France Auto N°96 - FFSA
France Auto N°96 - FFSA
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Comité RÉGIONAL Champagne-Ardenne<br />
www.ffsa.org<br />
www.ffsa.tv<br />
LE MAGAZINE DES LICENCIÉS<br />
Mai 2012 - N° 96<br />
Immatriculation en rallye<br />
Le nouveau dispositif<br />
ÉVÉnements<br />
championnats de <strong>France</strong><br />
Discipline<br />
2CV Cross
ÉDITORIAL<br />
par<br />
Nicolas Deschaux<br />
Président de la Fédération Française<br />
du Sport <strong>Auto</strong>mobile<br />
Nos autres victoires<br />
J’aurais pu vous parler du podium de Romain<br />
Grosjean, des performances de Jean-Eric Vergne,<br />
des progrès de Charles Pic en F1. Des débuts de<br />
saison remarqués de Jules Bianchi et Arthur Pic en WSR,<br />
ou de Tom Dillmann et Nathanaël Berthon en GP2.<br />
Évoquer les victoires de Norman Nato et Paul-Loup<br />
Chatin, membres de l’Équipe de <strong>France</strong> Circuit, au<br />
Grand Prix de Pau. De la 70 e (!) de Sébastien Loeb en<br />
WRC, des performances de Sébastien Ogier malgré sa<br />
modeste monture, et du 5 e succès de la saison d’Yvan<br />
Muller en WTCC. De tous ces dividendes que vaut à<br />
la <strong>FFSA</strong> sa politique du haut niveau.<br />
Une fois n’est pas coutume, permettez-moi plutôt de<br />
mettre en lumière notre action fédérale concernant des<br />
dossiers moins en vue, certes, mais tout aussi importants<br />
pour vous, les licenciés. Je dirai même des sujets vitaux,<br />
puisqu’il s’agit de problématiques pouvant menacer la<br />
liberté même de pratiquer notre sport ! Après avoir<br />
réglé la question du coût des forces de gendarmerie,<br />
je me suis résolument engagé dans deux autres chantiers,<br />
en concertation avec différents Ministères. Des<br />
chantiers très lourds, dès lors qu’il a été nécessaire de<br />
faire adopter un nouveau texte de loi, dans le cas d’une<br />
jurisprudence remettant en cause l’acceptation du risque<br />
en sport automobile. Il convenait de réagir d’urgence,<br />
car nous allions au-devant de conséquences très graves,<br />
voire de l’impossibilité même d’assurance de notre sport.<br />
La <strong>FFSA</strong>, avec l’appui du Premier Ministre, après avoir<br />
rencontré le Ministre des Sports, après avoir été auditionnée<br />
à l’Assemblée Nationale - vous l’aurez compris,<br />
après un parcours particulièrement long et complexe -<br />
a obtenu que la loi soit modifiée par un texte adopté<br />
le 5 mars 2012, permettant ainsi d’éviter une hausse<br />
insupportable des primes des organisateurs, et donc<br />
des engagements des pilotes.<br />
Cet amendement au régime de la responsabilité civile<br />
du fait des choses n’était pas la seule modification règlementaire<br />
que la <strong>FFSA</strong> se devait d’obtenir dans l’intérêt<br />
du sport automobile national. Il existait depuis plusieurs<br />
dizaines d’années un malaise latent touchant l’ensemble<br />
du monde des rallyes et notamment les pilotes amateurs.<br />
Nous vivions avec une épée de Damoclès au-dessus<br />
de nos têtes, du fait qu’une voiture de rallye devait<br />
être normalement immatriculée, et donc conforme à<br />
sa réception. Or, ce n’était pas le cas, puisqu’elle avait<br />
fait l’objet de modifications - même si cela aboutissait à<br />
un niveau de sécurité plus élevé – qui la rendaient non<br />
conforme. On devine les conséquences : des véhicules<br />
potentiellement verbalisables sur les parcours de liaison,<br />
de sérieux problèmes de vente et de revente pour des<br />
questions de carte grise et de contrôle technique. On<br />
s’en était tiré jusqu’ici par un certain nombre d’astuces,<br />
mais il était prévisible qu’à force d’aller à l’eau, la cruche<br />
allait finir par se casser. Et notre rôle était de l’éviter.<br />
C’est pourquoi, en synergie avec les pôles juridique,<br />
règlementaire et technique de la <strong>FFSA</strong>, nous sommes<br />
montés au créneau. Vous lirez à l’intérieur de ce <strong>France</strong><br />
<strong>Auto</strong>, traité sur plusieurs pages, le détail des enjeux de<br />
ce dossier. Et sa conclusion heureuse. Avec les Ministères<br />
de l’Intérieur, des Sports et des Transports, nous avons<br />
réussi à trouver une solution, permettant d’affranchir<br />
les véhicules de rallye de l’immatriculation, avec un<br />
système d’identification fourni par l’organisateur. Un<br />
dispositif qui entrera en vigueur très rapidement, le<br />
8 juin prochain.<br />
Ces victoires que la <strong>FFSA</strong> a remportées en coulisse<br />
sont évidemment moins éclatantes et médiatiques que<br />
celles des plus brillants de nos pilotes. Elles n’en sont<br />
cependant pas moins décisives pour l’avenir su sport<br />
automobile français, et nous pouvons être fiers de les<br />
avoir obtenues.<br />
FRANCE AUTO n°96 // Mai 2012 // 3
sommaire<br />
10<br />
ACTUalités............................................................................................................ p6<br />
Mai 2012<br />
Photo de couverture :<br />
Motorsport - GT Tour 2012 -<br />
Nîmes Ledenon (FRA) © Jean<br />
Michel Le Meur/DPPI-Traveling<br />
Action<br />
<strong>France</strong> <strong>Auto</strong><br />
n°96<br />
est édité par la <strong>FFSA</strong><br />
32, avenue de New York<br />
75016 Paris<br />
Directeur de la publication :<br />
Nicolas Deschaux<br />
Rédacteur en Chef :<br />
Georges Colin<br />
Rédaction :<br />
Georges Colin, René Martorell,<br />
Francis Reste, <strong>FFSA</strong><br />
Direction artistique<br />
et mise en page :<br />
MAYA press<br />
(www.mayapress.net)<br />
Crédits photos :<br />
Jonathan André, Gérard Auriol,<br />
Pascal Ciret, Olivier Desdevises,<br />
Agence DPPI, Comité Régional<br />
Champagne-Ardenne, <strong>FFSA</strong>,<br />
Mickaël Pillard, Agence S<br />
Presse, D.Breugnot, Francis<br />
Claverie, Sylvain Henry Xdr.<br />
Ont également<br />
collaboré à ce numéro :<br />
(textes et/ou photos) :<br />
Paul Anselme, Florian<br />
Bousseau, Jean-Paul Calmus,<br />
Laurent Chamard, Lionel<br />
Currat, Olivier Desdevises,<br />
Laurie Gauthier, Emmanuel<br />
Naud, Emmanuel Pander,<br />
Mickaël Pillard, Julie Rubin,<br />
Clément Rulliere, Sébastien<br />
Ménard<br />
Impression :<br />
Riccobono<br />
83490 Le Muy<br />
Contact rédaction :<br />
<strong>France</strong> AUTO<br />
32, avenue de New York<br />
75 781 Paris Cedex 16<br />
Tél. : 01 44 30 28 72<br />
Fax : 01 42 24 17 43<br />
Email : gcolin@ffsa.org<br />
Régie publicitaire :<br />
LM Sports & Communication<br />
19, rue Ernest Michel<br />
34 000 Montpellier<br />
Directeur de la publicité :<br />
Albert Lancry<br />
Tél. : 04 67 58 66 55<br />
Fax : 04 67 58 08 88<br />
Abonnement :<br />
Tarif 2012 : 24€/an<br />
Prochaine parution :<br />
Juillet 2012<br />
Ce magazine a été tiré à :<br />
23 000 exemplaires<br />
Numéro ISSN : 0765-0698<br />
<strong>France</strong> <strong>Auto</strong> est imprimé<br />
sur papier mixte FSC<br />
provenant de forêts gérées<br />
de manière responsable.<br />
événement championnats........................... p10<br />
Les championnats de <strong>France</strong><br />
Comité régional............................................................................ p16<br />
Champagne-Ardenne, rester pétillant<br />
Discipline présentation..................................... p20<br />
2 CV Cross, adolescence prolongée<br />
dossier Épreuves routières................ p22<br />
Rallyes, le nouveau dispositif sur les parcours de liaison<br />
formation communication ...................... p24<br />
Communiquer, c’est aussi piloter<br />
formation coaching .................................................... p26<br />
Tribune Libre........................................................................................... p28<br />
Capitaine courageux<br />
Décisions.............................................................................................................. p30<br />
forum lecteurs.............................................................................. p41<br />
La <strong>FFSA</strong> répond à vos questions<br />
60 ans de passion...................................................................... p42<br />
Mai 1992, la Formule 3 à l’honneur !<br />
16<br />
20<br />
24<br />
26<br />
28<br />
42<br />
4 //Mai 2012 // FRANCE AUTO n°96
ACTUALITÉS<br />
COUP DE PROJECTEUR<br />
Les journalistes sportifs de la PQR<br />
Olivier<br />
Guichard,<br />
Stéphanois de naissance, Olivier Guichard ne<br />
pouvait y échapper : il est un fidèle supporter<br />
des « verts » de l’AS Saint-Étienne. Mais il<br />
a trouvé la place pour une autre passion,<br />
découverte au cours de son parcours<br />
professionnel, celle du sport automobile et<br />
du rallye en particulier.<br />
Quel a été votre parcours de<br />
journaliste sportif <br />
J’ai d’abord été correspondant du Progrès à<br />
Saint-Étienne dès 1991. Ensuite, je suis devenu<br />
professionnel en 1998 et j’ai rejoint la rédaction<br />
sportive au siège du journal à Lyon. J’étais<br />
spécialisé dans le foot, mais en 2004, on m’a<br />
proposé la rubrique sport automobile, devenue<br />
vacante, et ce fut une véritable découverte pour<br />
moi, qui n’y connaissait pas grand-chose, surtout<br />
sur le plan mécanique.<br />
Comment est venue la passion <br />
Ce fut progressif. Je ne connaissais pas les rallyes,<br />
je ne connaissais pas le milieu. J’ai été au contact<br />
des autres confrères, j’ai couvert beaucoup<br />
d’épreuves, en rallyes comme en F1, et maintenant<br />
j’aime beaucoup cela. Je n’ai jamais eu l’occasion<br />
de piloter, mais j’ai connu des expériences dans<br />
le baquet d’à côté. Notamment lors de séances<br />
d’essai avec Franck Véricel ou en ouverture du<br />
Lyon-Charbonnières en Porsche avec son frère<br />
Hervé. Vraiment pas triste ! Les pilotes sont des<br />
gens ouverts et les contacts souvent agréables.<br />
Quels sont vos meilleurs souvenirs <br />
En 2004, j’étais au Tour de Corse lorsque Sébastien<br />
Loeb a remporté son premier titre mondial. Ce fut<br />
un moment extraordinaire, je n’oublierai jamais.<br />
Il y a eu de nombreux autres bons moments,<br />
notamment les quelques Grands Prix de <strong>France</strong><br />
auxquels j’ai assisté.<br />
Quel événement que nous n’avez<br />
pas encore suivi aimeriez-vous<br />
découvrir <br />
Le Grand Prix de Monaco. Pour moi, l’occasion ne<br />
s’est jamais trouvée, mais on m’a tellement dit que<br />
l’ambiance y était très particulière que j’aimerais<br />
bien la découvrir. Je suis déjà allé plusieurs fois à<br />
Monaco, mais pour le rallye.<br />
Olivier Guichard<br />
Identité :<br />
• Né le 10 mai 1972 à Saint-Étienne<br />
• Célibataire<br />
• Réside à Lyon<br />
Profession :<br />
• Pigiste au Progrès de Lyon, à l’agence de Saint-<br />
Étienne, de 1991 à 1998.<br />
• Titulaire au sein de la rédaction sportive, à Lyon,<br />
de la rubrique sport automobile et collabore<br />
également à la rubrique football.<br />
Formation :<br />
• Maîtrise de Droit<br />
ÉQUIPE DE FRANCE <strong>FFSA</strong> CIRCUIT 2012<br />
Débuts en fanfare<br />
L’Équipe de <strong>France</strong> <strong>FFSA</strong> Circuit est partie en trombe en collectionnant,<br />
début mai, deux podiums sur le circuit du Motorland Aragon, un en Formula<br />
Renault 3.5 Series grâce à Arthur Pic, et un en Eurocup Formula Renault 2.0<br />
avec Norman Nato.<br />
Arthur Pic s’est octroyé les deux premières pole de l’année avec assurance.<br />
Hélas, Arthur chutait de plusieurs places dans la première comme dans la<br />
deuxième course. La chute était brutale et définitive le samedi lorsqu’un<br />
adversaire téméraire le percutait lors d’un freinage. Le lendemain, fébrile,<br />
Arthur tombait à la 5 e place dès le premier tour, mais effectuait son pitstop<br />
obligatoire dès l’ouverture de la fenêtre réservée à cet effet. Ressorti en<br />
13 e position, il harcelait la paire Sam Bird/Kevin Korjus et venait à bout de<br />
l’Estonien à cinq minutes de l’arrivée pour s’emparer de la 3 e place et signer<br />
son premier podium en Formula Renault 3.5 Series, le premier également<br />
de l’équipe Dams.<br />
Jules Bianchi a effectué une<br />
remontée splendide dans les roues du<br />
vainqueur du samedi, mais n’a pas<br />
pu porter l’attaque décisive lorsque<br />
son moteur manqua de souffle dans<br />
les derniers kilomètres. Hélas, la<br />
monoplace du Français était jugée<br />
non-conforme par les commissaires<br />
techniques et exclue du classement,<br />
l’empilage des disques du différentiel<br />
à glissement limité ne répondant pas<br />
à l’article 19.15 du règlement sportif.<br />
Son équipe, Tech1 Racing, a décidé de<br />
faire appel. Moteur calé sur la pré-grille et sanctionné d’un drive through,<br />
Jules terminait 13 e de la course 2.<br />
En Eurocup Formula Renault 2.0, Norman Nato a marqué les points des<br />
4 e et 3 e places des deux courses espagnoles. Samedi, Paul-Loup Chatin le<br />
marquait de près jusqu’à l’arrivée que les deux Français franchissaient roues<br />
dans roues. Paul-Loup entrait de nouveau dans le top 10 le lendemain. Parmi<br />
les novices de l’Équipe de <strong>France</strong> <strong>FFSA</strong>, Matthieu Vaxiviere et Andrea<br />
Pizzitola progressaient constamment entre la première et la dernière<br />
séance et Pierre Gasly effectuait une entrée en matière remarquable en<br />
s’appropriant le 3 e meilleur temps de la première qualification, le 6 e de la<br />
seconde. Mais le premier tour de course était moins heureux pour Pierre qui<br />
perdait deux rangs, puis abandonnait suite à un problème mécanique. Lors de<br />
la manche dominicale, Pierre prenait un départ prudent et bouclait le premier<br />
tour en 11 e position, pour finir (en trombe) à la septième place.<br />
6 //Mai 2012 // FRANCE AUTO n°96
ÉVÉNEMENT<br />
Le Mans fête ses 80 premiers printemps<br />
NOUVEAUTÉ<br />
La Peugeot 208<br />
est arrivée<br />
56 voitures prendront part à la 80 e édition des 24 Heures du Mans, avec en front le duel des LMP1<br />
hybrides Toyota TS030 et Audi R18 TDI qui se déroulera les 16 et 17 juin prochains. 13 LM GTE Am,<br />
9 LM GTE Pro, 18 LMP2 et 15 LMP1 prendront le départ de la plus célèbre des courses d’endurance.<br />
Aston Martin, Corvette, Ferrari et Porsche se partageront les catégories LM GTE ; Zytek, HPD, Oreca,<br />
Lola, Morgan et la française Norma batailleront en LMP2.<br />
Enfin, en LMP1, deux Audi R18 TDI Hybrid, emmenées par André Lotterer et Allan McNish se battront<br />
face aux deux Toyota TS030 Hybrid d’Alexander Wurz et Niroaki Ishiura pour la victoire. 4 Lola, 2 HPD,<br />
une Dome engagée par Pescarolo, qui amène sa propre machine, une OAK Pescarolo et 2 autres Audi<br />
TDI R18 seront également au rendez-vous.<br />
55 stands seront occupés pendant la deuxième semaine de juin, mais un 56 e sera offert à une voiture<br />
innovante, en l’occurrence la Deltawing, une monoplace américaine aux airs de fusée et à la consommation<br />
de 50% inférieure à celle d’une LMP2, pour des performances similaires. Enfin, le Mans 2012 célébrera<br />
également les 40 ans de la première des trois victoires de Matra, chère à Henri Pescarolo et Gérard<br />
Larousse.<br />
La rédaction adresse ses plus plates excuses au<br />
promoteur et aux concurrents du Free Racing Club,<br />
involontairement oubliés dans le dernier numéro de<br />
<strong>France</strong> <strong>Auto</strong>, dédié au Palmarès de la saison 2011.<br />
La nouvelle sportive frappée du Lion, la<br />
Peugeot 208, a effectué ses grands débuts<br />
à l’occasion du récent Tour de Corse, la<br />
manche française de l’IRC. Un certain<br />
Stéphane Sarrazin a pris les commandes sur<br />
les routes de l’Ile de Beauté d’une version<br />
R2 flanquée du numéro zéro.<br />
NEWSLETTER<br />
La Lettre du Championnat de<br />
<strong>France</strong> des Rallyes 2012 est née<br />
Le Service Presse de la <strong>FFSA</strong><br />
édite un nouveau support<br />
dédié au Championnat de<br />
<strong>France</strong> des Rallyes depuis le<br />
début de l’année. Diffusée<br />
par mail le vendredi de la<br />
semaine qui précède chaque<br />
épreuve, la Lettre du CFR<br />
est également disponible<br />
en version papier dès<br />
l’ouverture des hostilités<br />
sur chacun des huit rendezvous<br />
au programme de<br />
l’année 2012.<br />
MEDIA<br />
Antoine le Pilote au cœur<br />
du sport automobile français<br />
Antoine le Pilote, ‘le premier magazine qui fait Vraooum’<br />
selon son propre slogan et qui se destine à nos chères<br />
têtes blondes consacre une large part de ses 60 pages<br />
trimestrielles au sport automobile et aux pilotes français.<br />
Ainsi, nos trois compatriotes engagés en Formule 1<br />
cette saison (Romain Grosjean, Charles Pic et Jean-Eric<br />
Vergne), le réseau des Écoles Françaises de Karting, le<br />
Team Lotus Renault ou encore le Dakar constituaient le<br />
gros des sujets de la dernière parution. Un envoyé spécial<br />
d’Antoine le Pilote passe même désormais régulièrement<br />
à la <strong>FFSA</strong> !<br />
Antoine le Pilote est disponible dans tous les kiosques<br />
au prix de 4,90 euros. Prochain numéro début juillet.<br />
FRANCE AUTO n°96 // Mai 2012 // 7
ACTUALITÉS<br />
UN MOIS D’ACTU<br />
Du 1 er avril au 1 er mai<br />
La rédaction de <strong>France</strong> <strong>Auto</strong> vous propose<br />
de retrouver dans cette page l’essentiel<br />
de l’actualité du sport automobile<br />
hexagonal. Bonne lecture !<br />
WEEK-END du 1 er AVRIL<br />
• Bagnols Sabran (CF Montagne):<br />
Nicolas Schatz ouvre le bal<br />
Nouvelle saison, nouvelle auto, nouvelle victoire pour<br />
Nicolas Schatz, déjà double tenant du titre ! Sébastien<br />
Petit et Alban Thomas accompagnent le Mâconnais<br />
sur le podium.<br />
• Terre des Causses (CF<br />
Rallyes Terre) : Paul<br />
Chieusse égalise<br />
Battu par Germain Bonnefis lors du premier Ouest<br />
Provence, Paul Chieusse prend sa revanche au volant<br />
de sa Peugeot 307 WRC. Le lauréat du Volant 207<br />
2011, deuxième sur la 207 S2000 officielle, regrettait<br />
le temps perdu après s’être arrêté pour vérifier<br />
un problème finalement inexistant… Noël Tron<br />
(Mitsubishi Lancer Evo10) termine troisième et remporte<br />
le Groupe N alors que Jérémi Ancian s’impose<br />
en Volant 207.<br />
• Portugal (WRC) :<br />
la Citroën DS3 WRC n°2 déclassée<br />
Après avoir entendu les représentants de Citroën<br />
Racing, le collège des commissaires sportifs prononce<br />
l’exclusion de Mikko Hirvonen qui venait pourtant<br />
de fêter sa première victoire sous les couleurs de<br />
Citroën. Le constructeur français ne fera finalement<br />
pas appel…<br />
WEEK-END<br />
DU 8 AVRIL<br />
• Historacing Festival de<br />
Dijon (VH) : dimanche<br />
de fête<br />
Avec treize nouvelles courses à son programme,<br />
l’Historacing Festival a vécu un dimanche haut en<br />
couleur et en émotions. La saison historique 2012<br />
est bien lancée.<br />
• Labourd (CF Rallyes TT) :<br />
Dronde double la mise<br />
Vainqueur pour la deuxième fois consécutive du<br />
Rallye du Labourd, Louis Dronde précède Vincent<br />
Poincelet qui prend la tête du Championnat de <strong>France</strong>.<br />
En deux roues motrices, Nicolas Larroquet n’a laissé<br />
aucune chance à ses adversaires alors que Christophe<br />
Cournil remporte le Trophée des 4x4.<br />
WEEK-END DU 15 AVRIL<br />
• St Jean du Gard – Col St Pierre (CF<br />
Montagne) : Schatz dans l’ombre<br />
Un peu éclipsé par la victoire de Faggioli et les débuts<br />
de Hauser sur Dallara GP2 et Petit sur la Norma V8,<br />
Schatz s’est contenté des points du Championnat de<br />
<strong>France</strong> lors de la manche gardoise du Championnat<br />
d’Europe de la spécialité.<br />
• Lyon<br />
Charbonnières –<br />
Rhône<br />
(CF Rallyes) : Dany<br />
Snobeck entre<br />
dans l’histoire<br />
Avec quatre médailles d’or, Dany Snobeck (Citroën<br />
C4 WRC) est entré dans l’histoire du ‘Charbo’ en<br />
devenant son recordman absolu. En Championnat<br />
Team, le Team Chazel by GT2i – Ëroik Drink signe<br />
son premier succès, mais quatre autres structures<br />
ont-elles aussi accumulé 16 points ! Le Trophée<br />
Michelin a été dominé par Romain Dumas et sa<br />
Porsche 997 GT+.<br />
• Grand Prix de Chine (Formule 1) :<br />
premiers points pour Romain<br />
Grosjean<br />
Au volant d’une Lotus – Renault impeccable,<br />
le Français a inscrit ses premiers points en<br />
Championnat du Monde, et pas qu’un peu puisque<br />
huit unités sont tombées dans sa besace !<br />
• Marrakech (WTCC) : Yvan, le terrible<br />
Le triple Champion du Monde, Yvan Muller, continue<br />
sa moisson. Après Monza et Valencia, le pilote<br />
Chevrolet s’impose également à Marrakech.<br />
WEEK-END DU 22 AVRIL<br />
• Terre de l’Auxerrois (CF Rallyes<br />
Terre) : Germain Bonnefis<br />
reprend la main<br />
Le pilote Peugeot Sport a fait d’une pierre deux<br />
coups à Auxerre : en s’imposant avec brio et en<br />
creusant l’écart sur ses rivaux au Championnat !<br />
Jean-Sébastien Vigion et Jérémi Ancian enlèvent<br />
respectivement, et de haute lutte, le Citroën Racing<br />
Trophy et le Volant 207.<br />
• St Junien (CF <strong>Auto</strong>cross) :<br />
tous sous l’eau<br />
Laurent Fouquet (D3 Libre, Fouquer), Sébastien<br />
Mercier (D2 Libre, Citroën DS3), Bastien Lavenu (D3<br />
2 litres, Fast and Speed), Patrice Bouchenoire (D2 2<br />
litres, Lotus), JB Dubourg (Sprint Car D1, Camotos),<br />
Cyril Le Brun (SC D2, Camotos), FX Bivaud (SC D3,<br />
Lemaître) et Marine Mercier (SC Girls, Raptors) sont<br />
les héros d’un week-end breton marqué par des<br />
conditions météos compliquées.<br />
• Bahreïn (Formule1) : premier exploit<br />
pour Romain Grosjean<br />
Quatorze ans après Jean Alesi, un Français accède<br />
au podium d’un Grand de Prix de F1. Médaillé de<br />
bronze, l’ex-pilote de l’Équipe de <strong>France</strong> <strong>FFSA</strong> (coachée<br />
par Jean Alesi !) a même songé un instant<br />
à la victoire…<br />
WEEK-END DU 29 AVRIL<br />
• Lédenon (GT Tour <strong>FFSA</strong>) :<br />
week-end animé<br />
Dix-huit courses, sept disciplines et des animations<br />
gratuites dans le paddock pour les petits et<br />
les grands, tel a été le programme de la première<br />
manche du GT Tour <strong>FFSA</strong>. En GT, le team Pro-GT<br />
by Almeras l’emporte grâce à Laurent Pasquali et<br />
au revenant Franck Perera.<br />
• Argentine (WRC) : doublé Citroën<br />
Les équipages du Citroën Total World Rally Team<br />
signent un retentissant doublé. Mister Loeb qui<br />
devance son équipier Mikko Hirvonen (respectueux<br />
des consignes de course) empoche son 70 e succès !<br />
• Abreschviller (CF Montagne) : Schatz<br />
et Werver en passant par la Lorraine<br />
Nicolas Schatz (Reynard) en catégorie Sport et<br />
Nicolas Werver (Porsche 997 Cup) en Production<br />
sont repartis avec un troisième carton plein dans<br />
leurs Championnats de <strong>France</strong> respectifs.<br />
• Dreux (Chpt d’Europe de Rallycross) :<br />
les Français si près du but<br />
Dans la catégorie reine des Supercars, auteur du<br />
meilleur départ, Jérôme Grosset-Janin subissait la<br />
virulence européenne. Hélas, Marc Laboulle, pris<br />
dans un accrochage, partait en luge et le percutait.<br />
Grosset-Janin prenait tout de même la 6 e place.<br />
Davy Jeanney (Citroën C4 SuperCars) prenait à son<br />
tour les commandes, mais sa direction se brisait.<br />
Gâtinais (CF Rallyes TT) : Daniel Favy se relance<br />
Daniel Favy l’emporte après avoir géré sa course à<br />
la perfection, notamment face à Vincent Poincelet<br />
(auteur d’une belle remontée) et Christophe Costes.<br />
Jérôme Hélin a été intraitable en Challenge 2RM<br />
alors que Dominique Bastouilh décroche le graal<br />
en Trophée des 4x4.<br />
• Lédenon (CF F4) :<br />
Alex Baron en seigneur<br />
Poleman et recordman du tour par deux fois, 3 e de<br />
la course 1 et vainqueur de la course 2, Alex Baron<br />
s’empare des rênes de la F4 devant Victor Sendin<br />
(vainqueur de la course 1) et Simon Tirman.<br />
8 //Mai 2012 // FRANCE AUTO n°96
événement championnats<br />
CHAMPIONNAT de FRANCE<br />
AUTOCROSS ET SPRINT-CAR<br />
L’année de tous les records !!!<br />
Cette année, le Championnat de <strong>France</strong> d’<strong>Auto</strong>cross et de Sprint-Car est victime de son succès à tel point que les instances<br />
dirigeantes ont dû faire évoluer la règlementation pour augmenter le nombre de pilotes autorisés. Ainsi chaque weekend,<br />
pas moins de 255 pilotes (répartis en 8 catégories) venus de la <strong>France</strong> entière se retrouvent sur les 12 tracés du<br />
Championnat de <strong>France</strong>.<br />
Les courses<br />
La météo pluvieuse aura un peu entaché le plaisir des spectateurs, toujours<br />
plus nombreux d’année en année. Avec déjà trois rendez-vous, Mauron,<br />
Saint-Junien et Saint-Martin Valmeroux (Championnat d’Europe), les<br />
pilotes ont pu ainsi démontrer l’étendue de leur talent et proposer aussi<br />
leur nouvelle monture aux yeux du public.<br />
Tendances<br />
Certains favoris ont brillé tandis que d’autres n’ont pas encore eu l’occasion<br />
de briller. Certes, la compétition est longue, mais le Championnat<br />
de <strong>France</strong> offre un niveau de compétition très élevé rendant compliqué le<br />
jeu des pronostics. En sprint-car, dans la catégorie reine, les Super Sprint,<br />
la compétition sera animée par les frères Dubourg et les deux Julien,<br />
Prime et Taverne. David Méat et David Priat pourraient eux aussi jouer les<br />
troubles faits. En Junior Sprint, FX Bivaud a déjà pris une certaine avance<br />
en remportant les deux épreuves d’ouverture, mais il devra composer<br />
avec Kévin Béasse, Firmin Caddedu et Jordan Houssinot entre autres.<br />
En Super Buggy, Laurent Fouquet devra confirmer et contenir les attaques<br />
de Patrick Lavenu, Jérôme Makhlouf et Johnny Feuillade entre autres.<br />
Anthony Lanöé empêchera-t-il Sébastien Mercier de décrocher son troisième<br />
titre consécutif en Maxi Tourisme <br />
Perspectives<br />
Le Championnat va se poursuivre jusqu’à fin septembre avec des rendezvous<br />
importants notamment dans les Pyrénées à Elne ou Aydie où les<br />
pilotes locaux pourraient bien venir bouleverser les cadors.<br />
C’est au mois de septembre que la <strong>France</strong> accueillera la deuxième épreuve<br />
européenne sur le territoire hexagonal. Saint Igny de Vers (69), classée<br />
meilleure organisation européenne en 2011, doit absolument se<br />
maintenir. Sans aucun doute l’excellence des pilotes français face aux<br />
meilleurs Européens s’accordera avec la qualité de l’organisation. L’ultime<br />
rendez-vous de la saison, à Bourges, fin septembre, offrira un suspense<br />
sans doute intéressant.<br />
10 //Mai 2012 // FRANCE AUTO n°96
CHAMPIONNAT de FRANCE<br />
MONTAGNE<br />
LA RELÈVE EST EN MARCHE<br />
C’est le grand chambardement en montagne où les trois premiers de la saison dernière ont changé de monture.<br />
Schatz défend son titre sur Reynard 99 au lieu de sa Lola 94 alors que Petit et Frantz ont misé sur les nouveaux protos CN<br />
Norma ou Osella à moteur BMW V8 de 450 chevaux.<br />
Sabran : Nicolas Schatz<br />
toujours perché<br />
• La réglementation 2012 réduisant les<br />
performances de la F3000 n’a pas empêché<br />
Nicolas Schatz de remporter l’épreuve<br />
d’ouverture sur la Reynard 99 Mugen qui<br />
a remplacé sa Lola 94.<br />
• Les protos V8 n’étant pas prêts, Petit<br />
s’assura la seconde place sur son ancienne<br />
Reynard 95 alors que Frantz fit une entrée<br />
plus discrète sur la Norma Honda 2 Litres<br />
de Berreur<br />
• Werver s’est placé en pole pour succéder<br />
en GT à Cosson, qui se consacre cette<br />
année aux rallyes. Avec sa Porche 997 Cup,<br />
il domina Poinsignon, le leader du groupe<br />
FC et Dosières, de retour en GTTS avec sa<br />
BMW 320 ST.<br />
Col Saint-Pierre :<br />
le bal des débutantes<br />
• Pour leur première sortie, la Norma V8<br />
de Petit et la Dallara GP2 de David Hauser,<br />
l’espoir Top Montagne 2011, ont fait sensation<br />
en se battant pour le podium avec<br />
la F3000 de Thomas.<br />
• Le Champion d’Europe Faggioli se montra<br />
souverain en tête de la course avec son<br />
Osella officielle de formule libre.<br />
• Nicolas Schatz ne disposait pas des mêmes<br />
armes, mais remplit son contrat en dominant<br />
ses concurrents du Championnat de <strong>France</strong>,<br />
Thomas et Petit.<br />
Abreschviller : Schatz<br />
et Werver en passant<br />
• Le passage par la Lorraine a bien réussi<br />
aux leaders du Championnat de <strong>France</strong>, qui<br />
en ont rapporté un troisième carton plein en<br />
sport comme en production.<br />
• La Norma V8 de Petit a pu venir dès<br />
sa seconde sortie chatouiller la F3000 du<br />
Champion de <strong>France</strong>.<br />
• Chaude bataille en F3 où les favoris<br />
Creniault et Sapin se firent souffler la victoire<br />
par le jeune Ludovic Cholley.<br />
• Troisièmes victoires aussi pour la Ford<br />
Fiesta de Nugue en groupe F2000, de même<br />
qu’en groupe A pour les Seat Supercopa, FX<br />
Thiévant devançant cette fois son équipier<br />
Bonnet.<br />
Les tendances<br />
Une participation toujours forte : Cette saison<br />
encore, la première épreuve a fait le plein<br />
de partants, et les deux suivantes ont maintenu<br />
leurs plateaux des années précédentes (de 130<br />
à 150 partants hors VHC).<br />
Une dimension internationale : En témoignent<br />
Le Col Saint-Pierre, qui a rejoint l’an dernier le<br />
Mont-Dore au Championnat d’Europe, mais<br />
aussi la participation étrangère à Abreschviller,<br />
et la victoire du Luxembourgeois Hauser au challenge<br />
espoirs Top Montagne.<br />
Un suivi médias dopé par internet : Presse<br />
nationale spécialisée et presse quotidienne<br />
régionale reçoivent un renfort croissant des<br />
magazines et de la WEB TV, avec un rôle<br />
moteur de <strong>FFSA</strong> TV, où la montagne tient la<br />
seconde place en nombre de connexions.<br />
Les perspectives<br />
Face aux F3000 qui commencent à dater, la<br />
<strong>FFSA</strong> a homologué cette saison un nouveau<br />
moteur V8 pour les barquettes sport proto.<br />
En deux courses, la Norma de Petit a donné<br />
l’impression de pouvoir jouer la gagne dès<br />
cette saison.<br />
Cyrille Frantz, titré huit fois en sport proto<br />
et vice champion 2011, compte bien en faire<br />
autant avec son Osella officielle, dont il ne<br />
pourra hélas disposer avant juin suite à plusieurs<br />
reports de la date de livraison!<br />
Anthony Cosson, auteur de beaux débuts<br />
en rallyes cette saison, viendra respirer l’air<br />
des cimes à La Pommeraye et au Mont-Dore<br />
sur la Porsche 997 Cup du CDP Racing qu’il<br />
a menée au titre l’an dernier.<br />
FRANCE AUTO n°96 // Mai 2012 // 11
événement championnats<br />
CHAMPIONNAT de FRANCE<br />
RALLYES TERRE<br />
Un fauteuil pour deux !<br />
Trois des sept manches ont déjà eu lieu et deux pilotes se sont distingués, Germain Bonnefis et Paul Chieusse. Le<br />
premier a remporté le Terre Ouest Provence et le Terre de l’Auxerrois, le second a enlevé pour la deuxième fois de sa carrière<br />
le Terre des Causses. Derrière, Noël Tron est apparu comme le principal challenger même si sa participation au reste de la<br />
saison dépend du budget que l’ex-pilote officiel Citroën essaie de réunir.<br />
Les courses<br />
Terre Ouest Provence : Cette nouvelle épreuve, disputée sur un parcours<br />
condensé et très cassant, est très vite dominée par Germain Bonnefis.<br />
Au volant de sa Peugeot 207 S2000, le nouveau pilote officiel Peugeot<br />
Sport, remporte 10 des 12 spéciales. Il devance au classement Alain<br />
Deveza et Paul Chieusse. Loïc Mattéi a marqué cette première épreuve<br />
avant d’abandonner, réalisant même un scratch sur une épreuve marquée<br />
par un fort taux d’abandons avec seulement 21 classés sur 96 partants.<br />
Terre des Causses : Changement de décor en Aveyron. Sur des pistes<br />
rapides et roulantes, Paul Chieusse remporte sa deuxième victoire en<br />
Championnat de <strong>France</strong>. D’abord dominée par Bonnefis, cette épreuve<br />
se joue dans l’ES 3 où Bonnefis s’arrête en plein chrono croyant avoir<br />
crevé, il termine finalement deuxième. Noël Tron complète le podium<br />
et enlève le groupe N. Jérémi Ancian gagne la manche du Volant 207 et<br />
Marc Amourette termine premier des deux-roues motrices avec sa Citroën<br />
DS3 R3. Pour sa première apparition sur la terre, la Renault Twingo<br />
R2 Evo de Nicolas Romiguière, abandonne suite à une sortie de route.<br />
Terre de l’Auxerrois : disputée sous des trombes d’eau la première<br />
journée, la manche est très vite dominée par Bonnefis qui enlève sa<br />
deuxième victoire de la saison. La pluie a contraint les organisateurs à<br />
annuler la seconde boucle de la première étape. Bénéficiant d’un ordre<br />
de départ avantageux (au sec!), les DS3 R3 en profitent pour se distinguer<br />
lors de la seconde étape avec le temps scratch de Mathieu Arzeno<br />
et la troisième place de Cédric Chérain dans l’ES 8. Retardé par une<br />
crevaison la veille, Noël Tron parvient à remonter à la seconde place,<br />
devançant Serge Gillouin. Deuxième victoire consécutive pour Jérémi<br />
Ancian en Volant 207, tandis que Jean-Sébastien Vigion remporte le<br />
Citroën Racing Trophy.<br />
Tendances<br />
Le Championnat de <strong>France</strong> des Rallyes Terre reste attractif avec près<br />
de 96 partants au Terre Ouest Provence ce qui est encourageant pour<br />
une première, 124 au Terre des Causses et 128 au Terre de l’Auxerrois.<br />
Les deux dernières épreuves accueillant les concurrents du Volant 207.<br />
Même si des pilotes comme Simon Jean-Joseph ou Emmanuel Gascou ne<br />
sont plus engagés en 2012, l’arrivée d’un constructeur comme Peugeot<br />
permet au Championnat de ne pas être réservé aux «Gentlemen Drivers»<br />
même si son format est idéal pour ces pilotes, avec seulement trois jours<br />
de présence sur l’épreuve. Comme d’habitude sur les rallyes Terre, le<br />
plateau est composé de nombreuses WRC et Groupe N, sans oublier les<br />
nombreux pilotes de Saxo T4 et autres F2000. Mise en place l’an passé,<br />
la conférence de presse qui inaugure l’épreuve pendant les vérifications<br />
techniques est désormais rentrée dans les habitudes des pilotes, à l’image<br />
de ce que l’on peut voir sur le Championnat de <strong>France</strong>.<br />
Perspectives<br />
La suite de la saison s’annonce intéressante à suivre avec l’arrivée d’une<br />
nouvelle épreuve qui aura lieu le premier week-end de septembre en<br />
Lozère. D’ici là, les concurrents reprendront le chemin de l’Espagne pour le<br />
deuxième Rallye Platja d’Aro - Terres de Catalunya, qui se disputera sur de<br />
nouvelles spéciales. Après de longues hésitations, le Terre des Cardabelles<br />
aura finalement lieu à la date convenue, les 12, 13 et 14 octobre, tout<br />
comme le Terre du Vaucluse qui clôturera la saison en novembre. Le titre<br />
de Champion de <strong>France</strong> des Rallyes Terre devrait se jouer entre Germain<br />
Bonnefis et Paul Chieusse, même si plusieurs pilotes comme Emmanuel<br />
Gascou, Noël Tron ou encore Alain Deveza pourraient jouer le rôle d’arbitre<br />
d’ici la fin de la saison.<br />
12 //Mai 2012 // FRANCE AUTO n°96
CHAMPIONNAT de FRANCE<br />
RALLYCROSS<br />
Luttes à tous les niveaux<br />
De la catégorie SuperCars (nouvelle appellation de la Division 1) à la Coupe Logan Rallycross en passant par la Super1600<br />
(anciennement appelée D1A), la Division 3 et la Division 4, la bagarre pour le titre de Champion de <strong>France</strong> s’annonce intense.<br />
Depuis le lancement de la saison à Essay, aucun pilote n’a été en mesure de prendre l’ascendant sur ses adversaires. La<br />
création de la Super Pole-Echappement avec la distribution de points relance aussi l’intérêt des courses.<br />
Les courses<br />
Essay, Dreux-Europe<br />
SuperCars<br />
À Essay, Jérôme Grosset-Janin a confirmé ses intentions de titre avec une<br />
victoire. Il est resté sur la même lancée à Dreux pour le Championnat<br />
d’Europe avec un meilleur départ en Finale A avant de se faire percuter par<br />
un autre pilote. Gaëtan Sérazin se bat lui aussi pour le titre. Légèrement<br />
en retrait sur les premières courses, Samuel Peu, le Champion en titre<br />
sait qu’il doit réagir.<br />
Super1600<br />
Laurent Chartrain était intouchable à Essay. À Dreux, les pilotes français<br />
étaient en retrait vis-à-vis de leurs rivaux européens. Quoi qu’il en soit, Éric<br />
Guillemette, David Olivier, Adeline Sangnier, Laurent Chartrain, Mickaël<br />
Martin et Emmanuel Martin se battront aussi pour les premières places.<br />
Essay<br />
Division 3<br />
On le savait rapide, Christophe Saunois l’a confirmé lors de la manche<br />
d’ouverture en s’imposant devant Florent Béduneau et Patrick Guillerme.<br />
Marc Morize, victime d’un abandon est aussi un sérieux prétendant au<br />
titre, tout comme Kévin Jacquinet et son frère Laurent.<br />
Division 4<br />
Rudolf Schaffer et David Vincent se sont, d’entrée de jeu, placés comme<br />
les « tauliers » de la catégorie. Gauthier Le Corre et Jimmy Terpereau<br />
s’annonçaient comme de sérieux rivaux, mais différents problèmes les<br />
ont contraints à revoir leurs ambitions. Derrière, les places sont ouvertes<br />
et la lutte s’annonce prometteuse.<br />
Tendances<br />
D’année en année, la qualité du plateau s’améliore, tout comme le niveau.<br />
Une dizaine de pilotes dans chaque catégorie se bat dans la même<br />
seconde.<br />
Les reportages diffusés sur Motors TV sont désormais visibles sur internet<br />
grâce à la plate forme You Tube.<br />
Perspectives<br />
Comme chaque année, Lohéac est le point d’orgue de la saison avec<br />
40000 spectateurs sur deux jours.<br />
L’AFOR, promoteur associatif, travaille activement sur la remplaçante de<br />
la Logan pour la formule de promotion du Rallycross. Un constructeur<br />
français aurait été contacté...<br />
La Commission rallycross continue de travailler pour favoriser le « show »<br />
avec, entre autres, le développement de la Super Pole.<br />
FRANCE AUTO n°96 // Mai 2012 // 13
événement championnats<br />
CHAMPIONNAT de FRANCE<br />
RALLYES<br />
Débuts haletants<br />
Si deux vainqueurs différents ont raflé la mise<br />
(Éric Brunson au Touquet et Dany Snobeck à<br />
Lyon), un homme et un seul a pris l’avantage<br />
en Championnat Pilotes : Jean-Marie Cuoq.<br />
Au volant de la Ford Focus WRC du Team<br />
Chazel by GT2i – Ëroik Drink, l’Ardéchois s’est<br />
classé deux fois deuxième et n’a désormais<br />
plus qu’un seul objectif en tête pour conforter<br />
sa domination : la victoire. En Championnat<br />
Team, avec Cédric Robert en S2000 et Mathieu<br />
Arzéno en R3, Saintéloc Racing – Mister <strong>Auto</strong><br />
promet d’être dur à déloger cette saison. Après<br />
seulement une manche, la messe est loin<br />
d’être dite en Championnat de <strong>France</strong> Junior<br />
alors qu’Anthony Cosson (Team 2B Yacco,<br />
Porsche 997 GT+), excellent au Touquet pour<br />
ses débuts dans la discipline, a pris un super<br />
départ en Trophée Michelin. Enfin, depuis le<br />
début de l’année, les plateaux exceptionnels<br />
se succèdent !<br />
Les courses<br />
Touquet – Pas de Calais : Toujours redoutable en pareil lieu, Brunson<br />
se bat bec et ongles pour contrer Cuoq, vaincu sous la pluie des ultimes<br />
spéciales. Pierre Roché (Team FJ.com Motul), troisième et Jean-Charles<br />
Beaubelique (Team MSR by GBI.com – Minerva Oil), quatrième, ont<br />
effectué une très belle course au volant de leurs nouvelles autos respectives<br />
: une Mini JCW et une Ford Focus WRC. Freddy Loix (207<br />
S2000) gratifie le public d’un final exceptionnel alors que Cosson,<br />
septième, dépose tout son monde en Trophée Michelin. Bernardi out<br />
suite à un problème moteur, Charles Martin (autre redoublant) file vers<br />
sa première victoire devant Rambault et Defert en Championnat Junior.<br />
Saintéloc Racing – Mister <strong>Auto</strong> frappe fort d’entrée en Championnat<br />
Team. Gilbert out dans les derniers mètres, Arzéno s’engouffre dans<br />
l’espace pour s’imposer en Citroën Racing Trophy alors que le duel<br />
Ancian/Lefebvre tourne à l’avantage du second nommé, très brillant<br />
en Volant 207.<br />
Lyon Charbonnières - Rhône : Dumas (Porsche 997), Sarrazin<br />
(Peugeot 307 WRC), Bouffier (207 S2000) complètent, entre autres,<br />
le plateau réuni au Touquet ! Meilleur performer avec 10 scratches<br />
sur 13 possibles, Sarrazin ne l’emporte pas, une sortie de route en<br />
début de parcours lui coûtant plus de 5 minutes. Dany Snobeck entre<br />
dans l’histoire du Charbo avec quatre victoires à son actif, un score<br />
jamais atteint. Cuoq est deuxième (après avoir loupé trois procédures<br />
de départ…) alors que Brunson qui semblait filer vers un nouveau<br />
succès, endommage sa Subaru contre un talus dans l’avant-dernière<br />
ES. Pas moins de cinq Teams inscrivent 16 points à Lyon ! Les règles<br />
de départage permettent au Team Chazel by GT2i – Ëroik Drink de<br />
s’imposer seulement deux rallyes après son entrée en lice. Saintéloc<br />
Racing – Mister <strong>Auto</strong> et Chazel – Marc de Passorio complètent le<br />
podium. 12 sur 12 pour Romain Dumas (Porsche 997 GT+) qui ne<br />
laisse aucune chance à ses rivaux en Trophée Michelin.<br />
Tendances<br />
• La saison promet d’être passionnante à vivre et les titres et distinctions,<br />
loin d’être acquis dans la plupart des cas.<br />
• Le plateau du Championnat de <strong>France</strong> Junior, fort de 25 jeunes<br />
pilotes lors de son lancement en 2011, compte cette fois 29 inscrits.<br />
• Une vingtaine de WRC, S2000 et GT+, au minimum, sont en mesure<br />
de briguer les premiers rôles sur chaque rallye.<br />
• Le nombre maximum de Teams admis (10) a été atteint avant la clôture<br />
des engagements. Trois structures qui s’étaient manifestées au-delà du<br />
délai ont même été refusées.<br />
• Les équipages profitent plus largement encore de la répartition de la<br />
dotation du Trophée Michelin qui profite aux 22 premiers classés<br />
depuis 2011.<br />
• Présentes sur la majorité des rallyes, les formules de promotion des<br />
constructeurs français animent encore un peu plus les débats et offre à<br />
tous beaucoup de spectacle.<br />
• Le succès populaire et médiatique des premiers rendez-vous a lui<br />
aussi été remarquable.<br />
Perspectives<br />
• La richesse et le niveau du plateau, déjà remarquables dans le Pasde-Calais,<br />
se sont encore renforcés à Lyon.<br />
• La tendance observée qui devrait marquer toute la saison 2012, concerne<br />
l’ensemble des composantes réunies : les Championnats de <strong>France</strong><br />
(Pilotes, Team et Junior – encore plus), le Trophée Michelin et les<br />
Coupes de marques qui s’y produisent régulièrement (Citroën Racing<br />
Trophy, Volant 207, Trophées Twingo R1 et R2 <strong>France</strong>).<br />
• Le Rallye des Vins Mâcon effectuera son entrée au Championnat<br />
en juin.<br />
• Les manches de rentrée (Mont Blanc – Morzine) et de clôture (Var,<br />
notamment pour toutes les coupes de marques) s’annoncent comme<br />
les points d’orgue de la saison.<br />
14 //Mai 2012 // FRANCE AUTO n°96
CHAMPIONNAT de FRANCE<br />
CIRCUITS<br />
Coup d’envoi animé !<br />
Le GT Tour <strong>FFSA</strong> 2012 a connu un lancement passionnant avec de multiples passes d’armes en Championnat de <strong>France</strong> GT<br />
où Olivier Panis et Éric Debard pointent aux commandes. En Championnat de <strong>France</strong> F4, preuve de l’intensité des débats,<br />
deux des protagonistes ont dû être départagés par une « photo-finish ». Débuts réussis pour la Peugeot RCZ Racing,<br />
nouveauté de la saison 2012 et de la Mitjet 2L qui effectuait également ses premiers pas. La Porsche Matmut Carrera Cup et<br />
la Super Copa SEAT Leon sont toujours aussi disputées, la jeunesse tentant de prendre le pouvoir.<br />
La course<br />
Lédenon<br />
Course 1 GT <strong>FFSA</strong><br />
Première course en <strong>France</strong> et première pole pour la McLaren d’ART<br />
Grand Prix.<br />
• Saintéloc ouvre le bal avec la victoire de l’Audi confiée à Grégory<br />
Guilvert et Paul Lamic.<br />
• Épreuve animée avec de nombreux rebondissements et changements<br />
de leaders.<br />
• La vénérable Viper du Pouchelon Racing s’impose en Coupe de <strong>France</strong><br />
GT.<br />
Course 2 GT <strong>FFSA</strong><br />
• Succès pour Laurent Pasquali et Franck Perera, de retour à la compétition.<br />
• Deuxième podium en deux courses pour Olivier Panis et Éric Debard,<br />
leaders du Championnat.<br />
• Premier podium pour Sébastien Loeb Racing grâce à la remontée de<br />
Vannelet/Gabillon, partis 13 e !<br />
Tendances<br />
• Championnat de <strong>France</strong> GT <strong>FFSA</strong> d’une rare qualité avec des batailles<br />
à tous les niveaux et des courses particulièrement ouvertes. Les gentlemen<br />
drivers français confirment qu’ils font partie des meilleurs de la discipline !<br />
• La diversité est au rendez-vous. McLaren et Ferrari en pole, Audi et<br />
Porsche vainqueurs, sans oublier une Mercedes sur le podium et une<br />
Viper victorieuse en Coupe de <strong>France</strong>.<br />
• Succès populaire avec plus de 15 000 spectateurs sur le circuit gardois<br />
et 67 000 connexions sur le week-end pour la Web-TV du GT Tour.<br />
Perspectives<br />
• 40 ans du circuit Dijon-Prenois avec une exhibition Renault Classic.<br />
Présence de René Arnoux mais aussi de deux Renault F1, RS01 et RE40,<br />
ainsi que de la Renault Alpine A442B, victorieuse des 24 Heures du Mans.<br />
• Le GT Tour <strong>FFSA</strong> fête l’été au Val de Vienne et à Magny-Cours. Au<br />
programme, une multitude de disciplines plus passionnantes les unes<br />
que les autres et de nombreuses animations gratuites au cœur du village<br />
Matmut.<br />
FRANCE AUTO n°96 // Mai 2012 // 15
comité régional<br />
Le Rallye Epernay-Vins de<br />
Champagne (ici en 2009)<br />
se dispute dans un décor<br />
justifiant pleinement son<br />
appellation.<br />
cOMITÉ CHAMPAGNE-ARDENNE<br />
Rester pétillant<br />
Le Comité Champagne-Ardenne est le plus petit par le nombre de licenciés, mais pas<br />
le moins attachant.<br />
Un petit territoire de quatre départements,<br />
le nombre de licenciés le moins<br />
élevé des comités de la <strong>FFSA</strong>, une<br />
dizaine d’épreuves, mais la passion chevillée au<br />
corps et un dynamisme et une solidarité jamais<br />
démentis. Telles sont les principales caractéristiques<br />
du Comité Champagne-Ardenne.<br />
Des coups du sort successifs ont affecté le<br />
Comité ces trois dernières années. D’abord, la<br />
disparition de l’<strong>Auto</strong>cross de Pure, qui figurait<br />
au calendrier du Championnat de <strong>France</strong>. Ce<br />
fut le malheureux épilogue d’un conflit entre<br />
les organisateurs de l’épreuve et le propriétaire<br />
du terrain. Et puis, l’arrêt du Rallye Terre de<br />
Langres, autre épreuve de championnat de<br />
<strong>France</strong>. Reste à l’affiche comme compétition de<br />
prestige le Rallye Epernay-Vins de Champagne,<br />
une belle organisation dotée du coefficient 5<br />
en Coupe de <strong>France</strong>. Avec sa grosse centaine<br />
d’équipages à laquelle il faut ajouter la forte<br />
participation de 45 VH, le succès est resté au<br />
rendez-vous lors de l’édition 2012.<br />
Malgré la relative modestie des chiffres, le<br />
président régional Jean-Claude Leuvrey a la<br />
satisfaction de gérer un Comité sans histoire<br />
au sein duquel la passion et l’entraide restent<br />
des valeurs constantes :<br />
« Nos 5 ASA regroupent régulièrement entre 550<br />
et 600 licenciés. Et malgré un territoire où, par<br />
exemple, 350 kilomètres séparent Langres de Rocroi,<br />
ce qui ne facilite pas les rapprochements, l’entente<br />
est bonne entre tous, et les rapports avec la <strong>FFSA</strong><br />
idéaux. Parce que, d’abord, nous ne sommes pas des<br />
gens à créer des problèmes, et que la coordination<br />
entre organisateurs est effective. À titre d’exemple,<br />
les commissaires de l’ASA Langres ont offert spontanément<br />
leur concours à ceux de l’ASA Champagne<br />
pour le Rallye d’Epernay-Vins de Champagne. Et<br />
c’est souvent comme cela chez nous.<br />
Nous déplorons, depuis la disparition de Reims-<br />
Gueux, l’absence d’un circuit asphalte. Cela nous<br />
manque, et malgré nos efforts constants, nous<br />
n’avons jamais pu jusqu’à présent réunir les éléments<br />
nécessaires à une création.<br />
Par contre, l’actualité en VH est vivace. Grâce à l’association<br />
Reims-Champagne Véhicules Historiques<br />
Sportifs, le départ du Monte-Carlo Historique organisé<br />
à Reims est toujours un grand succès. Et nous<br />
organiserons dans le Comité la finale de la Coupe<br />
de <strong>France</strong> des rallyes VHC, qui aura lieu du 2<br />
au 4 novembre à Bourbonne-les-Bains, en Haute-<br />
Marne. Une belle fête en perspective. D’autant que<br />
nous dénombrons un réservoir d’environ cinquante<br />
pilotes de VH.<br />
Le Karting, de son côté, fonctionne très bien. Une<br />
centaine de licenciés peuvent disputer quatre<br />
épreuves dans le Comité ».<br />
Président depuis presque deux décennies,<br />
puisqu’il est en fonction depuis 1994, Jean-<br />
Claude Leuvrey est homme de consensus<br />
attaché à une bonne coordination entre tous.<br />
Autre caractéristique du Comité Champagne-<br />
Ardenne.<br />
16 //Mai 2012 // FRANCE AUTO n°96
Les points clés<br />
GÉOGRAPHIE<br />
Le Comité inclut les quatre départements de la Région Champagne-Ardenne.<br />
Soient : Ardennes, Aube, Marne et Haute-Marne.<br />
ASA<br />
Elles sont au nombre de cinq : Chaumontaise, Langres, Ardennes, Champagne,<br />
Auboise.<br />
Acteur<br />
Jean-Claude Leuvrey<br />
Retour sur terre <br />
LICENCIÉS<br />
Leur nombre est régulièrement compris entre 550 et 600.<br />
CIRCUITS<br />
Il n’existe aucun circuit sur le territoire du Comité depuis la disparition de celui<br />
de Reims-Gueux qui, entre 1926 et 1972, a accueilli 14 Grands Prix de <strong>France</strong> de<br />
Formule 1.<br />
CHAMPIONS<br />
Hervé Gaidoz, Olivier Guiardel, Pascal Choudey, Ludo Varlet, James Gallou se distinguent<br />
régulièrement en rallyes, y compris en dehors du territoire du Comité.<br />
Philippe Haezebrouck et Hervé Migeo animent les pelotons des circuits français.<br />
ESPOIRS<br />
Encore en karting, la toute jeune Lucile Cypriano brille sous les couleurs du programme<br />
10/15 de la <strong>FFSA</strong> et se destine à une carrière automobile.<br />
RENDEZ-VOUS<br />
Sept épreuves figurent au calendrier 2012, majoritairement des rallyes, mais aussi<br />
une course de côte, un slalom et une épreuve d’accélération.<br />
GRAND MOMENT<br />
Le prochain grand moment sera la finale de la Coupe de <strong>France</strong> des rallyes VHC qui<br />
se disputera à Bourbonne-les-Bains du 2 au 4 novembre prochains.<br />
SPÉCIFICITÉS<br />
Le Comité Champagne-Ardenne est le plus petit de la <strong>FFSA</strong> en ce qui concerne le<br />
nombre d’ASA et de licenciés..<br />
Jean-Claude Leuvrey préside le Comité<br />
Champagne-Ardenne, mais aussi de la<br />
commission du Championnat de <strong>France</strong> des<br />
Rallyes Terre, une compétition qu’il aimerait<br />
voir revenir « chez lui » :<br />
« Le championnat terre se porte bien, avec un<br />
nombre constant de participants. On a de belles<br />
épreuves disputées sur des terrains variés, et des<br />
nouveautés intéressantes comme le rallye Terre<br />
de Catalunya qui se court en Espagne sur un type<br />
de tracé inconnu chez nous, montagneux, large et<br />
roulant à la fois, sans oublier les Rallyes Terres<br />
Ouest Provence et Lozère.<br />
Mais il reste que le Terre de Langres n’existe plus<br />
et que je rêve qu’on puisse organiser à nouveau<br />
un rallye terre sur le territoire du Comité. Le projet<br />
est en gestation, car nous avons du potentiel<br />
dans les Ardennes ».<br />
❝<br />
La finale de la<br />
Coupe de <strong>France</strong> des<br />
Rallyes VHC, une belle<br />
fête en perspective.<br />
LES 5 Associations Sportives<br />
<strong>Auto</strong>mobiles de CHAMPAGNE<br />
ASA CHAUMONTAISE<br />
Président : Michel POIVEY<br />
1, rue du Clos Adonis<br />
52000 Chaumont<br />
ASA LANGRES<br />
ASAC DE CHAMPAGNE<br />
Président : Frédéric Duhal<br />
7, rue du colonel Fabien<br />
51100 Reims<br />
Tél. : 0326 473 476<br />
Fax : 0326 045 251<br />
> Contact<br />
COMITÉ CHAMPAGNE-ARDENNE<br />
Président : Jean-Claude LEUVREY<br />
107, rue du Mont d’Arène<br />
51100 Reims<br />
Tél./Fax : 0326 477 020<br />
www.sport-auto-champagne-ardenne.com<br />
Président : Denis HUSTACHE<br />
52201 Langres cedex<br />
Tél./Fax : 0325 902 524<br />
ASA DES ARDENNES<br />
Président : Thierry PIERROT<br />
16, rue de Lorraine<br />
08370 Margut<br />
Tél. : 0324 275 314<br />
ASA AUBOISE<br />
Président : Gérard SPIRE<br />
BP 60286<br />
10000 Troyes cedex<br />
Tél. : 0625 055 275<br />
FRANCE AUTO n°96 // Mai 2012 // 17
comité RéGIONAL<br />
MICHEL PERIN Le bourlingueur<br />
Sa vie est une épopée. Il a fait le tour du monde, traversé les déserts, remporté des courses<br />
prestigieuses, s’est construit un formidable palmarès... et a permis l’éclosion de Sébastien<br />
Loeb. Tout en restant parfaitement inconnu du grand public. Comment cela est-il possible <br />
Par le simple fait que Michel Perin est copilote<br />
professionnel, un métier qui se vit dans<br />
l’ombre.<br />
Pour ce natif d’Épernay, aujourd’hui âgé de<br />
55 ans, l’histoire s’est enclenchée en 1977 au<br />
Rallye de la Haute-Marne auquel il a participé<br />
dans le baquet de droite d’une Fiat 128, pilotée<br />
par Jean-Claude Guerrillot. À l’époque, tout<br />
jeune, Michel Perin était déjà commissaire à<br />
l’ASA Nancy.<br />
Ensuite, la passion et les circonstances l’ont<br />
conduit (!) à exercer aux côtés d’Alain Haro,<br />
Jean-Paul Bouquet, pour acquérir le statut<br />
professionnel en navigant François Chatriot<br />
pendant neuf ans. Il y eut d’abord la période<br />
R5 Turbo de 1984 à 1986. Ils terminèrent à<br />
égalité de points avec Didier Auriol en 1986,<br />
mais ce dernier fut sacré champion de <strong>France</strong><br />
au nombre de victoires. En 1987, c’est sur<br />
une R11 Turbo qu’ils sillonnèrent les routes<br />
et pistes du Championnat du monde.<br />
Passage chez BMW <strong>France</strong> de 1988 à 1990<br />
avec deux titres nationaux acquis sur une M3.<br />
Une période « japonaise » s’ensuivit avec une<br />
année 1991 chez Subaru, à côté de François<br />
Chatriot et de Marku Alen, puis chez Nissan<br />
en 1992 avec Tommi Makinen.<br />
Débuts en rallye-raid la même année, quand<br />
Michel fut appelé par Guy Fréquelin pour<br />
seconder Pierre Lartigue. Là, ce fut fastueux :<br />
six Coupes du monde des rallyes tout-terrain<br />
et trois Dakar remportés, dix-huit victoires<br />
au total et un immense souvenir ; le Paris-<br />
Moscou-Pekin 1992 :<br />
« Ce fut une immersion totale dans une course qui<br />
nous a tenu durant vingt-sept jours à l’écart du<br />
monde. Nous dormions en moyenne trois heures<br />
par nuit tant les étapes étaient longues et la préparation<br />
du lendemain très minutieuse. Jean Todt,<br />
qui nous manageait, a été très anxieux jusqu’à<br />
l’arrivée, car nous étions seuls à lutter contre une<br />
armada de Mitsubishi. Nous l’avons finalement<br />
emporté devant trois Mitsu ».<br />
Michel Perin est revenu au rallye traditionnel<br />
en navigant notamment Patrick Magaud en<br />
championnat de <strong>France</strong>. En 1997, assistant<br />
en spectateur au rallye d’Épernay, Michel fut<br />
impressionné par les passages d’un jeune pilote<br />
alsacien alors inconnu nommé... Sébastien<br />
Loeb. Devenu adjoint de Guy Fréquelin chez<br />
Citroën Sport, il le recommanda avec insistance<br />
au « grizzly » qui finit par accepter d’essayer ce<br />
nouveau venu. Michel Perin est donc, quelque<br />
part, à l’origine d’une grande histoire du sport<br />
auto.<br />
On revit encore notre Champenois rouler en<br />
rallye-raids avec Bruno Saby (vainqueur de la<br />
Coupe du Monde 2005), Guerlain Chicherit<br />
ou Nani Roma.<br />
Rangé des voitures, depuis Moins que jamais,<br />
puisqu’il alterne des passages au volant en VHC<br />
en Golf GTI (où il remporte des scratches !)<br />
ou à côté. Michel Perin a remporté le dernier<br />
Rallye Epernay-Vins de Champagne avec Alain<br />
Vauthier sur 206 WRC.<br />
L’opinion d’un expert sur les différentes facettes<br />
du métier de « copi » :<br />
« En rallye-raids on doit être plus complets, car<br />
s’ajoute la navigation et souvent des séances de<br />
mécanique en plein désert. On dit fréquemment<br />
que sur un rallye asphalte, un copilote ne peut<br />
pas faire gagner son pilote, mais qu’il peut le faire<br />
perdre. En raid, on peut faire gagner son pilote<br />
en réussissant une navigation de bon niveau ».<br />
Ludo Varlet l’homme-orchestre<br />
Décidément, Ludo Varlet, natif d’Épernay, a voué sa vie au sport automobile. La trentaine à<br />
peine dépassée, il est l’un des meilleurs pilotes du Comité, il prépare les autos de ses nombreux<br />
clients, et il est aussi vice-président de l’ASA Champagne. Et chaque rôle le passionne.<br />
Mécanicien de formation, Ludo a commencé par assurer l’assistance<br />
de quelques copains pilotes dans les rallyes de la région. Il a mis le<br />
doigt dans l’engrenage, et le reste a suivi. Avec l’aide de son papa,<br />
Philippe, également mécanicien, il a entièrement monté sa première<br />
auto de course, une R11 Turbo. C’était en 2000, et ce fut la première<br />
R11 F2000 à se présenter à un départ. Durant deux saisons, l’apprentissage<br />
se fit dans les slaloms et les courses de côte. Pour passer au<br />
rallye, il fallut trouver un copilote... ce fut Stéphane le frère ! Au total,<br />
le papa à l’assistance et les deux fils dans l’auto, ce ne fut pas facile<br />
pour la maman. Mais depuis, comme dit Ludo : « Cela fait 12 ans que<br />
cela dure, et à raison de 10 à 12 rallyes par an, elle s’y est habituée ».<br />
La monture actuelle est une Clio RS F2000 constamment améliorée et<br />
qui permet à l’équipage familial de cumuler de nombreuses victoires de<br />
classe et quelques victoires de groupe dans le contexte d’une catégorie<br />
traditionnellement relevée.<br />
Ludo Varlet s’aligne surtout en rallyes nationaux pour le plaisir d’un<br />
kilométrage supérieur : « Le régional, c’est du sprint. On ne peut gérer<br />
la course, il faut être à fond en sachant qu’on n’aura pas la possibilité de<br />
rattraper une erreur. Et puis, j’aime rouler longtemps et aussi découvrir<br />
régulièrement de nouvelles épreuves loin de mes bases. Je m’efforce de rouler<br />
proprement et d’éviter la prise de risques. Nous avons cassé une auto une<br />
fois et cela coûte cher. D’autant plus que le lundi matin nous devons être<br />
au garage et nous occuper de la clientèle, car nous faisons de la mécanique<br />
générale, et notre voiture passe après ».<br />
Varlet assure la préparation et l’assistance de clients fidèles qui se<br />
retrouvent quelquefois à dix au départ d’une épreuve. Deux ont même<br />
calqué leur saison sur celle de Ludo pour bénéficier de ses conseils<br />
« à chaud ». Le rêve du patron-pilote c’est une Maxi Mégane. Mais il<br />
n’en pilotera sans doute pas, car il sait que l’auto n’évolue plus et sera<br />
bientôt caduque.<br />
Avant un rallye, il y a toujours une période de tension avec la préparation<br />
des différentes autos et de l’épreuve avec les reconnaissances. Varlet<br />
avoue que le moment où il s’installe au volant pour sortir du premier<br />
parc fermé est celui où il entre vraiment dans la course. Et alors, « Je<br />
me débranche complètement, je déconnecte, et c’est paradoxalement une<br />
sorte de repos ».<br />
18 //Mai 2012 // FRANCE AUTO n°96
Acteurs<br />
PHILIPPE HAEZEBROUCK Le forçat des circuits<br />
La passion du jeune Philippe Haezebrouck, c’était<br />
la moto. Mais son père (motard lui-même !), lui a<br />
formellement interdit l’usage d’un deux-roues. Alors,<br />
par défaut, il s’est tourné vers la compétition automobile<br />
dès qu’il fut en possession du permis. Et ce fut le<br />
début d’une belle histoire d’amour sur quatre roues.<br />
Une histoire que le pilote rémois revit avec passion :<br />
« Le sport auto m’a énormément apporté. J’ai pratiqué<br />
la compétition sur circuit par périodes. D’abord de 1975<br />
à 1989. En commençant avec une Rallye 1 dans le cadre<br />
du Simca Racing Team, puis une Cooper Innocenti. J’ai<br />
aussi roulé en Talbot Horizon, Renault Fuego, BMW, Sierra<br />
Cosworth et Peugeot 309. Avec comme grand souvenir<br />
le Championnat d’Europe de Tourisme disputé avec une<br />
BMW 635, puis la Sierra.<br />
Je me suis arrêté pendant dix ans et j’ai repris en 1999 pour<br />
trois saisons en Formule <strong>France</strong>, coupé et barquette. En<br />
2002, je me suis engagé en Formule Ford et cette découverte<br />
tardive de la monoplace fut une véritable révélation.<br />
Maintenant, je cours en V de V dans le challenge proto.<br />
Les courses sont de très bon niveau et la convivialité toujours<br />
présente.<br />
Au passage, j’ai participé plusieurs fois aux 24 Heures du<br />
Mans (septième scratch en 2001 avec Romain Dumas sur<br />
une Porsche RSR) comme aux 24 Heures de Spa. J’y ai<br />
fait équipe une année avec Marc Sourd et René Metge et<br />
nous avons terminé quatrièmes.<br />
Au bilan, la course, ça n’est que du bonheur. Je me<br />
débrouille pour rouler beaucoup en essais privés, car plus<br />
l’on travaille, plus l’on progresse. Et j’ai la sensation de<br />
n’être pas encore arrivé au bout ».<br />
HERVE GAIDOZ<br />
Un style académique<br />
Les débuts d’Hervé Gaidoz ont eu lieu au Rallye des Ardennes 1985,<br />
qu’il a disputé sur une Mazda 323 GT. Des débuts suivis d’un bel<br />
accessit avec la victoire au Volant GET récompensant le meilleur<br />
élève de l’école de pilotage de Jean-Michel Fabre à Nantes. Le gain<br />
en était une 205 GTI groupe N permettant de disputer la Coupe 205<br />
des rallyes. Un bon souvenir avec la finale organisée à La Réunion.<br />
En 1992 et 1993, Hervé s’est illustré dans le Championnat de <strong>France</strong><br />
des rallyes sur terre au volant d’une Mazda 323 GTX, compétition où<br />
il a régulièrement réalisé d’excellents chronos. Parallèlement, il s’est<br />
lancé dans la préparation en s’installant dans la Marne à l’enseigne<br />
de MGH Compétition. Il a notamment fignolé l’auto de Maurice<br />
Chomat. De sa période de préparateur, il retient aussi une collaboration<br />
avec l’Écurie des Ducs de Bourgogne et un voyage à Dubaï.<br />
Des participations en 1993 et 1994, toujours sur Mazda, ont suivi<br />
(« une époque sympa avec la présence de Dechavanne et Bigard ! »).<br />
Hervé Gaidoz a changé d’orientation professionnelle en 1999, année<br />
où il a repris une ferme.<br />
Depuis 2008, Gaidoz roule en Subaru Impreza groupe N, principalement<br />
sur la terre. Une discipline dont il a suivi l’évolution<br />
depuis ses débuts en Mazda : « C’est toujours le même plaisir... mais<br />
ça va plus vite ».<br />
Après avoir pratiqué le motocross dans sa jeunesse, Hervé Gaidoz a<br />
débuté en copilote (« pas longtemps, je n’étais pas à l’aise »). Pilote au<br />
style académique, ce fringant quinquagénaire rémois ne se connaît<br />
qu’une passion. Deviner laquelle.<br />
HERVE MIGEO<br />
Passion ininterrompue<br />
Le terrain fertile de la passion<br />
d’Hervé Migeo a été celui de<br />
son père, André, qui l’emmenait<br />
sur le (très regretté) circuit<br />
de Reims-Gueux lorsqu’il y<br />
était commissaire. Et de fil en<br />
aiguille...<br />
Ce Rémois, qui s’illustre actuellement<br />
en VH, notamment dans<br />
les meetings V de V ou sur le<br />
Monte-Carlo Historique, a connu un début de carrière parallèle à celui<br />
de son ami Philippe Haezebrouck. Ils se sont affrontés dans les pelotons<br />
tumultueux du SRT au volant de Rallye I, puis de Rallye II à partir de 1974.<br />
En 1977, Hervé Migeo fit l’acquisition d’une 104 ZS avec laquelle il disputa<br />
le Tour <strong>Auto</strong>. Avec cette monture il a comptabilisé trois victoires. L’année<br />
suivante il s’aligna en Golf GTI aux 24 Heures de Spa en faisant équipe<br />
avec Philippe Haezebrouck.<br />
À un moment de sa carrière, et au vu de ses brillants résultats, Hervé, qui<br />
dirigeait un important cabinet d’assurance songea à un statut de pilote<br />
professionnel. Mais il choisit... d’assurer.<br />
En 1979, il passa au volant d’une Chrysler Avenger, et aussi à celui d’une<br />
Rallye III avec laquelle il décrocha une victoire de classe aux 24 Heures Paul<br />
Ricard. En 1984, victoire au Trophée Samba qui comptait alors 80 engagés.<br />
Plus tard, avec la Coupe 309 qui se disputait en prologue de certains Gands<br />
Prix, Hervé Migeo connut le bonheur de courir à Spa, Siverstone, Monza<br />
ou Hockenheim, où il se classa régulièrement dans le Top 5.<br />
Après une interruption, revoilà notre Rémois en 2008 sur une monstrueuse<br />
Opel Astra silhouette de 260 chevaux aux 24 Heures de Dubaï. Une course<br />
ponctuée par la sortie d’un de ses coéquipiers alors qu’ils étaient en tête.<br />
Hevé Migeo continue de glaner des lauriers en VH, les derniers datant du<br />
Monte-Carlo 2012 où il a terminé quatrième sur un parcours enneigé au<br />
volant d’une Golf GTI.<br />
FRANCE AUTO n°96 // Mai 2012 // 19
discipline présentation<br />
2 CV CROSS<br />
Adolescence<br />
prolongÉe<br />
Toujours vrombissantes et bondissantes, les 2 CV<br />
célèbrent leur quarantième année de<br />
compétition. Elles n’ont jamais été aussi jeunes.<br />
Quarante ans que cela dure ! Vingt-deux<br />
ans après l’arrêt de sa production, la 2 CV<br />
court toujours. Le modèle mythique de<br />
chez Citroën a été fabriqué à plus de cinq millions<br />
d’exemplaires entre 1948 et 1990 et semble voué<br />
à l’éternité.<br />
Les meetings de 2 CV cross réunissent régulièrement<br />
160 pilotes. Un succès qui ne s’est<br />
jamais démenti depuis 1974, année du premier<br />
Championnat de <strong>France</strong> de la « spécialité ». On<br />
peut même dire que la préparation et la présentation<br />
des autos sont de plus en plus fignolées. Quels<br />
sont les secrets de cette bonne santé <br />
Le coût, bien sûr, mais pas que. Il y a l’esprit d’une<br />
discipline qui a su rester populaire et conviviale<br />
et où l’entraide est présente en permanence. Et le<br />
côté purement sportif. Les courses sont animées,<br />
quelquefois très animées, et pour leur plus grand<br />
plaisir, les pilotes roulent beaucoup tout au long<br />
des deux jours de course. Entre essais qualifs,<br />
manches, quarts, demies et finale, on parcourt cent<br />
tours de circuit. Et le décompte est valable pour<br />
tous, car, en cas de non-qualification directe, il y<br />
a des repêchages et des consolantes. Les grilles de<br />
départ admettent vingt-cinq voitures. Les courses<br />
sont souvent chaudes, mais dans le meilleur esprit.<br />
Viril, mais correct comme l’on-dit sur les terrains<br />
de rugby. Et à la fin d’une manche, on échange ses<br />
impressions et on entame souvent une séquence<br />
d’entraide. Sans oublier la soirée du samedi toujours<br />
festive. Alors, lorsqu’on se sépare à la fin<br />
du meeting, c’est avec la sensation vivace d’avoir<br />
passé un super moment entre amis.<br />
20 //Mai 2012 // FRANCE AUTO n°96
Acteurs<br />
Laurent Hemeray le champion<br />
Il y a vraiment mille et une façons d’être<br />
touché par la grâce du sport automobile<br />
et de débuter une carrière de pilote. Dans<br />
le cas de Laurent Hemeray, double lauréat<br />
de la Coupe de <strong>France</strong> en 2008 et<br />
2011, ça n’est vraiment pas banal.<br />
En l’an 1989, Denis, son père, s’activait au terrassement<br />
d’un grand terrain. Passa un pilote de<br />
2 CV cross qui lui demanda de tracer un embryon<br />
de piste pour essayer son auto. Papa Hemeray<br />
prit aussi le volant, comme ça, pour voir... et<br />
s’engagea aussi sec dans les épreuves à venir.<br />
Laurent l’imita en 1992 et progressa tant et si bien qu’il devint l’un des meilleurs<br />
pilotes français. Dans un style de glisse inimitable et dans un environnement qui le<br />
comble pleinement :<br />
« L’ambiance en 2 CV est formidable. C’est vraiment le royaume de l’entraide. Il<br />
nous est arrivé de prêter un moteur ou carrément une caisse à des pilotes avec qui<br />
j’étais en concurrence directe pour le titre, et c’est courant dans la discipline. On se<br />
déplace régulièrement à quatre avec Yoann Ribault, dit Yoyo, mon super mécano,<br />
mon père qui a arrêté, et un ami avec qui il assure la logistique.<br />
La deuche, c’est quelque part une auto un peu fragile et il faut faire attention à<br />
certains détails. Par exemple, on refait les soudures qui commencent à travailler, et<br />
s’il n’y a pas de choc important, mes caisses font quatre ou cinq saisons.<br />
J’aurai 40 ans cette année... comme la discipline du 2 cv cross, et j’aimerais célébrer<br />
çà par un nouveau titre ».<br />
Des mesures strictes<br />
Président du Groupement National de 2 cv<br />
cross, Joël Cruchet veille au grain pour préserver<br />
l’esprit unique de cette discipline qui a su<br />
traverser le temps sans rien perdre de sa fraicheur<br />
tout en évoluant dans sa présentation :<br />
« Les 2 cv cross sont des autos de course à part entière.<br />
Le travail en amont comporte plusieurs phases. Le<br />
châssis de base peut être prélevé sur divers modèles<br />
dérivés de la 2 CV. Le plus recherché et le plus<br />
couramment employé est celui de l’Ami 8 break, le<br />
plus fiable au départ. Ce châssis est renforcé selon<br />
des normes très strictes. Les trains roulants et les<br />
suspensions sont montés avec des pièces d’origine,<br />
comme le freinage. Les pneus sont toujours en<br />
dimensions 125x15. Le Groupement les achète par<br />
grandes quantités et les revend aux pilotes au prix coûtant, soit 45 euros pièce.<br />
Joël Cruchet, le président du<br />
Groupement 2 cv cross.<br />
La caisse en état de marche, que l’on peut sabler, doit peser un minimum de 475 kilos. Les<br />
portières arrière doivent être supprimées. Le pare-brise et les vitres latérales avant sont<br />
remplacés par du grillage solide et calibré. Les ailes sont découpées selon un schéma précis.<br />
À l’intérieur, un baquet est positionné au centre de la largeur de l’auto, et les équipements<br />
de sécurité correspondent aux standards fédéraux.<br />
Côté moteur, on doit là aussi utiliser des pièces strictement d’origine, sans aucun polissage<br />
ou allègement. La « préparation » se résume alors à choisir les pièces les mieux équilibrées.<br />
La présentation des voitures est maintenant impeccable et tous les concurrents mettent un<br />
point d’honneur à soigner leur décoration. Il y a d’ailleurs très peu d’abandons pour cause<br />
mécanique. Monter une auto de A à Z revient aux alentours de 1 500 euros. Et une saison<br />
de Championnat comprenant dix courses se chiffre à 5 000 euros environ ».<br />
Jean-Pierre<br />
Fouquet<br />
l’outsider<br />
S’il est à la poursuite d’un titre<br />
national, Jean-Pierre Fouquet le<br />
fait par atavisme :<br />
« Mon père, Jean-Michel, a été le premier<br />
champion de <strong>France</strong> de 2 cv cross en<br />
1974. Alors, je rêve de lui succéder. Et dès<br />
que j’aurai atteint mon but, je passerai le<br />
relais à mes enfants Emeline et Loïc qui<br />
n’attendent que ça ! »<br />
Âgé de 43 ans, ce responsable de<br />
maintenance qui réside à Colombiers dans<br />
le Cher, et malgré le glorieux antécédent<br />
familial, n’a pourtant débuté qu’en 2000<br />
en championnat de <strong>France</strong>. Auparavant il<br />
s’adonnait au rugby. Mais une blessure au<br />
genou et un petit coup de pouce financier<br />
de son employeur l’ont transformé en<br />
pilote. Deux années d’apprentissage en<br />
UFOLEP, en 1998 et 1999, et voilà le fils<br />
Fouquet lancé dans le grand bain, avec le<br />
plus grand bonheur :<br />
« Si on goûte au 2 cv cross, c’est fichu,<br />
on est accro. Il y a une ambiance que<br />
je n’avais connue que dans le rugby. La<br />
bagarre sur la piste et la fête en dehors.<br />
Je monte moi-même mes voitures, car je<br />
possède un CAP de mécanicien, métier<br />
que je n’ai jamais exercé finalement. Mais<br />
c’est à la portée d’un amateur bricoleur.<br />
Je possède une vingtaine de deux chevaux<br />
chez moi, pour les pièces.<br />
Dès que j’ai débuté, cela a bien marché et<br />
depuis, je roule devant. C’est chaud dans<br />
les pelotons, surtout aux alentours de la<br />
dixième place. Nous roulons de plus en plus<br />
souvent sur des circuits type rallycross,<br />
moins techniques qu’à l’origine de la<br />
spécialité. On s’adapte. La conduite est très<br />
physique et on s’éclate vraiment ».<br />
FRANCE AUTO n°96 // Mai 2012 // 21
Dossier épreuves routières<br />
RALLYES<br />
Le nouveau dispositif<br />
sur les parcours de<br />
liaison<br />
Les réglementations internationales et nationales imposent aux<br />
voitures utilisées en compétition, la mise en place et l’utilisation<br />
d’équipements qui les rendent non conformes ou qui ne leur<br />
permettent pas d’être réceptionnées ou de demeurer conformes<br />
à leur réception d’origine. <strong>France</strong> <strong>Auto</strong> vous livre le nouveau<br />
dispositif réglementaire qui sera applicable dès le 8<br />
juin prochain aux voitures de compétition sur les parcours de<br />
liaison en rallye.<br />
Parmi ces équipements, on trouve notamment :<br />
• les ceintures de sécurité, remplacées par des harnais<br />
4 ou 6 points, faisant l’objet d’homologations<br />
spécifiques propres à la Fédération internationale<br />
de l’<strong>Auto</strong>mobile (FIA) pour un usage en compétition<br />
;<br />
• les sièges (même remarque) et leur fixation ;<br />
• les armatures de sécurité, qui sont une cage tubulaire<br />
renforçant l’habitacle ;<br />
• les plaquettes de freins, destinées à une utilisation<br />
« intensive » ;<br />
• les pneumatiques (même remarque, sachant que<br />
leur durée de vie en rallye est comprise entre<br />
70 km et 500 km)…<br />
Du fait de ces transformations, parfois irréversibles,<br />
s’agissant (par exemple) des fixations de siège ou<br />
des armatures de sécurité qui sont soudées à la<br />
caisse, les véhicules ne peuvent plus respecter les<br />
conditions de passage au contrôle technique et ainsi<br />
prétendre à l’immatriculation.<br />
Bien que la plupart de ces modifications visent<br />
à renforcer la sécurité, elles exposaient tous les<br />
conducteurs de ces véhicules au risque de verbalisation<br />
(pour circulation sur la voie publique avec<br />
un véhicule non immatriculé - contravention de<br />
4 e classe prévue à l’article R. 322-1 du Code de<br />
la route) lorsqu’ils empruntaient des parcours de<br />
liaison dans le cadre de manifestations sportives ;<br />
en effet, les parcours de liaison (également appelés<br />
dans la réglementation sportive <strong>FFSA</strong> « secteurs de<br />
liaison ») sont des itinéraires non fermés empruntant<br />
des voies ouvertes à la circulation publique sur<br />
lesquels les participants sont tenus de respecter le<br />
Code de la route et notamment l’obligation d’utiliser<br />
un véhicule réceptionné et immatriculé.<br />
La <strong>FFSA</strong> est donc intervenue auprès de l’État à<br />
plusieurs reprises afin que cette difficulté puisse<br />
être solutionnée.<br />
Après la tenue de nombreuses réunions de travail,<br />
le Ministère de l’Intérieur, le Ministère des Sports<br />
et le Ministère des Transports ont accepté d’inscrire<br />
dans le Code de la route la possibilité de<br />
déroger ponctuellement à l’obligation d’immatriculation<br />
sous certaines conditions.<br />
Cette dérogation résulte désormais de l’article 5 du<br />
décret n°2012-312 du 5 mars 2012 qui modifie<br />
l’article R.411-29 du Code de la route Ce décret<br />
est complété par deux arrêtés d’application en date<br />
du 14 mars 2012 et du 28 mars 2012.<br />
Cet article vise à présenter le champ d’application de<br />
ce dispositif et les obligations qui en découlent pour<br />
les organisateurs, les participants et leurs véhicules.<br />
1. QUEL EST LE CHAMP<br />
D’APPLICATION DE CE<br />
NOUVEAU DISPOSITIF <br />
Les textes autorisent désormais sur un parcours<br />
de liaison, sous certaines conditions, la circulation<br />
d’un véhicule de compétition, non réceptionné ou<br />
qui n’est plus conforme à sa réception d’origine<br />
du fait des modifications techniques qui lui ont<br />
été apportées.<br />
En pratique, cette autorisation conditionnée<br />
concerne principalement les rallyes (rallyes, VHC,<br />
VHRS,…), mais également toutes les manifestations<br />
de sport automobile dont l’itinéraire emprunte la<br />
voie publique ou ouverte à la circulation publique.<br />
En effet, la question de la circulation des véhicules<br />
de rallye non réceptionnés et non immatriculés ne<br />
soulève quant à elle aucune difficulté pour les manifestations<br />
se déroulant uniquement sur des circuits,<br />
terrains ou parcours, lesquels sont des espaces ou<br />
itinéraires non ouverts ou fermés (de manière temporaire<br />
ou permanente) à la circulation publique.<br />
Cette autorisation de circulation est valide sous<br />
réserve que le véhicule soit inscrit à une manifestation<br />
sportive régulièrement autorisée par le préfet<br />
ou, le cas échéant, par le Ministre de l’Intérieur.<br />
Enfin, la dérogation à l’obligation d’immatriculation<br />
est strictement limitée à la date et à l’itinéraire prévus<br />
dans l’arrêté d’autorisation de la manifestation<br />
sportive.<br />
Ainsi, le dispositif ne permet aucunement aux<br />
véhicules de compétitions de circuler sur la voie<br />
publique en dehors du cadre d’une manifestation<br />
autorisée.<br />
2. QUELLES OBLIGATIONS<br />
CONCERNANT<br />
L’IDENTIFICATION DES<br />
CONDUCTEURS <br />
Il convient de souligner que ce dispositif permet<br />
uniquement de déroger à l’obligation d’immatriculation<br />
sur les parcours de liaison. Les pilotes doivent<br />
en revanche continuer à respecter toutes les autres<br />
règles du Code de la route sur ce type d’itinéraire<br />
(respect des limitations de vitesse notamment)<br />
et encourent des verbalisations par les forces de<br />
l’ordre en cas d’infraction à ces règles en plus des<br />
éventuelles sanctions sportives et disciplinaires<br />
22 //Mai 2012 // FRANCE AUTO n°96
Illustration 1<br />
Illustration 2<br />
qui peuvent leur être infligées par le Collège des<br />
Commissaires Sportifs de l’épreuve et/ou les organes<br />
disciplinaires de la <strong>FFSA</strong>.<br />
Afin que les forces de l’ordre puissent identifier les<br />
contrevenants en l’absence d’immatriculation du<br />
véhicule, les organisateurs sont désormais tenus<br />
de fournir à l’autorité préfectorale une liste des<br />
participants.<br />
Transmission d’une liste des participants à la<br />
Préfecture<br />
Cette liste est adressée à la Préfecture au moins<br />
6 jours francs avant le début de la manifestation.<br />
Elle doit comprendre les noms, prénoms, date et<br />
lieu de naissance, numéro de permis de conduire,<br />
nationalité et adresse de domicile de tous les pilotes<br />
et copilotes engagés, français ou étrangers, ainsi que<br />
tous les éventuels suppléants inscrits sur la liste<br />
d’attente de la manifestation à qui il est attribué<br />
un numéro d’inscription (ce numéro d’inscription<br />
correspond au numéro de course attribué par<br />
l’organisateur lors de l’établissement de la liste des<br />
engagés et des suppléants. Il ne pourra plus être<br />
modifié et sera conservé par les suppléants en cas<br />
de forfait d’un équipage titulaire).<br />
La liste doit également comprendre les pilotes et<br />
copilotes des véhicules 0 et 00.<br />
La liste transmise à la Préfecture ne sera plus modifiée<br />
et/ou complétée sauf cas limitativement prévus<br />
par les règlements fédéraux.<br />
En cas de modification de la liste initiale, l’organisateur<br />
adressera à la Préfecture sans délai la liste<br />
modifiée avant le départ de la manifestation.<br />
En tout état de cause, ces modifications devront<br />
demeurer exceptionnelles.<br />
Identification des véhicules et mise en place des<br />
numéros d’inscription<br />
L’organisateur fournira de deux plaques autocollantes<br />
(210 mm x 140 mm) de leur numéro de<br />
course à chaque équipage.<br />
Le format et la position des plaques répondent aux<br />
caractéristiques suivantes (cf. : Illustration 1) :<br />
• position de la plaque avant : située 10 cm audessous<br />
de l’angle supérieur droit du pare-brise<br />
• position de la plaque arrière : situé à l’emplacement<br />
de la plaque d’immatriculation arrière.<br />
• couleur : traits noirs sur fond blanc<br />
Pour répondre aux exigences prescrites par les arrêtés<br />
ministériels, ces numéros doivent être apposés<br />
de manière clairement lisible et visible, à l’avant<br />
et à l’arrière du véhicule selon la réglementation<br />
fédérale. (cf. : Illustration 2)<br />
Pendant la durée de la manifestation, les plaques<br />
d’immatriculation devront être soit retirées, soit<br />
occultées. Dans le dernier cas, il appartiendra au<br />
concurrent de recouvrir intégralement sa plaque<br />
avec un adhésif de couleur noire.<br />
À défaut du respect de l’ensemble de ces obligations,<br />
la dérogation prévue à l’article R. 411-<br />
29 du code de la route n’est pas applicable et<br />
les concurrents encourent des contraventions.<br />
3. QUELLES OBLIGATIONS<br />
CONCERNANT LES<br />
DISPOSITIFS TECHNIQUES<br />
ET DE SÉCURITÉ MINIMAUX<br />
DES VÉHICULES <br />
L’arrêté du ministère des Transports du 14 mars<br />
2012 impose que les véhicules qui circulent sur<br />
un parcours de liaison d’une manifestation sportive<br />
disposent de certains dispositifs techniques et de<br />
sécurité minimaux et que l’organisateur contrôle<br />
la présence et le fonctionnement de ces dispositifs.<br />
Les dispositifs techniques<br />
et de sécurité minimaux<br />
Deux situations se présenteront :<br />
• Les véhicules sont conformes à leur réception d’origine<br />
: ils sont réputés disposer de ces dispositifs.<br />
• Les véhicules non réceptionnés ou qui ne sont<br />
plus conformes à leur réception d’origine sont<br />
également réputés en disposer s’ils sont équipés<br />
des dispositifs prévus par le Code de la route :<br />
> de l’article R. 313-3, relativement aux feux de<br />
croisement<br />
> des articles R. 313-4 et R. 313-5, relativement<br />
aux feux de position avant et arrière<br />
> de l’article R. 313-7, relativement aux feux stop<br />
> de l’article R. 313-14, relativement aux feux<br />
indicateurs de direction<br />
> de l’article R. 313-33, relativement aux avertisseurs<br />
sonores<br />
> de l’article R. 316-6, relativement aux rétroviseurs<br />
En pratique, les véhicules de compétition doivent<br />
déjà disposer de tous ces équipements pour satisfaire<br />
à la réglementation technique de la <strong>FFSA</strong>.<br />
Les concurrents n’auront donc pas besoin de procéder<br />
à des modifications de leur véhicule pour se<br />
mettre en conformité avec les exigences du ministère<br />
des Transports.<br />
Le contrôle des dispositifs<br />
Le contrôle de la présence et du fonctionnement des<br />
dispositifs techniques et de sécurité sera effectué lors<br />
des vérifications préliminaires par les commissaires<br />
techniques de la manifestation.<br />
L’arrêté du 14 mars 2012 prévoit que les concurrents<br />
devront posséder une attestation délivrée par<br />
le représentant de la fédération délégataire. Cette<br />
attestation prendra la forme d’un autocollant apposé<br />
sur le véhicule (vitre arrière gauche, portière,…),<br />
daté et signé par le commissaire technique.<br />
S’il est constaté par le commissaire technique le dysfonctionnement<br />
ou l’absence d’un des dispositifs,<br />
le concurrent pourra se voir refuser le départ de la<br />
manifestation.<br />
4. À QUELLE DATE CE<br />
DISPOSITIF ENTRERA-T-IL<br />
EN VIGUEUR <br />
Le décret du 5 mars 2012 prévoit une application<br />
du dispositif aux manifestations se déroulant<br />
plus de trois mois après la date de publication au<br />
Journal officiel.<br />
Seront donc soumises à ces nouvelles obligations,<br />
toutes les manifestations se déroulant<br />
à compter du 8 juin 2012.<br />
Les organisateurs des manifestations qui se dérouleront<br />
le week-end des 9 et 10 juin devront en conséquence<br />
transmettre la liste de leurs participants au<br />
plus tard le 1 er juin 2012.<br />
> Pour toute information<br />
complémentaire ou si vous rencontrez des<br />
difficultés dans la mise en œuvre locale de<br />
ce dispositif nouveau, veuillez contacter la<br />
<strong>FFSA</strong> - Service Technique.<br />
FRANCE AUTO n°96 // Mai 2012 // 23
FORMATION communication<br />
L’épreuve de la caméra<br />
et du micro. Gabriel<br />
Aubry y fait face.<br />
Communiquer,<br />
c’est aussi piloter<br />
Dans la préparation d’une carrière de pilote, la communication et la gestion des médias ont<br />
aussi leur importance. Une image positive aide à ouvrir des portes. Et il faut éviter<br />
les dérapages... en dehors des circuits.<br />
La formation d’un pilote ne se passe pas que sur<br />
la piste. Il y a toute une périphérie constituée<br />
d’éléments aussi divers que la préparation physique,<br />
l’hygiène de vie, la pratique de l’anglais et<br />
la communication. Plusieurs modules de cours<br />
sont dispensés durant la formation, et ce dès<br />
les plus jeunes tranches d’âge.<br />
Richard Micoud est un expert du monde du<br />
sport automobile. Pratiquant, journaliste, communicant,<br />
coach, il a exploré toutes les arcanes<br />
du milieu sportif et se trouve donc particulièrement<br />
qualifié pour en faire découvrir les mille<br />
et une facettes aux apprentis pilotes. Ce qu’il<br />
fait avec passion :<br />
« Cela fait plus de vingt ans que j’ai débuté en karting<br />
et en auto. J’ai toujours aimé aider les jeunes<br />
et j’en retire beaucoup de satisfactions. La direction<br />
technique nationale de la <strong>FFSA</strong> m’a confié la mission<br />
de former à la gestion des médias les pilotes en stage<br />
à l’<strong>Auto</strong> Sport Academy. Ceux du programme 10-15<br />
comme ceux de l’Équipe de <strong>France</strong> Karting ».<br />
La communication est un terme large qui<br />
englobe des domaines divers comme la pratique<br />
de la langue anglaise ou le média-training.<br />
Pour l’Anglais, le minimum est de maîtriser<br />
les termes techniques pour les relations<br />
avec les ingénieurs, et aussi quelques mots de<br />
la langue courante pour pouvoir répondre aux<br />
questions de journalistes étrangers. Et puis il<br />
y a la gestion des médias, vaste programme.<br />
Richard Micoud brosse d’abord un tableau<br />
général, expliquant les spécificités de la Presse<br />
écrite ou audiovisuelle, généraliste ou spécialisée.<br />
Il faut s’exprimer en fonction de la personne<br />
que l’on a en face de soi. Le langage<br />
employé ne doit pas être le même avec un<br />
représentant de la PQR qu’avec un envoyé de<br />
magazine spécialisé. Avec le premier, la déclaration<br />
ou les réponses aux questions doivent<br />
être claires et compréhensibles du plus grand<br />
nombre. Il faut éviter d’employer trop de<br />
termes techniques ou de mots venus du jargon<br />
sportif. Le lectorat des deux médias n’est pas<br />
le même et il faut intéresser le lecteur à hauteur<br />
de ses connaissances. Ces sujets comme<br />
d’autres sont analysés lors de quatre modules<br />
de quatre heures.<br />
Une autre approche concerne la façon de se<br />
présenter, d’accueillir un journaliste avec convivialité.<br />
Il faut savoir dire « Je m’appelle… J’ai tel<br />
palmarès, etc. » Il y a une image à construire,<br />
sa propre image. Et surtout la préserver. Si<br />
l’on se laisse aller à un dérapage, verbal ou<br />
gestuel, cela sera négatif et pourra poursuivre<br />
longtemps son auteur. Alors, même si l’on a<br />
loupé ses essais et que rien ne marche comme<br />
l’on veut, pas question de refuser une interview<br />
ou présenter une mine renfrognée. Le geste<br />
du pilote qui jette son casque est totalement<br />
proscrit. Le conseil de Richard Micoud est de<br />
toujours garder son calme en contrôlant sa<br />
respiration lors d’un entretien. Et la poignée<br />
de main a son importance aussi, elle doit être<br />
franche sans être brutale.<br />
L’exercice du média-training est formateur.<br />
24 //Mai 2012 // FRANCE AUTO n°96
La gestion<br />
des médias<br />
en cours<br />
magistral.<br />
Après d’autres rallymen de haut niveau, le pilote norvégien, champion<br />
du monde 2003, est venu au Mans affiner son pilotage sur asphalte.<br />
Après Sébastien Ogier, Mikko Hirvonen,<br />
Yazeed Al Rajhi, Pierre Campana, c’est au<br />
tour de Petter Solberg de venir à l’<strong>Auto</strong> Sport<br />
Academy.<br />
Encadré par Didier André, diplômé DEJEPS<br />
récemment, et Sébastien Ménard pour les<br />
débriefings aux acquisitions de données, Petter<br />
Solberg est venu se préparer aux prochains<br />
rallyes asphalte. La présence de son ingénieur a<br />
permis de faire un lien avec les problématiques<br />
spécifiques au rallye.<br />
Christophe Lollier (directeur sportif de la<br />
structure) :<br />
Acteurs<br />
Petter solberg<br />
à l’<strong>Auto</strong> Sport Academy<br />
« L’utilisation de la monoplace comme outil de<br />
perfectionnement fait des émules chez les pilotes<br />
de rallye de haut niveau. Le programme mis en<br />
place pour ces pilotes à l’<strong>Auto</strong> Sport Academy<br />
permet dans un contexte sécurisé de développer,<br />
approfondir, des qualités nécessaires au pilotage<br />
sur asphalte (ressenti et meilleure utilisation des<br />
transferts de charges, positionnement de la zone<br />
de freinage selon l’angle du virage, utilisation du<br />
pneumatique…). Chaque journée est organisée<br />
avec le souci permanent de transférer les acquis<br />
vers la spécificité ».<br />
❝<br />
La communication<br />
doit être maîtrisée<br />
comme tous les<br />
éléments qui<br />
entourent la<br />
compétition<br />
à 360 degrés.<br />
Petter Solberg<br />
écoute les<br />
remarques de<br />
Didier André.<br />
Face à un micro ou une caméra, l’interview<br />
d’entraînement est enregistrée, puis décortiquée<br />
avant correction.<br />
Mais attention, le formateur s’interdit de vouloir<br />
formater à l’extrême les pilotes :<br />
« Chacun a sa personnalité. Il faut qu’elle subsiste.<br />
Ce sont les déclarations et les attitudes qui<br />
doivent être adaptées aux circonstances. Mais le<br />
pilote continue à s’exprimer à sa manière, avec<br />
son parler et ses intonations. Pas question de formatage,<br />
il faut conserver le naturel de chacun.<br />
Je suis les pilotes du programme 10-15, que<br />
je retrouve pour certains en Équipe de <strong>France</strong><br />
Karting. Là, nous allons plus loin dans une sorte<br />
de perfectionnement. Le but est de préparer des<br />
jeunes qui soient parfaitement à l’aise au milieu<br />
d’une foule ou devant un micro. Et sachant s’adresser<br />
différemment à des sponsors et leurs invités<br />
ou à des médias.<br />
Il est évident que le talent ne suffit pas et qu’il faut<br />
maîtriser les éléments qui entourent la compétition<br />
à trois cent soixante degrés ».<br />
Humilité<br />
et application<br />
Petter Solberg (à<br />
gauche) très attentif au<br />
relevé des acquisitions<br />
de données.<br />
Petter Solberg a effectué son stage circuit en<br />
provenance directe du Rallye du Mexique.<br />
Arrivé la veille, il a fait mouler son siège,<br />
reconnu le circuit et participé à des discussions<br />
au cours desquelles lui ont été présentés les<br />
différents virages et les trajectoires adéquates.<br />
Le lendemain a été bien sûr consacré au roulage.<br />
Au total, Petter Solberg a effectué sept séries d’une vingtaine de minutes chacune. Les<br />
deux premières ont été consacrées à une prise en mains bien naturelle. Ensuite, un gros travail<br />
a été effectué principalement sur le freinage. Pour son instructeur, Didier André :<br />
« Il n’y a eu aucun problème. Petter a été totalement à l’écoute de ce qu’on lui demandait. Il<br />
a tout exécuté avec un maximum d’application ».<br />
Ce qui vérifie une nouvelle fois que les très grands champions sont des passionnés qui savent faire<br />
preuve d’humilité et cherchent toujours à progresser... Même s’ils ont été champions du monde.<br />
FRANCE AUTO n°96 // Mai 2012 // 25
FORMATION coaching<br />
Le coaching,<br />
élément essentiel<br />
MATHIEU ZANGARELLI<br />
ET PIERRE GASLY<br />
Titulaire du Brevet comme du Diplôme d’État JEPS, Mathieu Zangarelli<br />
est maintenant un instructeur d’expérience. Encadrant les jeunes<br />
pilotes du Programme 10-15 et de l’Équipe de <strong>France</strong> <strong>FFSA</strong> Karting,<br />
il a aussi été dépêché par la <strong>FFSA</strong> pour s’occuper du coaching de Pierre<br />
Gasly, membre de l’Équipe de <strong>France</strong> Circuit, qui s’aligne cette année en<br />
Formula Renault 2.0.<br />
« Maître » et « élève » se connaissent depuis<br />
quelques années déjà, alors que le tout jeune<br />
Pierre Gasly servait de « cobaye » aux instructeurs<br />
en cours de formation à l’<strong>Auto</strong> Sport<br />
Academy. Ensuite, lors de sa brillante période<br />
karting, puis en championnat de <strong>France</strong> F4 en<br />
2011, ils se sont côtoyés et ont déjà collaboré<br />
ensemble.<br />
Mathieu Zangarelli s’adonne à son rôle de coach<br />
avec d’autant plus de conviction qu’il croit beaucoup<br />
en son pilote :<br />
« S’il a encore beaucoup à apprendre, comme tous les<br />
jeunes, Pierre possède un énorme potentiel. Rookie<br />
en Formule Renault, il est aussi, à 16 ans, l’un des<br />
benjamins de la cuvée 2012. C’est un point positif,<br />
car il apprendra beaucoup de ses confrontations avec<br />
des adversaires bien plus expérimentés. Parmi ses<br />
points à améliorer, il y a la gestion d’une course dans<br />
sa longueur et surtout la maîtrise du départ, ce qui<br />
n’est pas évident. Mais je ne suis pas inquiet pour<br />
cela, au bout de quelques meetings ce sera assimilé.<br />
Pierre est très impliqué, il a une approche déjà très<br />
pro de la compétition et travaille bien en équipe. Son<br />
retour technique est précis. À moi de le guider pour<br />
l’aider à l’exprimer le plus parfaitement possible.<br />
C’est qu’il faut évoluer très vite dans un milieu où le<br />
challenge est permanent. Personne ne vous attend,<br />
et il faut être continuellement en progression ».<br />
Le binôme coach-pilote est devenu un<br />
élément essentiel pour qui veut faire<br />
carrière dans le sport automobile. On<br />
le sait depuis longtemps, le pilote n’est<br />
pas seul. Il a autour de lui une équipe<br />
technique et un encadrement humain<br />
qui sont là pour l’aider à progresser<br />
dans sa performance. Et ce dans tous<br />
les domaines. Le coaching n’est pas la<br />
partie la moins intéressante du sport<br />
automobile moderne.<br />
Comme les pilotes ambitieux, les instructeurs<br />
sont formés à l’<strong>Auto</strong> Sport<br />
Academy. Et ils peuvent se retrouver<br />
associés pour construire ensemble<br />
une belle aventure humaine et sportive.<br />
C’est le cas pour deux « duos »<br />
qui ont fréquenté la structure fédérale,<br />
Mathieu Zangarelli et Pierre Gasly d’une<br />
part, Didier André et Andrea Pizzitola<br />
d’autre part.<br />
DIDIER ANDRÉ ET ANDRÉA PIZZITOLA<br />
Didier André a reçu sa formation d’instructeur à<br />
l’<strong>Auto</strong> Sport Academy et a depuis créé sa structure<br />
de management « P.One ». Il a été contacté<br />
par l’entourage d’Andrea Pizzitola, l’a rencontré,<br />
et il coache donc le jeune espoir qui évolue<br />
en Formule Renault 2.0, ainsi qu’en North<br />
European Championship sur la même voiture.<br />
Didier et Andréa se découvrent cette saison.<br />
La première phase est celle de l’observation du<br />
pilote par son coach. Depuis le bord de la piste,<br />
où beaucoup de notes sont prises. Les conseils<br />
suivent, sur la technique de pilotage où l’expérience<br />
à haut niveau de Didier André, qui a<br />
roulé notamment en Indycar, apporte beaucoup.<br />
Et déjà de premières impressions se dégagent :<br />
« Le plus important est la façon de s’adapter aux<br />
circuits. Andréa est âgé de vingt ans, mais n’a pas<br />
une très grosse expérience par rapport à certains.<br />
Il n’a pas fait beaucoup de karting, et a roulé en<br />
Clio avant le championnat de <strong>France</strong> F4. Mon rôle<br />
est de lui apporter certaines clés qu’il utilisera à sa<br />
manière. Car chaque pilote est différent, il n’y a pas<br />
un moule unique et le coach doit en tenir compte.<br />
Nous sommes au début de notre collaboration et<br />
je suis très confiant, car le pilote a des qualités<br />
évidentes. Je prends pour exemple sa course d’Hockenheim<br />
en début de saison. Il s’est loupé au chrono,<br />
où il a réalisé le vingt-deuxième temps, mais est<br />
remonté respectivement en deuxième et troisième<br />
place lors des deux courses ! »<br />
26 //Mai 2012 // FRANCE AUTO n°96
tribune libre<br />
Jean Alesi, le Capitaine<br />
de l’Équipe de <strong>France</strong><br />
<strong>FFSA</strong> Circuit, s’attaque,<br />
à 47 ans, à ses premiers<br />
500 Miles d’Indianapolis.<br />
Un événement, digne des<br />
héros du film de Victor<br />
Fleming. Mais il n’est pas<br />
le seul pilote français parti<br />
relever un défi aux USA.<br />
Capitaine courageux<br />
Lorsque Romain Grosjean est monté sur le<br />
podium du Grand Prix de Bahreïn, le dimanche<br />
22 avril, les commentateurs ont aussitôt rappelé<br />
qu’un tel événement ne s’était plus produit<br />
depuis 14 ans et le Grand Prix de Belgique 1998.<br />
Jean Alesi était jusque-là le dernier français à<br />
avoir été ainsi honoré. « Notre » pilote Lotus-<br />
Renault ferait-il mieux encore qu’il mettrait un<br />
terme à 16 ans de disette, depuis la victoire d’Olivier<br />
Panis au Grand Prix de Monaco (1996).<br />
Et, qui sait, la « Marseillaise » aura peut-être<br />
déjà retenti lorsque ces lignes paraitront La<br />
référence à Panis et Alesi, deux des plus grands<br />
pilotes de F1 français de ces dernières années,<br />
montre bien que la <strong>France</strong> est enfin revenue<br />
aux affaires au plus haut niveau des courses en<br />
circuit. Parce qu’en rallyes, hein, nous sommes<br />
servis ! Ce podium à 14 ans d’intervalle n’est pas<br />
le seul point commun entre Romain-Le-Jeune et<br />
Jeannot-Le-Vétéran. Tous deux sont également<br />
placés sous le signe (du) Lotus. Et le Capitaine<br />
de l’Équipe de <strong>France</strong> montre l’exemple à ses<br />
ouailles – Arthur Pic, Norman Nato, Matthieu<br />
Vaxivière, Jules Bianchi, Andrea Pizzitola, Pierre<br />
Gasly, Paul-Loup Chatin – en s’attaquant pour<br />
la première fois, à 47 ans bien sonnés, à un<br />
monument du sport automobile. Jean Alesi<br />
figure en effet sur la liste des engagés des 500<br />
Miles d’Indianapolis (27 mai), au volant d’une<br />
Dallara DW 12-Lotus de Fan Force United, écurie<br />
aussi peu expérimentée que son pilote dans<br />
la célèbre course. Il faut être sacrément gonflé<br />
pour se fixer un tel challenge !<br />
Les Français à la (re)conquête de<br />
l’Ouest<br />
Et là, ce n’est pas 16 ans en arrière qu’il faut remonter<br />
pour retrouver la trace d’une victoire française,<br />
mais… 98 ans ! René Thomas l’avait emporté en<br />
1914, juste un an après Jules Goux. Si ceux qui<br />
relèvent la nationalité franco-suisse de Romain<br />
Grosjean veulent encore pinailler, ils peuvent aussi<br />
noter que le vainqueur d’Indianapolis 1920, Gaston<br />
Chevrolet, naturalisé américain par la suite et né de<br />
parents suisses, avait vu le jour sur le sol français<br />
près de Beaune, en Côte d’Or. L’histoire s’amusera<br />
aussi à rappeler que le premier de nos pilotes à<br />
retrouver le chemin des 500 Miles en 1992, plus<br />
de 50 ans après qu’on y ait vu la trace du dernier<br />
français, a été Philippe Gache, citoyen d’Avignon et<br />
grand copain d’Alesi ! Faut-il y voir un lien de cause<br />
à effet Gache a rouvert une voie empruntée ensuite<br />
par Stéphane Grégoire (7 participations entre 1993<br />
et 2006), Olivier Grouillard (non qualifié), Nicolas<br />
Minassian (29e en 2001), Laurent Redon (22e en<br />
2002), Nelson Philippe (25e en 2009) et, bien<br />
sûr, Sébastien Bourdais. Titré à quatre reprises en<br />
Champ Car, le Manceau a été moins heureux sur le<br />
« brickyard » (12e en 2005 après avoir figuré en 5e<br />
position jusqu’à 2 tours de l’arrivée). « Seb » espère<br />
être lui aussi de la fête cette année, tout comme<br />
Simon Pagenaud - résidant à Indianapolis - dont<br />
ce seront les premiers 500 Miles après un début de<br />
saison 2012 en Indycar particulièrement brillant.<br />
La <strong>France</strong> devrait donc compter dans cette course<br />
le Capitaine de l’Équipe de <strong>France</strong> <strong>FFSA</strong> Circuit et<br />
deux pilotes formés à l’<strong>Auto</strong><br />
Sport Academy du Mans, à l’époque où les F4<br />
s’appelaient encore Formule Campus. Autant dire<br />
qu’ils vont quasiment se retrouver en famille !<br />
NASCAR, la dernière chasse gardée<br />
Alesi, Pagenaud et Bourdais, si l’écurie de ce dernier<br />
parvient à surmonter ses problèmes ponctuels, ne<br />
sont pas les seuls à illustrer cette offensive française<br />
sur le Nouveau Monde. Le 24 mars dernier,<br />
le jeune grenoblois Tristan Vautier s’est imposé à sa<br />
première tentative en Indylight, deux ans après que<br />
Jean-Karl Vernay, aujourd’hui pilote du Sébastien<br />
Loeb Racing en Porsche Carrera Cup, eût remporté<br />
le titre (2010). Et ce n’est pas tout : après<br />
Michèle Mouton et plus récemment Jean-Philippe<br />
Dayraut, c’est maintenant Romain Dumas, pilote<br />
officiel Porsche-Audi, qui va se lancer à l’assaut de la<br />
fameuse course de côte de Pike’s Peak, sur le toit du<br />
Colorado ! Il n’y a finalement qu’une catégorie dans<br />
laquelle aucun Français ne figure, c’est la NASCAR.<br />
Ils ne sont pas les seuls, puisque sur les 70 pilotes<br />
du championnat, on ne relève qu’un Australien et<br />
un Colombien (Juan-Pablo Montoya). Pour le reste,<br />
c’est chasse gardée Yankee. Alors, l’audacieux défi de<br />
Jean Alesi nous donne une idée. La <strong>France</strong> possèdet-elle<br />
un pilote dans la force de l’âge, grand spécialiste<br />
des courses de berlines, pouvant se prévaloir de<br />
plusieurs titres de champion du monde Rompu<br />
au pilotage d’une américaine, du genre Chevrolet <br />
Suivez notre regard… Vous pensez à Yvan Muller,<br />
triple Champion du Monde WTCC, et Capitaine<br />
de l’Équipe de <strong>France</strong> <strong>FFSA</strong> Karting Un autre<br />
Capitaine Courageux, bientôt au départ du Daytona<br />
500 Et pourquoi pas, avec ces sacrés Français !<br />
28 //Mai 2012 // FRANCE AUTO n°96
JURIDIQUE<br />
DéCISIONS<br />
COMITE DIRECTEUR<br />
Extraits des décisions du Comité Directeur du 7/03/12<br />
Le Comité Directeur de la <strong>FFSA</strong> s’est réuni le mercredi 7 mars 2012 à 10h au siège de la <strong>FFSA</strong> à Paris, sous la présidence de M. Nicolas Deschaux.<br />
COMPOSITION des COMMISSIONS<br />
Commission Championnat de <strong>France</strong> de la Montagne<br />
M. Jean-Pierre Mauveaux est nommé Président de la Commission<br />
Championnat de <strong>France</strong> Montagne, en lieu et place de M. Daniel Demare,<br />
démissionnaire.<br />
Commission Energies Alternatives<br />
M. François Monath est nommé Président de la Commission des Énergies<br />
Alternatives, en lieu et place de M. Daniel Poissenot, démissionnaire.<br />
RÉGLEMENTATION<br />
Les membres du Bureau entérinent les décisions suivantes :<br />
Fol’Car et 2 CV<br />
Réglementation Coupe de <strong>France</strong> de Fol’Car<br />
La correction ci-après est entérinée, avec application immédiate :<br />
9.1. Qualification pour la Finale / « Centre ……………… 45 15 »<br />
Règlement Finale de la Coupe de <strong>France</strong> de Fol’Car<br />
Les modifications ci-après sont entérinées, avec application immédiate :<br />
« La Finale de la Coupe de <strong>France</strong> de Fol’Car 2012 sera organisée par le<br />
Comité Régional du Centre sur le Circuit de Bourges les 13 & 14 octobre<br />
2012. Arrêt des classements : 2 septembre 2012.<br />
Le règlement de la Finale sera conforme à la réglementation générale<br />
des Fol’Car.<br />
Les points marqués lors des Fol’Car qualificatifs servent uniquement<br />
pour la qualification à la Finale.<br />
Lors de la Finale, si des ex aequo subsistent, ils seront départagés<br />
par le temps des essais chronométrés.<br />
Un pilote non qualifié pourra participer à la Finale en tant que pilote<br />
N° 2, mais ne marquera pas de points (il sera transparent dans l’attribution<br />
des points. Exemple : le 1er non classé est 8 e , il ne marque pas<br />
ses 38 points, ils sont attribués au suivant qui est 9 e et ainsi de suite).<br />
Lors de la Finale les points sont attribués par pilote.<br />
Manches qualificatives<br />
Un classement général sera fait à la fin des deux manches qualificatives,<br />
en additionnant les points DU PILOTE sur les deux manches.<br />
Finales<br />
Le classement général sera fait en tenant compte de la meilleure<br />
place obtenue par LE PILOTE dans les finales.<br />
Les vainqueurs de chaque classe, lors de la finale, seront proclamés<br />
« Vainqueurs » de la Coupe de <strong>France</strong> de Fol’Car « en Classe… »<br />
Le titre de vainqueur de la Coupe de <strong>France</strong> ne sera pas attribué<br />
dans une classe qui ne serait pas représenté lors de la Finale par au<br />
moins 10 partants. »<br />
Règlement Technique Fol’Car<br />
Les modifications ci-après sont entérinées, avec application immédiate :<br />
Article 2 - Définition des voitures de Fol’Car<br />
« Toutes les voitures de «tourisme» ….<br />
La revue technique automobile la revue technique constructeur ou la<br />
Fiche d’homologation de base Gr A/N du modèle de la voiture engagée<br />
doit être présentée sera exigée au contrôle aux vérifications techniques.<br />
Dans le cas contraire la participation à l’épreuve sera refusée.<br />
A compter de 2013 (soit dès le 3 septembre 2012 pour les épreuves de la<br />
Coupe de <strong>France</strong>) seuls les modèles possédant une fiche d’homologation<br />
Gr A/N seront acceptés. Celle-ci devra être présentée aux vérifications techniques<br />
à titre de document de référence technique. Dans le cas contraire la<br />
participation à l’épreuve sera refusée.<br />
La voiture devra rester strictement d’origine, les préparations selon les règlements<br />
techniques Gr A et Gr N sont interdites. Par conséquent aucunes<br />
extensions (VO, VK, VR, VF) de la fiche ne pourront être utilisées, sauf en<br />
ce qui concerne les VO (Variante Option) pour les armatures de sécurité et<br />
les ET (Evolution du Type). Dans le cas d’utilisation d’une ET se référer à<br />
l’Article 251-2.1.8 de l’Annexe J. »<br />
Article 3.24 - Pneumatiques - Roues<br />
« Les pneumatiques autorisés sont ceux de grandes diffusions et<br />
référencés sur le catalogue commercial du manufacturier.<br />
Seuls les pneus de grande diffusion, homologués route sur un catalogue<br />
constructeur non référencés et/ou non marqués compétition,<br />
sont autorisés. Les pneus réchappés sont interdits.<br />
Les pneumatiques à profil slick, moulés, à crampons ou à tétines et<br />
agraires sont interdits.<br />
Par décision du Collège des Commissaires Sportifs les pneus à crampons, à<br />
tétines ou d’appellation « TERRE » pourront être autorisés lorsque les conditions<br />
atmosphériques sont très défavorables et qu’elles compromettent le bon<br />
déroulement de la course. Les jantes doivent provenir d’un véhicule ….. »<br />
Les corrections ci-après sont entérinées, avec application immédiate :<br />
Article 3.16 - Siège et appuie-tête<br />
« Si le siège d’origine est conservé, les glissières et la commande des<br />
réglages du dossier doivent être rendues inopérantes soit par soudure,<br />
soit par 2 boulons (diamètre minimum : 8 mm).<br />
En cas de remplacement du siège, celui-ci devra être monté en conformité<br />
avec le point 16 de l’article 253 de l’Annexe J.<br />
Dans tous les cas, un appuie-tête solidaire du siège est obligatoire.<br />
Au 1 er janvier 2011, le siège d’origine sera interdit : Siège homologué<br />
FIA en cours de validité obligatoire, le montage devra être conforme<br />
à l’Article 253-16 de l’Annexe J. »<br />
AUTO-CROSS ET SPRINT CAR<br />
Règlement Championnats et Coupes de <strong>France</strong> <strong>Auto</strong>-Cross & Sprint<br />
Car<br />
Les modifications ci-après sont entérinées, avec application immédiate :<br />
4.1. Voitures admises<br />
« En raison du nombre important de pilotes prioritaires inscrits dans les<br />
Championnats de <strong>France</strong> d’<strong>Auto</strong>-cross et Sprint Car pour les catégories<br />
<strong>Auto</strong>-cross DIII Libre et Sprint Car D1 et D1F, il y a lieu, à titre exceptionnel,<br />
d’apporter les aménagements suivants pour l’année 2012 :<br />
1. En DIII Libre <strong>Auto</strong>-cross, le nombre maximum d’engagés est porté 36<br />
au lieu de 30 et le nombre de voitures par série à 18 au lieu de 15.<br />
2. En D1 Sprint Car, le nombre maximum d’engagés est porté à 54<br />
au lieu de 45 et le nombre de voitures par série à 18 au lieu de 15.<br />
3. En D1 Féminines Sprint Car, le nombre maximum d’engagés est<br />
porté à 26 au lieu de 20 et le nombre de voitures par série à 13<br />
au lieu de 10. »<br />
Réglementation Générale <strong>Auto</strong>-Cross & Sprint Car<br />
Les modifications ci-après sont entérinées, avec application immédiate :<br />
7.1. Essais<br />
7.1.2. Essais chronométrés<br />
« Deux séances d’essais chronométrés …… L’ordre de passage des<br />
pilotes sera le suivant :<br />
Première séance : par ordre croissant des numéros,<br />
Deuxième séance : par ordre décroissant des numéros.<br />
À l’issue des deux séances d’essais chronométrés, un classement sera établi<br />
30 //Mai 2012 // FRANCE AUTO n°96
et tiendra compte de la meilleure place obtenue par chaque pilote dans<br />
chacune des deux séances d’essais. Ainsi, les pilotes seront départagés par<br />
le temps réalisé dans l’une ou l’autre séance d’essais.<br />
Le meilleur temps réalisé par chaque pilote sur un tour dans les<br />
deux séances d’essais sera retenu pour le classement général des<br />
essais. Il permettra de déterminer la position de départ de chacun<br />
pour la première manche.<br />
En cas d’égalité, le 2 e meilleur temps au tour servira à les départager.<br />
Pour être qualifié un pilote devra effectuer au moins un tour de circuit.<br />
Les essais se dérouleront sur 4 tours et se termineront dès qu’une<br />
voiture aura effectué 4 tours chronométrés. »<br />
RALLYCROSS<br />
Réglementation Générale Rallycross<br />
Les modifications ci-après sont entérinées, avec application immédiate :<br />
6.7. Essais<br />
6.7.1. Paddocks<br />
« Responsable de la sécurité<br />
Il sera nommé par l’organisateur et sera chargé de toutes les questions<br />
de sécurité.<br />
Espaces<br />
Il sera attribué un espace maximum de 150 m² 18,50m x 10m (185<br />
m²) pour chaque concurrent. Seuls, les concurrents … »<br />
La correction ci-après est entérinée, avec application immédiate :<br />
7.5. Départs et Faux Départs<br />
Départs aux Feux<br />
Matériel<br />
« Devant la ligne de départ …<br />
Un contrôle par caméra et par ligne enregistrant les images sera installé<br />
(facultatif). Les caméras seront placées de manière à ce qu’elles<br />
aient dans le même champ de vision l’avant des voitures et le feu vert.<br />
À la demande du Directeur de course … »<br />
MONTAGNE<br />
Règlement Championnat de <strong>France</strong> de la Montagne<br />
Les modifications ci-après sont entérinées, avec application immédiate :<br />
Article 4. Voitures et équipements<br />
4.2.2. Pneumatiques<br />
« À l’exception des pneus de type pluie ou mixte, la réglementation<br />
de la limitation des pneumatiques s’applique aux concurrents des<br />
Groupes/Classes DE6 – F3000 – CN/3 – CN+ et GTTS.<br />
Nombre de pneus autorisés par saison<br />
Monoplace et protos CN<br />
Un set de slicks toutes les 2 courses (soit 28 pneus pour 13 épreuves<br />
Voitures de Production, GT et GTTS, Monoplaces, et Protos CN et CN+<br />
Un set de slicks toutes les 3 courses (soit 20 pneus pour 13 épreuves)<br />
Un set (4 pneus) de slicks toutes les 2 courses (soit 28 pneus pour 13<br />
épreuves)<br />
Pour les concurrents ne disputant pas toutes les épreuves, le nombre<br />
de pneus sera réduit proportionnellement (de 10 à 12 courses : 24<br />
pneus en série A, 12 en série B, - de 7 à 9 courses : 16 pneus en série<br />
A, 8 en série B).<br />
Tous groupes : les pneus sont libres…<br />
Article 7. Déroulement de l’épreuve<br />
Ordre des départs<br />
« L’ordre des départs sera le suivant :<br />
En premier les voitures « fermées » (série B)<br />
Ensuite les voitures « ouvertes » (série A)<br />
Cet ordre restera inchangé pour toute la course.<br />
Lors des essais : Dans la série A, les 10 plus petits numéros partiront<br />
en dernier.<br />
En course : Dans chacune des séries A et B, au sein de chacun<br />
des groupes, les concurrents partiront dans l’ordre décroissant des<br />
temps réalisés aux essais, sauf pour les dix meilleurs temps des essais<br />
tous groupes confondus qui partiront en dernier dans l’ordre décroissant<br />
des temps des essais. »<br />
RALLYES<br />
Règlement Championnat de <strong>France</strong> des Rallyes<br />
Les corrections ci-après sont entérinées, avec application immédiate :<br />
4.2. Poids<br />
« Pour les voitures… Poids S.2000/WRC : 1600 cm 3 » (au lieu de<br />
2000 cm 3 )<br />
9.1. Championnat Pilotes<br />
« Les pilotes s’inscrivant au CFR…..<br />
Lorsqu’une classe comporte moins de trois partants inscrits au CFR,<br />
le nombre de points attribués au classement de cette classe sera<br />
divisé par deux sauf si le concurrent est classé dans les 10 premiers<br />
du classement général. »<br />
9.7. Classement Féminin<br />
« Un classement féminin sera extrait du classement final « Pilotes » réservé<br />
aux pilotes inscrites au CFR. »<br />
TECHNIQUE<br />
Modification dénomination Commissaire Technique Stagiaire<br />
Les dénominations « Commissaire Technique Stagiaire B » et<br />
« Commissaire Technique Stagiaire A » sont modifiées, avec application<br />
immédiate, et deviennent « Commissaire Technique Probatoire<br />
B » et « Commissaire Technique Probatoire A ».<br />
Réglementation Générale - Prescriptions Générales (Article V. D)<br />
Les modifications ci-après sont entérinées, avec application immédiate :<br />
D. Effectifs<br />
« La durée des vérifications techniques doit être programmée en<br />
fonction du nombre de véhicules à contrôler et du nombre de<br />
Commissaires Techniques. Le nombre minimum de Commissaires<br />
Techniques en plus du Commissaire Technique Responsable sur<br />
chaque épreuve, est le suivant :<br />
dans toutes les épreuves nationales et les épreuves de la Coupe de<br />
<strong>France</strong> des Circuits, UN Commissaire Technique pour 6 véhicules<br />
par heure de vérifications techniques ;<br />
Dans les épreuves de Championnat de <strong>France</strong>, un Commissaire Technique<br />
probatoire « B » ou « A » doit être inclus dans l’effectif mentionné ci-dessus<br />
si une demande écrite de la part d’un Commissaire Technique Probatoire<br />
a été envoyée à l’organisateur.<br />
dans les épreuves régionales Un Commissaire Technique pour 10<br />
véhicules par heure de vérifications techniques ;<br />
1 Commissaire Technique (+ 4 aides) pour les pesées libres ou obligatoires<br />
;<br />
1 Commissaire Technique (+ 1 aide) pour le contrôle sonométrique<br />
des échappements et des casques et combinaisons ;<br />
1 Commissaire Technique pour le contrôle des casques et combinaisons<br />
(en l’absence de contrôle sonométrique) ;<br />
1 Commissaire Technique (+ 4 aides) pour les contrôles de pneumatiques.<br />
Il n’y aura pas d’essais durant les vérifications techniques facultatives<br />
ou obligatoires du groupe considéré, sauf pour les véhicules<br />
déjà vérifiés.<br />
Nota : Commissaire Technique Probatoire : Commissaire Technique ayant<br />
été reçu aux examens écrit et pratiques« A » ou « B » ayant pour obligation<br />
d’effectuer 6 épreuves en Championnat de <strong>France</strong> sous tutelle du Délégué<br />
Technique de chacune des disciplines pour valider la licence à laquelle il<br />
prétend. »<br />
A propos de ce nota, il est demandé aux organisateurs sollicités d’accueillir au<br />
>>><br />
FRANCE AUTO n°96 // Mai 2012 // 31
JURIDIQUE<br />
>>><br />
minimum 1 Commissaire Technique probatoire. Cet officiel devra, quant à lui,<br />
effectuer sa demande auprès de l’organisateur 3 mois au minimum avant l’épreuve.<br />
Réglementation Technique - Définition du Groupe F2000<br />
Les modifications ci-après sont entérinées, avec application immédiate :<br />
Article 2 - Définition 2<br />
« 2.1. Voitures de tourisme ou de grand tourisme de grande diffusion<br />
à essence jusqu’à 2000 cm3, 2 roues motrices (revue automobile suisse),<br />
commercialisées depuis plus de 5 ans, n’ayant jamais été homologuées par<br />
la FIA ou par la <strong>FFSA</strong> selon une liste établie par la <strong>FFSA</strong>.<br />
Dans le cas d’un modèle avec 2 appellations commerciales différentes de<br />
même Classe de cylindrée ; si l’une des deux appellations est homologuée en<br />
Gr A/N c’est la date d’homologation (plus 5 ans) de celle-ci qui déterminera<br />
la date d’homologation en F2000 Définition 2 pour l’autre. »<br />
Réglementation Rallye VHC (Annexe K FIA)<br />
Les modifications ci-après sont entérinées, avec application immédiate :<br />
« 5.7. Extincteurs<br />
5.7.1 Toutes les voitures participant à des courses sur circuit et des<br />
courses de côte de vitesse devront être équipées d’au moins un extincteur<br />
manuel conformément à l’article 253.7.3 de l’Annexe J (voir<br />
Annexe J en cours).<br />
5.7.2 Un système d’extinction homologué par la FIA, conforme à<br />
l’Article 253.7.2 de l’Annexe J (voir Annexe J en cours, Liste technique<br />
16 pour les extincteurs homologués), est obligatoire pour toutes les<br />
voitures participant à des rallyes sportifs comprenant des épreuves<br />
spéciales et est recommandé pour toutes autres voitures. Toutefois<br />
pour les monoplaces et les voitures biplaces ouvertes de course, le<br />
dispositif de déclanchement externe exigé à l’Article 253.7.2.3 n’est<br />
pas obligatoire.<br />
5.7.3 Les voitures participant à des rallyes sportifs comprenant des<br />
épreuves spéciales doivent avoir à la fois un extincteur manuel et<br />
un système d’extinction conformément aux Articles 5.7.1 et 7.7.2<br />
ci-dessus.<br />
Note <strong>France</strong> : Le système d’extinction conforme à l’Article 253.7.2 de l’Annexe<br />
J en cours, (Liste technique 16) est recommandé pour les voitures participant<br />
à des rallyes sportifs comprenant des épreuves spéciales pour 2012<br />
et sera obligatoire à partir du 01 /2013. L’extincteur manuel conformément<br />
à l’Article 253.7.3 de l’Annexe J en cours est obligatoire pour ces voitures. »<br />
Commissaires Techniques Délégués<br />
GT <strong>FFSA</strong><br />
Stagiaire : Christophe Olivieri (sur 3 épreuves)<br />
Championnat de <strong>France</strong> de la Montagne<br />
Responsable : Jacques Tanguy<br />
Réglementation licences<br />
Les modifications suivantes sont apportées à la réglementation Licences<br />
2012 :<br />
Licence nationale concurrent-conducteur minikart<br />
karting (code : nccmkk)<br />
Conditions de délivrance<br />
- Etre âgé de 7 ans minimum à 11 ans dans l’année.<br />
NB : Les pilotes atteignant l’âge de 9 ans ou 10 ans en 2012, ont<br />
la possibilité, au regard des dispositions de la Réglementation, de<br />
choisir en début d’année entre la licence NCCMKK et la licence<br />
NCCMK. Les pilotes atteignant l’âge de 11 ans en 2012 ont la possibilité,<br />
au regard des dispositions de la Réglementation, de choisir entre les<br />
licences NCCMKK, NCCMK et NCCCK. Ce choix devra être précisé sur<br />
l’imprimé de demande de licence. Tout changement de licence sera<br />
dorénavant autorisé avant le 31 mars et à partir du 15 septembre de<br />
l’année en cours. Les pilotes titulaires au 31 mars 2012 de la licence<br />
NCCMKK, pourront, à partir du 15 septembre 2012, obtenir une<br />
licence Nationale Entraînement Course Clubs Minime Cadet Karting<br />
(NECCMCK), une licence Nationale Concurrent Conducteur Minime<br />
Karting (NCCMK) ou une licence Nationale Concurrent Conducteur<br />
Cadet (NCCCK).<br />
LICENCE NATIONALE ENTRAINEMENT COURSE CLUBS MINIKART<br />
KARTING (CODE : NECCMKK)<br />
Conditions de délivrance<br />
- Etre âgé de 6 ans minimum à 11 ans dans l’année<br />
LICENCE NATIONALE CONCURRENT-CONDUCTEUR KARTING<br />
(CODE : NCCK)<br />
Participation<br />
- Toutes les éprreuves karting nationales des calendriers <strong>FFSA</strong>.<br />
- Toutes les épreuves karting NPEA (nationale à participation étrangère<br />
autorisée) se déroulant en <strong>France</strong> uniquement dans la catégorie<br />
concernée.<br />
Nota : pour participer à des épreuves karting se déroulant à l’étranger, les<br />
pilotes devront être obligatoirement titulaires d’une licence Internationale<br />
Concurrent Conducteur « C » Junior Karting (ICCCJK) ou « C » Senior<br />
Karting (ICCCSK).<br />
- Assistance technique d’un concurrent conducteur dans épreuve<br />
karting si 15 ans minimum.<br />
LICENCE NATIONALE CONCURRENT-CONDUCTEUR CADET<br />
KARTING (CODE : NCCCK)<br />
Participation<br />
- Toutes les épreuves karting nationales des calendriers <strong>FFSA</strong> dans<br />
la catégorie concernée.<br />
- Toutes les épreuves karting NPEA (nationale à participation étrangère<br />
autorisée) se déroulant en <strong>France</strong> uniquement dans la catégorie<br />
concernée.<br />
Nota : pour participer à des épreuves karting se déroulant à l’étranger, les<br />
pilotes âgés de 13 ans et plus devront être obligatoirement titulaires d’une<br />
licence Internationale Concurrent Conducteur « C » Junior Karting (ICCCJK).<br />
LICENCE NATIONALE CONCURRENT-CONDUCTEUR MINIME<br />
KARTING (CODE : NCCMK)<br />
Participation<br />
- Toutes les épreuves karting nationales des calendriers <strong>FFSA</strong> dans la catégorie<br />
concernée.<br />
- Toutes les épreuves karting NPEA (nationale à participation étrangère<br />
autorisée) dans la catégorie concernée.<br />
LICENCE NATIONALE CONCURRENT-CONDUCTEUR MINIKART<br />
KARTING (CODE : NCCMKK)<br />
Participation<br />
- Toutes les épreuves karting nationales des calendriers <strong>FFSA</strong>.<br />
- Toutes les épreuves karting NPEA (nationale à participation étrangère<br />
autorisée) dans la catégorie concernée.<br />
De plus, les modifications suivantes sont apportées au Guide Licences<br />
2012 :<br />
IV - PARTICIPATION AUX EPREUVES NATIONALES ORGANISEES<br />
DANS UN PAYS ETRANGER<br />
Conformément à l’article 18 du Code Sportif International, une épreuve<br />
nationale peut, à la discrétion de la fédération étrangère qui l’autorise,<br />
admettre la participation de licenciés titulaires d’une licence nationale<br />
d’autres fédérations, sous réserve qu’elle soit régulièrement inscrite au<br />
calendrier national de la fédération concernée. Il importera que le licencié<br />
s’en assure auprès de l’organisateur et demande l’autorisation<br />
préalable de la <strong>FFSA</strong>. Il est à noter que dans le cas où ladite épreuve<br />
ferait partie d’un championnat ou série nationaux, les concurrents<br />
licenciés étrangers ne seront pas admis à comptabiliser de points<br />
32 //Mai 2012 // FRANCE AUTO n°96
au classement des dits championnat ou série.<br />
Pour la discipline du Karting, les concurrents et les conducteurs désirant<br />
prendre part à une épreuve nationale à l’étranger, dans laquelle la participation<br />
de licenciés d’autres ASN que celle qui l’autorise est admise, devront<br />
être titulaires d’une licence internationale FIA.<br />
Dans les épreuves nationales se déroulant dans les pays de l’U.E. ou<br />
des pays assimilés désignés comme tels par la FIA*, seront admis à<br />
participer sans autorisation spéciale et à comptabiliser des points<br />
dans les mêmes conditions que les licenciés nationaux de ces pays,<br />
des concurrents ou conducteurs professionnels titulaires d’une<br />
licence délivrée par un pays de l’U.E. ou un pays assimilé, sous<br />
réserve de l’obligation faite en karting aux conducteurs et aux concurrents<br />
de disposer d’une licence internationale FIA (est considéré comme professionnel<br />
au sens du Code Sportif International, celui qui déclare<br />
aux autorités fiscales compétentes les revenus qu’il a perçus sous<br />
forme de salaire ou de sponsoring en participant à des épreuves<br />
de sport automobile et qui fournit la preuve de cette déclaration<br />
sous une forme jugée acceptable par la <strong>FFSA</strong> ou qui justifie auprès<br />
de la FIA de son statut professionnel, y compris par référence aux<br />
avantages procurés non soumis à déclaration auprès des autorités<br />
compétentes).<br />
*Pays concernés : Allemagne, Andorre, Autriche, Belgique, Bulgarie, Chypre,<br />
Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, <strong>France</strong>, Grèce, Hongrie, Irlande (Eire),<br />
Islande, Italie, Lettonie, Lituanie, Lichtenstein, Luxembourg, Malte, Monaco,<br />
Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République Tchèque, Roumanie, Royaume-<br />
Uni, Saint-Marin, Slovaquie, Slovénie, Suède, Suisse.<br />
V - ETRANGERS<br />
Conformément à l’article 110 du Code Sportif International, les<br />
étrangers peuvent postuler à la délivrance d’une licence <strong>FFSA</strong> sous<br />
réserve de fournir :<br />
- 1 autorisation de l’<strong>Auto</strong>rité Sportive Nationale du pays de leur<br />
nationalité.<br />
- 1 justificatif de résidence permanente en <strong>France</strong>.<br />
- 1 justificatif attestant de leur scolarisation permanente en <strong>France</strong>, pour<br />
les moins de 18 ans au jour de la demande de licence.<br />
POINT SUR LES ASSOCIATIONS SPORTIVES<br />
Affiliations<br />
L’affiliation de l’Association Sportive suivante est prononcée : ASA Drag<br />
Racing (Comité Régional Auvergne) - Siège social : 42, rue de Chateaudun<br />
03200 Vichy - Présidente : Mme Maryse Chapelon.<br />
La demande de réactivation de l’Association Sportive suivante est acceptée,<br />
sous réserves : ASK Racing Kart de Challans (Comité Régional Bretagne-<br />
Pays de Loire) - Siège social : Martini Racing Kart Route de Cholet 85300<br />
Challans - Président : M. Philippe Pinchemail<br />
Radiations<br />
Les radiations suivantes sont prononcées : ASK Artois Karting (Comité<br />
Régional Nord-Picardie), ASK Boienne (Comité Régional Aquitaine), ASK<br />
Club de Niort (Comité Régional Poitou Charentes), ASK Karting Club Pays<br />
d’Auray (Comité Régional Bretagne-Pays de Loire).<br />
Situation de l’ASK Nimes<br />
Faute de régularisation des instances dirigeantes, il est décidé de ne pas<br />
renouveler l’affiliation de l’ASK Nîmes pour impossibilité matérielle de<br />
répondre aux obligations prévues aux statuts et aux règlements fédéraux,<br />
conformément aux termes de l’Article 3 du Règlement Intérieur <strong>FFSA</strong>.<br />
RESULTATS APPELS A CONCURRENCE<br />
Fourniture exclusive de pneus pour les épreuves <strong>FFSA</strong> Sprint Car<br />
2012, 2013 et 2014<br />
La proposition de la société Shuurman a été retenue par la Commission<br />
des Finances le 23/12/11.<br />
Fourniture exclusive en 2012 de carburant pour le GT Tour <strong>FFSA</strong><br />
La proposition de la société Panta a été retenue par la Commission des<br />
Finances le 14/02/12.<br />
NOMINATION OFFICIELS EN GT TOUR 2012<br />
Le Comité Directeur entérine la nomination des officiels ci-après en GT<br />
Tour pour l’année 2012 :<br />
Présidents des trois Collèges : Alain Dubord, Michel Vergnes et un 3 e<br />
officiel à désigner par la <strong>FFSA</strong><br />
Commissaires Sportifs en formation : Sylvie Krzyzanowski, et Jean-<br />
Pierre Tisler<br />
Nota : La responsabilité de la désignation des Directeurs de Course a été confiée<br />
entièrement au Promoteur.<br />
COMMISSION DE DISCIPLINE DU 27/09/11<br />
Affaire <strong>FFSA</strong> c/ Florent Conti<br />
La Commission de Discipline de la <strong>FFSA</strong>, dans sa séance du 27/09/11, présidée par M. Alain Dubord, assisté en qualité d’assesseur par Mrs<br />
Jean-Jacques Bénézet et Jean-Michel Proust. Egalement présentes : Melle Marie-Laure Gervais, représentante de la <strong>FFSA</strong> et Mme Chantal<br />
Peruchon, secrétaire de séance.<br />
Rappel des faits et de la procédure<br />
Le 28/05/11, lors du Rallye National des Vins Macon, une amende est infligée<br />
au concurrent n°146, M. Florent Conti, pour infraction au code de la<br />
route constatée par la Gendarmerie à Bussières le 28/05/11 à 15h35. Cette<br />
décision est notifiée à M. Florent Conti le 28/05/11 à 22h03 mais celui-ci<br />
refuse de signer la notification. Après deux relances de paiement effectuées<br />
par le Trésorier de la <strong>FFSA</strong>, le 30/06/11 et le 13/07/11 et demeurées vaines,<br />
le service juridique de la <strong>FFSA</strong> adresse le 27/07/11 à M. Florent Conti<br />
une mise en demeure RAR, de régler sous 8 jours ladite amende, faute de<br />
quoi son dossier sera transmis à la Commission de Discipline de la <strong>FFSA</strong>.<br />
Ce courrier revient à la <strong>FFSA</strong> le 22/08/11 avec la mention « non réclamé,<br />
retour à l’envoyeur ». Le 2/09/11, la <strong>FFSA</strong> constatant que l’amende de M.<br />
Florent Conti n’est toujours pas réglée, convoque ce dernier à comparaître<br />
le 27/09/11 devant la Commission de Discipline.<br />
La Commission de Discipline :<br />
Vu le Code Sportif International ;<br />
Vu le règlement disciplinaire de la <strong>FFSA</strong> en vigueur ;<br />
Après avoir pris connaissance du courriel de M. Florent Conti en date du<br />
9/09/11 aux termes duquel il informe la Commission de Discipline de son<br />
absence à l’audience et de son impossibilité à régler en une seule fois cette<br />
amende de 160 € qui vient s’ajouter à celle de 90 € et à un retrait de 4<br />
points infligés par la Gendarmerie pour ne pas avoir marqué un stop, qui<br />
selon lui, était mal signalé ;<br />
Après avoir pris connaissance de toutes les pièces versées au dossier ;<br />
Après en avoir délibéré hors la présence de toutes personnes étrangères à<br />
la Commission :<br />
>>><br />
FRANCE AUTO n°96 // Mai 2012 // 33
JURIDIQUE<br />
>>><br />
Sur ce :<br />
Considérant les dispositions de l’article 157 du Code Sportif International<br />
qui stipule concernant le paiement des amendes : “Les amendes doivent être<br />
payées dans les quarante-huit heures qui suivront la signification.Tout retard<br />
dans le versement du montant des amendes peut entraîner une suspension,<br />
au moins jusqu’au paiement de celles-ci (...)” ;<br />
Considérant les dispositions de l’article 2bis.6 du Règlement disciplinaire<br />
de la <strong>FFSA</strong> qui dispose : «Pourra se voir infliger une des sanctions prévues<br />
à l’article 2, tout membre, association sportive, ou licencié, qui aura par son<br />
comportement manqué à la morale et à l’éthique sportive, nui aux intérêts<br />
supérieurs du sport automobile et / ou notamment : (…) 6. qui aura refusé<br />
de se soumettre à une décision de la <strong>FFSA</strong> ; (…)<br />
Considérant que lors du Rallye National des Vins Macon, il a été infligé à M.<br />
Florent Conti une amende de 160 € pour infraction au code de la route ;<br />
Considérant qu’il est reproché à M. Florent Conti de ne pas avoir réglé le<br />
montant de cette amende dans le délai qui lui était imparti dans le courrier<br />
RAR adressé par la <strong>FFSA</strong> le 27/07/11 ;<br />
Considérant que malgré deux relances et une mise en demeure, M. Florent<br />
Conti ne s’est pas manifesté ;<br />
Considérant que la matérialité des faits reprochés à M. Florent Conti est<br />
avérée ;<br />
Considérant que ces faits sont constitutifs de l’infraction visée à l’article<br />
2bis6 du règlement disciplinaire précité ;<br />
Par ces motifs<br />
Inflige à M. Florent Conti une pénalité pécuniaire de 160 € ;<br />
Demande à M. Florent Conti de s’acquitter, auprès de la <strong>FFSA</strong>, de cette<br />
pénalité et de l’amende infligée lors du Rallye des Vins Macon, soit 320 €,<br />
à réception de la présente décision ;<br />
Dit qu’à défaut de règlement, M. Florent Conti sera suspendu de toutes<br />
licences jusqu’à complet paiement du montant précité.<br />
COMMISSION DE DISCIPLINE DU 3/11/11<br />
Affaire <strong>FFSA</strong> c/ Jérémy Dapoigny<br />
La Commission de Discipline de la <strong>FFSA</strong>, dans sa séance du 3/11/11, présidée par M. Alain Dubord assisté en qualité d’assesseur par Mme<br />
Yveline Guillou et M. Thierry Garbi. Egalement présentes : Melle Marie-Laure Gervais, représentante de la <strong>FFSA</strong> et Mme Chantal Peruchon,<br />
secrétaire de séance.<br />
Rappel des faits et de la procédure<br />
Le 11/09/11 à 13h19, sur l’ES n°4 du 7 e rallye régional Morfontaine-Viviers, le<br />
concurrent n°20, M. Jérémy Dapoigny, est victime d’une sortie route sans gravité<br />
et, bien que son véhicule ne gêne pas, exige qu’une dépanneuse vienne l’évacuer<br />
et menace de bloquer la course si sa demande n’est pas respectée. À 14h06, le<br />
pilote n°20 bloque la route et arrête le concurrent n°55. À 14h11, le Directeur<br />
de l’ES intervient pour rappeler au concurrent n°20 ses obligations, mais, celui-ci<br />
refuse de manière catégorique ses injonctions tant que son véhicule ne sera pas<br />
enlevé et insulte la Direction de course. À 14h24, le PC course décide d’envoyer<br />
le reste des concurrents sur le routier et de faire suivre la dépanneuse. À 14h25,<br />
les concurrents reprennent le départ. Le véhicule de M. Jérémy Dapoigny est<br />
évacué et déposé au point stop. Le Collège des Commissaires Sportifs n’ayant pas<br />
réussi à entendre M. Jérémy Dapoigny décide, après avoir recueilli les déclarations<br />
des officiels et du concurrent n° 55 ; de demander des sanctions disciplinaires<br />
à l’encontre de M. Jérémy Dapoigny ;<br />
Après instruction du dossier, la <strong>FFSA</strong>, par courrier RAR en date du 11/09/11<br />
convoque M. Jérémy Dapoigny à comparaître devant la Commission de Discipline<br />
pour comportement dangereux en course, refus d’obtempérer aux ordres des<br />
officiels et insultes envers un officiel. M. Thierry Courant, Directeur de Course<br />
adjoint est également convoqué en qualité de témoin. M. Jérémy Dapoigny, par<br />
courrier en date du 18/10/11 informe la Commission qu’il ne sera pas présent<br />
à l’audience et apporte ses explications quant aux faits qui lui sont reprochés.<br />
La Commission de Discipline<br />
Après avoir pris acte de l’absence à l’audience de M. Jérémy Dapoigny et de M.<br />
Thierry Courant ;<br />
Vu les Prescriptions Générales de la Réglementation Générale <strong>FFSA</strong> 2011 ;<br />
Vu le Règlement Disciplinaire <strong>FFSA</strong> en vigueur ;<br />
Vu la Réglementation des Rallyes 2011 et notamment l’article 7.5.17.3 de la<br />
réglementation standard des rallyes qui dispose que : « Si l’organisateur a prévu<br />
des dépanneuses ou d’autres moyens (4x4, appareils de levage, etc.) ces moyens seront<br />
utilisés uniquement dans le seul but de libérer la route de course si celle-ci est totalement<br />
obstruée. Il n’y a aucune obligation pour l’organisateur et/ou la Direction de Course<br />
à évacuer les voitures de concurrents quand le passage, même au ralenti, même dans<br />
les bas côtés, est possible. (…). »<br />
Après avoir pris connaissance de toutes les pièces versées au dossier et notamment<br />
:<br />
du rapport établi par M. André Emond, Commissaire au poste 43, qui explique<br />
que le véhicule n°20 s’est retrouvé dans le talus, à 300m de son poste, qu’il a<br />
alors présenté le drapeau jaune du véhicule 34 au véhicule 39 et a profité de<br />
l’interruption de la course, suite à la sortie de route du véhicule n°39 au poste<br />
76, pour faire évacuer le véhicule n°20 dans la cour d’une ferme où il ne risquait<br />
rien ; que le pilote a néanmoins insisté pour que son véhicule soit évacué et,<br />
apprenant que cela n’était pas possible durant la course il s’est mis sur la route<br />
et a stoppé le véhicule n° 55 ;<br />
du rapport établi par le Directeur d’Épreuve, M. Franck Mader qui indique que<br />
le véhicule n°20 ne gênait pas -ce qui a d’ailleurs été confirmé par les concurrents<br />
au point Stop- ; que le pilote a, malgré tout, exigé la venue d’une dépanneuse et a<br />
bloqué la course jusqu’à ce que la Direction de Course envoie une dépanneuse ;<br />
que le pilote du véhicule n°20 a également insulté la Direction de Couse ;<br />
du témoignage du concurrent n°55 qui confirme avoir été stoppé au cours de la<br />
spéciale n°4 par M. Jérémy Dapoigny qui faisait de grands gestes faisant pensé<br />
qu’il avait eu un accident grave ; qu’il s’est détaché et a compris ensuite qu’il<br />
s’agissait d’une supercherie ;<br />
du témoignage de M. Thierry Courant, Directeur de Course Adjoint, aux termes<br />
duquel il indique avoir essayé par téléphone de raisonner M. Jérémy Dapoigny,<br />
sans succès, car ce dernier lui a « raccroché au nez » ;<br />
Après en avoir délibéré hors la présence de toute personne étrangère à sa composition<br />
;<br />
Sur ce<br />
Considérant qu’il est reproché à M. Jérémy Dapoigny, lors du rallye régional<br />
Morfontaine-Viviers : d’avoir eu un comportement dangereux en course ; d’avoir<br />
refusé d’obtempérer aux ordres des officiels ; d’avoir insulté un officiel.<br />
Considérant que M. Jérémy Dapoigny fait valoir que son véhicule se trouvait au<br />
bord de la route et représentait un risque pour les autres car plusieurs concurrents<br />
ont failli entrer en collision avec son véhicule ; qu’il trouve anormal d’avoir dû<br />
faire arrêter le rallye pour se faire comprendre et conteste avoir insulté un officiel ;<br />
Considérant qu’il n’appartenait pas à M. Jérémy Dapoigny mais à la Direction<br />
de course de décider de l’opportunité d’un remorquage en cours de spéciale<br />
notamment s’il existe un danger pour les concurrents ;<br />
Considérant, en outre, qu’il ressort des déclarations des officiels que, malgré<br />
l’intervention du Directeur d’Épreuve, M. Jérémy Dapoigny a maintenu sa position<br />
et a bloqué la route de course jusqu’à ce que la Direction de course accepte<br />
d’envoyer une dépanneuse pour enlever son véhicule ;<br />
34 //Mai 2012 // FRANCE AUTO n°96
Considérant que les arguments avancés par M. Jérémy Dapoigny ne sauraient<br />
en aucun cas constituer un fait justificatif exonératoire de culpabilité ;<br />
Considérant dès lors que la matérialité des faits reprochés à M. Jérémy Dapoigny<br />
est établie, à l’exception des insultes à officiel ;<br />
Considérant qu’en agissant comme il l’a fait, M. Jérémy Dapoigny n’a pas obtempéré<br />
aux ordres des officiels et a nui au bon déroulement du rallye ;<br />
Considérant au surplus que les agissements de M. Jérémy Dapoigny étaient<br />
susceptibles de mettre en danger les concurrents et les officiels en place ;<br />
Considérant que ces faits sont constitutifs d’une faute disciplinaire au sens de<br />
l’article 2bis du Règlement disciplinaire <strong>FFSA</strong> dans la mesure où ils sont de<br />
nature à porter un préjudice à la <strong>FFSA</strong> et à ses licenciés et qu’ils constituent en<br />
outre un manquement à la morale et à l’éthique sportive ;<br />
Considérant les circonstances de l’espèce ;<br />
Par ces motifs<br />
Inflige à M. Jérémy Dapoigny une suspension de toutes licences d’une durée de<br />
24 mois, assortie d’un sursis d’une durée de 12 mois ;<br />
Dit que cette suspension sera étendue à toutes les ASN membres de la FIA.<br />
Affaire <strong>FFSA</strong> c/ Gilles Félizard<br />
Rappel des faits et de la procédure<br />
Le 18/09/11, lors de la 1 ère manche de la 27 e Course de Côte de Saint<br />
Savin, comptant pour la Coupe de <strong>France</strong> des Courses de Côte 2012,<br />
le concurrent n°66, M. Gilles Félizard, à la suite à d’un tête à queue,<br />
redescend la première montée de course sans autorisation. Le Collège<br />
des Commissaires Sportifs, après avoir entendu M. Gilles Félizard, décide<br />
de prononcer son exclusion de l’épreuve et d’introduire une demande de<br />
sanction disciplinaire à son encontre auprès de la <strong>FFSA</strong>. Cette décision<br />
est notifiée à M. Gilles Félizard le 18/09/11 à 16h16. Après instruction<br />
du dossier, la <strong>FFSA</strong>, par courrier RAR en date du 11/10/11, convoque<br />
M. Gilles Félizard à comparaître devant la commission discipline du<br />
3/11/11 pour avoir enfreint la réglementation des Courses de Côte lors<br />
de la 27ème course de côte régionale de Saint-Savin. Par courrier en<br />
date du 21/10/11, M. Gilles Félizard informe la <strong>FFSA</strong> qu’il souhaite faire<br />
entendre M. Frédéric Bourges en qualité de témoin.<br />
La Commission de Discipline<br />
Vu les Prescriptions Générales de la Réglementation Générale <strong>FFSA</strong> 2011 ;<br />
Vu le Règlement Disciplinaire <strong>FFSA</strong> en vigueur ;<br />
Vu la Réglementation des Courses de Côte et slaloms 2011 et notamment<br />
de l’article 7.3 qui dispose que : (…) Il est formellement interdit<br />
de circuler sur le parcours dans le sens opposé à la course. Toute faute de ce<br />
genre entraînera l’exclusion immédiate du conducteur ainsi qu’une demande<br />
de sanction à la <strong>FFSA</strong>. (…). » ;<br />
Après avoir pris connaissance de toutes les pièces versées au dossier et<br />
notamment du rapport établi par M. Lionel Vial, Commissaire au poste<br />
2, qui indique que le concurrent n°66, M. Gilles Félizard, après avoir<br />
fait un « tête-à-queue » a redescendu la première montée de course sans<br />
autorisation ;<br />
Après avoir entendu la représentante de la <strong>FFSA</strong> chargée de l’instruction<br />
en son rapport ;<br />
Après avoir entendu M. Gilles Félizard et son témoin M. Frédéric Bourges ;<br />
Après avoir donné la parole en dernier à M. Gilles Félizard ;<br />
Après en avoir délibéré hors la présence de toute personne étrangère à<br />
sa composition ;<br />
Sur ce<br />
Considérant qu’il est reproché à M. Gilles Félizard, concurrent n°66,<br />
d’avoir redescendu la première montée de course sans autorisation lors<br />
de la 27 e Course de Côte de Saint Savin ;<br />
Considérant que M. Gilles Félizard reconnaît avoir commis une erreur<br />
importante en empruntant la route de course en sens contraire ; qu’il<br />
s’étonne d’avoir commis cette faute après vingt ans d’expérience, mais<br />
sollicite toutefois la clémence de la Commission, arguant avoir déjà été<br />
pénalisé sur le plan sportif par une exclusion ;<br />
Considérant que la matérialité des faits reprochés à M. Gilles Félizard<br />
est établie ;<br />
Considérant dès lors que M. Gilles Félizard a enfreint la réglementation<br />
des Courses de côte et Slaloms 2011 ; qu’en outre, en remontant la route<br />
de course sans autorisation, il a mis sa vie en danger ainsi que celle des<br />
autres concurrents et des officiels en poste ;<br />
Considérant que ces faits sont constitutifs d’une faute disciplinaire au sens<br />
de l’article 2 bis du Règlement disciplinaire <strong>FFSA</strong> qui dispose : « Pourra<br />
se voir infliger les sanctions prévues à l’article 2, tout membre, association<br />
sportive, ou licencié (personne morale ou personne physique), qui aura par<br />
son comportement manqué à la morale et à l’éthique sportive, nui aux intérêts<br />
supérieurs du sport automobile et/ou notamment : qui aura contrevenu aux<br />
dispositions des statuts et règlements de la F.F.S.A. ou d’un organisme national,<br />
d’un comité régional et/ou d’une commission régionale de karting ; (…)<br />
qui aura un comportement dangereux en compétition ou aux essais. (…) » ;<br />
Considérant les circonstances de l’espèce et, notamment, le fait que M.<br />
Gilles Félizard a déjà été sanctionné sur le plan sportif par une exclusion ;<br />
Par ces motifs<br />
Inflige à Monsieur Gilles Félizard une suspension de toutes licences d’une<br />
durée de 3 mois avec sursis.<br />
Affaire <strong>FFSA</strong> c/ Gilles Félizard<br />
Rappel des faits et de la procédure<br />
Par courrier en date du 26/07/11, l’ASAC Vosgien informe la <strong>FFSA</strong> que M.<br />
Julien Ruchty a réglé son engagement au 9ème rallye régional Ajolais, d’un<br />
montant de 285 €, par chèque refusé par la banque avec la mention « opposition<br />
chèque perte » ;<br />
Par courrier RAR en date du 23/08/11, la <strong>FFSA</strong> met en demeure M. Julien<br />
Ruchty de régler à l’ASAC Vosgien, par mandat-carte, sous 8 jours, la somme de<br />
300 € (285,00 € + 15,00 € de frais de rejet), faute de quoi son dossier serait<br />
transmis à la Commission de Discipline de la <strong>FFSA</strong>. Ce courrier est remis à M.<br />
Julien Ruchty le 8/09/11.<br />
Par courrier en date du 24/08/11, l’ASA Franche-Comté informe la <strong>FFSA</strong> que<br />
M. Julien Ruchty a réglé sa licence NCC ainsi que son engagement au Rallye<br />
de Franche Comté au moyen de deux chèques, l’un de 160 € refusé avec le<br />
motif « opposition sur compte (perte) », l’autre de 240 € refusé au motif de<br />
« signature non conforme » ;<br />
Par courrier RAR en date du 29/08/11, la <strong>FFSA</strong> met en demeure M. Julien<br />
Ruchty de régulariser sa situation vis-à-vis de l’ASA Franche Comté, par mandatcarte,<br />
sous 8 jours, faute de quoi son dossier serait transmis à la Commission<br />
de Discipline de la <strong>FFSA</strong>. Ce courrier est remis à M. Julien Ruchty le 8/09/11.<br />
Par courrier en date du 13/09/11, l’ASA Mont-Dore informe la <strong>FFSA</strong> que M.<br />
Julien Ruchty a réglé son engagement à la Course de côte du Mont-Dore d’un<br />
>>><br />
FRANCE AUTO n°96 // Mai 2012 // 35
JURIDIQUE<br />
>>><br />
montant de 300 € par chèque, lequel a été refusé par la banque avec le motif<br />
« opposition perte ».<br />
Par courrier RAR en date du 19/09/11, a <strong>FFSA</strong> met en demeure M. Julien Ruchty<br />
de régulariser sa situation vis-à-vis de l’ASA Mont-Dore par mandat-carte, sous<br />
8 jours, faute de quoi son dossier serait transmis à la Commission de Discipline<br />
de la <strong>FFSA</strong>. Ce courrier est remis à M. Julien Ruchty le 23/09/11.<br />
Le 12/10/11, la <strong>FFSA</strong> constatant que M. Julien Ruchty ne s’est pas acquitté des<br />
montants dus à l’ASAC Vosgien, à l’ASA Franche-Comté et à l’ASA Mont-Dore,<br />
par courrier RAR, et par courrier simple, convoque ce dernier a comparaître<br />
devant la Commission de Discipline du 3/11/11 et, par un second courrier,<br />
l’informe du retrait préventif immédiat de sa licence jusqu’au prononcé de la<br />
décision de la Commission de discipline ;<br />
La Commission de Discipline<br />
Vu le règlement disciplinaire de la <strong>FFSA</strong> ;<br />
Après avoir constaté l’absence, non excusée, de M. Julien Ruchty à l’audience ;<br />
Après avoir pris connaissance de toutes les pièces versées au dossier ;<br />
Après en avoir délibéré hors la présence de toutes personnes étrangères à la<br />
Commission ;<br />
Sur ce<br />
Considérant qu’il est reproché à M. Julien Ruchty :<br />
de ne pas avoir réglé à l’ASAC Vosgien la somme de 300 ,00 € correspondant<br />
au montant de son engagement au 9 e rallye régional Ajolais (285,00 €)<br />
et aux frais de rejet (15,00 €) dans le délai qui lui était imparti dans le<br />
courrier RAR de la <strong>FFSA</strong> en date du 23/08/11 ;<br />
de ne pas avoir réglé à l’ASA Franche-Comté la somme de 400,00 € correspondant<br />
au montant de sa licence 2011 (160,00 €) et au montant de son<br />
engagement au Rallye de Franche-Comté 2011 (240,00 €), dans le délai<br />
qui lui était imparti dans le courrier RAR de la <strong>FFSA</strong> en date du 29/08/11 ;<br />
de ne pas avoir réglé à l’ASA Mont-Dore la somme de 300,00 € correspondant<br />
au montant de son engagement à la Course de Côte du Mont-Dore,<br />
dans le délai qui lui était imparti dans le courrier RAR de la <strong>FFSA</strong> en date<br />
du 19/09/11 ;<br />
Considérant que, malgré plusieurs relances des associations précitées et les<br />
différentes mises en demeure de la <strong>FFSA</strong>, M. Julien Ruchty ne s’est manifesté<br />
d’aucune manière ;<br />
Considérant que la matérialité des faits reprochés à M. Julien Ruchty est établie ;<br />
Considérant que ces faits sont constitutifs des infractions visées à l’article<br />
2bis.2 et 2bis.4 du règlement disciplinaire qui disposent : « Pourra se voir<br />
infliger les sanctions prévues à l’article 2, tout membre, association sportive, ou<br />
licencié (personne morale ou personne physique), qui aura par son comportement<br />
manqué à la morale et à l’éthique sportive, nui aux intérêts supérieurs du<br />
sport automobile et/ou notamment : qui n’aura pas payé ses licences, droits<br />
d’engagement ou ses cotisations à son association sportive, à son organisme<br />
national, comité régional et/ou à sa commission régionale de karting ou à<br />
la F.F.S.A. ; (…) 4. qui, par ses propos, ses actes, ou ses écrits aura porté un<br />
préjudice moral ou matériel à la F.F.S.A., à ses membres ou à ses licenciés<br />
ou à un tiers ; (…) » ;<br />
Considérant les circonstances de l’espèce ;<br />
Par ces motifs<br />
Inflige à M. Julien Ruchty une pénalité pécuniaire de 1000 € qui vient en sus<br />
des sommes détaillées ci-dessous : 300,00 € à l’ASAC Vosgie 400,00 € à l’ASA<br />
Franche Comté, 300,00 € à l’ASA Mont-Dore.<br />
M. Julien Ruchty demeure par conséquent redevable à la <strong>FFSA</strong> de la somme<br />
totale de 2000 € ;<br />
Inflige également à M. Julien Ruchty une suspension de toutes licences d’une<br />
durée de deux ans ;<br />
Dit que cette suspension sera étendue à toutes les ASN membres de la FIA ;<br />
Dit également que ces sanctions prennent effet à compter de la date de la notification<br />
de la présente décision, étant précisé qu’en application de l’article 11<br />
du règlement disciplinaire <strong>FFSA</strong>, pour la suspension, déduction sera faite de la<br />
période déjà purgée par l’intéressé entre le 12/10/11, date de notification de la<br />
décision de suspension provisoire à titre conservatoire, et la date de notification<br />
de la présente décision ;<br />
Conformément à l’article 15 du règlement disciplinaire <strong>FFSA</strong>, M. Julien Ruchty<br />
dispose d’un délai de 10 jours à compter de la notification de la présente décision<br />
pour interjeter appel ;<br />
La Commission de Discipline considérant les circonstances de l’espèce décide,<br />
en vertu du troisième alinéa de l’article 15 du règlement disciplinaire de la <strong>FFSA</strong>,<br />
que tout appel introduit à l’encontre de cette décision ne sera pas suspensif.<br />
Affaire <strong>FFSA</strong> c/ Laurent Depoortere<br />
Rappel des faits et de la procédure<br />
Le 01/04/11, M. Laurent Depoortere, en qualité de concurrent-pilote et<br />
M. Yoann Goudrefroye, en qualité de copilote, s’engagent au 28 e rallye<br />
de la Lys, organisé par l’ASA du Détroit les 15-16 & 17/04/11. Cet engagement,<br />
d’un montant de 500 €, est réglé par M. Yoann Goudrefroye<br />
par chèque n°4976503 sur le Crédit Agricole Provence Côte d’Azur. Par<br />
courrier en date du 30/08/11, le Comité Régional du Sport <strong>Auto</strong>mobile<br />
Nord-Picardie transmet à la <strong>FFSA</strong> un dossier provenant de l’ASA du<br />
Détroit aux termes duquel il ressort qu’à deux reprises, le chèque établi<br />
par M. Yoann Goudrefroye, a été rejeté avec le motif « sans provision<br />
pour son montant total » et que, malgré une relance par courrier RAR<br />
en date du 9/08/11 adressé à chacun des membres de l’équipage, cet<br />
engagement demeure impayé. Par courrier RAR en date du 5/09/11,<br />
la <strong>FFSA</strong> envoie au concurrent, M. Laurent Depoortere, une mise en<br />
demeure de régler à l’ASA du Détroit, par mandat-carte, sous 8 jours,<br />
la somme de 530 € (500,00 € + 30,00 € de frais de rejet), faute de<br />
quoi son dossier serait transmis à la Commission de Discipline de la<br />
<strong>FFSA</strong>. Ce courrier est remis à M. Laurent Depoortere le 7/09/11. Le<br />
12/10/11, la <strong>FFSA</strong> constatant que M. Laurent Depoortere ne s’est pas<br />
acquitté du montant dû à l’ASA du Détroit dans le délai qui lui était<br />
imparti, convoque ce dernier a comparaître devant la Commission de<br />
Discipline du 3/11/11.<br />
La Commission de Discipline<br />
Vu la réglementation du guide licence 2011 ;<br />
Vu le règlement disciplinaire de la <strong>FFSA</strong> en vigueur ;<br />
Après avoir constaté l’absence, non excusée, de M. Laurent Depoortere<br />
à l’audience ;<br />
Après avoir pris connaissance de toutes les pièces versées au dossier ;<br />
Après en avoir délibéré hors la présence de toutes personnes étrangères<br />
à la Commission ;<br />
Sur ce<br />
Considérant qu’il est reproché à M. Laurent Depoortere de ne pas avoir<br />
réglé à l’ASA du Détroit la somme de 530 € se rapportant à son engagement<br />
au Rallye de la Lys 2011, dans le délai qui lui était imparti dans<br />
la mise en demeure de la <strong>FFSA</strong> en date du 5/11/11 ;<br />
Considérant que, même si M. Laurent Depoortere n’est pas l’émetteur<br />
du chèque sans provision, il demeure responsable, en qualité de<br />
concurrent-conducteur signataire de l’engagement, du bon règlement<br />
de la somme se rapportant à l’engagement au Rallye de la Lys 2011 ;<br />
Considérant que, malgré la relance de l’ASA du Détroit en date du<br />
9/08/11 et la mise en demeure de la <strong>FFSA</strong> en date du 5/09/11, M.<br />
Laurent Depoortere ne s’est manifesté d’aucune manière<br />
Considérant dès lors que la matérialité des faits reprochés à M. Laurent<br />
Depoortere est établie ;<br />
36 //Mai 2012 // FRANCE AUTO n°96
Considérant que ces faits sont constitutifs d’une faute disciplinaire au<br />
sens de l’article 2bis du Règlement disciplinaire <strong>FFSA</strong> qui dispose :<br />
« Pourra se voir infliger les sanctions prévues à l’article 2, tout membre,<br />
association sportive, ou licencié (personne morale ou personne physique),<br />
qui aura par son comportement manqué à la morale et à l’éthique sportive,<br />
nui aux intérêts supérieurs du sport automobile et/ou notamment : (…) qui<br />
n’aura pas payé ses licences, droits d’engagement ou ses cotisations à son<br />
association sportive, à son organisme national, comité régional et/ou à sa<br />
commission régionale de karting ou à la F.F.S.A. ; (…) qui, par ses propos, ses<br />
actes, ou ses écrits aura porté un préjudice moral ou matériel à la F.F.S.A.,<br />
à ses membres ou à ses licenciés ou à un tiers ; (…)<br />
Considérant les circonstances de l’espèce ;<br />
Par ces motifs<br />
Dit que M. Laurent Depoortere sera suspendu de toutes licences jusqu’à<br />
complet paiement, à la <strong>FFSA</strong>, de la somme de 530 € due à l’ASA du<br />
Détroit au titre de son engagement au 28 e rallye de la Lys.<br />
TRIBUNAL D’APPEL NATIONAL DU 2/12/11<br />
Appel Christophe Lapierre<br />
Contre la pénalité de 30 secondes infligée pour inexécution d’une pénalité de passage dans la voie des stands après trois présentations du panneau PASSAGE Voie des<br />
STANDS Drive Through lors de la course 2 de l’épreuve Porsche Matmut Carrera Cup 2011 du meeting Paul Ricard Castellet HTTT.<br />
Le Tribunal d’Appel National, dans sa séance du 2/12/11, présidé par M. Francis Murac, assisté de Mrs Jean-Claude Chervier et Jean Vinatier<br />
en qualité d’assesseurs. Egalement présents : M. Jean-Philippe Gaudichau, représentant <strong>FFSA</strong> et Mme Chantal Peruchon, secrétaire de séance.<br />
Rappel des faits et de la procédure<br />
Le 30/10/11, lors de la course n°2 de l’épreuve Porsche Matmut<br />
Carrera Cup 2011 du meeting Paul Ricard Castellet HTTT, le chef<br />
du poste 8 M. Joël Cheval, à 12H51, puis le Chef du Poste 8bis M.<br />
Christian Bartoli, à 13H00, établissent chacun un rapport d’incident<br />
suite au non respect de la route de course par le concurrent<br />
n°911, M. Christophe Lapierre. Suite à ces rapports, le Directeur de Course<br />
décide à 13H02 d’infliger un PASSAGE Voie des STANDS Drive Through à<br />
M. Christophe Lapierre. Bien que le panneau PASSAGE Voie des STANDS<br />
Drive Through soit présenté durant trois tours, M. Christophe Lapierre<br />
n’exécute pas sa pénalité. Celle-ci est alors remplacée à l’issue de la course<br />
en une pénalité en temps de 30 secondes. À 14h22, M. Christophe Lapierre<br />
déclare son intention de faire appel de cette décision auprès du Collège<br />
des Commissaires Sportifs et confirme son appel auprès de la <strong>FFSA</strong> par<br />
courrier RAR en date du 31/10/11, notifié le 2/11/11. Par courrier RAR en<br />
date du 22/11/11, M. Christophe Lapierre est convoqué à comparaître le<br />
2/12/11 devant le Tribunal d’Appel National. Sont également convoqués à<br />
l’audience : M. Roger Guillemain, Directeur de course et M. Michel Vergnes,<br />
Président du Collège des Commissaires Sportifs. Mrs Michel Vergnes et Roger<br />
Guillemain informent la <strong>FFSA</strong> qu’ils ne peuvent être présents à l’audience.<br />
Par télécopie du 28/11/11, Me Jean-Philippe Coin informe la <strong>FFSA</strong> qu’il<br />
représente M. Christophe Lapierre et demande communication du dossier.<br />
Le Tribunal d’Appel National<br />
Vu la Réglementation Générale <strong>FFSA</strong> 2011 ;<br />
Vu le Règlement du Tribunal d’Appel National en vigueur ;<br />
Vu la Réglementation Circuit <strong>FFSA</strong> 2011 ;<br />
Vu la Règlementation de la Porsche Matmut Carrera Cup 2011 ;<br />
Vu la lettre d’intention d’appel remise au Collège des Commissaires sportifs<br />
de l’épreuve et la lettre de confirmation d’appel interjeté par M. Christophe<br />
Lapierre ;<br />
Après avoir pris acte de l’absence excusée de M. Roger Guillemain et de<br />
M. Michel Vergnes ;<br />
Après avoir pris connaissance de toutes les pièces versées au dossier et<br />
notamment du courrier d’explications adressé par M. Michel Vergnes,<br />
Président du Collège des commissaires sportifs, aux termes duquel il ressort :<br />
que la pénalité infligée par la Direction de course à M. Christophe Lapierre<br />
est consécutive à deux rapports de commissaires qui ont donné lieu, pour<br />
le premier, à un avertissement présenté par panneaux et sur écrans pour en<br />
informer le team et, pour le second, à un ordre de passage dans les stands<br />
présenté par panneaux et sur écran ; ordre qui a été présenté à trois reprises<br />
sans exécution de sorte que la pénalité a été transformée en 30 secondes<br />
sur le classement de la course, non susceptible de réclamation ni d’appel ;<br />
que pour calmer une situation de révolte de la part du concurrent venu<br />
perturber le déroulement de fin de meeting, le collège des commissaires<br />
Sportifs a joint l’appel de M. Christophe Lapierre au rapport de clôture<br />
sans le traiter ;<br />
que sur les quatre pilotes qui ont été pénalisés pour ne pas avoir respecté<br />
la ligne de course, seul M. Christophe Lapierre conteste ;<br />
Après avoir entendu M. Christophe Lapierre, assisté de Me Jean-Philippe<br />
Coin qui fait valoir :<br />
l’absence de signature sur les pièces suivantes du dossier : la main courante<br />
(pièce RC 32) , le relevé des infractions survenues au cours de la course 2<br />
(RC 27), le classement final de la course 2 (pièce RC 24) sur lequel figure<br />
en dessous les annotations manuscrites suivantes : « 911 Lapierre (1 er tour)<br />
= avertissement - 911 Lapierre + 30’’ pour D.Through non effectué après 3<br />
présentations du panneau accompagné de son n° 911 (2 e infraction) Art. 8.3.3<br />
paragraphe 2, une pénalité en temps de 30 secondes dans le cas de l’article 8.2.2.1 »<br />
concernant le non respect de la ligne de course :<br />
que, lors du premier tour, son adversaire direct lui a coupé la route lors<br />
de son freinage, l’obligeant à passer derrière les marqueurs afin d’éviter<br />
la collision ;<br />
que la seconde fois, il a effectivement sorti les roues de la route de course<br />
après avoir loupé son freinage au bout de la ligne droite des stands ;<br />
concernant le non respect du Drive Through :<br />
qu’il n’a absolument pas vu le panneau Drive Through et n’a pas pu être<br />
informé par son Team car, ni la radio ni l’écran de contrôle ne fonctionnaient<br />
Après avoir visionné les images de la caméra embarquée de M. Christophe<br />
Lapierre produites à l’audience ;<br />
Après avoir entendu le Représentant de la <strong>FFSA</strong> ;<br />
Après que l’appelant et son Conseil aient été invités à prendre la parole<br />
en dernier ;<br />
Sur quoi, après avoir informé les parties présentes que l’affaire était mise en<br />
délibéré et que la décision serait prononcée le jeudi 8/12/11 ;<br />
Après en avoir délibéré hors la présence de toute personne étrangère au<br />
Tribunal ;<br />
Sur ce<br />
Attendu qu’en application de l’article 8 du Règlement du Tribunal d’Appel<br />
National, il appartient à ce dernier de décider de la recevabilité de l’appel<br />
interjeté par M. Christophe Lapierre ;<br />
Attendu que l’article VII. RECLAMATIONS – A. PROCEDURES GENERALES<br />
des Prescriptions Générales dispose que « les pénalités de passage et d’arrêt<br />
dans les voie des stands, ainsi que certaines pénalités telles que stipulées<br />
dans les règlements standards des disciplines <strong>FFSA</strong>, ne sont pas susceptibles<br />
de réclamation ni d’appel » ;<br />
Attendu que M. Christophe Lapierre a fait appel de la pénalité en temps<br />
de 30 secondes qui lui a été infligée lors de la course n°2 de l’épreuve Paul<br />
>>><br />
FRANCE AUTO n°96 // Mai 2012 // 37
JURIDIQUE<br />
>>><br />
Ricard comptant pour la Porsche Matmut Carrera Cup 2011;<br />
Attendu qu’il ressort du courrier adressé préalablement à l’audience par<br />
le Président du Collège des Commissaires Sportifs de l’épreuve que cette<br />
pénalité en temps de 30 secondes résulte de la « transformation » d’une<br />
pénalité de passage par la voie des stands inexécutée par M. Christophe<br />
Lapierre après que le panneau réglementaire PASSAGE Voie des STANDS<br />
Drive Through l’avertissant de cette pénalité lui ait été présenté pendant trois<br />
tours ; que par ailleurs, il ressort d’une mention manuscrite portée sur une<br />
copie non signée du classement final transmise par le Président du Collège<br />
des Commissaires Sportifs et jointe au dossier, que cette « transformation »<br />
résulterait de l’application des dispositions de l’article 8.3.3 du Règlement<br />
Standard des Circuits ;<br />
Attendu que le Président du Collège des Commissaires Sportifs considère<br />
en conséquence que cette pénalité n’est pas susceptible de réclamation ni<br />
d’appel ;<br />
Attendu qu’une pénalité de passage dans les stands ne peut se voir remplacée<br />
par une pénalité en temps de 30 secondes ajoutée au temps de course<br />
réalisé par la voiture concernée que lorsqu’elle est infligée et notifiée au<br />
cours des trois derniers tours ou après la fin de la course conformément<br />
aux dispositions de l’article 8.3.3 du Règlement Standard des Circuits ; que<br />
dans ce cadre, la nature et le régime juridique de la pénalité en temps de 30<br />
secondes sont identiques à celles de la pénalité de passage dans les stands et<br />
qu’il ne peut en être interjeté appel ;<br />
Mais attendu qu’il ne ressort pas du dossier que la pénalité de PASSAGE<br />
Voie des STANDS Drive Through a été infligée à M. Christophe Lapierre<br />
au cours des trois derniers tours ; que dès lors les dispositions des articles<br />
8.3.3 et VII.A précités ne sont pas applicables en l’espèce ;<br />
Attendu qu’en conséquence, l’appel de M. Christophe Lapierre doit être<br />
déclaré recevable ;<br />
Attendu par ailleurs que si les dispositions de l’article 8.3.3 du Règlement<br />
Standard des Circuits ne pouvaient être invoquées en l’espèce, le non respect<br />
du panneau PASSAGE Voie des STANDS Drive Through présenté pendant<br />
trois tours n’en demeurait pas moins sanctionnable en application des dispositions<br />
de l’article 8.3.2 qui stipulent que « la présentation de l’un des panneaux<br />
sera fait, au besoin, lors des trois passages successifs du véhicule devant la<br />
direction de course. Si cette manœuvre répétée demeure sans effet, le Collège des<br />
Commissaires Sportifs convoquera le pilote concerné et prendra toutes pénalités<br />
qu’il jugera utiles selon la gravité et la répétitivité de l’infraction » ;<br />
Attendu que cet article permet ainsi de sanctionner un pilote qui n’aurait pas<br />
respecté un panneau PASSAGE Voie des STANDS Drive Through présenté<br />
pendant trois tours par une pénalité pouvant aller, en fonction des circonstances,<br />
jusqu’à l’exclusion du concurrent fautif, sous réserve toutefois que<br />
ce dernier ait été convoqué préalablement par le Collège des Commissaires<br />
Sportifs ;<br />
Mais attendu qu’en l’espèce, il ne peut être établi des pièces du dossier et<br />
notamment de celles issues du rapport de clôture transmis à la <strong>FFSA</strong>, que le<br />
Collège des Commissaires Sportifs a convoqué M. Christophe Lapierre comme<br />
les dispositions de l’article 8.3.2 précité l’imposent ;<br />
Attendu en outre que le classement final, seule pièce faisant apparaitre la<br />
pénalité de 30 secondes n’est, comme le relève l’appelant, ni signé par le<br />
Directeur de Course, ni ne mentionne d’heure d’affichage ;<br />
Attendu que ces irrégularités sont de nature à entacher de nullité la pénalité<br />
en temps de 30 secondes infligée à M. Christophe Lapierre ; que dès lors,<br />
elle doit être annulée ;<br />
Attendu qu’en application de l’article 8 du règlement du TAN, ce dernier<br />
peut, le cas échéant, lorsqu’il annule la décision contre laquelle il est fait<br />
appel, décider de diminuer ou d’augmenter la pénalité.<br />
Mais attendu qu’au regard des éléments produits en audience par M.<br />
Christophe Lapierre, éléments qui ne peuvent être contredits par les officiels<br />
de l’épreuve du fait de leur non présence à l’audience, le Tribunal<br />
considère qu’il n’y a lieu en l’espèce de prononcer une pénalité à l’encontre<br />
de M. Christophe Lapierre.<br />
Par ces motifs<br />
Déclare l’appel recevable en la forme ;<br />
Annule la pénalité en temps de 30 secondes infligée à M. Christophe Lapierre<br />
lors de la course n°2 de l’épreuve Paul Ricard comptant pour la Porsche<br />
Matmut Carrera Cup 2011;<br />
Décide que le concurrent M. Christophe Lapierre sera rétabli dans le classement<br />
de l’épreuve et dans l’ensemble de ses droits sportifs ;<br />
Dit que la caution d’appel sera restituée en intégralité à l’appelant par la <strong>FFSA</strong>.<br />
TRIBUNAL D’APPEL DISCIPLINAIRE DU 21/12/11<br />
Appel <strong>FFSA</strong> c/ décision Commission de Discipline du 21/07/11 à l’encontre de M. Alain Pyrame<br />
Le Tribunal d’appel disciplinaire de la <strong>FFSA</strong>, dans sa séance du 21/12/11, présidé par M. Francis Murac, assisté par Mrs Jean-Claude Chervier et<br />
Pierre Moindrot, en qualité d’assesseurs. Egalement présentes : Chantal Peruchon, secrétaire de séance, Marie-Laure Gervais, Représentante <strong>FFSA</strong>.<br />
Rappel des faits et de la procédure<br />
Le 28/05/11 à 18H20, M. Philippe Ragot, chargé de la mise en place des<br />
épreuves spéciales (ES) de la 45ème Ronde Limousine Région Limousin<br />
Vassivière, comptant pour le Championnat de <strong>France</strong> des Rallyes, constate,<br />
à deux reprises, la présence du véhicule immatriculé BN484JN sur le<br />
parcours de l’ES 1. Après vérifications, il s’avère que ce véhicule appartient<br />
au concurrent n°129, M. Alain Pyrame. M. Philippe Ragot informe de ces<br />
faits les Commissaires Sportifs de l’épreuve lors de la première réunion<br />
du Collège le 3/06/11 à 13h30. Le Collège, constatant que le concurrent<br />
concerné a déclaré forfait avant l’épreuve, décide que le montant de<br />
son engagement sera conservé par l’organisateur et que son dossier sera<br />
transmis à la <strong>FFSA</strong> aux fins de sanction disciplinaire.<br />
La <strong>FFSA</strong>, après avoir instruit le dossier, convoque par courrier recommandé<br />
avec avis de réception (RAR) en date du 4/07/11, M. Alain Pyrame<br />
à comparaître à l’audience de la Commission de discipline du 21/07/11<br />
pour infraction à la réglementation des reconnaissances de la 45ème<br />
ronde Limousine Région Limousin Vassivière. Cette convocation lui est<br />
également envoyée par courrier simple. La Commission de discipline en<br />
date du 21/07/11 inflige à M. Alain Pyrame, une suspension de toutes<br />
licences de 12 mois avec sursis. Cette décision est adressée à M. Alain<br />
Pyrame le 24/10/11 par courrier RAR. Le Président de la <strong>FFSA</strong>, sur le<br />
fondement l’article 15 du Règlement Disciplinaire, décide d’interjeter<br />
appel, par courrier RAR en date du 4/11/11. Par courrier RAR adressé le<br />
4/11/11, M. Alain Pyrame est informé de l’appel interjeté par la <strong>FFSA</strong>.<br />
Par courrier RAR en date du 15/11/11 ainsi que par courriel en date du<br />
16/11/11, M. Alain Pyrame est convoqué le 9/12/11 devant le Tribunal<br />
d’appel disciplinaire. Par télécopie en date du 6/12/11, Me Alain ROTH,<br />
avocat à la Cour, informe la <strong>FFSA</strong> qu’il intervient au soutien de la défense<br />
des intérêts de M. Alain Pyrame et demande le renvoi de l’affaire à une<br />
date ultérieure en demandant l’intégralité des pièces du dossier et le<br />
mémoire d’appel de la <strong>FFSA</strong>. Par courriel et par télécopie en date du<br />
7/12/11, Me Alain Roth est informé que la demande de report de M.<br />
Alain Pyrame est acceptée et que l’audience est reportée au 21/12/11.<br />
Les pièces demandées lui sont également communiquées.<br />
Par courriel et courrier RAR en date du 8/12/11, M. Alain Pyrame, à<br />
38 //Mai 2012 // FRANCE AUTO n°96
la suite du report demandé par son avocat, est invité à se présenter le<br />
21/12/11 à 15 heures 30 devant le Tribunal d’appel disciplinaire de<br />
la <strong>FFSA</strong>. Par télécopie en date du 14/12/11 et par courriel, le mémoire<br />
d’appel de la <strong>FFSA</strong> est adressé à Me Alain Roth. Par télécopie en date<br />
du 16/12/11, Me Alain Roth adresse à la <strong>FFSA</strong>, pour le compte de<br />
son client, M. Alain Pyrame, un mémoire en défense ainsi que des<br />
pièces annexes. L’original de ce mémoire (adressé par Chronopost) a été<br />
réceptionné par la <strong>FFSA</strong> le 21/12/11. Sont invités à témoigner devant<br />
le Tribunal d’appel disciplinaire : M. Philippe Ragot, chargé de la mise<br />
en place des épreuves spéciales de la 45ème ronde Limousine Région<br />
Limousin Vassivière ; M. Jean-Paul Maillard, Président du Collège des<br />
commissaires sportifs de l’épreuve.<br />
Le Tribunal d’Appel National<br />
Vu les Prescriptions Générales de la Réglementation générale de la <strong>FFSA</strong><br />
en vigueur ;<br />
Vu la Réglementation Rallye <strong>FFSA</strong> en vigueur ;<br />
Vu le Règlement Disciplinaire <strong>FFSA</strong> en vigueur ;<br />
Vu la décision de la Commission de discipline de la <strong>FFSA</strong> en date du<br />
21/07/11;<br />
Vu l’appel interjeté par le Président de la <strong>FFSA</strong> ;<br />
Vu le mémoire d’appel du Président de la <strong>FFSA</strong> qui soutient, en substance,<br />
que la décision de la Commission de discipline du 21/07/11 n’est<br />
pas adéquate en terme de quantum pour dissuader tous les concurrents<br />
de contrevenir à la réglementation relative aux reconnaissances dont<br />
le strict respect est pourtant fondamental pour la pérennité des rallyes<br />
en <strong>France</strong> ;<br />
Vu le mémoire et l’ensemble des pièces, enregistrés le 16/12/11, présentés<br />
par Me Alain Roth, pour le compte de son client, M. Alain Pyrame :<br />
qui conclut :<br />
à l’annulation de la sanction disciplinaire de suspension de toute licence<br />
de 12 mois avec sursis infligée à M. Alain Pyrame par la Commission<br />
de discipline de la <strong>FFSA</strong> du 21/07/11 ;<br />
au renvoi devant le CNOSF ;<br />
à la condamnation de la <strong>FFSA</strong> aux dépens.<br />
qui soutient que :<br />
le délai de 6 mois imparti pour statuer et qui expirait le 3/12/11 n’a<br />
pas été respecté ;<br />
l’absence de rapport d’instruction disciplinaire dans une matière où son<br />
existence est obligatoire, constitue une nullité absolue de la procédure ;<br />
à titre subsidiaire, l’attestation de M. Philippe Ragot du 12/07/11 est<br />
fausse, irrégulière, imprécise et en tout cas insuffisante.<br />
Après avoir pris connaissance de l’ensemble des pièces du dossier ;<br />
Après avoir pris connaissance du mémoire et de l’ensemble des pièces<br />
et télécopies transmises préalablement à l’audience par Me Alain Roth<br />
pour le compte de M. Alain Pyrame ;<br />
Après avoir pris acte de l’absence excusée de M. Philippe Ragot ;<br />
Après avoir entendu le rapport exposant les faits et rappelant les conditions<br />
du déroulement de la procédure ;<br />
Après avoir entendu M. Jean-Paul Maillard qui confirme les propos qu’il<br />
a tenus lors de l’audience de la Commission de discipline de la <strong>FFSA</strong><br />
tels qu’ils ont été retranscrits dans la décision ;<br />
Après en avoir délibéré hors la présence de toute personne étrangère<br />
à sa composition ;<br />
Sur ce<br />
1- SUR LA REGULARITE DE LA PROCEDURE<br />
Sur le moyen tendant à la forclusion de la procédure<br />
Considérant qu’aux termes de l’article 17 du Règlement disciplinaire de<br />
la <strong>FFSA</strong> « la décision de l’organisme disciplinaire doit intervenir dans un<br />
délai maximum de 6 mois à compter de l’engagement initial des poursuites. À<br />
défaut de décision dans ce délai, l’appelant peut saisir le CNOSF aux fins de<br />
conciliation prévu au IV de l’article 19 de la loi n°84-610 du 16 juillet 1984 » ;<br />
Considérant que M. Alain Pyrame soulève que les poursuites ont été<br />
initiées le 3/06/11 par le Collège des commissaires sportifs lequel ab<br />
initio avait déjà pris une sanction à savoir la conservation de l’engagement<br />
de M. Alain Pyrame ; que le délai de 6 mois pour statuer expirait donc<br />
dans un délai maximum de six mois à compter du 3/06, soit le 3/12/11 ;<br />
qu’en conséquence, il est demandé au Tribunal d’appel disciplinaire<br />
d’annuler la sanction de suspension de toutes licences de 12 mois avec<br />
sursis et de renvoyer l’affaire devant le CNOSF ;<br />
Mais considérant qu’en application de l’article 7 du Règlement disciplinaire<br />
de la <strong>FFSA</strong>, les poursuites sont engagées par le Président de la<br />
<strong>FFSA</strong> et non par le Collège des commissaires sportifs ; qu’en l’espèce,<br />
les poursuites ont été engagées par le Président de la <strong>FFSA</strong> le 28/06/11 ;<br />
que, le délai de 6 mois pour statuer expire le 28/12/11 ; que dès lors il<br />
n’y a pas lieu en l’espèce d’annuler la sanction et de renvoyer la décision<br />
devant le CNOSF ;<br />
Considérant dans ces conditions, que le moyen tendant à l’annulation<br />
de la procédure pour forclusion doit être écarté ;<br />
Sur l’absence du rapport d’instruction entachant de nullité absolue<br />
la procédure<br />
Considérant que M. Alain Pyrame fait valoir que l’absence de rapport<br />
d’instruction constitue un vice substantiel entachant la procédure devant<br />
la commission de discipline d’une nullité absolue ;<br />
Mais considérant qu’un rapport a bien été établi et présenté oralement<br />
en audience du 21/07/11 par la représentante de la <strong>FFSA</strong> chargée de<br />
l’instruction ; qu’en outre, ce rapport est expressément visé dans la<br />
décision de la Commission de discipline du 21/07/11 ; qu’enfin, il a<br />
bien été transmis au Conseil de M. Alain Pyrame par télécopie et par<br />
courriel en date du 16/12/11;<br />
Considérant dès lors, que le moyen tiré de la nullité de la procédure pour<br />
absence de rapport d’instruction est infondé et ne peut être que rejeté ;<br />
2 - SUR LES RECONNAISSANCES ILLICITES<br />
Sur le moyen tendant à l’absence de mobile<br />
Considérant que M. Alain Pyrame, fait valoir qu’il savait depuis le<br />
15/05/11 qu’il ne participerait pas au Rallye du Limousin des 3 et 4<br />
juin 2011 ainsi que cela résulte d’une attestation sur l’honneur de son<br />
préparateur automobile, M. Bernard Munster lequel atteste qu’il était<br />
dans l’impossibilité de terminer le véhicule de compétition dans les<br />
délais et que M. Alain Pyrame ne pourrait, par voie de conséquence,<br />
concourir au Rallye du Limousin les 3 et 4/06/11 ;<br />
Considérant que M. Alain Pyrame soulève également que pour pouvoir<br />
reconnaître, il faut bien évidemment la présence du copilote qui<br />
prendrait des notes ; qu’il indique que la copilote de M. Alain Pyrame ,<br />
Mme Anne-Marie Pomarès atteste n’avoir jamais été présente le samedi<br />
28/05/11 pour de prétendues reconnaissances sauvages effectuées sur<br />
l’ES 1 entre les communes de Saint Moreil/Auriat/Sauviat en vue du<br />
rallye du Limousin ; que ceci est d’ailleurs clairement prouvé par sa<br />
participation au Rallye du Printemps le même jour le 28/05/11 ;<br />
Mais considérant que l’équipage Pyrame – Pomarès engagé au Rallye du<br />
Limousin sous le numéro 129 a déclaré forfait auprès de l’organisateur<br />
le 31/05/11, soit postérieurement au 28/05/11, date à laquelle M. Alain<br />
Pyrame a effectué les reconnaissances illicites ; que, dès lors, à cette<br />
date M. Alain Pyrame était donc régulièrement engagé pour participer<br />
au Rallye du Limousin ;<br />
Considérant par ailleurs, que dans le cadre de reconnaissances illicites<br />
la seule présence du pilote suffit pour constituer l’infraction ;<br />
Considérant dès lors que les moyens visant à démontrer que M. Alain<br />
Pyrame n’avait pas de mobile pour effectuer des reconnaissances illicites<br />
doivent être écartés ;<br />
>>><br />
FRANCE AUTO n°96 // Mai 2012 // 39
JURIDIQUE<br />
>>><br />
Sur l’insuffisance du témoignage de M. Philippe Ragot<br />
Considérant que M. Alain Pyrame fait valoir que la seule pièce servant<br />
de base aux poursuites est une unique attestation d’un membre de<br />
l’ASA Limousin M. Philippe Ragot en date du 12/07/11 ; qu’il ajoute en<br />
substance que la déposition d’un seul témoin ne suffit pas pour faire la<br />
preuve ; que le seul témoignage de M. Philippe Ragot est donc insuffisant ;<br />
Considérant que M. Alain Pyrame ajoute que les écrits de M. Philippe<br />
Ragot sont faux car ce dernier fait mention du samedi 28/06 alors que<br />
le rallye du Limousin a eu lieu les 3 et 4 juin 2011 ; qu’il ajoute enfin<br />
que ce faux est corroboré par une attestation du commandant de gendarmerie<br />
qui atteste en substance qu’il ne trouve aucune trace d’incident<br />
signalé par son unité ce jour là, en relation avec cette épreuve et sur le<br />
parcours mentionné ;<br />
Considérant que M. Alain Pyrame soutient enfin :<br />
qu’il était extraordinaire pour M. Philippe Ragot de pouvoir l’identifier<br />
sachant qu’il était près de 19 heures, au mois de mai, donc à la tombée<br />
de la nuit , que selon M. Philippe Ragot, il serait un homme de couleur<br />
noire et qu’il se trouverait dans une voiture foncée de surcroit qui<br />
roulerait ; que M. Alain Pyrame conteste le fait qu’il est propriétaire du<br />
véhicule BN 484 JN vu par M. Philippe Ragot ;<br />
qu’il vient d’outre-mer et qu’il ne connaît pas le parcours des épreuves<br />
métropolitaines ; qu’ayant déclaré forfait, il ne s’est jamais fait remettre<br />
le carnet d’itinéraire dit road book comme prévu le 1er juin 2011, qu’il<br />
était donc dans l’impossibilité le 28/05/11, date des prétendues reconnaissances<br />
illicites, de connaître le parcours des épreuves spéciales ;<br />
que l’ASA Limousin a restitué les droits d’engagement à l’équipage Pyrame<br />
-Pomarès à l’encontre de la décision du Collège des commissaires sportifs ;<br />
que d’autres concurrents ont été mentionnés dans le document dit<br />
« contrôles aléatoires des reconnaissances » sans être poursuivis ;<br />
Mais considérant, en premier lieu, que M. Philippe Ragot est titulaire<br />
d’une licence <strong>FFSA</strong> « Encadrants » depuis 2002 ; qu’il est rappelé que<br />
le témoignage émanant d’un juge de fait et donc d’un officiel, revêt<br />
logiquement une certaine force probante qui ne saurait être renversé<br />
que par des éléments justificatifs incontestables permettant d’apporter<br />
la preuve contraire ;<br />
Considérant, en second lieu que si le témoignage de M. Philippe Ragot<br />
contient une erreur matérielle relative à la date de l’infraction (le 28/06/11<br />
au lieu et place du 28/05/11), il convient de relever que le rapport de M.<br />
Philippe Ragot en date du 4/06/11 ayant servi de base au Collège pour<br />
formuler une demande de sanction disciplinaire auprès de la <strong>FFSA</strong>, fait<br />
bien mention de la date du 28/05/11 ; qu’il convient en outre d’ajouter<br />
que les faits rapportés par M. Philippe Ragot ont été confirmés par un<br />
licencié de l’ASALAC qui a également vu cette voiture sur la même ES<br />
le lendemain ; qu’il convient d’indiquer que M. Alain Pyrame, depuis<br />
le début de la procédure, ne s’est jamais manifesté pour produire des<br />
explications eu égard aux faits qui lui étaient reprochés ;<br />
Considérant, en troisième lieu, que le fait que M. Alain Pyrame ait déclaré<br />
forfait le 31/05/11 et, que par conséquent, il ne s’est jamais fait remettre<br />
le cahier d’itinéraire comme prévu le 1er juin 2011 constitue, au contraire<br />
de ce qu’affirme M. Alain Pyrame, un élément supplémentaire de nature<br />
à prouver la faute de M. Alain Pyrame ; qu’en effet, ce dernier, en déclarant<br />
forfait avant l’épreuve, n’a pas fait l’objet des sanctions prévues<br />
dans le règlement standard des rallyes en cas d’infraction aux règles des<br />
reconnaissances ; que, dès lors, le collège n’a pas pu infliger les pénalités<br />
prévues à l’article 6.2.7 qui dispose que toute « reconnaissance en dehors<br />
des jours et heures ou non respect du nombre maximum de passage ou présence<br />
à bord du véhicule au cours des reconnaissances et du rallye d’un autre cahier<br />
de notes que celui fourni par l’organisateur du rallye lorsque c’est le cas :<br />
- départ refusé,<br />
- amende identique à la valeur des droits d’engagement du rallye<br />
- demande de sanction disciplinaire auprès de la <strong>FFSA</strong> ;<br />
Les trois pénalités sont cumulées. Ces pénalités seront infligées par le Collège<br />
des commissaires sportifs. Le montant des amendes est conservé par l’organisateur<br />
» ; que, par conséquent, M. Alain Pyrame s’est soustrait à l’amende<br />
qui est normalement infligée à tout concurrent reconnu coupable d’avoir<br />
commis ce type d’infraction ;<br />
Considérant, en quatrième lieu, que le fait que le chèque ait été restitué à<br />
l’équipage Pyrame-Pomarès par les services administratifs de l’organisation<br />
n’est pas de nature à remettre en question la demande de sanction<br />
disciplinaire formulée par le Collège des commissaires sportifs ;<br />
Considérant en dernier lieu que, seul le Collège, en sa qualité d’autorité<br />
absolue sur le plan sportif, est compétent pour apprécier si une infraction<br />
à la réglementation des reconnaissances est caractérisée ; qu’en l’espèce,<br />
le Collège des commissaires sportifs, au vu des éléments à sa disposition,<br />
a décidé que seul l’équipage Pyrame-Pomarès avait commis une telle<br />
infraction et, de ce fait, qu’il se devait d’introduire une demande de<br />
sanction disciplinaire auprès de la <strong>FFSA</strong> ;<br />
Considérant qu’il découle de ce qui précède que M. Alain Pyrame n’apporte<br />
aucun élément justificatif objectif et définitif permettant de remettre<br />
en cause l’existence de l’infraction ; que par ailleurs les arguments avancés<br />
ne sauraient constituer une cause exonératoire de responsabilité au profit<br />
de M. Alain Pyrame ;<br />
Considérant, dès lors, que la matérialité des faits reprochés à M. Alain<br />
Pyrame, soit, en l’occurrence avoir effectué des reconnaissances en<br />
dehors des jours autorisés par le règlement particulier de la 45ème<br />
Ronde Limousine, est avérée ;<br />
Considérant que le non-respect de la réglementation des reconnaissances<br />
porte préjudice au sport automobile en portant atteinte à l’image des<br />
rallyes auprès des riverains et des autorités publiques pour, à terme,<br />
mettre en péril l’organisation même de certaines manifestations ;<br />
Considérant que le respect des règles de reconnaissances est donc fondamental<br />
pour la pérennisation des épreuves sur routes ouvertes à la<br />
circulation ;<br />
Considérant que les faits reprochés à M. Alain Pyrame sont constitutifs<br />
de l’infraction prévue à l’article 2 bis alinéa 4 du règlement disciplinaire<br />
de la <strong>FFSA</strong> qui dispose : « Pourra se voir infliger une des sanctions prévues<br />
à l’article 2, tout membre, association sportive, ou licencié (personne morale<br />
ou personne physique), qui aura par son comportement manqué à la morale<br />
et à l’éthique sportive, nui aux intérêts supérieurs du sport automobile et/<br />
ou notamment : (...) 4. qui par ses propos, ses actes ou ses écrits aura porté<br />
un préjudice moral ou matériel à la <strong>FFSA</strong>, à ses membres ou à ses licenciés<br />
ou à un tiers. (…) »<br />
Considérant les circonstances de l’espèce ;<br />
Par ces motifs<br />
Déclare l’appel interjeté par le Président de la <strong>FFSA</strong> recevable en la forme ;<br />
Confirme la décision de la Commission de discipline en date du<br />
21/0711 quant à la matérialité des faits reprochés à M. Alain Pyrame mais<br />
décide compte tenu des éléments produits en cause d’appel, d’en réformer<br />
le quantum et d’infliger à M. Alain Pyrame :<br />
une suspension de toutes licences d’une durée de 12 mois assortie de<br />
6 mois de sursis ;<br />
une pénalité pécuniaire de 1500 € ;<br />
Dit que la présente décision prendra effet à compter de sa notification ;<br />
Dit également que la présente décision est susceptible de recours devant<br />
les juridictions administratives dans un délai de deux mois à compter<br />
de sa notification, sous réserve du respect du préalable de conciliation<br />
devant le CNOSF prévu aux articles L.141-4 et R.141-5 et suivants du<br />
Code du sport.<br />
40 //Mai 2012 // FRANCE AUTO n°96
forum lecteurs<br />
La <strong>FFSA</strong> répond<br />
à vos questions<br />
Cette rubrique qui vous est totalement dédiée, vous<br />
permet de poser toutes les questions de votre<br />
choix à votre fédération.<br />
Lors d’un rallye national, j’ai été<br />
arrêté par la Gendarmerie suite à un<br />
(petit) excès de vitesse. L’infraction<br />
a été notée sur notre carnet d’infraction.<br />
J’ai été très surpris, en plus<br />
du PV dressé par la Gendarmerie<br />
et des deux points que j’ai perdus,<br />
que le Collège des Commissaires<br />
Sportifs de l’épreuve m’ait infligé<br />
une amende de 160 €…<br />
Arnaud P., concurrent en rallye<br />
> La <strong>FFSA</strong> : la décision prise par le Collège<br />
des Commissaires Sportifs du rallye<br />
auquel vous avez participé n’a rien de ‘surprenante’<br />
dans la mesure où elle répond à<br />
l’articulation 6.4.1 du Règlement Standard<br />
des Rallyes relatif à la circulation qui stipule<br />
que :<br />
Pendant toute la durée du rallye en dehors<br />
des ES, les équipages devront se conformer<br />
strictement aux prescriptions réglementant<br />
la circulation en <strong>France</strong>. Tout équipage qui<br />
ne se conformera pas à ces prescriptions,<br />
se verra infliger les pénalités prévues cidessous<br />
:<br />
1 ère infraction : une pénalité en espèces de<br />
160 € (80 € en régional).<br />
2 e infraction : une pénalité en temps de<br />
5 mn (1 mn en régional).<br />
3 e infraction : exclusion.<br />
Il est par ailleurs précisé dans l’article 6.4.2<br />
que : un carnet de contrôle des infractions<br />
sera remis à chaque équipage. Ce carnet<br />
devra obligatoirement être restitué en fin<br />
de rallye avec le carnet de bord sous peine<br />
d’exclusion de l’équipage.<br />
Enfin, l’article 6.4.3 précise que ‘les agents<br />
ou fonctionnaires qui constateraient une<br />
infraction aux règles de la circulation commise<br />
par un équipage du rallye devront la<br />
lui signifier de la même manière que celle<br />
utilisée pour les autres usagers de la route.<br />
La <strong>FFSA</strong> rappelle par ailleurs que du respect<br />
de ces règles de base applicables à<br />
tous les automobilistes dépend l’image et<br />
au-delà la pérennité de la discipline dans<br />
l’hexagone.<br />
En mars dernier, je n’ai pas retrouvé<br />
les résultats en direct de l’épreuve<br />
que notre ASA organise sur le site<br />
ffsa.org. Quelle est la procédure à<br />
suivre <br />
Laurent L, organisateur<br />
> La <strong>FFSA</strong> : Les organisateurs doivent se<br />
rapprocher des responsables du site ffsa.org<br />
au minimum une semaine avant le début<br />
de leur épreuve en prenant contact avec le<br />
service chargé des classements à la <strong>FFSA</strong><br />
(pksoft@pksoft.fr) qui leur communiquera<br />
‘la marche à suivre’, informatiquement parlant.<br />
Les fichiers qui seront transmis avant<br />
(liste des engagés, liste des partants…)<br />
et pendant l’épreuve (classement des ES,<br />
abandons) doivent en effet répondre à une<br />
définition précise. Si ce cahier des charges<br />
(simple) est respecté, la mise en ligne des résultats<br />
en direct sera ‘automatiquement’ effectuée<br />
par les gestionnaires du site ffsa.org.<br />
J’ai appris récemment appris que les<br />
plaques d’immatriculation n’auront<br />
bientôt plus cours en rallye. Est-ce<br />
exact <br />
Mathieu A, préparateur<br />
> La <strong>FFSA</strong> : Effectivement, de nouvelles<br />
obligations en matière d’immatriculation apparaitront<br />
prochainement. Toutes les manifestations<br />
se déroulant à compter du 8 juin<br />
2012 seront ainsi concernées. Nous vous<br />
renvoyons à la lecture du dossier figurant<br />
dans les pages de ce numéro pour tout savoir<br />
des modalités qui seront mises en œuvre.<br />
Quelle est la destination des<br />
amendes infligées par le Collège<br />
des Commissaires Sportifs suite à<br />
des infractions commises lors des<br />
reconnaissances d’un rallye <br />
Paul A, concurrent en rallye<br />
> La <strong>FFSA</strong> : comme le précise l’article<br />
6.2.7 Pénalités du Règlement Standard des<br />
Rallyes, le montant des amendes consécutives<br />
à des infractions commises lors des<br />
reconnaissances est conservé par l’organisateur,<br />
sauf lorsque les contrôles ont été diligentés<br />
par la <strong>FFSA</strong>, auquel cas l’amende est<br />
perçue par la <strong>FFSA</strong>.<br />
> vous avez une questioN<br />
à adresser à l’un des services de la <strong>FFSA</strong>,<br />
une information à vérifier ou simplement un<br />
renseignement à demander,<br />
adressez un email (gcolin@ffsa.org)<br />
ou un courrier (<strong>France</strong> <strong>Auto</strong> - 32, avenue<br />
de New York - 75798 Paris Cedex 16)<br />
à la <strong>FFSA</strong>.<br />
FRANCE AUTO n°96 // Mai 2012 // 41
60 ANS de passion<br />
Mai 1992<br />
la formule 3 à l’honneur !<br />
La Rédaction de <strong>France</strong> <strong>Auto</strong>, magazine apparu pour la première fois en juin 1956, a<br />
le plaisir de vous offrir une nouvelle fois sa rubrique ‘Il y a 20 ans dans <strong>France</strong> <strong>Auto</strong>’, apparue dans le<br />
courant de l’année 2011. Le Président de la <strong>FFSA</strong>, Jean-Marie Balestre se réjouissait, en mai 1992,<br />
que le record de participation ait été battu lors des fêtes de Pâques…<br />
LA COUV’<br />
Le numéro 85 de <strong>France</strong> <strong>Auto</strong>,<br />
daté mai 1992, mettait l’accent<br />
sur le Championnat de <strong>France</strong><br />
de Formule 3, une discipline<br />
soutenue par un cigarettier célèbre<br />
qui ne recensait pas moins de 50<br />
engagés. On retrouvait alors les<br />
noms de Jean-Christophe Bouillon,<br />
Franck Lagorce, Emmanuel Clérico,<br />
Olivier Couvreur, Olivier Thévenin,<br />
Stéphane Ortelli, Patrick Lemarié,<br />
Éric Cayrolle, Christophe Tinseau,<br />
Philippe Sinault…<br />
L’ÉDITO<br />
RECORD BATTU<br />
Signé du<br />
regretté Jean-<br />
Marie Balestre,<br />
alors Président<br />
de la <strong>FFSA</strong>,<br />
l’édito de la<br />
revue fédérale<br />
était axé sur la<br />
participation<br />
de 390 voitures lors de l’ouverture<br />
des Championnats de <strong>France</strong> sur<br />
circuits lors des fêtes de Pâques.<br />
Établi à hauteur de 288 pilotes<br />
à l’occasion d’un Grand Prix de<br />
<strong>France</strong> sur le circuit Paul Ricard, le<br />
précédent record était ainsi battu à<br />
plate couture…<br />
UN FRANÇAIS<br />
A INDIANAPOLIS<br />
Pour la première fois de l’aprèsguerre,<br />
un pilote français allait tenter<br />
de se qualifier pour les 500 miles<br />
d’Indianapolis. Choisi par Formula<br />
Project Engineering, Philippe Gache<br />
s’apprêtait en effet à passer un mois<br />
et demi aux États-Unis en vue de<br />
se préparer à disputer l’épreuve<br />
mythique au volant d’une Lola à<br />
moteur Chevrolet.<br />
LEADER<br />
COCO À LA UNE<br />
Après deux<br />
manches du<br />
Championnat<br />
de <strong>France</strong> des<br />
Rallyes, un certain<br />
Jean-Paul<br />
Chiaroni (alias<br />
Coco) emmenait<br />
le Trophée 1992<br />
des coéquipiers.<br />
Décrit comme<br />
sympathique,<br />
ouvert, discret,<br />
concentré, méticuleux,<br />
enthousiaste<br />
et calme,<br />
l’ex-navigateur<br />
d’Yves Loubet,<br />
était alors associé à Bernard Béguin<br />
dans l’habitacle de la Ford Sierra<br />
Cosworth.<br />
PORTRAITS<br />
FRANCOIS<br />
CHAMBELLAND<br />
ET MICHEL HOMMELL<br />
A L’HONNEUR<br />
Respectivement Président de ce<br />
qui s’appelait alors le Comité Bourgogne<br />
Franche-Comté et patron<br />
de presse, constructeur et ‘importateur’<br />
du rallycross en <strong>France</strong>,<br />
Messieurs François Chambelland<br />
et Michel Hommell avaient les<br />
honneurs des portraits du mois. Le<br />
premier, ex-sportif de haut niveau<br />
(trois fois recordman du décathlon<br />
moderne, 15 ans de rugby à<br />
haut niveau, 10 ans de catch…),<br />
organisateur (notamment) de six<br />
Grands Prix de <strong>France</strong> sur son<br />
circuit de Dijon-Prenois jusqu’en<br />
1984, déclarait notamment que son<br />
grand regret était « de ne pas accueillir<br />
une manche du Championnat de<br />
<strong>France</strong> des Rallyes » mais d’essayer<br />
de « promouvoir<br />
une organisation<br />
qui serait à<br />
même d’y postuler<br />
» ou encore<br />
à propos des<br />
deux dernières<br />
éditions de la<br />
finale des rallyes<br />
régionaux que<br />
sa Ligue venait<br />
d’accueillir que<br />
« l’an passé à<br />
Tournus, ce fut<br />
beau succès et je<br />
pense que nos successeurs<br />
auront<br />
du travail pour<br />
se hisser au même niveau. »<br />
Quant à Michel Hommell, il se remémorait<br />
ses débuts professionnels en<br />
déclarant que « c’est en conduisant ma<br />
R8 Gordini que se mirent en place dans<br />
ma tête les premiers jalons de la revue<br />
Échappement créée en 1968. Pendant<br />
trois ans, la Coupe a été mon école de<br />
vie. J’y découvert le sport automobile et<br />
j’y appris mon métier d’éditeur ». Puis<br />
l’éditeur de préciser qu’il compter<br />
« présenter au prochain Mondial de<br />
l’<strong>Auto</strong>mobile le premier exemplaire de<br />
la Berlinette Échappement », avant<br />
de préciser « que la création de cette<br />
berlinette est un élément de réponse<br />
(à l’escalade financière en sport auto,<br />
ndlr), mais nous tous, dans le groupe,<br />
sommes prêts à réfléchir efficacement<br />
avec les gens qui ont le pouvoir. C’est<br />
urgent… »<br />
42 //Mai 2012 // FRANCE AUTO n°96