<strong>Entreprises</strong> I Womanager SENCIT Après Liège, Sencit vise le Luxembourg et le nord de la France J’AI COMMENCÉ À TRAVAILLER À 17 ANS. SANS AVOIR PU FAIRE DES ÉTUDES. J’AVAIS CEPENDANT L’ATOUT D’ÊTRE QUADRILINGUE ! Encore peu connu en Belgique, Sencit est au départ un groupe hollandais de télécoms disposant de 7 entités aux Pays-Bas. Les activités belges ont démarré en 2007, sous la houlette de Martine Serrien. Cette jeune quinquagénaire, aujourd’hui à la tête d’une entreprise de 47 personnes, a commencé à travailler à 17 ans ! Une belle trajectoire… Madeleine DEMBOUR « J’ai commencé à travailler à 17 ans. N’ayant pas eu la chance de pouvoir faire <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>, j’avais cependant l’atout d’être quadrilingue ! », explique Martine Serrien. Parcours étonnant que celui de cette jeune quinquagénaire, aujourd’hui à la tête d’une entreprise de 47 personnes actives dans le secteur <strong>des</strong> télécoms. « Je suis dans ce secteur depuis 1979. Fille et petite-fille d’indépendants, j’ai travaillé sous ce statut pendant très longtemps, dans la vente et puis en tant que distributrice. Durant les années quatre-vingt, j’ai stoppé mes activités quelques années pour élever mes trois filles. J’ai repris de plus belle en 1988, et suis devenue actionnaire de Belcom Solutions, le premier partenaire dans la vente indirecte <strong>des</strong> produits Siemens. Le marché commençait à se libéraliser. De mon côté, je rêvais de créer une société. En 2006 j’ai eu l’opportunité de racheter un département de Toledo Telecom. Au départ de ce département, j’ai pu fonder le premier bureau Sencit en Belgique. A l’époque nous étions 3. Nous sommes à présent 47 ». Mais qui est donc Sencit ? Encore peu connu en Belgique, Sencit est au départ un groupe hollandais disposant de 7 entités aux Pays-Bas. Souhaitant s’étendre, le groupe a initié <strong>des</strong> contacts avec Martine Serrien et les activités belges ont démarré dès octobre 2007. Dans quel domaine ? Il s’agit d’étudier, conseiller et guider les entreprises dans le choix d’une infrastructure téléphonique, mais aussi implémenter la solution choisie et maintenir les équipements en état de fonctionnement. Sencit a racheté 3 sociétés en Belgique en 2008, ce qui lui permet d’être présent sur 3 sites - Zaventem, Anvers et Liège – et surtout d’offrir toute la gamme de compétences en voix, données, câblage, trafic etc. Des grands noms comme Merce<strong>des</strong>, GlaxoSmithKline, Stepstone, Deloitte etc. figurent parmi ses clients, pour un chiffre d’affaires (2008) de 1,4 million d’euro. Des projets d’extension sont « dans le pipe » : un bureau à Gand s’ouvrira dans quelques mois, puis suivront le Luxembourg et le nord de la France. L’équipe liégeoise fait école Le fait d’avoir procédé à 3 acquisitions a évidemment permis à Sencit de démarrer sur les chapeaux de roue. C’est notamment ce qui s’est passé à Liège, avec la reprise du fond de commerce de Cobelcom. Appartenant au groupe Collignon, cette société localisée à Alleur est spécialisée entre autres dans les solutions data et le secteur <strong>des</strong> soins de santé. Avec cette reprise, Sencit va également investir le champ de la formation. « L’équipe liégeoise possède un haut niveau d’expertise, notamment dans les applications développées par Cisco. Nous allons proposer <strong>des</strong> formations dans ce domaine, via le dispositif <strong>des</strong> chèques-formation ». Comment vit-on le fait de se retrouver patronne d’une équipe de 47 personnes ? Martine Serrien en convient, on ne gère pas une telle équipe au feeling. Il faut notamment déléguer, et surtout instaurer une bonne communication. « Nous avons <strong>des</strong> ouvriers, du personnel administratif, <strong>des</strong> commerciaux… Il faut que toutes les personnes s’entendent et se parlent. Je montre l’exemple, en adoptant une attitude ouverte et en étant très disponible. Un autre point important pour moi : que chacun fasse bien la distinction entre la vie professionnelle et la vie privée. Travailler comme <strong>des</strong> fous sans jamais s’arrêter, je n’y crois pas ». ■ MON SAC A MAIN : Pour une femme qui « baigne » dans les télécoms depuis près de 30 ans, je reste très classique dans mes outils : j’ai un GSM très simple et un agenda papier. Cela évite de devoir faire <strong>des</strong> backups en continu ou de perdre toutes les infos, ce qui m’est arrivé plusieurs fois ! Je ne souhaite pas non plus recevoir mes mails en temps réel, j’estime que ce n’est pas indispensable. Par contre, je ne quitte pas le bureau sans mon bâton de chocolat aux noisettes, nécessaire pour tenir le coup lorsqu’il m’arrive de sauter de repas. Et dans mon sac, j’ai aussi une petite Bible miniature qui ne me quitte pas depuis <strong>des</strong> années. 22. <strong>Dynamisme</strong> Avril-Mai 2009
PUB SOFICO (PUBLI)