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DIAGNOSTIC DU SECTEUR éNERGIE - Septembre 2012<br />
47.<br />
Le scénario retenu dans le cadre de cette étude, d’une conversion d’une partie des consommateurs vers d’autres<br />
sources d’Energie (20% des ménages) et/ou l’utilisation de foyers économes (50% des ménages), permet de<br />
faire fléchir la croissance de la demande, tandis que le reboisement entre 500 ha à 4 000ha par an par région,<br />
permettra d’augmenter l’offre. Chaque région pourrait disposer entre 20 000 ha à 160 000 ha de plantation<br />
de forêt d’ici 2050 suivant la vulnérabilité des ressources en Bois Energie et la faisabilité du reboisement par<br />
rapport aux contextes locaux. Ce scénario cadre avec le souci de développement durable du secteur Energie.<br />
Par exemple, l’intervention sur la demande permettrait de ralentir la consommation qui atteindrait ainsi 9,7<br />
millions m 3 vers 2050, au lieu de 13 millions m 3 , tandis que le reboisement commencé dès 2012 permettrait de<br />
stabiliser l’offre juste au-dessous de 140 millions m 3 à partir de 2030.<br />
industries, le secteur du transport, les entreprises de construction et de BTP, le secteur de l’hôtellerie et de la<br />
restauration, le secteur de la pêche, le secteur de l’Energie.<br />
Le sous secteur des Produits Pétroliers évolue dans un contexte de libéralisation à Madagascar<br />
et reste donc ouvert à toutes personnes physiques ou morales. Néanmoins, la concurrence n’est<br />
pas réellement visible sur le marché car les prix affichés sont pratiquement les même dans les<br />
stations-services.<br />
50. La réglementation requiert la possession de licence pour pouvoir exercer des activités dans le sous-secteur.<br />
Une société peut posséder plusieurs licences. On dénombre 11 sociétés autorisées à effectuer au moins une<br />
des activités d’importation, de stockage, de transport, de distribution des hydrocarbures mais 4 principaux<br />
opérateurs (Total, Vivo, Jovenna, Galana) travaillent dans la distribution en masse des Produits Pétroliers<br />
tandis que 17 sociétés disposent des licences sur l’importation de lubrifiants. Compte tenu de l’éloignement<br />
du lieu d’approvisionnement par rapport au pays et de contraintes en matière de capacité d’accueil des ports<br />
(Toamasina et Mahajanga), les 4 opérateurs affrètent ensemble un seul tanker pour acheminer les Produits<br />
Pétroliers à Madagascar. Le stockage, le transport massif entre les dépôts ainsi qu’une partie de la distribution<br />
vers les stations-services sont effectués par la société Logistique Pétrolière S.A. Ainsi, les coûts des produits<br />
restent globalement les mêmes au niveau de ces opérateurs.<br />
Le secteur du transport et de la production d’Energie constituent les principaux consommateurs<br />
de gasoil et de fuel oil.<br />
Evolution tendancielle de l’offre et de la demande en charbon en cas d’intervention<br />
DIAGNOSTIC DU SOUS-SECTEUR DES HYDROCARBURES<br />
En ce qui concerne ce sous-secteur, Madagascar importe la totalité des Produits Pétroliers dont le<br />
pays a besoin.<br />
3<br />
48. La distribution et la vente de ces produits totalisent 792 863 m en 2011. Les Produits Pétroliers fournissent<br />
7,3 % des offres énergétiques à Madagascar. Le pays importe 7 types de Produits Pétroliers depuis 2011 : Gasoil<br />
qui représente 54 % du volume, Fuel oil avec 13 % du volume, Gaz, Essence super 95 (sans plomb), Essence<br />
aviation,...<br />
3<br />
51. Le gasoil constitue le Produit Pétrolier le plus consommé à Madagascar avec 430 000 m en 2011. L’un des plus<br />
importants utilisateurs est constitué par le secteur du transport terrestre, notamment les professionnels du<br />
transport en commun et des marchandises. Mais l’on enregistre aussi l’utilisation du gasoil dans le secteur de la<br />
production d’Energie pour alimenter les groupes électrogènes afin de produire de l’Electricité.<br />
52. En raisonnant suivant les utilisateurs, la production d’Energie électrique représente 13 % de la consommation<br />
en gasoil et la quasi-totalité du fuel oil.<br />
53. La part de la consommation du sous-secteur transport (voiture particulière, voiture en commun, véhicules de<br />
marchandises) représente en moyenne 75 % de la consommation de gasoil.<br />
La demande en pétrole lampant est représentée par la consommation au niveau des ménages.<br />
54. L’enquête EPM de l’INSTAT 2010 a montré que 81,2 % des ménages malgaches utilisent le pétrole lampant<br />
comme source d’éclairage, et une petite partie l’utilise comme combustible pour la cuisson, soit à peu près<br />
3 391 460 ménages dont 493 835 ménages urbains et 2 897 825 ménages ruraux.<br />
Le prix des Produits Pétroliers a globalement suivi le chemin de la hausse depuis 2001, le secteur<br />
évolue dans un contexte de libéralisation.<br />
Source : site Web OMH, 2012<br />
Part des 6 types de Produits Pétroliers par rapport à l’importation totale en 2012<br />
49. Les Produits Pétroliers ciblent plusieurs catégories de consommateurs à Madagascar et possèdent plusieurs<br />
usages en tant que carburant pour alimenter les moteurs, et en tant que combustible pour alimenter des bruleurs<br />
de foyers pour la cuisson, l’éclairage ou les chaudières. Les catégories de consommateurs sont : les ménages, les<br />
55. La fixation du prix des Produits Pétroliers est étroitement surveillée par l’Etat compte tenu de sa position<br />
stratégique dans la vie de la nation, notamment pour son impact sur la vie sociale et l’activité économique. L’on<br />
note ainsi en 10 ans, une augmentation du prix de l’ordre de 113 % pour le supercarburant, 232 % pour le pétrole<br />
lampant, 363 % pour le gasoil. La variation du prix du baril de pétrole et la détérioration du terme de change<br />
constituent les principales causes de cette variation du prix des Produits Pétroliers. La structure du prix montre<br />
que le coût de revient des stocks comprenant également l’achat des Produits Pétroliers constituent 43 % à 52 %<br />
du prix des Produits Pétroliers. Les taxes constituent 1,07 % à 39 % du prix des Produits Pétroliers.<br />
Ainsi, Madagascar vit une forte dépendance vis-à-vis de l’extérieur en Produits Pétroliers affectant<br />
lourdement le développement, sans parler de la fuite de devises dans la balance de paiement.<br />
56. Avec l’augmentation de nos besoins, Madagascar dépensera plus de $ 800 millions pour importer les Produits<br />
Pétroliers en 2012. Au prix actuel du pétrole, une augmentation de l’importation de 1 171 m 3 (1 000 TM)<br />
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