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L'influence de la forme urbaine sur la mobilité quotidienne. Une ...

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L’interaction entre usage du sol et comportements <strong>de</strong> mobilité<br />

problèmes <strong>de</strong> métho<strong>de</strong> sera appliquée à <strong>la</strong> problématique <strong>de</strong> l’interaction entre usage du sol et<br />

mobilité <strong>quotidienne</strong> dans l’aire <strong>urbaine</strong> <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux.<br />

I. LE LIEN USAGE DU SOL ET MOBILITE :<br />

RESULTATS ANTERIEURS DE LA RECHERCHE<br />

L’étu<strong>de</strong> du lien entre l’usage du sol en milieu urbain et les comportements <strong>de</strong> mobilité<br />

s’est considérablement développée <strong>de</strong>puis les années 1990, <strong>de</strong>venant en 2001 le sujet <strong>de</strong> plus<br />

<strong>de</strong> cinquante étu<strong>de</strong>s empiriques (Ewing & Cervero, 2001). La méthodologie utilisée va <strong>de</strong>s<br />

approches agrégées à l’analyse <strong>de</strong> données individuelles (Handy, 1996).<br />

Les variables <strong>de</strong> mobilité à expliquer sont habituellement au nombre <strong>de</strong> quatre (Ewing<br />

& Cervero, 2001) : <strong>la</strong> distance moyenne <strong>de</strong> dép<strong>la</strong>cement, <strong>la</strong> mobilité individuelle, le partage<br />

modal et le kilométrage individuel effectué en véhicule particulier, qui est <strong>la</strong> résultante <strong>de</strong>s<br />

trois premières, et est habituellement utilisée comme proxy <strong>de</strong> <strong>la</strong> consommation énergétique<br />

individuelle. La caractérisation <strong>de</strong> l’usage du sol se fait à travers les « 3D » (Cervero &<br />

Kockelman, 1997).<br />

1. Densité<br />

La <strong>de</strong>nsité rési<strong>de</strong>ntielle comme <strong>la</strong> <strong>de</strong>nsité d’emplois ont une forte influence <strong>sur</strong> les<br />

variables <strong>de</strong> mobilité, respectivement à l’origine et à <strong>la</strong> <strong>de</strong>stination du dép<strong>la</strong>cement (Frank &<br />

Pivo, 1994). <strong>Une</strong> typologie <strong>de</strong>s zones est possible : l’habituel découpage en couronnes<br />

(suivant <strong>la</strong> distance au centre <strong>de</strong> l’aire <strong>urbaine</strong>) utilisé par exemple par J.-P. Nico<strong>la</strong>s et alii<br />

(2001) dans leur étu<strong>de</strong> <strong>sur</strong> Lyon peut être affiné à <strong>la</strong> lumière <strong>de</strong> <strong>la</strong> localisation re<strong>la</strong>tive <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

popu<strong>la</strong>tion et <strong>de</strong>s emplois (Mignot et alii, 2004). Sans <strong>sur</strong>prise, les distances <strong>de</strong> dép<strong>la</strong>cement<br />

et <strong>la</strong> part modale <strong>de</strong> <strong>la</strong> voiture augmentent avec <strong>la</strong> distance au centre.<br />

2. Diversité<br />

Les pratiques <strong>de</strong> zonage accroissent les distances <strong>de</strong> dép<strong>la</strong>cement en générant <strong>de</strong>s<br />

« effets-tunnels » (OCDE, 1994), alors qu’un usage mixte du sol est censé rapprocher origines<br />

et <strong>de</strong>stinations (Wiel, 2001). La diversité est entendue ici au sens <strong>de</strong> pluralité fonctionnelle<br />

<strong>de</strong>s usages du sol. Et si <strong>la</strong> définition et <strong>la</strong> me<strong>sur</strong>e <strong>de</strong> <strong>la</strong> diversité diffèrent, c’est que les<br />

fonctions à prendre en compte diffèrent suivant les auteurs.<br />

La me<strong>sur</strong>e <strong>de</strong> diversité <strong>la</strong> plus simple est donnée par R. Camagni et alii (2002) pour leur<br />

étu<strong>de</strong> <strong>sur</strong> l’aire métropolitaine <strong>de</strong> Mi<strong>la</strong>n, en Italie. Deux fonctions sont envisagées : habiter et<br />

travailler. La me<strong>sur</strong>e <strong>de</strong> <strong>la</strong> mixité <strong>de</strong> l’usage <strong>de</strong>s sols passe alors par un simple rapport<br />

emploi/popu<strong>la</strong>tion. Celui-ci influence négativement l’impact écologique <strong>de</strong> <strong>la</strong> mobilité 4 , ce<br />

qui signale pour les auteurs « un impact croissant avec […] le renforcement du caractère<br />

rési<strong>de</strong>ntiel <strong>de</strong>s communes » (p. 126).<br />

Dans <strong>la</strong> me<strong>sur</strong>e où ils ne relèvent pas forcément <strong>de</strong>s mêmes logiques <strong>de</strong> comportement,<br />

il est d’usage <strong>de</strong> différencier dans l’analyse <strong>de</strong> <strong>la</strong> mobilité les dép<strong>la</strong>cements domicile-travail<br />

<strong>de</strong>s dép<strong>la</strong>cements liés aux achats ou au loisir. Ainsi peut-on être amené, pour une zone<br />

donnée, à distinguer les emplois « <strong>de</strong> proximité » (du type commerce <strong>de</strong> détail ou service aux<br />

particuliers) <strong>de</strong>s autres emplois. Utilisant le NPTS 5 américain <strong>de</strong> 1995, D. G. Chatman (2003)<br />

calcule par exemple <strong>la</strong> proportion <strong>de</strong>s emplois <strong>de</strong> commerce <strong>de</strong> détail dans le total <strong>de</strong>s emplois<br />

4 Me<strong>sur</strong>é à travers une variable synthétique d’impact <strong>de</strong> <strong>la</strong> mobilité <strong>sur</strong> l’environnement.<br />

5 National Personal Transportation Survey (enquête nationale <strong>sur</strong> les dép<strong>la</strong>cements individuels).<br />

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