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1767 : le premier livre imprimé à la Martinique<br />

166<br />

[PETIT de VIÉVIGNE (Jacques)]. Code de la Martinique. Saint-Pierre, de l’imprimerie de Pierre<br />

Richard, 1767.<br />

In-folio de (2) ff., XX, 552 pp.<br />

Relié à la suite :<br />

Supplément au Code de la Martinique. Saint-Pierre, Pierre Richard 1772.<br />

In-folio, VIII, 152 pp.<br />

2 parties reliées en un volume in-folio, cartonnage de papier bleu, tranches mouchetées (reliure de<br />

l’époque).<br />

Éditions originales.<br />

En 1729, un brevet d'imprimeur fut accordé dans l'île de la Martinique au libraire Devaux pour<br />

l'impression des travaux de ville et des édits, “mais nous ne connaissons aucune impression sortie de<br />

cet atelier” (Deschamps L’Imprimerie hors l’Europe 1904, p. 158, ajoute : “ce n’est qu’en 1767 que nous<br />

pouvons citer un livre [le Code de la Martinique], qui, jusqu’à nouvelle découverte, est un incunable.”)<br />

De fait, le plus ancien imprimé est peut-être l’Affiche informant le public de la création d’une poste, 8<br />

janvier 1739 (Voyage aux iles d’Amérique, Archives nationales, 1992, n° 147).<br />

Pierre Richard, établi à Saint-Pierre, venait de lancer en 1766, la Gazette de la Martinique. L’impression<br />

du Code, son opus magnum, lui vaut le titre de prototypographe des Antilles françaises.<br />

La mémoire de la Martinique dans les premiers temps de la colonie.<br />

Jacques Petit de Viévigne, sénéchal et juge de l’Amirauté de Saint-Pierre, assura aussi la charge<br />

d’intendant par intérim. Il a de qui tenir, étant le fils d’Emilien Petit, né à Saint-Domingue, nommé<br />

par Louis XV au Bureau de législation coloniale ; on lui doit le premier traité de droit public colonial<br />

(1771), qui ne concerne en réalité que les Antilles françaises.<br />

Le recueil, conçu et rédigé selon un plan méthodique, est divisé en huit parties : Administration<br />

générale, Église, Militaire, Finances, Commerce, Marine, Justice, Police. Il est complété par une table<br />

chronologique des actes royaux couvrant la période 1642-1768, et par une table alphabétique des<br />

matières.<br />

Il n’existait pas de collections de textes concernant les premiers temps de la colonie, non seulement<br />

pour en rappeler l’histoire mais pour en fixer la législation, confinée dans une obscurité embarrassante<br />

pour les juges et redoutable aux parties, faute de jurisprudence codifiée.<br />

“La guerre continuelle que des insectes de toute espèce livrent aux papiers dans les dépôts, & les<br />

différents fléaux dont cette isle a été successivement affligée, ont tellement jetté ces Loix dans le<br />

désordre et la confusion que la plûpart sont ignorées même de ceux dont elles sont la profession”<br />

(Avertissement).<br />

C’est ainsi que Jacques Petit fait œuvre de pionnier, avant même Moreau de Saint-Méry, auteur du<br />

recueil officiel pour Saint-Domingue (Paris, 1784-1790).<br />

Impression coloniale tirée à petit nombre, d’une grande rareté.<br />

En préambule à la nouvelle édition du Code de la Martinique (1807-1814), on relève déjà que l’édition<br />

originale était introuvable. Les Archives départementales et la médiathèque de la Martinique n’en<br />

possèdent pas d’exemplaire.<br />

Ex-dono manuscrit : Pour M. le chev. Du Grès, Lt du Roy au Cap.<br />

Chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, Louis de Pelisser du Grès était lieutenant du roi<br />

de la ville du Cap à Saint-Domingue à la fin du XVIII e siècle.<br />

Sept annotations à la mine de plomb en marge sont à l'évidence de sa main : elles relèvent les<br />

ordonnances applicables à Saint-Domingue. En marge de l'ordonnance du 1 er septembre 1761<br />

concernant les affranchis, il a noté : “Applicable à St. Domingue avec restrictions”.<br />

Bel exemplaire, malgré le cartonnage usagé.<br />

Le Supplément, publié en 1772, est incomplet des pages 143 à 148. Un second supplément fut édité<br />

en 1786.<br />

(Dampierre, Essai sur les sources de l’histoire des Antilles françaises 1904, pp. 198-199.- Leclerc,<br />

Bibliotheca Americana, n° 1436 : “Recueil important et fort rare”.- Sabin, n° 61263.- Conlon, Le Siècle<br />

des Lumières, XV, 1995, n° 67 : 121 : deux exemplaires répertoriés : BnF et un seul aux États-Unis.-<br />

Non cité par Chadenat, Polak, Wroth & Annam).<br />

3 000 / 4 000 €<br />

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