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LA PLACE DES PERSONNES ÂGÉES - Cédis Formation

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Lors de cette concertation, et particulièrement dans le groupe de travail n°6 « modalités et sources de<br />

financement », apparaît très fortement la demande d’un financement spécifique dédié à la prise en<br />

charge des pertes d’autonomie : « le consensus se décline sur la notion de prise en charge par la<br />

collectivité, et sur la base d’un financement public spécifique, des handicaps et de la perte d’autonomie<br />

quelque soit l’âge. On a parlé aussi de remplacer la notion de dépendance par celle de handicap »<br />

(PA<strong>LA</strong>CH J.-M., 2003, Vieillissement et solidarités, annexe 8, p.123. Il est intéressant de noter que ce<br />

rapport fondamental pour la mise en place du plan proposé par le gouvernement en novembre 2003 n’a<br />

pas été édité et qu’il est aujourd’hui introuvable…..).<br />

De fait, dans sa communication du 6 novembre 2003, le Premier Ministre, au nom du Gouvernement<br />

propose « une réforme de solidarité pour les personnes dépendantes », englobant sous ce terme les<br />

personnes âgées et les personnes handicapées.<br />

Il propose la création d’une nouvelle branche de protection sociale à travers une Caisse Nationale de<br />

Solidarité pour l’Autonomie (CNSA).<br />

Le financement de ce plan gouvernemental sera effectué au moyen de la suppression d’un jour férié (le<br />

lundi de Pentecôte) remplacé par une journée de travail, journée nationale de solidarité.<br />

Mais de fait, ce plan maintient deux politiques distinctes pour les personnes âgées et les personnes<br />

handicapées, donc une ségrégation par l’âge.<br />

Dans le même temps, le travail de remise en chantier de la loi de 1975 sur le handicap est l’occasion de<br />

nouvelles réflexions sur la notion de handicap ou plutôt sur la notion de « situation de handicap », mais<br />

aussi sur la notion de droit à compensation.<br />

Il faut aussi faire une mention spéciale au rapport présenté en mars 2004 par Maurice Bonnet au nom<br />

du Conseil Economique et Social : « pour une prise en charge collective, quelque soit leur âge, des<br />

personnes en situation de handicap », ce rapport reprenant entre autres les idées développées depuis<br />

2001 par le Groupe de Réflexion sur la prise en compte de l’incapacité à tout âge (GRITA), groupe de<br />

réflexion rassemblant des associations du champ de la vieillesse et du champ du handicap. Le GRITA a<br />

notamment publié en 2003 un manifeste prônant la suppression de la barrière d’âge.<br />

Après la proposition de loi du 28 janvier 2004, puis l’examen de ce projet de loi en première lecture au<br />

Sénat en mars 2004, l’Assemblée Nationale, en juin 2004, décide d’ajouter un article 2bis «Dans les<br />

trois ans à compter de l’entrée en vigueur de la présente loi, l’harmonisation des dispositions<br />

applicables aux enfants et aux adultes handicapés sera réalisée. Dans un délai maximum de 5 ans,<br />

toutes les dispositions de la présente loi opérant une distinction entre les personnes handicapées en<br />

fonction des critères d’âge seront supprimées ».<br />

Après examen en deuxième lecture au Sénat en Octobre 2004 et à l’Assemblée Nationale en décembre<br />

2004 et janvier 2005, puis passage en commission mixte paritaire le 25 janvier 2005, cette loi devenue<br />

« loi pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes<br />

handicapées » sera définitivement adoptée le 3 février 2005 (Loi n° 2005-102 du 11 février 2005,<br />

Journal officiel du 12 février 2005).<br />

Par ailleurs la loi du 30 juin 2004 « relative à la solidarité pour l’autonomie des personnes âgées et<br />

des personnes handicapées », prévoit la mise en place d’un dispositif de veille et d’alerte, les<br />

dispositions relatives à la journée de solidarité, et la création de la Caisse Nationale de Solidarité pour<br />

l’Autonomie (CNSA). Cette dernière va voir ses contours précisés le 8 juillet par le rapport Briet-Jamet<br />

« Mission de préfiguration de la CNSA pour une prise en charge solidaire et responsable de la perte<br />

d’autonomie ».<br />

Ce rapport préconise que la responsabilité de la gestion des dispositifs de prise en charge de la perte<br />

d’autonomie soit confiée au département, ensuite il propose que la CNSA devienne une Agence<br />

Nationale de Solidarité pour l’Autonomie (ANSA) exerçant deux grandes fonctions, une fonction de<br />

régulation pour l’égalité de traitement sur l’ensemble du territoire et une fonction financière de transfert<br />

des crédits aux Départements.<br />

La loi du 13 août 2004 « relative aux libertés et aux responsabilités locales » (Journal Officiel du 17<br />

août 2004) confie l’entière responsabilité des politiques sociales au Département, notamment en<br />

matière de personnes âgées et de personnes handicapées.<br />

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