berge_16052014_bd
berge_16052014_bd
berge_16052014_bd
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
“La vérité est en marche…”<br />
268<br />
[DREYFUS]. ZOLA. Lettre à la jeunesse.- Lettre à la France.- Lettre à M. Félix Faure, président<br />
de la République. Paris, 1897-1898.<br />
3 plaquettes in-8, brochées, sous étui moderne en demi-maroquin rouge.<br />
Éditions originales.<br />
268<br />
L'appel à l'opinion.<br />
Réunion assez rare de la trilogie en faveur de la cause dreyfusarde. Le 25 novembre 1897, Zola clamait<br />
dans le Figaro la célèbre phrase : “La vérité est en marche, et rien ne l’arrêtera”, si ce n’est qu’une<br />
campagne de désabonnements le contraignit à renoncer à sa collaboration au Figaro. Dès lors, il publia<br />
ses textes en trois brochures, chez son éditeur Fasquelle. La Lettre à la jeunesse (14 décembre) et la Lettre<br />
à la France (6 janvier 1898) précèdent le “J’accuse” dans l’Aurore du 13 janvier 1898.<br />
La Lettre à la France, datée 1898, ne fut mise en vente que l’année suivante : elle contient précisément<br />
le fameux J’accuse (Émile Zola, BN, 1952, n° 541, 542, 545).<br />
100 / 200 €<br />
269<br />
[DREYFUS]. Fernand LABORI (1860-1917) avocat, défenseur de Zola et de Dreyfus.<br />
Lettre autographe signée “Labori”, 20 janvier 1898 à 11 h du soir, [à son confrère Albert<br />
Clemenceau] ; 2 pages in-8.<br />
À propos de l’assignation définissant la plainte du gouvernement contre Zola, après la<br />
publication de J’ACCUSE ! dans L’Aurore, le 13 janvier 1898 [une “Réponse à l’assignation”, composée<br />
par Georges Clemenceau d’après J’accuse !, et revue par Zola, paraîtra dans le même journal le 22].<br />
“L’assignation est incroyable ! Elle comporte une attitude immédiate dont il faut que nous causions sans<br />
délai avec M. Zola et avec ton frère. Je prie mon client d’être à mon cabinet demain vendredi entre 9<br />
h ½ et 10 heures. Je serais tout à fait désireux d’y voir ton frère. Si celui-ci ne peut venir, fais-moi du<br />
moins l’amitié de te trouver toi-même à mon cabinet vers 10 heures. Pardon de te déranger, mais il n’y<br />
a pas une minute à perdre. Je compte sur toi sans faute”…<br />
500 / 700 €<br />
269<br />
270<br />
[DREYFUS]. Émile ZOLA (1840-1902).<br />
Lettre autographe signée “Z”, [Upper Norwood] 30 octobre 1898, à Fernand Labori ; 4 pages in-8,<br />
enveloppe “très pressée pour M e Labori”.<br />
Très belle réponse au défenseur de Dreyfus, après la décision de la Cour de Cassation de<br />
procéder à une instruction supplémentaire des faits de l’Affaire.<br />
La lettre de l’avocat l’a touché infiniment : “La pensée qui vous l’a dictée m’est allée au cœur. Mais<br />
vous savez que je n’ai jamais accepté vos éloges qu’en vous en renvoyant une grosse part. Vous êtes de la<br />
victoire autant que moi, mon triomphe n’est que le vôtre, car c’est vous qui avez fait de ma protestation<br />
ce qu’elle est devenue : une si retentissante enquête, un tel cri d’éloquence, que depuis lors la soif de<br />
vérité n’a fait que grandir dans le monde entier. Aujourd’hui, la vérité éclate, grâce à vous. (…) Nous<br />
voilà sauvés, puisque une enquête totale est décidée. Désormais, Dreyfus est acquitté ; et ma seule<br />
terreur restait l’infamie possible d’un nouveau conseil de guerre, si toute la lumière n’était pas faite.<br />
J’ai donc une grande joie”… Il doit rester en Angleterre “pendant deux grands mois encore, et je vous<br />
avoue que l’exil commence à peser singulièrement lourd sur mes épaules. J’ai été très souffrant, mais<br />
me voilà remis et j’ai pu reprendre mon travail”. Mais sa femme vient d’arriver, ils vont s’organiser pour<br />
l’hiver, et il a tort de se plaindre : “Picquart, l’héroïque, est autrement malheureux. J’espère maintenant<br />
qu’ils vont être forcés de le lâcher. Embrassez-le bien tendrement pour moi, la première fois que vous<br />
le verrez”…<br />
270<br />
5 000 / 6 000 €<br />
222