous sommes fixé à <strong>la</strong> taille<br />

<strong>de</strong>s sous-échantillons est 66/3 = 22 ( + / - 10%). Ainsi <strong>la</strong> partition est-elle exogène, mais <strong>la</strong> taille<br />

<strong>de</strong>s sous-groupes est suffisante pour que les résultats soient significatifs.<br />

La technique économétrique utilisée est celle <strong>de</strong>s régressions contraintes. L’objectif <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> recherche est <strong>de</strong> savoir si l’effet <strong>de</strong>s variables explicatives est différencié ou non selon le<br />

sous-groupe. On va donc d’abord effectuer <strong>la</strong> même régression pour chacun <strong>de</strong>s sous-groupes,<br />

puis contraindre les coefficients <strong>de</strong> régression à être égaux entre eux. On testera ensuite <strong>la</strong><br />

significativité <strong>de</strong> ces contraintes (ou restrictions) linéaires. On dispose ainsi d’un modèle dit<br />

« contraint » (MC, où les coefficients <strong>de</strong> chaque variable explicative sont les mêmes quel que<br />

soit le sous-groupe) et d’un modèle dit « non contraint » (MNC, où tous les coefficients sont<br />

théoriquement différents).<br />

MNC :<br />

y<br />

i<br />

K<br />

3<br />

= ∑∑<br />

k= 1 h=<br />

1<br />

i = 1,...,66<br />

α . z<br />

h,<br />

k<br />

i,<br />

h,<br />

k<br />

+ ε<br />

i<br />

16

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!