Untitled - Neustart Schweiz

et ont effacé les découpages du passé. Depuis au moins
cinquante ans, le perfectionnisme et le particularisme
helvétiques ne sont plus que le résultat de longs processus
de débats manqués, de peur des interactions, de
pseudo-individualismes, et du fait qu’il existe toujours
bien assez de profiteurs de ces désagréments. Et nombre
d’entre nous en font partie, même en tant qu’employés.
À chaque fois qu’un domaine de la vie est simplifié, des
places de travail superflues disparaissent, demain ce sera
peut-être la nôtre. Comme la politique ne peut que représenter
les intérêts existants, le manège du gaspillage
réciproque continue de tourner.
Si nous réussissons à réduire à l’essentiel notre mode
de vie et nos structures sociales comme politiques, il
nous sera possible de dégager des ressources gigantesques
pour une vie meilleure, dans notre pays comme
à l’étranger.
Lorsque «diversité» devient synonyme d’arbitraire
En Suisse, le syndrome du «gaspillage structurel des
ressources» a mené à un tableau clinique chronique dans
de nombreux domaines. Dans l’agriculture, des milliards
sont investis dans une montagne de beurre, sans que les
agriculteurs ou les consommateurs en bénéficient. Ces
sommes subventionnent essentiellement des industries
et des exportations inutiles. L’autonomie des communes,
tant louée, n’a pas produit quelque 3000 communes
belles et exceptionnelles, présentant un style de vie idyllique
et coloré : au contraire, la lutte pour les «bons»
contribuables a formé un horrible amas de lotissements
dénués de tout caractère. Pour les mêmes raisons, nos
25