16.01.2015 Views

Université de Montréal Devenir pbre Discours et ... - CRI-VIFF

Université de Montréal Devenir pbre Discours et ... - CRI-VIFF

Université de Montréal Devenir pbre Discours et ... - CRI-VIFF

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

meilleur moddle en raison <strong>de</strong> la stabilité <strong>de</strong> structures sociales qu'elle perm<strong>et</strong> en<br />

réinstaurant les mesures antérieures du droit successoral (dans Segalen 1988).<br />

Préoccupé par les problhmes <strong>de</strong> la société mo<strong>de</strong>rne, Durkheim tente, pour sa<br />

part, <strong>de</strong> réconcilier individualisme <strong>et</strong> sdidarité sociale. Ayant pris conscience <strong>de</strong>s<br />

facteurs à la base du processus d'individuation <strong>de</strong> la sociétét, ce <strong>de</strong>rnier<br />

souligne les changements survenant dans les modalités <strong>de</strong> la conceptuaiisation<br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong> l'actualisation du lien social qui se manifestent par un passage <strong>de</strong>s<br />

considérations d'ordre matériel (m<strong>et</strong>tant l'accent sur la consolidation du<br />

patrimoine, sur la transmission <strong>de</strong> l'heritage ...) à une plus gran<strong>de</strong> importance<br />

accordée aux relations interpersonnelles. Bien qu'il approuve la disparition du<br />

mo<strong>de</strong> traditionnel <strong>de</strong> transmission, au nom du principe d'égalité, il en redoute<br />

néanmoins I'anomie qui en resulteralt. Ainsi croit-il qu'il faille "qu'un wssortap<br />

autre que celui <strong>de</strong> laisser <strong>de</strong>s biens en héritage B ses enfants continue A<br />

entr<strong>et</strong>enir l'incitation travailler, .car il faut que nous soyons stimules au travail<br />

par autre chose que lointérat personnel <strong>et</strong> que I'intbrbt domestique~l." (cité par<br />

Tahon 1995: 67). Ces considérations, wuplbs l'importance accrue accordée<br />

la nouvelle "société matrimoniale," amdnent Durkheim à souhaiter que les<br />

hommes s'attachent "a leur vie professionnelle. [a constituer <strong>de</strong>s] groupes <strong>de</strong> ce<br />

genre. II faudra que le <strong>de</strong>voir professionnel prenne dans les coeurs le meme rdle<br />

qu'a joué jusqu'ici le <strong>de</strong>voir domestique" (Durkheim 1975: 47, in ibid: 68), sous<br />

prétexte que l'amour conjugal ne peut 6tre un "ressort" suffisant pour stimuler au<br />

travail. Durkheim s'oppose tant au divorce qu'B l'union libre qu'il définit comme<br />

suit:<br />

II n'y a pas <strong>de</strong> société morale dont les membres n'aient pas les uns envers<br />

les autres <strong>de</strong>s obligations <strong>et</strong> quand ces obligations ont une certaine<br />

importance, elles prennent un caractère juridique. L'union libre est une<br />

société coniugale où ces obligations n'existent pas. C'est donc une société<br />

immorale. [...] L'enfant ne peut avoir une éducation morale que s'il vit dans<br />

une sociétb dont tous les membres sentent leurs obligations les uns envers<br />

les autres. Car en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> ceci il n'y a pas <strong>de</strong> moralité (1 975: 48. in ibid:<br />

68).<br />

Segalen (1988) souligne le génie <strong>de</strong> Durkheim quant h sa démarche qui I'arndne<br />

h recourir à l'histoire <strong>et</strong> h l'<strong>et</strong>hnologie (dont Fustel <strong>de</strong> Coulanges. Lippert.<br />

Bachofen, McLennan <strong>et</strong> Morgan) afin <strong>de</strong> <strong>de</strong>couvrir les liens existant entre les

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!