Untitled - Neustart Schweiz

mais parce que les conditions pédagogiques sont trop
monotones, trop compétitives, trop éloignées de la vie.
Envoyer tous les jeunes dans les lycées tels que nous les
connaissons aujourd’hui serait un acte de cruauté.
Les nouveaux lycées reprendront de nombreux éléments
qui font l’attrait des apprentissages actuels, tout
en évitant d’autres éléments qui font de l’enseignement
un tourment. Aujourd’hui, le système dual débouche
principalement sur une société duale. La culture générale
est essentielle, parce qu’elle produit des citoyens affichant
une grande maturité politique, et qu’elle constitue
une base solide pour l’apprentissage, tout au long
de la vie et du changement de profession. De nos jours,
les apprentissages durent trop longtemps et ne servent
souvent que d’étape intermédiaire entre l’école et la vie
adulte à proprement parler. Si le lycée est à même d’offrir
une solide culture générale et une gamme utile d’actions
pratiques, sociales et environnementales, les formations
professionnelles (que ce soit pour devenir pâtissier ou
linguiste) seront plus brèves et plus efficaces. La période
de la vie entre 13 et 18 ans n’est pas perdue parce qu’on
ne fait pas des gâteaux ou qu’on ne pose pas des lignes
électriques. Cette période est mise à profit pour intégrer
d’importantes compétences sociales et pour encourager
la cohésion de l’ensemble d’une génération.
L’argument selon lequel on peut, aujourd’hui déjà,
entrer dans une haute école spécialisée avec une maturité
professionnelle est en vérité un argument qui va à
l’encontre du système dual, puisqu’il fait croire qu’un
détour est un avantage. Certes, les écoles de maturité
professionnelle actuelles sont en partie excellentes et les
titulaires d’une maturité professionnelle sont souvent
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