strategie nationale et plan d'action pour la conservation de la ...

3.3.2. Les menaces liées au cadre juridique
Au Rwanda, le cadre juridique souffre de l’absence et/ou de la non application de
la réglementation régissant l’environnement. Il en résulte des conséquences
nuisibles à la conservation de la biodiversité telles que :
- la gestion anarchique de la biodiversité ;
- le manque d’harmonisation dans les mesures préventives et
correctionnelles ;
- le manque de contrôle phyto et zoo-sanitaire dans l’introduction
formelle/informelle des espèces animales ou végétales ;
- le manque de mécanismes de dédommagements de la population en cas
des dommages causés par les fauves et les espèces protégées ;
- le manque de réglementation pour les milieux aquatiques.
3.3.3 Les menaces liées au cadre institutionnel
La situation actuelle du cadre institutionnel pour la conservation et l’utilisation de
la diversité biologique au Rwanda accuse des lacunes dont les plus importantes
sont :
- l’absence d’un cadre de coordination adéquate et efficiente à tous les
niveaux d’intervention que ça soit au niveau des départements
ministériels, des établissements parastataux, des organisations non
gouvernementales, des entreprises privées et des communautés locales;
- les faiblesses des structures gouvernementales, parastatales et privées
impliquées dans le développement socio-économique du pays, liées à
l’insuffisance de moyens matériels, financiers et humains ;
- le chevauchement et la duplication de certaines interventions d’origines
diverses pour les mêmes bénéficiaires et parfois dans le même domaine, à
titre d’exemples : le MINITERE, l’ORTPN et le MINICOM pour la gestion
des parcs, le MINAGRI, et le MINALOC pour la gestion des marais, le
MINITERE ; le MINAGRI et le MINALOC pour la gestion des forêts ;
- l’absence d’une prioritisation des actions de conservation de la biodiversité
à soumettre aux bailleurs de fonds ;
- l’absence de concertation entre les intervenants impliqués dans la
conservation et l’utilisation de la biodiversité au Rwanda que ce soit au
niveau des bailleurs de fonds, des départements ministériels, des
établissements publics et privés ainsi qu’à celui des organisations nongouvernementales
;
- l’absence d’un système d’information et de gestion de base de données
sur la biodiversité utilisés par les différents intervenants ;
- la décentralisation politico-administrative est à ses débuts : mais le rôle des
structures décentralisées et des communautés de base n’est pas encore
bien défini et bien compris de façon à pouvoir intégrer dans leurs activités
journalières la conservation et l’utilisation rationnelle de la biodiversité ;
- L’absence des structures de vulgarisation et de transfert des résultats des
recherches menées dans le domaine de la biodiversité.
Stratégie nationale et plan d’actions pour la conservation de la biodiversité au Rwanda 49