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DIAGNOSTIC DU SECTEUR éNERGIE - Septembre 2012<br />
3.3.2.3 Rôle des institutions étatiques dans l’octroi de contrat<br />
Les activités de production, de transport et de distribution doivent obtenir au préalable, soit un contrat d’autorisation,<br />
soit un contrat de concession. L’existence d’une procédure pour l’octroi des contrats d’autorisation ou de concession<br />
est notée qui est délivré par voie d’appel d’offres notamment. Tout projet d’appel d’offres doit préalablement être<br />
examiné et obtenir le visa de l’ORE avant son lancement par le Ministère en charge de l’énergie électrique. Ce dernier<br />
lui fournit aussi une copie des offres des soumissionnaires.<br />
Les appels d’offre concrétisent l’ouverture du secteur électricité aux investisseurs privés et la mise en concurrence<br />
des opérateurs dans la fourniture d’énergie électrique à Madagascar.<br />
Le secteur de l’électrification rurale illustre bien cette ouverture au secteur privé aussi bien au niveau de la production<br />
de l’énergie électrique que de sa distribution avec la participation de 27 opérateurs.<br />
Pour le réseau urbain, les opérateurs privés au nombre de 6 complètent la production d’électricité de la JIRAMA.<br />
Mais cette société d’Etat reste encore le seul concessionnaire intervenant dans le transport et la distribution de<br />
l’électricité en milieu urbain.<br />
3.3.2.4 Rôle des institutions étatiques dans le contrôle, le suivi et la sanction<br />
Sous l’autorité du Ministre chargé de l’Energie électrique, des ingénieurs et agents assermentés peuvent effectuer<br />
l’inspection et le contrôle technique des Installations d’Electricité des opérateurs.<br />
Selon, l’article 35 de la loi sur la réforme du secteur électricité, l’ORE dispose également de pouvoirs de contrôle,<br />
d’investigation, d’enquête, d’injonction et de sanction qui lui permettent d’assurer le bon fonctionnement et la<br />
transparence du secteur en ce qui concerne les normes et les tarifs. Les actes, décisions, injonctions ou sanctions<br />
prononcés par l’Organisme Régulateur sont susceptibles de recours devant le Conseil d’Etat.<br />
ADER effectue également un suivi et un contrôle technique des exploitations en milieu rural. Logiquement, le<br />
contrôle, le suivi et surtout la sanction constituent des pouvoirs régaliens de l’Etat.<br />
3.3.2.5 Rôle des institutions étatiques dans la promotion et la diffusion d’information<br />
sur le secteur<br />
ADER intervient particulièrement dans la promotion et l’accélération de l’électrification en milieu rural. Les projets<br />
d’électrification rurale bénéficient de subventions pouvant atteindre 70 % du montant total du projet. Les 30 %<br />
restant sont apportés par l’opérateur privé titulaire du contrat.<br />
La mise en place de l’ADER a l’intérêt de permettre la promotion des offres de services adaptées au contexte rural<br />
sur le plan de la technique, du mode de gestion et des tarifs compte tenu de la pauvreté des populations rurales et de<br />
la faible densité de population du pays.<br />
Les informations sur le secteur sont publiées sur le site web de l’ORE.<br />
Tableau 56. Synthèse des principaux rôles des institutions étatiques<br />
Politique de<br />
l’énergie<br />
Rôles Ministère de l’énergie ORE ADER<br />
Règlementation<br />
sur la tarification<br />
Règlementation<br />
sur la fixation des<br />
normes<br />
Elabore la politique<br />
générale<br />
Fixe par voie<br />
réglementaire les normes<br />
et les spécifications<br />
techniques<br />
Peut adresser des recommandations<br />
au Gouvernement pour le<br />
développement de la concurrence<br />
dans les activités de la Production,<br />
du Transport et de la Distribution<br />
d’énergie électrique<br />
Fixe le tarif plafond<br />
Donne son accord préalable avant<br />
modification des tarifs<br />
Peut proposer des modifications de<br />
texte<br />
Etablit des normes ayant valeur<br />
impérative et s’imposant aux<br />
Exploitants<br />
Peut proposer des<br />
projets de textes<br />
législatifs et/ou<br />
réglementaires relatifs<br />
aux normes techniques<br />
et normes de services<br />
Appel d’offres<br />
Octroi de contrat<br />
d’autorisation, de<br />
concession<br />
Suivi, contrôle,<br />
injonction,<br />
sanction<br />
Lance des appels d’offres<br />
en matière de Transport et<br />
de Distribution<br />
Par voie d’arrêté pour le<br />
contrat d’autorisation<br />
Par voie de décret pour le<br />
contrat de concession<br />
Sous l’autorité du<br />
Ministre chargé de<br />
l’Energie électrique, des<br />
ingénieurs et agents<br />
assermentés peuvent<br />
effectuer l’inspection et<br />
le contrôle technique des<br />
Installations d’Electricité<br />
des opérateurs<br />
3.4 Les principaux acquis de la réforme:<br />
Examine et accorde son visa<br />
préalable à tout lancement de projet<br />
d’appels d’offres pour achat de<br />
puissance et d’énergie ou pour octroi<br />
de Concession ou d’Autorisation<br />
L’ORE dispose également de<br />
pouvoirs de contrôle, d’investigation,<br />
d’enquête, d’injonction et de sanction<br />
qui lui permettent d’assurer le bon<br />
fonctionnement et la transparence<br />
du secteur dans les domaines<br />
techniques : normes, tarifs<br />
Promouvoir et<br />
encourager la<br />
soumission de projets<br />
en électrification rurale<br />
Instruire les demandes<br />
Assure le suivi des<br />
activités relatives<br />
à l’électrification<br />
rurale dans tous ses<br />
aspects économiques,<br />
statistiques et<br />
techniques<br />
La libéralisation du secteur électricité constitue le principal acquis apporté par la réforme. En effet, les opérateurs<br />
privés peuvent investir: production, transport et distribution.<br />
En plus, l’existence d’incitation à l’investissement est notée:<br />
• Sécurisation des investissements découlant des droits de propriété sur les emprises<br />
• L’autorisation ou la concession peuvent être cédées ou nanties,<br />
• Libre choix des zones pour investir sous réserve de la planification déjà établie,<br />
• Libre fixation du prix entre les producteurs et la JIRAMA,<br />
• Libre fixation du prix aux utilisateurs sous réserve du respect du plafond de prix établi par l’ORE,<br />
Les textes législatifs ont ouvert à la concurrence l’activité de production et de distribution. Les contrats sont obtenus<br />
à l’issu d’un appel d’offres ou par voie de candidature spontanée.<br />
Le fonds national de l’Electricité a encouragé l’investissement des privés dans le secteur Electricité en milieu rural.<br />
Le résultat de cette libéralisation reste encore faible en termes de réalisation : taux d’accès à l’électricité 12% des<br />
ménages, nombre d’opérateurs privés : 6 dans le réseau de la JIRAMA, qui est société d’Etat et 27 dans l’électrification<br />
rurale. En plus, les services aux consommateurs ne sont pas constamment satisfaisants avec les coupures, les<br />
demandes de branchement en attente, mais la réforme a surtout le mérite de jeter la base pour un développement<br />
du sous-secteur. Les dispositifs et les mécanismes devant permettre au secteur privé d’investir et de sécuriser leur<br />
investissement sont mis en place : organisme de régulation, agence de développement de l’électrification rurale, le<br />
Fonds National de l’Electricité, le mécanisme d’ajustement de tarif, la procédure d’octroi des contrats.<br />
L’analyse de la mise en application de ces dispositifs et de ces mécanismes permettra d’apprécier la performance du<br />
système.<br />
3.5 Analyse de la gouvernance du secteur<br />
3.5.1 Stabilité du système institutionnel et juridique:<br />
Le sous-secteur Electricité possède ainsi sur le papier un système juridique et institutionnel assez complet et qui est<br />
cohérent avec la politique de libéralisation, la volonté de fournir de l’énergie électrique à moindre coût et accessible<br />
à tous, aussi bien en milieu urbain que rural.<br />
Les réglementations n’ont pas subi de changement fondamental depuis l’adoption de la loi 98-032. Une telle<br />
continuité donne du crédit aux différents partenaires comme les bailleurs de fonds afin de mieux asseoir leur<br />
stratégie d’intervention.<br />
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