Untitled - Neustart Schweiz

sciences, qui a sa propre valeur. Il importe non seulement
d’acquérir des connaissances, mais aussi de savoir
comment on a obtenu ces connaissances.
Ce concept d’un lycée unitaire correspond au principe
du système «trinaire» (voir ci-dessous) : le lycée ne doit
pas anticiper la formation professionnelle, mais fournir
de manière conséquente une culture générale, tant théorique
que pratique. De nos jours déjà, les bacheliers bénéficiant
d’une bonne culture générale ont plus de succès
à l’Université. L’observation tend même à montrer que
ceux qui ont fait du latin ou du grec deviennent de meilleurs
physiciens. Une base commune est plus précieuse
que des spécialisations précipitées.
L’acquisition obligatoire d’une autre langue nationale
ne garantit de loin pas la «cohésion du pays». Seul un
projet commun est capable d’assurer cette cohésion, qui
n’est pas fondée sur la préservation, mais sur une nouvelle
dynamique capable d’enthousiasmer chacun et visant une
dimension mondiale. L’apprentissage d’une langue culturelle,
si possible «étrangère», contribue à cette dynamique.
Si, pour la génération de nos parents, cette langue était
encore l’allemand, pour les élèves actuels c’est le chinois
ou l’arabe – là aussi il nous faut une nouvelle «cohésion».
L’apprentissage de l’informatique va de soi dans toutes
les disciplines. À cela s’ajoute, en cinquième année, un
semestre de pratique dans un domaine de l’économie
domestique (important pour le travail de voisinage obligatoire),
de l’agriculture, de la construction ou de l’industrie.
Ce stage sert – en parallèle aux autres activités
du centre de commune – à empêcher que les écoles ne
s’écartent de la vie.
111