1uozJuX
1uozJuX
1uozJuX
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
DIAGNOSTIC DU SECTEUR éNERGIE - Septembre 2012<br />
- les possibilités de co-investissement dans la production et le transport d’électricité<br />
- la possibilité de mise en place de fonds de garantie.<br />
5.2 Investir dans les infrastructures de production d’Energie électrique<br />
en valorisant les ressources hydroélectrique, solaire, éolienne,<br />
biomasse<br />
5.2.1 Evaluer la puissance à installer pour satisfaire la demande<br />
L’analyse tendancielle réalisée plus haut a montré une demande allant de 920 487 MWh en 2012 à 2 330 000 MWH<br />
d’ici 2050 si le taux d’accès à l’Electricité reste à 12 % avec un faible taux de croissance des abonnés industriels et<br />
atteindra 45 millions MWh en 2050 si un taux d’accès de 80% est réalisé accompagné d’un fort développement de la<br />
consommation industrielle.<br />
Source : calcul AIDES<br />
Figure 84. Evolution de l’économie de devise grâce à l’arrêt de l’importation de pétrole lampant<br />
5 Axes stratégiques 3 : Promouvoir l’exploitation<br />
rationnelle des ressources d’Energies locales pour la<br />
production d’Energie électrique<br />
5.1 Renforcer et améliorer la gouvernance dans le secteur Electricité<br />
A court terme<br />
• Dans la politique générale du pays, il convient que l’Etat élabore une politique de développement économique<br />
clair, notamment dans la promotion des investissements dans les secteurs productifs (agriculture, industrie,<br />
tourisme et hôtellerie,...). Ceci permettra non seulement au sous-secteur électricité de mieux assurer<br />
ses services mais également lui permettra de rentabiliser ses investissements par l’augmentation de la<br />
consommation d’énergie électrique des secteurs d’activités économiques. Arrivé à ce stade, le sous secteur<br />
électricité pourra ainsi être considéré comme un moteur de développement économique en favorisant la<br />
consommation d’Energie électrique pour les activités de production créatrices de valeur ajoutée, d’emploi<br />
et de richesse.<br />
• Mettre à jour la loi 98-032 :<br />
- Introduire dans la présente loi d’autres procédures telles que la consultation, l’appel à candidatures<br />
et l’appel à projets et bien préciser les rôles des différentes entités dans le processus : élaboration<br />
des dossiers, lancement, sélection et négociation avec les soumissionnaires, suivi des travaux,…<br />
- Rehausser le seuil pour les contrats d’Autorisations pour les centrales hydroélectriques de 150 kW<br />
à 1 000 kW et pour la Distribution de 500 kW à 1 000 kW.<br />
• Permettre au processus d’élaboration et de mise en œuvre des programmes impliquant la mise en place<br />
de centrales hydroélectriques, notamment pour les sites de grande taille de progresser avec le moins<br />
d’interférence politique afin de mettre en confiance les bailleurs de fonds et les investisseurs : planification,<br />
choix des sites candidats, passation du marché, suivi des travaux.<br />
• Dans l’appui au développement du sous-secteur électricité, le rôle de l’Etat est de procéder aux études de<br />
faisabilité technique et financière de l’exploitation et de production d’une centrale. EnsuiteAprès, les appels<br />
d’offre sont ensuite lancés pour la construction de l’installation, et ensuite pour l’exploitation.<br />
• Apporter des informations supplémentaires sur les opportunités d’investissement privé dans le secteur afin<br />
de faciliter leur prise de décision: études techniques, hydrologiques des sites candidats<br />
• Poursuivre l’échange et la concertation avec le secteur privé pour attirer des investisseurs notamment ceux<br />
intervenant dans les secteurs porteurs : mines, tourisme et hôtellerie, agri business afin d’étudier des montages<br />
financiers permettant d’atténuer ou partager les risques, sécuriser encore plus les investissements :<br />
Afin de satisfaire les demandes futures et relaté dans la figure ci-après, Madagascar aura besoin d’augmenter sa<br />
capacité de production en Electricité en ajoutant une puissance de 846 MW au moins jusqu’en 2050 dans le cas<br />
d’un taux d’accès de 12 % (scénario 1), de 8 GW dans le cas d’un taux d’accès à 40% (scénario 2) et de 16 GW dans le<br />
cas d’un taux d’accès de 80% et un important développement de l’industrie (scénario 3). Le plan PEMC élaboré par<br />
le JIRAMA qui s’arrête en 2030 prévoit une demande en puissance de 560 MW. La tendance établie dans le plan<br />
PEMC ressemble pratiquement avec celle du scénario 1 établi lors de cette étude. Les ressources hydroélectriques<br />
planifiées par ORE sont suffisantes pour satisfaire cette demande en puissance tandis que la puissance données<br />
par ces ressources sera dépassée au-delà de 2040 dans le cas du scénario 2 établi par cette étude. Pour le scénario<br />
3, la puissance donnée par les ressources hydroélectriques ne sera pas suffisante à partir de 2030. Ces projections<br />
amènent à penser que Madagascar se doit de se préparer dès maintenant à la valorisation de ces différentes ressources<br />
naturelles à vocation énergétique dans la perspective d’un fort taux de croissance économique qui découlera d’une<br />
politique économique ambitieuse.<br />
En outre, si l’on se réfère au PEMC de la JIRAMA, le recours à d’autres sources doit être toujours envisagé notamment<br />
dans les zones alimentées par les petits centres de la JIRAMA compte tenu de l’éloignement de ces zones. Ces petits<br />
centres au nombre de 59, constituent la majorité des centres gérés par la JIRAMA. Elles disposent pour la majorité,<br />
d’un parc de faible puissance inférieure à 500 kW et fonctionnent jusqu’à maintenant avec des groupes thermiques<br />
au diesel. Les analyses précédentes ont déjà montré la difficulté de viabiliser et de rentabiliser ces installations<br />
thermiques et qui ne permettent pas l’accès des usagers à de l’énergie électrique à moindre coût. La réflexion proposée<br />
pour le futur est la conversion progressive de ces centrales thermiques à l’énergie renouvelable. La coopération entre<br />
ADER et JIRAMA sera un atout pour réussir cette conversion. En effet, les localités urbaines alimentées par ces<br />
petits centres se trouvent isolées et donnent l’image d’un îlot entouré par un vaste monde rural qui devrait disposer<br />
de ressources naturelles renouvelables à vocation énergétique. Comme il y a un rapide passage entre milieu urbain<br />
et milieu rural dans ces zones, l’on pourrait envisager la possibilité de mise en place par ADER, d’une ou de plusieurs<br />
petites centrales hydroélectriques, ou de centrales thermiques à biomasse, ou solaire ou éolienne en milieu rural<br />
qui pourront produire de l’énergie électrique en quantité suffisante à la fois pour les usagers ruraux et pour les<br />
consommateurs urbains dans ces zones.<br />
Turbine à Tolongoina<br />
(ADER)<br />
Centrale Eolienne Andohan’Ilakaka<br />
(ADER)<br />
Four Solaire (ADES) Solaire à concentration<br />
(ADES)<br />
Cliché 16. Sources d’Energies Renouvelables (Hydroélectrique, Eolienne et Solaire)<br />
page 184<br />
page 185