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GUIDE FISCAL LA FISCALITÉ DU PATRIMOINE ET DE LA TRANSMISSION 41<br />

À SAVOIR<br />

DEMANDE DE CONTRÔLE. Tout contribuable,<br />

héritier, légataire ou donataire peut demander à<br />

l’administration fiscale de contrôler la déclaration<br />

de succession ou l’acte de donation. Si la demande<br />

de contrôle est déposée dans un délai de trois<br />

mois suivant l’enregistrement de l’acte, et en<br />

l’absence de redressement dans un délai d’un an<br />

suivant la réception de la demande de contrôle,<br />

l’Administration ne pourra plus exercer son droit de<br />

reprise (procédure non applicable si le redevable<br />

a omis certains biens ou relève de l’abus de droit).<br />

Cette mesure s’applique aux successions ouvertes<br />

ou donations consenties entre le 1 er janvier 2009 et<br />

le 31 décembre 2011.<br />

ou donataires ayant souscrit l’engagement<br />

individuel de conservation doit exercer<br />

une fonction de direction pendant la durée<br />

de l’engagement collectif et les trois années<br />

qui suivent la date de la transmission (décès<br />

ou donation). Lorsque l’engagement collectif<br />

est réputé acquis, l’obligation d’exercice<br />

de la fonction de direction s’exerce pendant<br />

les trois ans qui suivent la transmission.<br />

Pour tenir compte des cas de décès<br />

prématurés, c’est-à-dire la situation dans<br />

laquelle le défunt n’a pas pu organiser la<br />

transmission de ses titres avant son décès,<br />

la loi de finances pour 2008 a prévu que<br />

l’engagement collectif de conservation<br />

des titres puisse être conclu après le décès :<br />

les héritiers ou légataires doivent conclure<br />

ensemble ou avec d’autres associés un<br />

engagement collectif de conservation dans<br />

les six mois qui suivent le décès. Les autres<br />

conditions devront être respectées, notamment<br />

la souscription d’un engagement individuel<br />

de conservation par chaque héritier ou<br />

légataire.<br />

L’exonération de 75 % s’applique aussi à<br />

la transmission d’entreprises individuelles<br />

(ensemble des biens mobiliers et immobiliers<br />

de l’entreprise).<br />

Dans ce cas, la durée de l’engagement<br />

individuel de conservation des biens<br />

nécessaires à l’exploitation est fixée à quatre<br />

années. L’obligation pour l’un des héritiers,<br />

donataires, légataires ayant pris l’engagement<br />

de conservation de poursuivre l’exploitation<br />

de l’entreprise est fixée à trois années.<br />

Enfin, l’exonération partielle de droits de<br />

succession ou de donation n’est pas remise en<br />

cause en cas de donation à des descendants<br />

des titres ou biens (pour l’entreprise<br />

individuelle) qui font l’objet d’un engagement<br />

individuel de conservation, sous réserve que<br />

les donataires poursuivent l’engagement<br />

jusqu’à son terme.<br />

La résidence principale du défunt fait<br />

l’objet d’un abattement de 20 % sur la valeur<br />

vénale de l’immeuble si celui-ci est occupé<br />

à titre de résidence principale par le conjoint<br />

survivant (marié ou pacsé) ou par un ou<br />

plusieurs enfants mineurs ou majeurs protégés<br />

du défunt ou de son conjoint, à l’exclusion<br />

des résidences principales détenues par<br />

des SCI de gestion. Cet abattement s’applique<br />

également lorsque les enfants majeurs du<br />

défunt ou de son conjoint sont incapables<br />

de travailler dans des conditions normales<br />

de rentabilité en raison d’une infirmité physique<br />

ou mentale.<br />

Cet abattement de 20 % sur la valeur vénale<br />

de la résidence principale s’applique également<br />

aux successions ouvertes entre partenaires<br />

d’un Pacs.<br />

Le paiement des droits de succession.<br />

Ce paiement s’effectue en principe au<br />

comptant et en numéraire lors du dépôt<br />

de la déclaration de succession ; les héritiers<br />

(autres que le conjoint) sont responsables<br />

solidairement du paiement des droits.<br />

Les héritiers ayant trois enfants ou plus<br />

au moment de la transmission bénéficient<br />

d’une réduction sur le montant des droits<br />

de succession, valable également pour les<br />

transmissions par donation. Cette réduction<br />

est de 610 e par enfant à partir du troisième<br />

pour les transmissions en ligne directe ou<br />

entre conjoints et de 305 e par enfant à partir<br />

du troisième pour les autres transmissions.<br />

Les héritiers peuvent demander un paiement<br />

fractionné des droits, en plusieurs versements<br />

d’égal montant, à intervalle de six mois,<br />

sur un délai maximal de cinq ans. Ce délai<br />

est porté à dix ans pour les héritiers en ligne<br />

directe lorsque l’actif successoral comprend<br />

à concurrence de 50 % au moins des biens<br />

non liquides (immeubles, fonds de commerce,<br />

etc.). Une possibilité de paiement différé est<br />

offerte aux héritiers en nue-propriété sous<br />

certaines conditions.<br />

Ces modalités de paiement sont accordées<br />

après présentation de garanties suffisantes<br />

et paiement d’intérêts au taux de l’intérêt légal<br />

arrondi à 0,65 % pour 2010.<br />

Les donations<br />

La réforme des successions et des libéralités<br />

(loi du <strong>23</strong> juin 2006) apporte des innovations<br />

en matière de donations. Les possibilités<br />

de donations-partages jusqu’alors réservées<br />

aux seuls descendants du donateur sont<br />

étendues à d’autres contextes familiaux.<br />

Ainsi, elles peuvent être réalisées entre des<br />

descendants de générations différentes. Par<br />

exemple, un grand-parent peut consentir, du<br />

vivant de ses enfants et avec leur accord, une<br />

donation-partage au profit de ses petits-enfants.<br />

Celles-ci sont également possibles au sein<br />

des familles recomposées. Des enfants issus<br />

d’unions différentes peuvent participer<br />

à une même donation à condition de recevoir<br />

uniquement des biens appartenant à leur auteur.<br />

Une personne qui n’a pas de descendance<br />

peut, de la même façon, donner et partager<br />

ses biens entre ses frères et sœurs, mais aussi<br />

ses neveux et nièces. D’autres libéralités<br />

“résiduelles” et “graduelles”, plus complexes,<br />

permettent selon des modalités différentes,<br />

de transmettre les biens sur deux générations.<br />

Les dons de sommes d’argent consentis<br />

en pleine propriété au profit d’un enfant,<br />

un petit-enfant, un arrière-petit-enfant<br />

ou, à défaut d’une telle descendance, un neveu<br />

ou une nièce (ou par représentation au profit<br />

d’un petit-neveu ou d’une petite-nièce) âgé(e)<br />

de 18 ans au moins, par un donateur âgé<br />

de moins de 65 ans (Cf. nouveauté 2010,<br />

p. 42 ), sont exonérés de droits de donation<br />

dans la limite d’un plafond de 31 395 e.<br />

Ce plafond est global pour l’ensemble des<br />

sommes données entre un même donateur<br />

et un même donataire. Cette possibilité<br />

n’est utilisable qu’une seule fois. Elle n’est<br />

donc pas renouvelable tous les six ans.<br />

Les dons de sommes d’argent doivent<br />

être déclarés et enregistrés par le donataire<br />

au service des impôts de son domicile dans<br />

un délai d’un mois qui suit la date du don.<br />

Un formulaire spécifique n° 2731 est établi<br />

à cette occasion.

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