strategie nationale et plan d'action pour la conservation de la ...

avec la rivière Akagera. La faune ornithologique identifiée dans le PNA apparaît
également dans les lacs qui constituent en réalité la continuité du parc.
Les lacs du Gisaka sont entourés ne sont pas entourés de papyrus mais
possèdent une frange de papyrus au point de contact avec la rivière Nyabarongo.
On y trouve aussi des fougères et quelques endroits sont occupés par une
végétation Echinochloa pyramidalis. Ces lacs détiennent un plancton très riche en
espèces surtout le phytoplancton ( P.D.P.A, 1993). Le phytoplancton est
constitué par des chlorophycées, cyanophycées, Bacillariophycées et les
Pyrophytes. La faune ichthyologique y est nettement moins riche que celle
trouvée dans les lacs de l’Akagera, bon nombre d’espèces ayant été introduites.
Les populations des mammifères qui jadis colonisaient ces lacs ont fortement
diminuées. La composition spécifique de la faune et flore de ces lacs se trouve
dans les tableaux de distribution et abondance d’espèces collationnés dans le
présent rapport.
Presque tous les lacs du Bugesera sont très riches en plancton et on y observe
de temps en temps des floraisons de Cyanophycées qui réduisent la transparence
à moins de 20 cm (Verheust, 1986 ; Munyangaju, 1990 dans P.D.P.A, 1993). La
macroflore de ces lacs est surtout dominée de Cyperus papyrus formant les
marécages qui les séparent des rivières dont ils sont tributaires. On signale
d’importantes colonisations de Nymphea nouchallii et de Nymphea lotus
devenues rares sur tout le cours du Nil. A l’exception du lac Rweru, tous les lacs
possèdent une faune ichthyologique plus pauvre que celle des autres lacs. Les
espèces migratoires et fluviatiles surtout y sont moins abondantes tels que celles
des genres Synodontis Schilbe, Barbus et Labeo. Certains lacs tels que Rumira,
Gashanga et Mirayi sont assez riches en Haplochromis (64% du poids total des
captures) comme au lac Mugesera (Verheust, 1986). Certains lacs hébergent
encore des crocodiles et des hippopotames, mais cette situation est en train
d’évoluer. On ne signale pas de loutres dans ces lacs.
En ce qui concerne les lacs du Nord (Bulera et Ruhondo), la flore et la faune
aquatique y sont pauvres à cause de la situation physico-chimique assez peu
favorable à leur colonisation et de l’isolement des deux lacs. La concentration du
plancton est moins importante au lac Bulera qu’à Ruhondo, on dénombre 48
espèces répartie en 4 familles (les chlorophycées, les Cyanophycées, les
pyraphytes et les bacillariophycées. La végétation des berges est généralement
dominée par les phragmites et Typha capensis qui se confondent avec des haies
de Pennisetum interrompues à certains endroits par de petits îlots de cyperus
papyrus. La végétation submergée est composée des genres Potamogeton,
Ceratophyllum Ottelia et Laorasipon. La faune ichthyologique est relativement
pauvre, une dizaine d’espèces de poissons, dont 3 y sont introduites. On
dénombre une dizaine d’espèces d’oiseaux actuellement connues.
Le lac Muhazi est fermé, isolé et sa faune ichthyologique assez pauvre. On
dénombre trois espèces endémiques et neuf autres introduites. Le phytoplancton
de ce lac est assez riche, Descy (1987 dans ex ; Mouton 1988) en a déterminé 47
espèces réparties en cinq familles : cyanophycées, pyrophytes, euglenophycées,
bacillariophycées et chlorophycées. D’autres groupes identifiés notamment les
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