Note d'avancement du Projet - Fondation FARM
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Tableau 2 : Pro<strong>du</strong>ction des filières en d'Afrique de l'Ouest et <strong>du</strong> Centre<br />
2004/2005 2005-06 2007-2008 2008-2009<br />
(milliers de tonnes de fibre) Est. Prév.<br />
Bénin 171 82 118 125<br />
Burkina Faso 264 299 157 245<br />
C, Ivoire 145 114 53 80<br />
Guinée 3 3 3 3<br />
Mali 239 222 106 166<br />
Sénégal 17 19 19 21<br />
Togo 74 28 27 35<br />
Total Afrique de l'Ouest 913 767 483 675<br />
Cameroun 125 87 52 82<br />
Centrafrique 3 2 2 2<br />
Tchad 84 74 49 49<br />
Total Afrique centrale 212 163 103 133<br />
Total Afrique de l'Ouest et <strong>du</strong> Centre 1125 930 586 808<br />
Sources : <strong>Note</strong>s de conjoncture n°16 de Dagris.<br />
Dès lors et malgré le récent redressement des cours pour la campagne 2007/08, les filières cotonnières d'Afrique de<br />
l'Ouest et <strong>du</strong> Centre sont entrées dans une crise financière sans précédent. Les sociétés cotonnières ont été<br />
contraintes, une fois de plus, de baisser le prix d'achat <strong>du</strong> coton-graine aux pro<strong>du</strong>cteurs. Le prix <strong>du</strong> coton graine, en<br />
moyenne pondérée, est ainsi passé dans les huit principales filières d'Afrique de l'Ouest et <strong>du</strong> Centre, de 198 Fcfa/kg<br />
en 2004-2005 à 159 Fcfa/kg en 2007-2008 ( 9 ). Dans le même temps le prix des intrants s'est fortement accru ; en<br />
conséquence la marge brute <strong>du</strong> pro<strong>du</strong>cteur ( 10 ) a été divisée par trois passant en moyenne de 180 000 Fcfa/ha en<br />
2004-2005 à 60 000 Fcfa/ha en 2007-2008. Le rapport entre le coût des intrants et le revenu brut à l'hectare, qui ne<br />
devrait normalement pas dépasser les 30 à 35 % en période normale, s'est élevé dans certains pays à plus de 57 %,<br />
niveau tout à fait insupportable pour les petits pro<strong>du</strong>cteurs. Un grand nombre d'entre eux s'est donc détourné de la<br />
pro<strong>du</strong>ction cotonnière qui, en l'espace de quatre campagnes, a été pratiquement divisée par deux passant de 2,68<br />
millions de tonnes en 2004-2005 à 1,38 million de tonnes en 2007-2008. Alors qu'il y a trois ans, le coton générait<br />
plus de 800 millions d'euros de revenu dans le milieu rural, aujourd'hui il s'agit de moins de 350 millions d'euros.<br />
Cette paupérisation des zones cotonnières aura, et a déjà, des répercussions très graves sur le plan social.<br />
3.3 investir dans la formation des acteurs des filières cotonnières africaines<br />
Toutefois, la sévère crise que traversent actuellement les filières de la zone franc ne doit pas masquer les atouts et<br />
les opportunités dont dispose le coton africain :<br />
► Une nouvelle logique de fonctionnement des filières cotonnières avec des pro<strong>du</strong>cteurs responsabilisés ;<br />
► Des opportunités prometteuses pour promouvoir les agricultures cotonnières ;<br />
► Une expansion rapide de nouveaux marchés.<br />
9 - source : <strong>Note</strong> de conjoncture n° 16 - DAGRIS - janvier - février 2008.<br />
10 - la marge après remboursement des intrants (MARI).<br />
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