Untitled - Neustart Schweiz

que d’encourager tous les enfants par tous les moyens
disponibles, nous faisons le tri et produisons de nombreux
drames sociaux et psychologiques. Un tel système
est démotivant. Certes, nos écoles secondaires et nos
apprentissages professionnels sont excellents, mais en
vérité les déclassés ne les considèrent que comme des
«prix de consolation» ou comme des impasses.
Après la récente publication d’un Livre blanc de
l’Académie des sciences, le débat sur le système éducatif
«dual» a repris de plus belle. Les partisans d’un taux
de baccalauréats plus élevé prennent comme argument
notre pénurie d’universitaires, alors que les défenseurs
du système dual mettent en avant la baisse du chômage
grâce aux apprentissages. En faveur du système dual, on
avance des arguments tels que fatigue scolaire, proximité
à la pratique, passerelles ultérieures permettant l’accès
aux hautes écoles spécialisées, etc. En sa défaveur : une
culture générale déficiente, des professions différentes
que celles apprises (35 %, et la tendance à la hausse),
une subvention des industries structurellement faibles
via de la main-d’œuvre bon marché.
Mais on ne peut pas se servir du lycée contre l’apprentissage
et vice-versa : tout le système doit être revu. Nous
avons besoin d’un système clairement trinaire : les compétences
de base à l’école primaire, la culture générale
au lycée, la formation professionnelle à l’université. Et
ce système doit être exempt de toute sélection. Le premier
examen, et le dernier, est le diplôme professionnel
(ou diplôme universitaire). Ce système requiert un tout
autre type de communauté scolaire, d’enseignement et
de relation avec la société. La fatigue scolaire n’apparaît
pas parce que l’élève ne veut plus rien apprendre,
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