strategie nationale et plan d'action pour la conservation de la ...

uffle de montagne dans la forêt de Nyungwe et le porc-épic dans le Parc
National de l’Akagera.
La recherche effrénée des bois d’oeuvre à haute valeur commerciale
(Entandrophragma excelsum, Faurea saligna, Prunus africana, Polyscias fulva)
dans certains écosystèmes a entraîné l’écrémage de ces écosystèmes.
3.2.4. Introduction non contrôlée des espèces exotiques
Les introductions non contrôlées d’espèces nouvelles dans un écosystème,
qu’elles soient volontaires ou accidentelles, peuvent être nuisibles à la biodiversité
autochtone. Les risques encourus par l’introduction non contrôlée des espèces
exotiques sont entre autres :
- la dominance des espèces exotiques sur les espèces autochtones ;
- la concurrence, la perte et la méconnaissance de l’identité des espèces et
variétés locales ;
- l’introduction de nouvelles maladies non maîtrisables ;
- les croisements non contrôlés
- la dépendance de l’extérieur pour certaines espèces et
- la colonisation de certains milieux par les espèces exotiques.
Très souvent, des introductions de variétés végétales et de races animales sont
faites informellement (à partir des pays limitrophes surtout) par des paysans et
des commerçants sans contrôle préalable par les services techniques habilités.
Au niveau des espèces végétales sauvages, on a assisté par exemple à l’invasion
de la jacinthe d’eau (Eichornia crassipes), introduite dans la rivière Mukungwa, et
qui a aujourd’hui essaimé dans tout le réseau hydrographique en aval : le lac
Mihindi dans le PNA est presque totalement couvert et d’autres lacs sont
menacés.
Un autre cas est celui de Lantana camara (umuhengeri) plante qui a été introduite à des
fins ornementales et qui a colonisé les champs cultivés surtout à l’Est du Pays.
Stratégie nationale et plan d’actions pour la conservation de la biodiversité au Rwanda 43