Oncognse des tumeurs respiratoires et urognitales - Service d ...
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GETU<br />
Les résultats de c<strong>et</strong>te étude épidémiologique démontrent l’importance du tabac <strong>et</strong> <strong>des</strong> facteurs<br />
d’exposition professionnel dans l’oncogénèse <strong>des</strong> <strong>tumeurs</strong> de la vessie <strong>et</strong> la gravité <strong>des</strong> formes liées au<br />
tabac.<br />
Pathologie moléculaire du cancer vésical, génotype <strong>des</strong> voies de carcinogenèse <strong>et</strong> agressivité tumorale<br />
Depuis de nombreuses années, la notion de deux maladie au sein du spectre que représentent les<br />
<strong>tumeurs</strong> urothéliales de la vessie « two pathways of urothelial carcinoma » est suggérée sur un<br />
faisceau d’arguments :<br />
• Les étu<strong>des</strong> épidémiologiques ont montré que la majorité <strong>des</strong> <strong>tumeurs</strong> invasives (80%) se<br />
présentent comme telles au diagnostic initial sans antécédent de <strong>tumeurs</strong> superficielles<br />
• Les cartographies <strong>des</strong> pièces de cystectomie qui montrent <strong>des</strong> mo<strong>des</strong> d’invasions différents entre<br />
les <strong>tumeurs</strong> papillaires diffuses qui poussent comme <strong>des</strong> fronts <strong>et</strong> se limitent le plus souvent à<br />
l’effraction de la lamina propria, <strong>et</strong> l’invasion pénétrante en flèche du muscle <strong>des</strong> <strong>tumeurs</strong><br />
infiltrantes dérivés <strong>des</strong> CIS,<br />
• Le risque de progression très différent <strong>des</strong> <strong>tumeurs</strong> papillaires par rapport aux <strong>tumeurs</strong> soli<strong>des</strong> non<br />
papillaires<br />
• L’association à du carcinome in situ <strong>des</strong> <strong>tumeurs</strong> papillaires G1 G2 qui progressent<br />
• Le risque majeur de progression du CIS diffus en l’absence de traitement.<br />
Nous avons contribué à la caractérisation sur le plan génétique de ce concept. En eff<strong>et</strong> nous avons<br />
identifié que les mutations du gène FGFR3 étaient l’altération génétique la plus fréquente dans les<br />
<strong>tumeurs</strong> urothéliales de la vessie <strong>et</strong> caractérisaient les <strong>tumeurs</strong> papillaires <strong>et</strong> de bas grade, ayant un<br />
faible taux de récidive à l’inverse de celle de TP53. Nous avons, les premiers, fait l’observation que<br />
les mutations de ces deux gènes étaient mutuellement exclusives, au diagnostic initial, <strong>et</strong> définissaient<br />
une voie génétique alternative dans l’oncogenèse vésicale (figure 1). Ces résultats <strong>et</strong> ceux de nos<br />
étu<strong>des</strong> épidemiologiques nous incitent à évaluer ces mutations en fonction du contexte étiologique, ce<br />
qui perm<strong>et</strong>trait de mieux comprendre les mécanismes endogènes <strong>et</strong> exogènes de la carcinogénèse<br />
vésicale. C’est dans ce cadre que nous pourrons progresser dans l’identification <strong>des</strong> altérations clés <strong>des</strong><br />
différentes voies de progression tumorale, en utilisant les nouvelles techniques d’analyse du vivant à<br />
haut débit sur <strong>des</strong> groupes de <strong>tumeurs</strong> ayant déjà un classifiant génotypique.<br />
80<br />
70<br />
60<br />
50<br />
40<br />
30<br />
20<br />
10<br />
0<br />
FGFR3mut/p53wt<br />
FGFR3wt/P53wt<br />
FGFR3wt/P53mut<br />
FGFR3mut/P53mut<br />
TA T1 T2-T4<br />
Figure 1 : Génotypage de 86 <strong>tumeurs</strong> urothéliales au diagnostic initial. Les doubles mutations sont quasiexclusives.<br />
Il existe une très forte association significative entre le stade (Ta-T1/T2->T2) le grade (G1-G2/G3) <strong>et</strong><br />
les génotypes FGFR3 mut-TP53wt versus FGFR2wt-TP53mut. (OR=29.07 95% IC 5.26-160.66 <strong>et</strong> OR= 12.73<br />
95% IC 3.07-52.78) . Il existe un groupe important de <strong>tumeurs</strong> n’ayant aucune <strong>des</strong> mutations de ces deux gènes.<br />
Ces deux mutations constituent les bases d’une caractérisation moléculaire <strong>des</strong> <strong>tumeurs</strong> urothéliales, <strong>et</strong><br />
fournissent un canevas d’analyse <strong>des</strong> autres altérations génétiques <strong>et</strong> moléculaires connues ou non décrites dans<br />
les <strong>tumeurs</strong> urothéliales.<br />
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