Les comptes 2012 - Fondation de France
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Revenus générés sur l’année <strong>2012</strong><br />
En milliers d’euros 2011 <strong>2012</strong><br />
Revenus financiers (coupons,<br />
divi<strong>de</strong>n<strong>de</strong>s, intérêts…)<br />
Produits exceptionnels sur titres<br />
(Bruneau et Bic)<br />
Variation <strong>de</strong>s provisions sur titres<br />
<strong>de</strong> placements<br />
37 227 54 083<br />
62 554 9 947<br />
- 34 734 15 132<br />
Variation <strong>de</strong> l’écart <strong>de</strong> réévaluation - 12 057 36 487<br />
TOTAL 52 990 115 649<br />
Portefeuille moyen 1 677 150 1 719 592<br />
Rentabilité 3,2 % 6,7 %<br />
<strong>Les</strong> revenus se sont nettement améliorés entre 2011 et<br />
<strong>2012</strong>. <strong>Les</strong> principales variations concernent :<br />
◗ La prise en compte <strong>de</strong> la plus-value <strong>de</strong> cession sur<br />
les titres JM.Bruneau en 2011 (produits exceptionnels).<br />
◗ La reprise en <strong>2012</strong> <strong>de</strong> provisions constituées en 2011<br />
(hausse <strong>de</strong>s marchés financiers) et la provision <strong>de</strong><br />
- 22 M€ constituée en <strong>2012</strong> sur les titres Danone<br />
Espagne.<br />
◗ L’amélioration <strong>de</strong>s valorisations <strong>de</strong>s titres non<br />
cédés liée à la hausse <strong>de</strong>s marchés financiers sur<br />
<strong>2012</strong>, qui se retrouve dans la variation <strong>de</strong> l’écart<br />
<strong>de</strong> réévaluation qui tient compte <strong>de</strong>s plus-values<br />
potentielles (dont les titres Bic qui se sont réévalués<br />
sur <strong>2012</strong> pour environ 30 M€).<br />
Évolution <strong>de</strong>s marchés en <strong>2012</strong><br />
Marchés monétaires (30 % <strong>de</strong>s placements<br />
<strong>de</strong> la <strong>Fondation</strong> <strong>de</strong> <strong>France</strong>)<br />
Dans la presse économique, l’année <strong>2012</strong> est souvent<br />
désignée comme « l’année du Draghi ». En effet, ses<br />
décisions ont fait l’actualité sur les marchés financiers<br />
européens, notamment le marché monétaire. Ce <strong>de</strong>rnier<br />
a été marqué par trois événements :<br />
◗ La <strong>de</strong>uxième opération <strong>de</strong> refinancement illimité <strong>de</strong>s<br />
banques (LTRO), fin février <strong>2012</strong>. À cette occasion, la<br />
BCE a accordé 529,5 milliards d’euros à 800 banques,<br />
ce prêt s’étalant sur une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> trois ans.<br />
◗ La baisse <strong>de</strong>s taux directeurs <strong>de</strong> la BCE, en juillet <strong>2012</strong>,<br />
avec notamment le taux <strong>de</strong> refinancement passant<br />
<strong>de</strong> 1 % à 0,75 %.<br />
◗ L’annonce, le 6 septembre <strong>2012</strong>, du programme OMT,<br />
Outright Monetary Transactions (opérations monétaires<br />
sur titre). Il prévoit que la BCE rachètera sans limitation<br />
<strong>de</strong>s emprunts d’États à courte maturité (entre un et<br />
trois ans), si un pays en fait la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> et répond à<br />
certaines conditions.<br />
L’EONIA, taux monétaire <strong>de</strong> référence dans la zone euro,<br />
a commencé l’année <strong>2012</strong> à 0,390 % pour terminer à<br />
0,131 %, la forte baisse (- 66,4 %) étant liée à celle <strong>de</strong>s<br />
taux directeurs.<br />
Marchés <strong>de</strong> taux (25 % <strong>de</strong>s placements<br />
<strong>de</strong> la <strong>Fondation</strong> <strong>de</strong> <strong>France</strong>)<br />
La classe d’actifs obligataire a largement bénéficié<br />
<strong>de</strong>s politiques accommodantes <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s banques<br />
centrales en <strong>2012</strong>. Elle a ainsi d’abord été portée par<br />
l’afflux <strong>de</strong> liquidités issues <strong>de</strong> la double opération<br />
exceptionnelle <strong>de</strong> refinancement <strong>de</strong>s banques à<br />
trois ans <strong>de</strong> la BCE (LTRO - Long Term Refinancing<br />
Operations), d’un montant total <strong>de</strong> près <strong>de</strong> 1 000 Md €.<br />
Après une courte parenthèse d’agitation à la fin du<br />
printemps, liée à un regain d’inquiétu<strong>de</strong>s relatives à<br />
la solvabilité <strong>de</strong> plusieurs pays « périphériques », les<br />
marchés <strong>de</strong> taux ont profité à partir <strong>de</strong> juillet <strong>de</strong> la baisse<br />
par la BCE <strong>de</strong> son principal taux directeur à un plus bas<br />
historique (0,75 %), ainsi que <strong>de</strong> l’engagement <strong>de</strong> son<br />
Prési<strong>de</strong>nt Mario Draghi d’assurer la pérennité <strong>de</strong> la zone<br />
euro. Celui-ci sera concrétisé, en septembre, par la mise<br />
en place d’un nouveau programme <strong>de</strong> rachat <strong>de</strong> <strong>de</strong>ttes<br />
souveraines (OMT - Outright Monetary Transactions),<br />
contribuant à décrédibiliser le scénario d’éclatement<br />
imminent <strong>de</strong> la zone euro.<br />
Emprunts d’États<br />
<strong>Les</strong> emprunts d’États <strong>de</strong> la zone euro ont enregistré une<br />
performance robuste en <strong>2012</strong> (+ 11,2 %), soutenus par<br />
la politique monétaire non conventionnelle <strong>de</strong> la BCE,<br />
visant à garantir l’unité <strong>de</strong> la zone. Dans un premier<br />
temps massivement délaissées par les investisseurs,<br />
les <strong>de</strong>ttes souveraines <strong>de</strong>s pays « périphériques » ont<br />
finalement enregistré les meilleures progressions (Italie<br />
+ 20,5 %, Irlan<strong>de</strong> + 27,6 %, Portugal + 54 %, Grèce<br />
+ 94,6 %), surperformant celles <strong>de</strong>s États « cœur »<br />
(Allemagne + 4,6 %, Pays-Bas + 5,9 %, <strong>France</strong><br />
+ 10,1 %). Après avoir cristallisé toutes les inquiétu<strong>de</strong>s<br />
au printemps, l’Espagne est également parvenue à<br />
réaliser une performance positive en <strong>2012</strong> (+ 5,4 %), sans<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’assistance financière au MES (Mécanisme<br />
européen <strong>de</strong> stabilité).<br />
Aux États-Unis, les bons du Trésor ont progressé <strong>de</strong><br />
+ 1,9 % au cours <strong>de</strong> l’année, en dépit <strong>de</strong> l’amélioration<br />
manifeste <strong>de</strong> la conjoncture macroéconomique,<br />
soutenus par le maintien d’une politique monétaire<br />
extrêmement accommodante par la Fed, Réserve<br />
fédérale <strong>de</strong>s états-Unis (introduction <strong>de</strong> nouveaux<br />
programmes d’assouplissement quantitatif en septembre<br />
et décembre).<br />
Crédit (catégorie d’investissement)<br />
Le segment du crédit a connu une trajectoire similaire à<br />
celle <strong>de</strong> son homologue souverain, en <strong>2012</strong>, enregistrant<br />
une hausse <strong>de</strong> + 13,5 %. En plus <strong>de</strong> la baisse <strong>de</strong>s taux <strong>de</strong>s<br />
emprunts d’États <strong>de</strong> référence, la classe d’actifs a profité<br />
d’un resserrement <strong>de</strong>s primes <strong>de</strong> risque lié à la capacité<br />
<strong>de</strong>s émetteurs à conserver <strong>de</strong>s fondamentaux soli<strong>de</strong>s<br />
(modération <strong>de</strong> l’en<strong>de</strong>ttement et <strong>de</strong>s investissements,<br />
préservation <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong>s bilans et <strong>de</strong> la rentabilité).<br />
À partir <strong>de</strong> l’été, la recherche <strong>de</strong> ren<strong>de</strong>ment <strong>de</strong>s<br />
investisseurs s’est traduite par d’importantes disparités<br />
au sein <strong>de</strong> la classe d’actifs. <strong>Les</strong> émetteurs offrant les<br />
rémunérations les plus attractives ont en effet enregistré<br />
les plus fortes progressions, comme le secteur financier<br />
(+ 17,2 %), également porté par l’éloignement du risque<br />
systémique en zone euro. De la même manière, les<br />
émetteurs disposant <strong>de</strong>s notations les plus faibles<br />
ont particulièrement bénéficié du recul <strong>de</strong> l’aversion<br />
pour le risque (+ 16,9 % pour les notations BBB, contre<br />
+ 9,7 % pour les notations AA), notamment dans les pays<br />
« périphériques ».<br />
08 <strong>Fondation</strong> <strong>de</strong> <strong>France</strong> - <strong>Les</strong> <strong>comptes</strong> <strong>2012</strong>