LG 175

AVRIL 2015 N°175
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Publication éditée par Euro-Editions S.A.
www.gemengen.lu
Société éditrice
Euro-Editions S.A.
24, rue Michel Rodange • L-4660 Differdange
CEO
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armand@euroeditions.lu
Directeur de publication
Frédéric Liégeois
frederic@euroeditions.lu
EDITO
Droit de vote des résidents étrangers… vaste débat
Administration
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Liliana Gomes
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Conception et réalisation graphique
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Rédaction
Mélanie Trelat
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Philippe Roseren
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Marc Alison
Photographie
Marlene Soares
Adeline Dufresne
Zakaria El Fakir
Régie publicitaire
Picto Communication Partner Sàrl
Tél 58 45 46-24
Impression
Imprimerie Centrale
©Euro-Editions
Tous droits de reproduction réservés pour tous pays. Tous manuscrits, photos et
documents envoyés à la rédaction ne peuvent être exploités qu’avec l’accord de leurs
auteurs. Publiés ou non, ils ne seront pas restitués. Les reportages signés n’engagent
que leurs auteurs. Les prix figurant dans cette revue sont indicatifs et peuvent être
sujets à des variations dont l’éditeur ne pourrait nullement être tenu pour responsable.
Lors du référendum du 7 juin prochain, les
électeurs devront répondre, entre autres, à la
question suivante: êtes-vous d'accord pour
accorder le droit de vote actif à tous les
citoyens résidant au Grand-Duché depuis au
moins dix ans?
Si l’ouverture du droit de vote rencontre un
écho globalement favorable, avec 61% des
opinions toute population confondue, le
“non” est en augmentation chez les
Luxembourgeois qui seront, rappelons-le, les
seuls à pouvoir s’exprimer à travers les urnes.
Il ressort, en effet, du dernier sondage TNS-
Ilres en date, commandé par le Luxemburger
Wort et RTL, que 48% d’entre eux sont
défavorables au vote des résidents étrangers.
Résidents étrangers chez qui, en revanche,
les opinions penchent, sans surprise, vers le
“oui” à 80%. 8% des sondés n’ont pas
encore tranché.
Du côté des politiques, chacun y va de ses
argument en faveur ou en défaveur de la
participation des étrangers. Le “non” l’emporte
à l’ADR et au CSV, alors que les trois
partis qui forment la coalition se déclarent
ouverts à cette évolution à l’instar d’Eugène
Berger (DP) qui estime qu'il ne s’agit pas
d’une question de nationalité mais de résidence
dans la mesure où «on fait référence à
des citoyens qui habitent au Luxembourg,
sont intégrés, paient des impôts et font fonctionner
l’économie. Ils ont les mêmes
devoirs. Ils doivent avoir les mêmes droits».
Même son de cloche à Migrations&Intégration,
plateforme qui regroupe 28 organisations de
la société civile, pour qui la base électorale
doit représenter toute la société «et non une
frange spécifique non représentative».
Ainsi qu’à l’Union des Entreprises
Luxembourgeoises qui, sans se prononcer
officiellement pour le “oui”, n’hésite pas à
dire que le pays est en proie à «un déficit
démocratique important» qui «met en danger
la cohésion sociale et de ce fait notre
modèle économique qui s’appuie largement
sur l’apport immense et indéniable de nos
concitoyens étrangers».
Rappelons qu’un référendum n’est jamais
que consultatif et que les travaux de réforme
auront lieu après le 7 juin.
MT

Benoît Sauvage 16 Giorgio Bruins 18 Antonio De Carolis 32
SOMMAIRE
BANQUE ET FINANCE
COVERSTORY
16 Benoît Sauvage — ABBL
Un message (quelque peu) “schizophrène”
48 Eric De Prince — Engel & Völkers
Une structure locale reposant
sur une expertise internationale
18 Giorgio Bruins — ING
«Simplifier la vie de nos clients»
URBANISME ET CONSTRUCTION
22 Emmanuel Baumann — SNCI
Compléter l’offre d’instruments financiers
des acteurs privés
52 Lydie Polfer — Ville de Luxembourg
«Un véritable “landmark” au centre-ville»
64 Audrey Nagel — Codur
FORMATION
Accompagner le concept d’habitat partagé
au Luxembourg
32 Antonio De Carolis — Ministère de l’Education
La formation continue, utile pour tous
68 Marc Wagener — Enexen
Résultats garantis
36 Dominique Matera — INFPC
«Les entreprises souhaitent des réponses
adaptées à leurs besoins»
74 Marco Zenner — marco zenner s.à r.l.
Plus que des produits, des solutions

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Lydie Polfer 52 Audrey Nagel 64 Dany Krier 84
SOMMAIRE
RESPONSABILITÉ SOCIALE
PARTENAIRES COMMERCIAUX
84 Dany Krier — Cimalux
Donner l’exemple en matière
d’égalité hommes/femmes
Fonds du Logement, PWC, Ferroknepper Buderus,
Luxembourg School of Commerce, Thyssenkrupp
Ascenseurs Luxembourg, Fujitsu, BGL, CODUR, 123
Go Social, Schwäbisch Hall, ALFI, Engel & Voelkers,
88 Jean-Louis Zeien — Fairtrade Lëtzebuerg
Une empreinte positive
EBRC, IUIL, CLK Constructions Luxembourgeoises,
BIL, Imprimerie Centrale, Professional Business
Solutions, Richet SA, Creos Luxembourg, Fairtrade
Lëtzebuerg, Telindus, CK Image, INFPC, Cimalux,
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Marco Zenner, Soludec, KPMG Luxembourg, SNCI,
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Index - Décideurs politiques & économiques
Benoît
Sauvage 16
Senior Adviser Financial Market Regulation
ABBL
Tél. 46 36 60-1
12 rue Erasme
L-2010 Luxembourg
Giorgio
Bruins 18
Manager Transactional Direct Channels
ING Luxembourg
Tél. 44 99 46 20
52, route d'Esch
L-2965 Luxembourg
Jean
Pfeiffenschneider 20
Directeur Banque des Entreprises
Luxembourg
BGL BNP Paribas
Tél. 42 42 2000
50, avenue J.-F. Kennedy
L-2951 Luxembourg
Emmanuel
Baumann 22
Directeur
SNCI
Tél. 46 19 71 1
snci@snci.lu
7, rue du Saint-Esprit
L-1475 Luxembourg
Antonio
De Carolis 32
Directeur à la formation professionnelle
Ministère de l'Education nationale
Dominique
Matera 36
Directeur
INFPC
Jean
Junck 40
Responsable des formations universitaires
Chambre de Commerce
Carlo
Frising 42
Chargé de direction
LLLC
Tél. 247 852 30
29, rue Aldringen
L-1118 Luxembourg
Tél. 46 96 12-1
38, rue de l’Avenir
L-1147 Luxembourg
Tél. 42 39 39 220
7, rue Alcide de Gasperi
L-2981 Luxembourg
Tél. 27 494 643
13, rue de Bragance
L-1255 Luxembourg
Serge
Vendemini 42
Professeur
Université Paris II Panthéon-Assas
Jacques
Liouville 42
Professeur
Université de Strasbourg
Eric
De Prince 48
Licence Partner
Engel & Völkers Luxembourg
Lydie
Polfer 52
Bourgmestre
Ville de Luxembourg
Maison des Sciences de gestion
1, rue Guy de la Brosse
F-75005 Paris
Tél. +33 03 68 85 86 17
61, Avenue de la Fôret Noire
F-67085 Strasbourg Cedex
Tél. 26 47 98-1
6, avenue Pasteur
L-2310 Luxembourg
Tél. 47 96 1
admcommunale@vdl.lu
Hôtel de Ville
L-2090 Luxembourg

LA SCIENCE
DU SAVOIR-FAIRE
La Maison du Savoir, futur bâtiment
principal de la Cité des Sciences à Esch-
Belval, constituera l’articulation centrale
des activités estudiantines. Soludec est
fier d’avoir été mandataire de l’association
momentanée retenue pour la réalisation
de ce bel ouvrage et d’avoir ainsi pu faire
preuve de son savoir-faire en matière
de construction de bâtiments publics.
Soludec souhaite à tous, étudiants et corps
enseignant, de s’épanouir pleinement dans
ce nouveau lieu de vie.
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TEL.: 26 59 91
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Index - Décideurs politiques & économiques
Pierre
Kreemer 56
Alternative Investments, Real Estate &
Infrastructure Leader
KPMG Luxembourg
Tél. 22 51 51-1
39, avenue J.-F. Kennedy
L-1855 Luxembourg
Marie
Jacqmin 60
Gestionnaire de relations clients
Richet
Tél. 39 59 22 1
info@richet.lu
9, route des 3 Cantons
L-8399 Windhof
Audrey
Nagel 64
Directrice adjointe
Codur
Tél. 39 59 22 1
info@codur.lu
9, route des 3 Cantons
L-8399 Windhof
Marc
Wagener 68
Associé gérant
ENEXEN
Tél. 44 94 59
13, avenue Gaston Diderich
L-1420 Luxembourg
Marco
Zenner 74
Gérant
marco zenner s.à r.l.
Christophe
Fagotto 76
Directeur opérationnel
Metalica Home
Ernest
Hendrickx 80
MSB Product Line Manager
Lindab S.A.
Dany
Krier 84
Secrétaire général
Cimalux
Tél. 44 15 44 1
contact@zenner.lu
Z.I. Zare Est
L-4385 Ehlerange
Tél. 55 21 56 1
info@metalica.lu
181, rue de Luxembourg
L-4222 Esch-sur-Alzette
Tél. 80 29 11
34, route d’Ettelbrück
L-9230 Diekirch
Tél. 55 25 25 1
info@cimalux.lu
Zone industrielle Um Monkeler
L-4149 Esch-sur-Alzette
Jean-Louis
Zeien 88
Président
Fairtrade Lëtzebuerg
Fabio
Secci 102
Directeur Général
CMCM
Steinherr
Alfred 104
Directeur académique et professeur
Sacred Heart University
Daniel
Schmit
Directeur de la succursale luxembourgeoise
Wüstenrot Bausparkasse
Tél. 35 07 62 25
2a, rue de la Gare
L-6910 Roodt-sur-Syre
Tél. 49 94 45-223
fabio.secci@cmcm.lu
49, rue de Strasboug
L-2561 Luxembourg
Tél. 691 107 872
7rue Alcide de Gasperi
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Indicateurs économiques
Agriculture biologique
5,54% des exploitations agricoles luxembourgeoises
produisent bio selon les derniers
chiffres 2014 du Statec. Le secteur du
biologique agricole compte actuellement
119 producteurs, contre 88 en 2009. Ce
sont 60 agriculteurs, 18 apiculteurs, 14
maraîchers, 12 viticulteurs, 9 fruiticulteurs,
6autres, 95 transformateurs et 3 importateurs.
La superficie agricole biologique est
de 4.200,9 hectares, contre 3.601 hectares
en 2009.
________________________________________
Online Banking
Les services bancaires en ligne via un smartphone
ou une tablette ont de l’avenir. Selon
une étude de Juniper Research, le nombre
d’utilisateurs de services bancaires mobiles
dans le monde devrait dépasser un milliard
en 2017, soit 15% des abonnés à la téléphonie
mobile.
________________________________________
©Copyright eu2005.lu Rob Kieffer
Paiements
par carte bancaire:
les commissions
plafonnées
En 2013, 100 milliards d’euros de paiements
ont été effectués par des moyens autres qu’en
espèces dans l’UE (dont 43,5% par carte bancaire),
pour une transaction moyenne de 49
euros. 760 cartes de paiement sont en circulation
dans l’UE, soit 1,5 cartes par personne,
selon les chiffres du Parlement européen. Ce
dernier a décidé de plafonner les commissions
bancaires sur le paiement par carte pour les
transactions transfrontalières. Celles-ci seront
limitées à 0,2% de la valeur de la transaction
pour les cartes de débit, et à 3% pour les cartes
de crédit. Le plafonnement des frais de
paiements bancaires induirait une économie
annuelle de 730 millions d’euros pour les
consommateurs et de six milliards d’euros
pour les commerçants. Après le vote du
Parlement, les dispositions devront être officiellement
approuvées par le Conseil des
ministres avant d’être appliquées, six mois
après l'entrée en vigueur de la législation.

L’éclairage public -
pour votre confort et votre sécurité
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et de la sécurité de votre commune. Creos vous conseille dans vos
projets d’éclairage public ainsi que dans l’élaboration d’une solution
adaptée à vos besoins. Nous prenons également en charge les
entretiens réguliers ainsi que le dépannage de votre réseau de points
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Indicateurs économiques
Panneau solaire :
fini les pertes
de puissance matinales!
©Copyright eu2005.lu Cargolux Patrick Jeanne
Pendant la nuit, la buée s’installe dans la
plupart des panneaux solaires ventilés standards.
Le matin, cette buée réduit l’efficacité
du collecteur car les premiers rayons du
soleil ne peuvent pas être transformés en
énergie. Il faut alors d’abord attendre l’évaporation
de cette formation de condensation
pour que le rendement du panneau soit
optimal.
Buderus a trouvé la solution avec la mise
sur le marché du collecteur plat à grande
puissance qui est totalement hermétique et
permet donc un rendement énergétique
effectif tout au long de la journée. Le gaz
rare argon que contient le collecteur réduit
aussi la fuite de chaleur habituellement perdue
entre la surface vitrée et l’absorbeur.
Par ailleurs, ce panneau solaire innovant est
rapide et simple à installer grâce à de nouveaux
clips et des crochets de fixation flexibles
qui permettent d’ancrer le collecteur
sur le toit et qui résistera même lors de
conditions météorologiques difficiles.
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Illustrations fournies par Buderus
Fret au Findel
Selon Luxairport, la société gestionnaire de l’aéroport
de Luxembourg, 708.078 tonnes de marchandises
ont transité au Findel en 2014, une
hausse de 5,1% par rapport à 2013. Avec
600.000 tonnes en 2014, Cargolux représente à
lui seul près de 85% du total (+ 9% par rapport
à2013). Les cinq premières compagnies cargo
en tonnage sont Cargolux, Atlas Air (États-Unis),
China Airlines, Qatar Airways Cargo et Yangtze
River Express (Chine). En septembre 2013, l’azérie
Silk Way Airlines a ouvert une nouvelle desserte
régulièreet China Airlines a fêté ses 25 ans
de présence sur le tarmac luxembourgeois.
________________________________________
Chômage en Grande Région
En janvier 2015, la Grande Région comptait
562.327 demandeurs d’emploi. Ce sont 6.011
personnes inscrites de moins (-1,1%) par rapport
àjanvier 2014. Le chômage a reculé en Wallonie
(-2,8%), en Rhénanie-Palatinat (-1,1%), en
Sarre (-0,9%) et au Luxembourg (- 0,3%). Il a
cependant grimpé en Lorraine (+2,5%).
________________________________________
Emploi salarié
44,3% des salariés occupés au Luxembourg
étaient des frontaliers en 2014, indique le Statec.
Le nombre de frontaliers français a progressé de
3.6% par rapport au dernier trimestre de 2013,
tout comme celui des frontaliers belges (+2.2%)
et allemands (+1.9%). La moitié de ces travailleurs
réside en France, l’autre moitié se répartissant
à parts égales entre la Belgique et
l’Allemagne. Les ressortissants luxembourgeois
résidant au Grand-Duché représentent 28,3%
de l’emploi salarié et les ressortissants étrangers
demeurant au Luxembourg 27,4%. Ces derniers
sont essentiellement originaires des pays membres
de l’Union européenne (87,1%). La part
des femmes dans l’emploi salarié intérieur est
passée de 36,3% en 1995 à 40,5% en 2014.
________________________________________
Ecarts de rémunération
hommes/femmes
En 2013, l’écart de rémunération entre hommes
et femmes s’élevait à 8,6% au Luxembourg
contre 9,6% en 2008, a indiqué Eurostat dans
une étude publiée à l’occasion de la Journée internationale
de la femme. Il est de 16,4% dans
l’Union européenne (UE), de 3,2% en Slovénie et
de 21,6% en Allemagne. Par ailleurs, une femme
occupée sur trois (31,8%) travaillait à temps partiel,
contremoins d’un homme sur dix (8,1%).
________________________________________
Femmes et éducation au
Luxembourg
Quelques constats du Statec. Les filles et jeunes
femmes sont aujourd’hui majoritaires dans l’enseignement
secondaire dit “classique” (54%) et
dans les études supérieures (53%). Elles représentent
même trois quarts des étudiants dans
certains domaines d’études. Les étudiantes sont
majoritaires dans les sciences humaines, et les
étudiants dans les sciences et technologies. Les
filles sont moins touchées par le décrochage
scolaire. Parmi les 25-34 ans, le niveau d’éducation
des jeunes femmes dépasse celui des jeunes
hommes (54% contre42%). Les femmes diplômées
du secondairegagnent plus que leurs collègues
masculins. Dans le tertiaire, c’est l’inverse.
Formation tout au long de la vie: les femmes
sont aussi actives que les hommes.

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Banque & finance
Un message (quelque peu)
“schizophrène”
«Nous avons estimé qu’il pouvait être intéressant de montrer à Bruxelles au moyen de
données concrètes et chiffrées combien la réglementation bancaire coûtait cher à notre
industrie», explique Benoît Sauvage, Senior Adviser au service de la régulation des marchés
financiers de l’ABBL, qui constate une dégradation de la communication entre le monde
bancaire et les instances européennes. Interview.
“
On peut pressentir
de façon quasi-certaine
une augmentation encore
assez importante des coûts
pour les deux prochaines
années
”
EY Luxembourg et l’ABBL ont réalisé
une enquête sur le coût de la réglementation
auprès de plusieurs dizaines
de banques de la Place. Comment
est née l’initiative? Comment l’enquête
a-t-elle été réalisée?
Devant le nombre de mesures prises par les
autorités européennes dans le domaine
financier depuis les années 2000 et les problèmes
de communication qui se sont installés
entre les deux parties ces dernières
années, nous avons estimé qu’il pouvait
être intéressant de montrer à Bruxelles au
moyen de données concrètes et chiffrées
combien la réglementation bancaire coûtait
cher à notre industrie.
De fait, il est intéressant de souligner que si
la Commission européenne a pour habitude
de réaliser des études d’impact préalables
lorsqu’elle prévoit de nouvelles réglementations,
elle ne conçoit en revanche que très
peu d’études post-réglementations. L’ABBL
a donc fait appel à EY pour mener une
enquête auprès de l’ensemble des établissements
bancaires au Luxembourg, sur base
d’un questionnaire très extensif.
Quels sont les principaux enseignements
que l’on peut tirer de cette
enquête?
Il y en a plusieurs. En premier lieu, comme
évoqué, il faut retenir que la réglementation
bancaire est de plus en plus coûteuse, et que
celle-ci correspond au stade actuel des choses
àl’équivalent d’un pour cent du PIB du pays,
et ce, juste pour les établissements bancaires!
En deuxième lieu, force est de constater que
nos membres estiment qu’un certain nombre
de mesures sont susceptibles à terme d’améliorer
la qualité du travail, la gestion des risques et
l’image de l’établissement, ce qui aura pour
corollaire le développement de nouvelles activités
commerciales. Aussi, comme vous le voyez,
le message est quelque peu schizophrène.
En dernier lieu, l’on note que certaines
mesures sont détestées car très peu compréhensibles,
à l’instar de FATCA ou d’EMIR.
Doit-on selon vous désormais s’attendre
à une stagnation des coûts en
matière de réglementation, ou bien le
régulateur sera-t-il encore amené à
serrer la vis?
On peut pressentir de façon quasi-certaine
une augmentation encore assez importante
des coûts pour les deux prochaines années,
après quoi l’on devrait connaître une phase
de répit entre 2017 et 2019, étant donné
que la plupart des mesures devraient avoir
été mises en œuvre d’ici là.
16
LG - Avril 2015

Si les grands établissements semblent
pouvoir absorber les coûts supplémentaires
que l’augmentation de la réglementation
engendre, les plus petites
structures paraissent en souffrir. Cette
augmentation des coûts ne risque-telle
pas de pousser les plus petits
acteurs vers la sortie?
Il est indéniable que la réglementation est
devenue un véritable critère de réflexion
stratégique, et ce, pour tous les établissements
bancaires, quelle que soit leur
taille.
Or même s’il est évident que les plus grandes
banques ont davantage de capacité d’absorption
des coûts grandissants induits par le
durcissement de la réglementation, il n’empêche
que l’avalanche réglementaire, qui
concerne avant tout certains services spécifiques,
met à mal aussi les plus grandes structures.
Quant à savoir si les plus petites structures
sont directement menacées dans leur existence,
cela dépendera d’abord de leur secteur
d’activité, ensuite de leur politique d’entreprise.
L’externalisation, par exemple, ou la
signature de partenariats avec d’autres banques
sont amenées à jouer un rôle de premier
plan dans ce contexte.
Vous soulignez dans votre rapport qu’il
est frappant de constater que «L’initiative
la plus coûteuse pour la place est le
résultat d’une mesure fiscale américaine
sans impact positif pour le secteur financier
européen, ni pour ses clients».
Pouvez-vous préciser?
Vous l’aurez compris, il s’agit de la loi américaine
FATCA, qui s’avère un exercice extraordinairement
compliqué pour tous les
acteurs de la banque, ceci pour deux raisons.
Premièrement, parce que les établissements
bancaires n’ont pas forcément les bonnes
connaissances en la matière, et se voient
confrontés de façon brutale à cette problématique
contre laquelle ils ont relativement
peu de recours.
Deuxièmement, car il est très difficile d’identifier
la clientèle concernée, compte tenu du
fait que les critères d’éligibilité sont extrêmement
vastes.
Benoît Sauvage
En définitive, FATCA implique de mettre en
œuvre des moyens importants pour, in fine,
très peu de résultats.
Cette étude a également permis de
recueillir l’opinion des banques sur les
bénéfices retirés de la réglementation.
Autrement dit, «réglementation» ne signifie
pas uniquement coûts et contraintes.
Pouvez-vous préciser?
Pour pouvoir répondre à ces obligations de
réglementation, les banques ont dû embaucher
du personnel qualifié pour ces tâches, ce qui a
donc eu un effet positif sur l’emploi. Toutefois, il
convient de considérer que ces fonctions, essentiellement
axées sur le support, sont très sensibles
à la stratégie commerciale des établissements
bancaires.
D’autres bénéfices indirects issus de certaines
réglementations sont également à signaler tels
qu’une meilleure connaissance des clients. C’est
particulièrement le cas de la directive MIF, dont
l’objectif est de participer à la construction d’un
marché de capitaux plus profond, plus intégré et
plus efficace.
PhR
LG - Avril 2015
17

Banque & finance
«Simplifier la vie de nos clients»
ING Luxembourg propose des solutions e-banking intuitives, rapides et simples adaptées
àchaque segment de sa clientèle, que ce soient des particuliers ou des entreprises.
Des solutions qui accompagnent les clients naturellement dans leur quotidien et qui les
informent de façon proactive de tout ce qui se passe avec leur argent.
Interview de Giorgio Bruins, Manager Transactional Direct Channels.
Quelles solutions e-banking proposezvous
actuellement?
Nous avons la chance d’être une banque universelle
et de servir des clients particuliers,
des entreprises, ainsi que des clients Private
Banking. Nos solutions e-banking, répondant
au nom de “My ING”, permettent donc de
satisfaire des besoins très diversifiés. Elles sont
au nombre de deux: une solution “desktop”
d’une part et une application mobile, d’autre
part, accessible depuis un smartphone ou une
tablette. La version multi-plateformes de
celle-ci a été lancée l’année dernière la rendant
utilisable depuis n’importe quel système
d’exploitation: Apple, Android, Blackberry ou
Windows Phone.
Quelle évolution observez-vous dans
l’adoption des solutions mobiles?
Nous avons enregistré une augmentation de
près de 50% des connexions par mobile en
2014, puisque nous sommes passés de 21%
de connexions en 2013 à 35% en 2014.
Cette tendance devrait se confirmer dans les
années à venir,comme nous pouvons l’observer
chez ING Belgique et ING Pays-Bas qui
ont d’ores et déjà dépassé la barre des 50%.
Quelle stratégie avez-vous adoptée en
conséquence?
Nous avons adopté un programme ambitieux,
que nous appelons “Mobile First”, et qui
consiste à revoir complètement nos solutions
actuelles. Nous avons bien compris que c’est le
client qui décide quand et comment il se
connecte à sa banque et non sa banque qui
décide de lui imposer un outil. Il ressort d’une
enquête menée auprès de nos clients qu’ils
n’utilisent pas uniquement la solution mobile
ou la solution desktop mais qu’ils passent de
l’une à l’autre en fonction du moment de la
journée auquel ils se connectent. C’est pourquoi,
nous avons décidé de remplacer les deux
solutions actuelles par une solution unique qui
adoptera le “Responsive Web Design”, c’està-direqu’elle
s’adaptera de façon automatique
àl’appareil de connexion. Résultat: le rendu
sera très homogène pour le client, qui pourra
passer de son ordinateur à sa tablette ou à son
smartphone tout en conservant les mêmes
“look and feel” et expérience utilisateur.Ainsi,
toute la gamme de fonctionnalités sera disponible
quel que soit l’appareil utilisé.
De quelles fonctionnalités parle-t-on?
Bien évidemment, nous proposons toutes les
fonctionnalités classiques: consulter les soldes
de ses comptes, effectuer un virement,
enregistrer des bénéficiaires, acheter des
titres, etc. Et toujours dans l’optique de simplifier
la vie de nos clients, nous avons introduit
de nouvelles fonctions l’année dernière.
Ainsi, il est possible de consulter la liste des
domiciliations sur son compte et même de
les bloquer directement online si le besoin
s’en faisait sentir! Afin d’enlever un maximum
d’efforts pour nos clients, nous offrons
également un service online de rapatriement
de toutes les opérations récurrentes d’une
autre banque vers un compte ING ou la possibilité
de changer son adresse suite à un
déménagement en téléchargeant directement
sa preuve de domicile si nécessaire.
Tous ces services qui nécessitaient par le
passé de se déplacer en agence se font désormais
tranquillement du domicile du client,
quand il le désire.
Cela nous amène à la fonction
“Alerting” qui vous a valu le prix “Best
Financial Solution 2014”. De quoi
s’agit-il?
L’objectif de ce service est d’offrir une “tranquillité
d’esprit” à nos clients. Le service permet
à un client d’être au courant en temps
réel de ses entrées et sorties de fonds, par le
biais de notifications. On l’informe, par exemple,
quand il reçoit son salaire, un remboursement
de la CNS ou encore d’un paiement
effectué de son compte. Cette fonctionnalité
entièrement personnalisable est plébiscitée
par nos clients qui l’adoptent naturellement.
Ils peuvent ainsi choisir d’être prévenus à chaque
mouvement ou de n’être avertis que des
débits ou crédits qui dépassent un montant
qu’ils auront déterminé. Afin d’éviter les mauvaises
surprises, il est également intéressant
d’être alerté quand le solde de son compte
descend sous un certain seuil ou encore
lorsqu’un paiement est bloqué. Cela permet
au client d’éviter des frais inutiles.
Cette année, nous prévoyons d’étendre
encore cette fonctionnalité avec des alertes
spécifiques aux besoins des clients Private
Banking et des clients Entreprises.
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LG - Avril 2015

Nous avons
bien compris que c’est le
client qui décide quand et
comment il se connecte à
sa banque
“
”
Giorgio Bruins
Quelles sont les prochaines étapes en
matière d’innovation?
Nous avons la chance de faire partie du
groupe ING, qui est actif dans de nombreux
pays. Les Pays-Bas et la Belgique, notamment,
sont très focalisés sur l’innovation.
Nous suivons de très près l’adoption des services
biométriques, c’est-à-dire liés à l’empreinte
digitale ou à la voix, dans ces pays, et
pourrons bientôt faire bénéficier la clientèle
luxembourgeoise des derniers développements
en la matière.
Vous êtes sur le point de passer au
Token Luxtrust. Est-ce pour renforcer
encore votre niveau de sécurité?
Non, car nous sommes déjà sur les mêmes
standards de sécurité que Luxtrust depuis
des années. Si nous avons fait ce choix, c’est
parce que le Token Luxtrust est aujourd’hui
couramment utilisé au Luxembourg et,
encore une fois, nous voulons simplifier la vie
de nos clients en leur permettant d’utiliser un
seul et même outil pour toutes leurs opérations
au Grand-Duché. De plus, nous pensons
que le token Luxtrust sera bientôt
considéré comme signature électronique
qualifiée et, en tant que tel, il nous offrira la
possibilité d’ajouter des fonctionnalités supplémentaires
à nos solutions e-banking.
ING Luxembourg
52, route d’Esch • L-2965 Luxembourg
Tél.: 44 99 46 20 • www.ing.lu
LG - Avril 2015
19

Banque & finance
Depuis toujours,
la banque des entreprises
Depuis sa création, il y a près d’un siècle, en vue de ranimer l’économie luxembourgeoise
après la Grande Guerre, le soutien de BGL BNP Paribas aux entreprises ne s’est jamais
démenti ce qui en fait, aujourd’hui encore, un partenaire de confiance pour les PME.
Interview de Jean Pfeiffenschneider, directeur Banque des Entreprises Luxembourg.
“
Nous offrons
tous les services de
financement nécessaires
àune entreprise, qu’elle
soit grande ou petite
”
Quel est votre lien historique avec les
PME?
La banque a été créée juste après la Première
Guerre mondiale, en 1919, avec pour principal
but d’aider à la reconstruction du tissu
économique luxembourgeois et l’on peut
dire sans rougir que, depuis, nous avons toujours
soutenu les entreprises de toutes tailles,
quel que soit notre actionnariat. Je pense
que nous sommes une des rares banques de
la place à n’avoir jamais changé de stratégie
dans ce domaine.
Comment soutenez-vous ces entreprises?
A travers quels services?
Nous les accompagnons également via notre
service de cash management en lien avec les
autres entités du groupe BNP Paribas ou
avec d’autres banques présentes au
Luxembourg ou à l’étranger. Nous proposons
-et cela se fait de plus en plus- le
compte séquestre, qui consiste à bloquer
l’argent d’une transaction sur un compte
hors bilan jusqu’à la signature du contrat, de
manière à rassurer les différentes parties.
Nous avons encore, à côté de cela, des sociétés
spécialisées en leasing et en factoring, ce
qui, je pense, nous permet de dire que nous
offrons tous les services de financement
nécessaires à une entreprise, qu’elle soit
grande ou petite.
Il est indéniable que le besoin premier d’une
entreprise est le financement. Nous couvrons
donc la palette complète de ce qui se fait en
matière de crédit, mais aussi en matière de
dépôt et de flux. Nous sommes particulièrement
bien équipés avec un service spécialisé
dans le Trade Finance qui offre les garanties
internationales et les crédits documentaires,
ce qui est incontournable dans une économie
aussi ouverte que celle du Luxembourg,
où la grande majorité des entreprises, même
les plus petites, font affaire avec des clients
ou des fournisseurs à l’étranger.
Le financement, mais encore? Allezvous
au-delà dans l’accompagnement,
en conseillant les PME par exemple?
Pour tout ce qui touche aux services bancaires,
nous conseillons évidemment nos clients.
Nous structurons les crédits, nous offrons des
solutions de gestion des liquidités cousues
main -car chaque société rencontre des problématiques
différentes- et nous aidons à
évaluer les entreprises dans le cadre d’une
vente ou d’une acquisition sur présentation
des derniers bilans.
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LG - Avril 2015

Vous intéressez-vous également aux
entreprises naissantes?
Bien sûr. La banque est actionnaire de deux
fonds de capital-risque qui accompagnent les
start-up, CDPME et EUREFI. Nous abritons
de toutes nouvelles entreprises dans le Lux
Future Lab que nous avons créé dans nos
anciens bâtiments en ville et nous sommes
en train de développer des mesures d’accompagnement
bancaires dédiées à ces
entreprises innovantes.
vous le disais, une des caractéristiques de
notre banque. C’est, pour moi, le premier
argument, le deuxième étant la palette complète
de services que nous sommes en
mesure d’offrir à nos clients et qui nous permet
de répondre àdes besoins divers. Enfin,
parce que nous faisons partie d’un vaste
réseau professionnel, le réseau BNP Paribas,
à travers lequel nous pouvons mettre en
contact nos clients avec nos collègues partout
dans le monde par le biais de l’organisation
“One Bank for Corporates”.
Vous avez renouvelé votre partenariat
avec la BEI en novembre dernier.
En quoi cet accord consiste-t-il?
Il consiste en la mise à disposition par la BEI
d’une enveloppe de 50 millions d’euros destinée
au financement de projets portés par
des PME ou des entreprises de taille intermé-
Jean Pfeiffenschneider
diaire, qui seront réalisés au Luxembourg,
enveloppe qui a été intégralement attribuée
àdes entreprises locales. Cette collaboration
nous a permis de proposer des contrats de
crédit à taux d’intérêt bonifié à nos clients, et
de démontrer que nous soutenons le retour à
la croissance puisque ce programme de la BEI
s’inscrit dans les mesures européennes de
relance économique prises dans le cadre du
“Plan Juncker”.
Pourquoi une PME devrait-elle se tourner
vers BGL BNP Paribas plutôt que
vers une autre banque?
D’abord, parce qu’une entreprise a besoin
d’un partenaire fiable. La constance de la
stratégie est extrêmement importante dans
le domaine professionnel, or c’est, comme je
BGL BNP Paribas
50, avenue J.F. Kennedy
L-2951 Luxembourg
Tél.: 42 42 2000
Fax: 42 42 25 79
www.bgl.lu
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21

Banque & finance
Compléter l’offre d’instruments
financiers des acteurs privés
Banque publique de développement, la Société Nationale de Crédit et d’Investissement
œuvre en faveur de la diversification et du développement économiques
au Luxembourg et ce, en jouant un rôle complémentaire aux banques commerciales.
Depuis sa création en 1978, elle est intervenue pour un montant total de 3,3 milliards
d’euros.
Interview d’Emmanuel Baumann, directeur.
“
La SNCI se positionne
comme acteur partageant
le risque avec les banques
commerciales et les promoteurs
des projets
”
Vous êtes traditionnellement spécialisés
dans le financement à moyen et à long
terme des entreprises luxembourgeoises.
Quels instruments classiques proposezvous
pour le faire?
Nous offrons des financements qui couvrent les
différentes phases de développement d’une
entreprise. Nous accordons des prêts de création-transmission
à des PME nouvellement
créées ou reprises, des prêts à l’investissement et
au développement, ainsi que des financements à
l’étranger aux entreprises luxembourgeoises
désireuses de se développer en dehors du
Luxembourg, à condition que ces investissements
permettent le maintien ou le développement
des activités au Luxembourg. Par ailleurs,
nous pouvons réaliser des opérations en fonds
propres dans le cadre des projets d’entreprise
stratégiques pour le Luxembourg.
activités économiques reposant en grande
partie sur des investissements en “knowhow”.
Nous avons, dans cette perspective,
étendu sensiblement la base des dépenses
éligibles au-delà de la base actuelle qui se
cantonnait presqu’exclusivement au financement
des immobilisations corporelles, exception
faite pour les prêts de création/transmission
et rachat, qui ont toujours couvert ces
besoins. Les nouveaux produits que nous
avons lancés peuvent financer une grande
partie des actifs matériels, mais aussi immatériels,
d’un projet donné. La SNCI se positionne,
dans ce contexte, comme acteur partageant
le risque avec les banques commerciales
et les promoteurs des projets. Par ailleurs,
il faut relever que nous pouvons
accompagner les PME/PMI dans leurs efforts
d’innovation au sens plus large que la recherche
et le développement purement technologique.
Récemment, vous avez jugé nécessaire de
compléter votregamme de prêts avec trois
nouveaux produits. Pourquoi?
En effet, ceci surtout à cause de l’évolution
de l’économie nationale, et notamment les
Quels sont ces nouveaux produits?
Il s’agit du prêt “Recherche, Développement &
Innovation pour PME”, du prêt “Entreprises novatrices”
et du prêt indirect “Développement” (PID).
22
LG - Avril 2015

Emmanuel Baumann
Le PID vise le financement du plan d’affaires
des entreprises à la base d’un projet de développement
défini qui peut consister par
exemple en l’élargissement de la gamme de
produits ou services, de la base clientèle etc.
Il s’adresse aussi bien à des PME/PMI qu’à
des grandes entreprises. Les projets sont pris
en compte par les banques commerciales,
mais nous en facilitons la réalisation, de par
notre intervention et notre participation au
risque. Le montant de notre participation
peut aller jusqu’à dix millions d’euros par
projet sans toutefois dépasser 40% du coût
de l’investissement, ni les capitaux propres
de l’entreprise, ni l’ensemble des financements
des banques commerciales dans le
même projet. A l’instar de la politique existante
de la SNCI, le PID est rémunéré à taux
fixe donnant ainsi une prévisibilité à l’entreprise
sur l’évolution de ses charges financières
futures. Le taux fixe applicable est celui
du prime rate SNCI (actuellement 2,5% pour
le moyen terme dont la durée est de cinq ans
et 3% pour le long terme dont la durée est
de six à dix ans). Dans la pratique, nous faisons
un dépôt de fonds auprès de la banque
intermédiaire qui continuera les fonds aux
mêmes conditions à son client.
Le prêt “Recherche, Développement & Innovation”
apour vocation de soutenir les PME/PMI dans
leurs efforts de recherche, de développement et
d’innovation. Notre intervention est limitée à
250.000 euros par projet et ne peut pas dépasser,
ni le seuil de 40% des dépenses éligibles, ni le
montant des capitaux propres de l’entreprise.
Le prêt est actuellement rémunéré sur base d’un
taux fixe de 3% pour le moyen terme dont la
durée est de cinq ans et 3,5% pour le long terme
dont la durée est de six à dix ans.
Le prêt “Entreprises Novatrices” s’adresse aux jeunes
PME innovantes dont la création remonte à
moins de huit ans et a pour but de financer le plan
d’affaires qui est à la base d’un projet de développement
défini. Sont éligibles également les coûts
du lancement commercial. Notre intervention est
limitée à 1,5 millions d’euros sans pouvoir dépasser
35% du coût éligible du projet, ni le montant
des apports réalisés par les promoteurs sous forme
de fonds propres au sens large du terme. L’aspect
très novateur de cet instrument se situe également
au niveau de la rémunération du prêt. Elle se compose
de deux éléments: d’une première tranche
qui est fonction du risque et du succès du projet, et
d’un taux fixe pour la deuxième tranche en fonction
de l’évolution des marchés des capitaux.
Ces nouveaux instruments sont-ils à
terme amenés à remplacer vos instruments
traditionnels?
Non. Nos instruments traditionnels (crédit d’équipement,
prêt à moyen et long terme, prêt de
création et de transmission, prêt de rachat, financement
à l’étranger, facilité Université/CRP, prêt
participatif, CD-PME) resteront en place. Un
cumul de plusieurs instruments de la SNCI pour
un même investissement est cependant exclu.
Ces nouveaux instruments complèteront la
gamme de produits de la SNCI qui dispose désormais
d’une palette de financements couvrant
l’ensemble des phases dans le cycle de développement
d’une entreprise: création, développement,
innovation, investissement et transmission.
SNCI
7, rue du Saint-Esprit
L-1475 Luxembourg
B.P. 1207 • L-1012 Luxembourg
Tél.: 46 19 71 1 • Fax: 46 19 71 90
Mail: snci@snci.lu
www.snci.lu
LG - Avril 2015
23

Brèves finance
Bureaux – Les loyers grimpent
Selon Cushman & Wakefield, le groupe américain
de conseil et de gestion immobilière, les
loyers de bureaux ‘primes’ (récents et bénéficiant
d’une bonne localisation) ont, au niveau
mondial, augmenté de 7% en 2014. Depuis
2010, cette hausse annuelle était d’environ 3%,
note son récent rapport «Office Space Across
the World». Au classement des villes les plus
chères, Londres reste en tête (dans le West End,
à2.122 euros le m 2 ), suivi de Hong Kong et de
New York. Le Luxembourg se place douzième,
avec 777 euros par m 2 et par an.
________________________________________
Etude –
Repenser la gestion
de fortune
Selon un rapport co-publié par Deloitte et
l’EFMA («Wealth management and Private
Banking – Connecting with clients and reinventing
the value proposition»), les gestionnaires
de fortune et les banques privées doivent
réinventer leur offre de solutions et de
services face à la pression et aux changements
que connaissent le secteur et leurs
clients. Parmi les principales priorités stratégiques
préconisées: la transition numérique,
la refonte de la fonction du conseil et la mise
en place de services sur mesure. Le document
est basé sur une enquête auprès de 60
dirigeants d’institutions de gestion de patrimoine,
de family offices et de banques privées
de 26 pays.
Raiffeisen –
Bénéfice stable
Somme des bilans en hausse de 4,8% pour
Raiffeisen, et bénéfice net stable (+0,9%), «malgré
un recul des revenus non récurrents», a
annoncé la banque luxembourgeoise, qui enregistre
une progression de ses avoirs sous gestion de
+3,9%, et des dépôts de sa clientèle de +3,4%.
________________________________________
Axa – Primes en hausse
AXA Luxembourg apublié un chiffre d’affaires
global de 245,3 millions d’euros en 2014
(+ 14,5%), porté par une hausse des primes
d’assurance-vie, a précisé l’assureur. Dans ce
segment, il enregistre un résultat de 143,1 millions
d’euros (+27,9%), une croissance due à
des taux de rendement attractifs sur la nouvelle
activité de Wealth Management, indique la
filiale du groupe d’assurances français.
________________________________________
RBS se retire du Luxembourg
Royal Bank of Scotland a annoncé une réduction
de ses activités en Europe continentale, pour se
concentrer sur le marché britannique. Les deux
entités luxembourgeoises du groupe écossais, RBS
Luxembourg et RBS Global Banking Luxembourg
comptent une centaine de collaborateurs.
Spécialisée dans la gestion des fonds d’investissement,
la première devrait rester opérationnelle
jusqu’à extinction des engagements ou une
revente de l’activité. La seconde, qui compte 50
personnes pourrait définitivement fermer.
Transparence fiscale –
Une directive en gestation
Pierre Moscovici, le commissaire européen
aux affaires économiques, a présenté à la
Commission européenne un «paquet sur la
transparence fiscale», prévoyant l’instauration
d’un échange automatique d’informations
liées aux «tax rulings», entre les administrations
des 28 pays européens. L’objectif
est de limiter l'optimisation fiscale pratiquée
par les entreprises ou les contribuables fortunés,
pour payer moins d'impôts.
________________________________________
Relation client –
Les assureurs peuvent
mieux faire
Dans sa récente étude mondiale («2014 Global
Consumer Insurance Survey»), Ernst &Young
estime que les assureurs devraient revoir leur
approche client. Les assurés font moins
confiance à leur compagnie d’assurance qu’à
leur banque ou supermarché, et changent plus
pour la concurrence, pointe le document. «Les
consommateurs ont tellement peu d’interactions
avec leur assureur, que même la tâche administrative
la plus simple en devient un moment de
vérité qui peut modifier la perception qu’ils ont
de leur assureur ou agent d’assurance», indique
E&Y, qui précise par ailleurs que 44% d’entre
eux n’ont pas eu de contact avec leur assureur
au cours des 18 derniers mois, et que 80% souhaiteraient
utiliser les technologies numériques
pour effectuer leurs transactions et autres tâches
administratives.
________________________________________
BIL Middle East à Dubaï
La Banque Internationale à Luxembourg (BIL) a
inauguré sa succursale BIL Middle East à Dubaï
(Émirats arabes unis). Ouverte en octobre2014,
elle offre des conseils et des services sur-mesure
aux entreprises et aux individus ultra-fortunés du
Moyen-Orient, via ses filiales luxembourgeoise,
suisse et singapourienne. Avec ses quinze
employés, elle se positionne comme hub pour la
finance islamique en Europe, où le Luxembourg
est le premier domicile de fonds islamiques et le
troisième dans le monde.

Trusted Services Europe
Innovate & Conquer the European Market
Trusted
Advisory
Services
Trusted
Managed
Services
Trusted
Cloud
Europe
Trusted
Security
Europe
Trusted
Resilience
Services
Trusted
Data Centre
Services
3 TIER IV certified Data Centres | ISO 20000 | ISO 27001 | ISO 9001 | PCI DSS Level 1
e-Commerce
BioTech
& HealthCare
International
Institutions
Media
e-Payment
Check Out our Featured Case Studies on EBRC.com
Banking
& Finance

Brèves finance
Yves Mersch veut consolider
le secteur bancaire
Le secteur bancaire européen a besoin d’être
consolidé pour répondre aux défis actuels, a
affirmé Yves Mersch, membre du directoire de la
Banque centrale européenne. «Une manière
pour les banques d'augmenter leurs profits sans
cesser leurs investissements passe par des gains
en matière d'efficacité. Dans ce contexte, je vois
une solution simple qui est la consolidation du
secteur. Selon la plupart des indicateurs, il y a
trop de banques en Europe par rapport à la taille
du marché», a précisé l’ancien président de la
BCL au cours d'un débat organisé par le magazine
The Economist.
________________________________________
Peau neuve pour l’ALEBA
L’Association Luxembourgeoise des Employés de
Banque et d'Assurance (ALEBA) revoit son identité
visuelle, avec un logo relifté, un nouveau slogan
(«Preserving your future») et une refonte de
son site Internet. Fondé en 1918, le syndicat
revendique quelque 1.300 membres, 700 représentants
de salariés, dans 72 banques et
19 compagnies d’assurances.
________________________________________
Com’ – La Place recrute
une agence anglaise
L’agence de relations publiques anglaise
Maitland-Havas a été choisie par Luxembourg
for Finance pour sa communication externe.
Spécialisée dans les services financiers, elle assurera
la promotion de l'image et de l’expertise de
la finance luxembourgeoise, notamment auprès
de la presse étrangère. Suite aux affaires
LuxLeaks, l’agence luxembourgeoise pour le
développement du centre financier avait lancé
un appel d’offres auprès des agences de communication
pour redorer son image.
________________________________________
CSSF – OPC gagnants
Selon la CSSF, le patrimoine global net des
organismes de placement collectif et des
fonds d’investissement spécialisés a atteint fin
janvier les 3.277,013 milliards d’euros, soit
une augmentation de 5,88% sur un mois.
Sur un an, le volume des actifs nets s’est accru
de 24,89%. «Toutes les catégories d’OPC à
actions ont pu enregistrer des gains de cours sur
le mois sous revue, marqués surtout par l’annonce
d’un vaste programme d’assouplissement
monétaire quantitatif par la Banque centrale
européenne ainsi que par la dépréciation
importante de l’euro par rapport au dollar», a
indiqué le régulateur financier luxembourgeois.
________________________________________
BCE – Assouplissement
quantitatif lancé
Début du processus de rachat de dette publique
par la BCE. Chaque mois, de mars 2015 à septembre
2016, la Banque centrale européenne
rachètera 60 milliards d’euros de titres, soit
1.140 milliards d’euros sur la période. Avec ce
programme d’assouplissement quantitatif, la
BCE compte faireremonter l’inflation de la zone
euro à son taux de 2%, par la relance de l’investissement
et de la croissance.
Deutsche Börse –
NYSE Euronext,
un mariage refusé
Le Tribunal de l’Union européenne a confirmé le
véto de la Commission européenne émis en
2012 au projet de fusion entre le groupe boursier
allemand Deutsche Börse et l’opérateur
transatlantique NYSE Euronext. Cette opération
de concentration, par échanges de titres entre
l’actionnaireprincipal de Clearstream et celui des
bourses de New York, Paris, Bruxelles,
Amsterdam et Lisbonne, visait la création d’une
société de droit néerlandais du nom de HoldCo.
Les juges ont eux aussi estimé que ce rapprochement
aurait créé «une situation de quasi-monopole
sur les marchés de certains instruments
financiers dérivés européens négociés en bourse
(notamment taux d’intérêt européen, produits
dérivés sur actions individuelles et produits dérivés
sur indices boursiers)». Les deux prétendants
ont deux mois pour former un pourvoi contre la
décision du Tribunal.
Photo de presse

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Brèves finance
Die passende Systemlösung
für Ihren Hausanschluss
zum Abdichten von Kabeln
und Rohren
JeantetAssociés s’accroît
au Luxembourg
JeantetAssociés renforce son activité luxembourgeoise
et ouvre de nouveaux départements.
Actif au Grand-Duché depuis 2013, le
cabinet d’affaires français y compte quatre
domaines d’expertise: fiscalité, fonds d’investissement,
financement, marchés de capitaux
et Corporate. Présent également à Paris,
Casablanca et Genève, il emploie près de 150
personnes dont une centaine d’avocats.
________________________________________
LNS – Simone P. Niclou
proposée
Internationale Vertriebstagung
bei Hauff-Technik in Hermaringen
(v.l. Dr. Michael Seibold (Hauff-Technik), Laurent
Saeul, Jérôme Jeitz, Thierry Cravatte (Minusines))
Minusines und Hauff-Technik verbindet
eine strategische Partnerschaft die über die
Jahre immer stärker wurde.
Hauff-Technik ist einer der bedeutendsten
europäischen Hersteller von Kabel-, Rohrund
Leitungsdurchführungen.
In Zusammenarbeit mit den Hauff-Produkten
bietet MINUSINES S.A. die besten Lösungen
und Systeme zur Abdichtung von Kabel- und
Rohrdurchführungen für den luxemburgischen
Markt.
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Kontakt:
thierry.cravatte@minusines.lu
Tel: 495858-225
Illustrations fournies par Minusines S.A.
Baromètre E&Y –
PME confiantes
Selon le dernier baromètre d’Ernst &Young qui
leur est consacré, 87% des quelques 6.000 PME
européennes interrogées (et 93% des patrons
luxembourgeois) estiment le contexte actuel des
affaires favorable, voire assez favorable. 50%
d’entre elles prévoient une hausse de leur chiffre
d’affaires et 46% une croissance de leur activité.
27% des entreprises luxembourgeoises se disent
optimistes pour l’avenir économique du pays, et
13% s’attendent à une détérioration. Au niveau
européen, 20% d’entre elles sont optimistes
quant à une reprise dans les six prochains mois,
et 15% entrevoient une détérioration.
________________________________________
L’assurance-vie
cible les clients fortunés
Selon une récente enquête de NPG Wealth
Management et Scorpio Partnership, les clients
fortunés et ultra-fortunés pourraient d’ici 2025
doubler la partdes produits d’assurance vie dans
leur portefeuille d’actifs, qui passerait ainsi à
20%. Largement dominé par l’Allemagne, la
France, l’Italie et le Royaume-Uni, le marché
européen de l’assurance vie pèse 700 milliards
d’euros ajoute l’étude. Le Luxembourg et
l’Irlande gagnent cependant en popularité
auprès des grandes fortunes. «Pour beaucoup,
le secteur reste complexe. Les banques privées et
les assurances devraient accroîtreleur collaboration
pour affiner leurs processus internes et
savoir-faire, afin de démontrer la pertinence des
produits d’assurance vie pour le client final.»,
préconise le document.
Le conseil de gouvernement vient de proposer au
Grand-Duc la nomination de Prof. Dr Simone
P. Niclou au poste de présidente du Laboratoire
national de santé. Elle compte 25 années d’expérience
nationale et internationale dans la recherche
biomédicale, et succède à Claude A. Hemmer,
en poste depuis 2012. Laurent Mertz, juriste au
ministère de la Santé, a lui été nommé au poste de
vice-président du conseil d’administration du LNS.
________________________________________
10 e Mipim pour le
Luxembourg
10 e année de présence luxembourgeoise au Marché
international des professionnels de l’immobilier
(Mipim) de Cannes. L’occasion pour la Chambre de
commerce de tirer un bilan positif et de se réjouir
de l’excellente visibilité, de l’état d’esprit d’ouverture
et de transparence dont bénéficie le pays. Le
principal objectif de cette participation est de promouvoir
le Luxembourget les acteurs du secteur
immobilier auprès des investisseurs étrangers.
________________________________________
House of BioHealth est
inaugurée
Inauguration de la «House of BioHealth».
Conçu pour répondre aux besoins d’entreprises
nouvelles et existantes dans les domaines des
biotechnologies, des TIC et des écotechnologies,
l’incubateur a déjà accueilli ses premiers locataires.
Situé à proximité de la Cité des sciences, sur
le campus d’Esch-Belval, il pourra recevoir 600
chercheurs sur 9.000 m 2 d’espace de laboratoire
et 6.000 m 2 de surface de bureaux.
Photo de presse

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Leadership & Vision
Conference Cycle:
The Future of Finance
Le 19 mars se sont rencontrés, à la European Investment Bank, les responsables et grands noms de la
finance de notre pays. Au coeur de cette réunion: une conférence débat sur l'avenir et les évolutions
du milieu financier au Luxembourg. Entre autres, étaient présents pour présenter leurs idées et
opinions, Nicolas Mackel, CEO de Luxembourg for Finance, Pierre Masset, Partner chez Deloitte
Luxembourg, Paul Mercier, Adviser to the Executive Board de la Banque Centrale du Luxembourg, ainsi
que Geoffroy de Schrevel, CEO chez Gambit Financial Solutions.
1 2 3
4
5
1. Geoffroy de Schrevel, CEO, Gambit Financial Solutions
2. Paul Mercier, Adviser to the Executive Board, Banque centrale du Luxembourg
3. Alfred Steinherr, Academic Director, Sacred Heart University
4. Nicolas Mackel, CEO, Luxembourg for Finance
5. Pierre Masset, Partner-Corporate Finance Leader, Deloitte Luxembourg

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Formation
La formation continue,
utile pour tous
Les employés jeunes et qualifiés sont les plus nombreux à suivre des formations continues.
Pourtant, apprendre tout le long de sa vie est la meilleure façon de rester attractif sur le
marché de l’emploi. Et cela pour tous types de personnes.
Rencontre avec Antonio De Carolis, directeur du service de la formation professionnelle au
ministère de l’Education nationale.
“
Après l’âge de 40 ans,
les gens suivent des
formations plus courtes.
Ils n’ont donc pas besoin
de prendre de congé
dans ce but
”
Pourquoi continuer de se former au cours de
sa carrière, si l’on a déjà un travail? «Pour
deux raisons» explique Antonio De Carolis.
«C’est une nécessité économique d’abord.
Se former c’est être capable de répondre aux
besoins du marché de l’emploi. Notre pays
est un milieu assez atypique parce qu’il
requiert de la main d’œuvre très qualifiée. Il
faut donc apprendre tout le temps, pour être
toujours à la pointe des compétences
demandées. Ensuite, c’est une nécessité professionnelle.
L’époque est finie où, après ses
études, on entrait dans une entreprise et on
y restait jusqu’à sa retraite. Nous devons
faire face à plus de changements d’emplois.
Et les personnes qui ont une bonne formation
continue sont plus vite de nouveau
employables».
Ces formations continues sont organisées
pour tout le monde. Cependant c’est un fait:
les individus au niveau de qualification élevé
sont plus portés à apprendre tout au long de
leur carrière, par rapportàceux qui n’ont pas,
ou peu, de qualification. Mais percevoir quel
est le public réellement touché par ce phénomène
n’est pas une chose aisée. En effet,
l’Etat a deux instruments à sa disposition pour
inciter les individus à se former en continu.
L’une possibilité est l’accès collectif au sein de
l’entreprise. Les compagnies reçoivent une
aide à la formation s’élevant à 20% du montant
annuel investi. De plus, l’Etat augmente
sa participation à hauteur de 35% dans le
cas d’un employé sans qualification, ou âgé
de plus de 45 ans. Ce régime de faveur
encourage donc les compagnies à former
ceux qui ont un degré inférieur de qualification,
ainsi que les plus âgés.
De l’autre côté on trouve l’accès individuel.
Chaque personne qui veut se former peut
avoir recours, à un congé spécial, le “congé
individuel de formation”. Un tiers de sa formation
sera alors couvert par l’Etat. Par
exemple, si vous voulez participer à un
module qui dure six jours, deux jours de
congés vous seront accordés grâce à ce système.
Très peu de demandes sont refusées
dans ce cas de figure, puisque seulement 154
des 2548 demandes de congé individuel ont
été refusées en 2014, donc un équivalent de
5%. Ces refus proviennent du fait que les
conditions d’octroi n’étaient pas remplies.
En observant ces aides financières, nous
voyons quelles catégories de personnes profitent
plus de ces congés, et ainsi sont plus
touchées par le phénomène de la formation
continue.
«C’est la tranche d’âge 30 – 34 qui prend le plus
ces congés pour pouvoir suivre des formations,
et puis après ça diminue assez vite» développe
Antonio De Carolis. Après 40 ans, les gens suivent
des formations plus courtes. Ils n’ont donc
pas besoin de prendre de congés dans ce but.
Alors que les plus jeunes font généralement
des formations étendues sur la durée.
32
LG - Avril 2015

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Formation
Antonio De Carolis
Il ajoute: «Je ne pense pas, mais c’est mon
opinion personnelle, que ce soit les entreprises
qui ne veulent pas former leurs salariés
de 40 – 50 ans. Je pense que, plus on a d’expérience
professionnelle, moins on a tendance
à suivre des formations continues.
Bien que l’on remarque également que ceux
qui entrent sur le marché de l’emploi en tant
que demandeurs, et qui on un certain âge,
sont beaucoup plus attractifs s’ils ont suivi
des formations continues».
En ce qui concerne le genre, on observe une
égalité presque parfaite. Les demandes de
congé individuel de formation se font à 47%
par des femmes, et à 53% par des hommes.
Certaines formations sont plus populaires
que d’autres. «Les cours de langue ont toujours
beaucoup de succès» déclare Antonio
De Carolis. Au sujet des secteurs sollicités par
les salariés pour leur “congé individuel de
formation”, les statistiques montrent que le
domaine de la “comptabilité/fiscalité” a suscité
le plus de demandes: 850 en 2014.
En deuxième position, on retrouve les matières
“finance, banque, assurance“ avec 575
demandes. Et le trio de tête est complété par
l’offre “enseignement/social“ avec 339
demandes.
Les organisateurs de ces formations continues
sont divers. Les grands acteurs du domaine
sont les chambres professionnelles: Chambre
des Métiers, Chambre de Commerce,
Chambre des salariés,… Mais il existe d’autres
organes offreurs de formation: des institutions
privées, des ASBL, de nombreuses
communes qui donnent surtout de très populaires
cours de langues, des écoles également,
dont beaucoup proposent des formation plus
spécialisées dans des domaines professionnels,
tels que le bois, le métal,…
Antonio De Carolis lui-même m’explique qu’il
adu suivre de nombreuses formations durant
son parcours professionnel. «Je viens de l’enseignement
dans un lycée, donc à l’époque
j’ai suivi beaucoup de formations pédagogiques,
par exemple une classe de “gestion de
conflit“ avec les élèves. Mais c’est vrai que
depuis que je suis directeur du service de la
formation professionnelle au ministère, j’ai
bien moins de temps, dommage». SoM
34
LG - Avril 2015

Calendrier des formations
Création et gestion d’entreprise
MAI 16 Initiation à la gestion d’entreprise
JUI 02 Conception et rédaction d’un plan d’affaires (Business plan)
JUI 02 Management skills pour cadres et dirigeants - séance d’information
Comptabilité
AVR 28 TC.7 - Actes de commerce
AVR 28 TC.14 -Mathématiques financières II
MAI 04 TC.13 - Comptabilité analytique de gestion
Droit
AVR 27 Initiation au droit commercial
AVR 28 Labour law
MAI 06 Arbeitsrecht
Economie
AVR 23 Explorer le monde économique et financier
JUI 03 Exploring the social, political and business environment of Luxembourg
Fiscalité
AVR 28 Taxe sur la valeur ajoutée
MAI 04 Fiscalité internationale
MAI 11 Introduction to Luxembourg VAT
Innovation et créativité
MAI 19 Lancer son projet de vente en ligne (E-commerce)
Marketing et communication
AVR 30 Perfectionnement aux techniques de communication en entreprise
Responsabilité sociale de l’entreprise
AVR 29 RSE et Social: agir sur le capital humain de l’entreprise
Ressources humaines et formation
AVR 21 Gestion et calcul des rémunérations - Initiation
OCT 29 Développement des ressources humaines
FR
FR
FR
FR
FR
FR
FR
EN
DE
FR
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FR
FR
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Information et inscription :
www.lsc.lu

Formation
«Les entreprises souhaitent des
réponses adaptées à leurs besoins»
Il ressort d’une étude de l’INFPC sur l’offre de formation continue au Luxembourg que
le marché de la formation a explosé depuis le début des années 2000, ce qui coïncide
avec la mise en place du dispositif de cofinancement de la formation en 1999.
Comme nous l’explique Dominique Matera, directeur de l’INFPC, une grande majorité
des organismes de formation sont des petites structures de moins de cinq collaborateurs
qui tendent à proposer des formations sur mesure. Interview.
“
Nous n’avons
pas constaté d’évolution
significative de la nature
de l’offre de formation
”
Selon une étude menée par l’INFPC,
l’offre de formation est constituée d’un
grand nombre de poids légers et de
quelques poids lourds. Pouvez-vous
préciser?
En fait, 80% de l’offre de formation est proposée
par des organismes privés pour la plupart de
petite taille. En effet, 63% d’entre eux
emploient moins de cinq collaborateurs.
En revanche, les grosses structures sont les organismes
de formation institutionnels/sectoriels
tels que les organes de formation des chambres
professionnelles et les organismes de formation
créés au sein de certains secteurs d’activité
comme l’IFBL ou l’IFSB. Bien qu’elles soient en
petit nombre (6% de l’offre de formation), ces
grosses structures représentent à elles seules
43% des personnes formées au Luxembourget
24% du total d’heures de formation dispensées,
ce qui en fait incontestablement des poids
lourds de la formation.
relativiser ces chiffres, dans la mesure où la formation
n’est pas toujours le cœur de métier des
organismes répertoriés dans l’étude.
Les organismes privés représentent donc
une très grande majorité d’organismes
de formation présents sur le marché
luxembourgeois. Quelles sont leurs
principales caractéristiques communes?
D’abord, il convient de souligner qu’avec la
mise en place du dispositif de cofinancement de
la formation en 1999, le marché de la formation
aconnu un réel essor. En effet, les trois quarts
des organismes de formation privés actifs en
2013 se sont créés à partir de 2003. Une nouvelle
envolée de l’offre a eu lieu après 2011, ce
qui coïncide avec l’augmentation de la participation
de l’Etat à l’effort de formation des
entreprises à hauteur de 20% de l’investissement
annuel en formation.
Lorsque l’on se penche sur le chiffre d’affaires,
on constate que 70% des organismes de formation
ont un chiffre d’affaires annuel inférieur
à 100.000 euros, tandis que 8% seulement
dépassent les 500.000 euros. Au final, il y a
donc bien une grande majorité de petites structures
de formation dans le pays. Il faut toutefois
Parmi les structures de moins de cinq salariés,
près de 80% des salariés sont des formateurs.
Quant à la langue utilisée en formation, il faut
savoir que 85% des organismes de formation
dispensent leurs cours en langue française et
21% n’utilisent que cette langue.
36
LG - Avril 2015

Dominique Matera
Par ailleurs, nous constatons que plus de la moitié
des organismes de formation ne se cantonnent
pas au marché luxembourgeois et que,
pour 26% des organismes privés, le marché
s’étend à la Grande Région.
Pour finir, il est à noter que la moitié des organismes
de formation privés ont comme activité
unique ou principale la formation. Ils sont plus
nombreux parmi les structures de moins de cinq
salariés
Quelle est la nature de l’offre et de la
demande en formation au Grand-
Duché? L’offre est-elle en adéquation
avec une demande qui s’inscrit dans un
contexte de diversification de l’économie
à «marche forcée»?
Malgré la diversification de l’économie que vous
soulignez, nous n’avons pas constaté d’évolution
significative de la nature de l’offre de formation
depuis notredernière enquête, les organismes
de formation continuant à répondreàla
demande de l’économie en place.
Aussi, les domaines de formation qui ont le
plus de succès sont toujours les mêmes, à
savoir Développement personnel et professionnel,
Gestion d’entreprise/Ressources
humaines, Finance/Assurance/Droit et
Communication/Multimédia. On remarque
toutefois une progression sensible de la
demande en formation dans le domaine
Qualité/Sécurité.
En outre, il est intéressant de relever que, d’une
manièregénérale, la formation tend vers la spécialisation.
Aujourd’hui, les formations catalogue
sont moins sollicitées au bénéfice des formations
sur mesure. Ceci pour la simple et
bonne raison que les entreprises souhaitent des
réponses précises à leurs problématiques.
Rien d’étonnant dès lors à ce que 89% des
organismes de formation proposent des formations
sur mesure… et que quatreentreprises sur
dix ne font plus que cela!
Quels sont les programmes de formation
les plus plébiscités par les apprenants?
Comme je l’ai dit ci-dessus, les domaines de formation
les plus sollicités à l’heure actuelle ne
varient pas. Ils sont à l’image d’une économie
fortement fondée sur le développement des
services.
Pour revenir brièvement sur l’accroissement de
la demande dans le domaine de la qualité et de
la sécurité, que j’ai évoqué précédemment, il
s’explique notamment par des exigences réglementaires
et qualitatives de plus en plus prégnantes
quels que soient les secteurs d’activité:
lutte contre le blanchiment, sécurité informatique,
sécurité alimentaire, etc.
INFPC
38, rue de l’Avenir • L-1147 Luxembourg
Tél.: 46 96 12-1 • Fax: 46 96 20
Contact: infpc@infpc.lu • www.infpc.lu
LG - Avril 2015
37

Formation
Identifier les besoins
pour mieux les combler
L’Institut Universitaire International Luxembourg (IUIL) soutient l’économie en développant les
compétences non seulement techniques mais aussi sociales des collaborateurs -compétences
qui profitent ensuite aux organisations- et ce, par le biais d’activités de formation continue
universitaire et postuniversitaire sur mesure adressées aux secteurs public et privé.
“
Le but de ce projet est
que chaque collaborateur
soit à la bonne place
dans l’organisation
”
Le concept d’ingénierie pédagogique pour
adultes sous-tend toutes les activités développées
par l’IUIL.
Tout commence par une bonne identification
des besoins en formation continue qui existent
dans un secteur donné, ou directement dans
les entreprises. De cette identification découle
une maquette pédagogique en collaboration
avec les décideurs du secteur économique ou
de l’organisation concernée (co-conception
curriculaire). Pol Wagner, directeur de l’IUIL,
souligne que l’approche consiste ensuite à
transférer dans l’organisation les compétences
techniques et sociales acquises, dans une optique
de retour sur investissement pour l’apprenant
comme pour l’entreprise et ce, par exemple,
en faisant plancher le collaborateur sur un
projet professionnel concret, projet auquel
l’entreprise est intéressée pour l’implémenter
par après dans l’organisation.
Ces dernières années, l’IUIL a travaillé sur plusieurs
projets en lien avec le secteur public ou
parapublic.
Atitre d’exemple, six formations ont été produites
pour le secteur hospitalier dont celle de
manager pour le secteur hospitalier, celle de
médecin coordinateur -avant même la récente
adoption du règlement grand-ducal y relatifet
un curriculum Tailor-Made destiné à
l’équipe de direction du Centre Hospitalier
Emile Mayrisch d’Esch-sur-Alzette concernant
les entretiens de développement professionnel.
L’IUIL a également été sollicité par le ministère
de l’Economie pour la réalisation d’un projet
d’envergurecommencé il y a 18 mois et qui est
aujourd’hui en phase de finalisation.
«Le but de ce projet est que chaque collaborateur
soit à la bonne place dans l’organisation,
qu’il sache ce qu’on attend de lui et qu’il se
sente à l’aise avec les valeurs clés du ministère
de manière à avoir l’assurance que la stratégie
portée par le Ministre, soit véhiculée par chaque
collaborateur», explique le chef de projet,
Fréd Ternes. Autrement dit, il s’agit de traduire
une stratégie politique en stratégie organisationnelle.
Pour atteindre cet objectif ambitieux, deux
outils ont été retenus.
Le premier était la définition d’une charte de
valeur. Celle-ci a été élaborée en incluant tous
les collaborateurs du ministère de manière à
s’assurer que chacun, à tous les niveaux de la
hiérarchie, puisse s’identifier à la culture du
ministère.
Pour ce faire, des entretiens ont été conduits avec
une quinzaine d’employés du ministère, travaillant
au sein de différentes directions et ayant différents
niveaux hiérarchiques. Les questions qui
38
LG - Avril 2015

leur ont été posées ont permis de déterminer les
valeurs récurrentes, parmi lesquelles six valeurs
clés ont été identifiées: l’orientation client, la
clarté des décisions, les compétences et l’expertise,
la proximité et le partenariat, l’intégrité et la
loyauté, le respect et la confiance. Des valeurs qui
différencient, du moins partiellement, le ministère
de l’Economie d’autres administrations publiques.
Le second outil consistait à dresser une dizaine
de descriptions de poste type, se basant sur
des référentiels qui reprennent les missions
inhérentes à un ou plusieurs postes, ainsi que
le profil, les compétences techniques et sociales
requis.
Dans ce cadre, le ministère aréalisé une analyse
concrète des différentes fonctions, en
interrogeant un échantillon des 130 personnes
qui travaillent au ministère de l’Economie.
Ces informations ont ensuite été synthétisées
et regroupées en fonctions clés.
L’objectif de cette étude est de construire les
bases nécessaires à la réalisation d’entretiens
de développement professionnels, qui seront
bientôt rendus obligatoires dans le cadre de la
réforme de la fonction publique. Ces entretiens
de développement professionnel permettront
de connaître les forces et points de développement
de chaque collaborateur donc de
fixer, pour lui et avec lui, des objectifs concrets
et opérationnels à atteindre, et de lui offrir un
plan de formation «individualisé».
Un exemple à suivre pour d’autres administrations,
donc.
IUIL
Château de Munsbach
31, rue du parc
L-5374 Munsbach
Tél.: 26 15 92 12
Fax: 26 15 92 28
www.iuil.lu
LG - Avril 2015
39

Formation
Le diplôme universitaire à l’honneur
Par une politique active de partenariats, la Chambre de Commerce entend élargir son éventail
de formations universitaires pour répondre à une demande toujours croissante et encourage
en premier lieu les filières liées à l’entrepreneuriat, l’innovation et le management.
Interview de Jean Junck, responsable des formations universitaires auprès de la
Chambre de Commerce.
Pourquoi avoir investi le terrain de la
formation universitaire en tant que
Chambre de Commerce?
Les universités, et plus globalement l’ensemble
des établissements d’enseignement supérieur
sont aujourd’hui considérés comme étant, entre
autres, d’importants vecteurs de croissance économique.
L’instauration d’une coopération
étroite, intelligente et efficace entre les universités
et les entreprises favorise l’innovation, la création
de “start-up” et plus généralement le transfert
d’un savoir à la pointe du progrès technologique.
Le développement de l’économie luxembourgeoise
est tributaire d’un apport en
main-d’oeuvre qualifiée, susceptible de
contribuer à la compétitivité des entreprises,
sachant que ces dernières sont exposées à
une forte concurrence internationale.
Outre ses activités quasi historiques en matière
de formation, à savoir la formation professionnelle
et la formation continue, la Chambre de
Commerce a décidé en 2007 de développer son
spectre d’action en y intégrant aussi la formation
universitaire. L’objectif de cette démarche
consiste à proposer aux étudiants, demandeurs
d’emploi et actifs professionnels des programmes
de niveau universitaire leur permettant soit
d’intégrer le marché de l’emploi, soit de progresser
au niveau de leur carrière professionnelle.
Pouvez-vous nous présenter vos activités
dans ce domaine?
La Chambre de Commerce n’a pas le statut d’établissement
d’enseignement supérieur, ce qui
l’amène à engager des partenariats avec des
acteurs universitaires nationaux ou bien régionaux.
Ace sujet, il y a lieu de distinguer la formation
universitairequi cible les étudiants à travers notre
partenariat avec l’Université du Luxembourg et la
formation continue universitaire. Cette dernière
connaît une forte croissance au Luxembourg et
répond surtout aux besoins en formation des
salariés, cadres et cadres dirigeants qui souhaitent
progresser d’un point de vue professionnel
grâce à l’obtention d’un diplôme universitaire
du type “MBA” par exemple. Pour ce faire,
la Chambre de Commerce coopère avec une
université privée luxembourgeoise accréditée par
le ministère de l’Enseignement supérieur, en
l’occurrence l’European University for Economics
and Management (eufom).
Finalement, nous encourageons les activités de la
BBI School for Hospitality Business, établie à Wiltz,
et spécialisée en gestion hôtelière et touristique.
L’intégralité de l’offre de formation relève du
domaine de la “Business Education” caractérisé
par les filières Entrepreneuriat, Innovation et
Management.
Quels sont les principaux atouts de votrepartenariat
avec l’Université du Luxembourg?
Le partenariat avec l’Université du Luxembourg
remonte à l’année 2007 et découle d’un accord
entre les deux institutions qui vise à développer,
dans une premièrephase, la formation entrepreneuriale
au niveau de la Faculté de Droit, d’Économie
et de Finance.
Les atouts majeurs de cette coopération découlent
d’une parfaite interaction entre les deux
acteurs, chacun sachant valoriser au mieux ses
forces et spécificités dans un but commun, à
savoir conférer aux formations un niveau de
qualité élevé dans l’intérêt des étudiants.
Le mix “excellence académique” véhiculée par
l’Université du Luxembourg et “pratique professionnelle”
attestée par la Chambre de
Commerce constitue une formule gagnante et à
forte valeur ajoutée pour le système universitaire
luxembourgeois.
À quoi tient le succès incontesté du
Master Entrepreneurship & Innovation?
Le Master Entrepreneurship & Innovation, lancé
au mois de septembre 2007, connaît un succès
remarquable auprès des étudiants locaux et
internationaux.
La réussite de cette formation est due à plusieurs
facteurs: outre la qualité du corps professoral, la
formation combine parfaitement bien enseignement
académique au premier semestre et pratique
au second, formalisée par un stage en entreprise.
Les étudiants sont ainsi amenés à mettre en
application les connaissances acquises dans le
cadre de projets d’entreprise concrets, tout en
bénéficiant d’un conseil personnalisé du tuteur en
entreprise. Au terme de la formation, d’une durée
de deux semestres, les étudiants sont parfaitement
employables, car directement opérationnels.
Quelles sont les nouvelles impulsions que
vous souhaitez donner à cette coopération?
En 2014, la Chambre de Commerce et
l’Université du Luxembourg ont décidé d’intensifier
leur partenariat en élargissant l’offre de formation,
composée dorénavant de deux masters
40
LG - Avril 2015

Jean Junck
en Entrepreneurship & Innovation et Accounting
&Audit, respectivement un bachelor professionnel
en Gestion. Par ailleurs, il est envisagé de créer
une nouvelle structure au sein de l’Université du
Luxembourg dédiée au développement de la
“Business Education”. A cet effet, la Chambrede
Commerce réalise actuellement une enquête
auprès des entreprises afin de mieux évaluer les
besoins en qualification de niveau universitaire
dans le domaine de formation visé.
De plus en plus d’actifs professionnels
souhaitent obtenir un diplôme universitaire
en cours de carrière. Quelles
sont les solutions offertes par la
Chambre de Commerce?
En marge de la formation universitaire réservée
exclusivement aux étudiants, la Chambre de
Commerce et l’eufom proposent un programme
de formation en régime “part-time”, c’est-à-dire
décalé par rapport aux horaires de travail usuels.
Il s’agit de formations diplômantes de niveau
universitaire (Bachelor, Master) en gestion
d’entreprise, avec des spécialisations en matière
de “International Management” et “European
Business and Psychology”. Il importe de préciser
que toutes ces formations se déroulent dans les
locaux de la Chambre de Commerce au Kirchberg.
Ces formations dites “part-time” ne sontelles
pas trop contraignantes pour les participants?
Il va de soi que ces formations qui portent sur
une durée de sept à huit semestres, du moins
pour le bachelor, exigent une rigueur avérée de
la part des participants, compte tenu des
contraintes professionnelles et/ou des contraintes
d’ordre familial. Voilà pourquoi la Chambre
de Commerce et l’eufom ont mis en place un
bureau d’accueil sur le site du Kirchbergqui permet
aux candidats potentiels de se faire conseiller
avant de s’engager et de s’inscrire.
“
Le master Entrepreneurship
&Innovation, lancé au mois
de septembre 2007, connaît
un succès remarquable
auprès des étudiants locaux
et internationaux
”
Chambre de Commerce
7, rue Alcide de Gasperi
L-2981 Luxembourg
Tél.: 42 39 39 220
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LG - Avril 2015
41

Formation
Grande première au Grand-Duché,
une formation universitaire menant
àun master en logistique et
àun master en achat international
Le Luxembourg Lifelong Learning Center (LLLC) lance en septembre prochain une
nouvelle formation universitaire en logistique et en achat international: une formation
conçue en partenariat avec deux universités françaises.
Interview de Carlo Frising, chargé de direction du LLLC, et des professeurs Serge
Vendemini de l’Université Paris II Panthéon-Assas et Jacques Liouville de l’Université
de Strasbourg.
Quel est le rôle du LLLC, et quel est
son lien avec la Chambre des salariés?
CF: La Chambre des salariés (CSL) met en
œuvre différentes initiatives en faveur de ses
ressortissants, dont notamment la formation
continue. En 2003, elle décide de donner
une meilleure visibilité à ses activités de formation
en les regroupant sous un sigle accrocheur:
le Luxembourg Lifelong Learning
Center (LLLC). Aujourd’hui le LLC se positionne
comme un des plus grands organismes
de formation pour adultes au
Luxembourg qui propose une vaste panoplie
de produits: cours du soir, séminaires, formations
universitaires, certifications...
Chaque année, le LLLC compte en moyenne
5.000 participants dont la majorité suit des
cours du soir.
Quelles sont les formations qui ont le
plus de succès? Quel en est le public?
CF: Durant de nombreuses années, les cours
en informatique étaient en tête de peloton.
Cela a changé au cours des dernières années:
les formations en comptabilité et en droit
sont de plus en plus prisées.
Les cours proposés par le LLLC s’adressent à
des personnes de tous niveaux scolaires et
constituent un puissant instrument de promotion
sociale.
Alors que la plupart de nos apprenants s’inscrivent
à titre individuel dans nos cours du
soir, les frais de participation aux séminaires
sont très souvent pris en charge par les
entreprises. L’âge moyen des participants
varie entre 35 et 45 ans. Il y a équilibrage
entre public féminin et masculin.
Avez-vous déjà supprimé une formation
qui était obsolète?
CF: Non. Par contre, nous nous efforçons de
mettre à jour en permanence les contenus de
nos formations afin qu’elles ne deviennent
pas obsolètes.
Il y a quelques années cependant, nous
avions proposé une formation en logistique
laquelle a dû être annulée, faute d’inscrits.
Probablement que le marché n’était pas
encore réceptif à l’époque. Aujourd’hui,
nous revenons avec un projet neuf et innovant
parce que nous estimons qu’une telle
offre suscitera un intérêt certain auprès des
entreprises.
JL: Al’origine de notre projet de formation est
la volonté du Gouvernement de faire du
Luxembourg un centre d'excellence au niveau
logistique. Les raisons objectives sont les suivantes:
la position géographique plus que privilégiée
du Luxembourg, au centre de
l'Europe. D'autre part, le climat politique est
assez paisible, ce qui est rassurant pour les
investisseurs. Et puis il y a de superbes infrastructures.
Tous les ingrédients existaient pour
que puisse s’éclore cette activité logistique
dans le pays. Résultat: on estime aujourd’hui
à plus de 600 le nombre d'entreprises de
logistique implantées au Luxembourg, pour
un total d’environ 20.000 emplois.
Le contexte était donc favorable à une
telle formation, mais comment l’avezvous
conçu?
CF: Le besoin d’une qualification en logistique
existe. Le LLLC a créé un partenariat
avec l’Université Paris Panthéon-Assas et
l’Université de Strasbourg pour relever le défi
et proposer une formation innovante permettant
de transmettre aux participants les
compétences indispensables à l’exercice des
métiers de la logistique et de l’achat.
42
LG - Avril 2015

Jacques Liouville, Carlo Frising et Serge Vendemini
SV: L’Université de Paris Panthéon Assas,
partenaire régulier, a présenté son master
Management de projets logistiques. La CSL a
imaginé opportun de mettre en place une
formation plus complète, en la liant au secteur
achat, c'est-à-dire l'amont de la fonction
logistique. Il en est de même du master
Achat international de l’Université de
Strasbourg. Les équipes pédagogiques ont
travaillé en bonne intelligence pour combiner
les deux programmes de formation.
Pour conclure, la formation de la CSL présente
une assimilation de ces deux domaines
complémentaires. Nous sommes les premiers
en France et au Luxembourg àles décloisonner,
pour correspondre à une réalité du marché
et à un besoin réel des entreprises.
JL: Avant la chute du mur de Berlin, les deux
fonctions, logistique et achat, étaient gérées
de façon séparée. De nos jours, l’émergence
des transports mondiaux réduit les distances
et permet de sous-traiter ou d’acheter parfois
très loin. Il faut donc une forte collaboration
entre les logisticiens et les acheteurs:
ces métiers se vivent désormais en parallèle.
Vue la nouvelle connexion entre le secteur
logistique et le domaine des achats, l'augmentation
de l'activité logistique dans le
pays impliquera également de nouveaux
emplois dans le domaine des achats. Notre
double formation innovante repose sur cette
mine de nouveaux jobs.
Comment va se mettre en place en pratique
ce double diplôme?
CF: Le programme de formation, d’une
durée d’environ 400 heures, débute fin septembre
2015 et dure 18 mois. Nous avons
essayé de concevoir le calendrier de manière
àce que les participants puissent concilier,
pour autant que possible, la formation avec
leur vie professionnelle et familiale. Les cours
ont lieu les vendredis après-midi (5h) et les
samedis (7h), avec un maximum de 12 heures
par semaine. Les frais d’inscription s’élèvent
à 8.750 euros.
Quel en sera le public? Avez-vous déjà
des inscrits?
CF: La formation organisée sous la formule
«formation continue» s’adresse prioritairement
à des cadres salariés. Nous visons un
public international avec une préférence
pour les personnes qui travaillent dans des
entreprises situées et/ou actives au
Luxembourg. D’ores et déjà, nous avons un
certain nombre d’intéressés qui nous ont
déjà transmis leurs dossiers de candidature.
L’idéal serait de pouvoir démarrer la première
promotion avec 18 candidats.
SV: Nous n'avons pas d'inquiétude pour le
futur. Les inscriptions vont monter en puissance:
premièrement à cause de l'intérêt
grandissant du Luxembourg pour les domaines
de la logistique et des achats, et deuxièmement
grâce aux réputations de nos universités
en France. Dès la deuxième année,
j’en suis convaincu, on remplira une promotion
en un mois seulement.
Chambre des salariés
Luxembourg Lifelong Learning Center
13, rue de Bragance L-1255
T. +352 27 494 600
F. +352 27 494 650
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formation@LLLC.lu
LG - Avril 2015
43

Carrières
Skandia Life –
Alain Esquirol nommé DG
du 1 er
avril 2015 et membre de la Leadership
Team d’Aperam. Comptant plus de 20 années
Suite à l’acquisition des activités de Skandia Life
d’expérience en gestion des ressources humaines,
et de Skandia Invest par le Groupe APICIL, Alain
il a travaillé dix ans au sein du Groupe Agfa où il
Esquirol prend la direction générale effective au
occupait depuis 2010 le poste de Vice-Président
Luxembourg de Skandia Life en tant que diri-
du Groupe. Il a également occupé plusieurs pos-
geant agréé. Il reste secrétaire général du
tes en gestion des ressources humaines chez
groupe APICIL. Expert-comptable, diplômé
AT&T, IBM et Schelstraete & Desmedt.
d’HEC, il a effectué une grande partie de sa carrière
en tant que directeur administratif et financier
dans l’industrie agroalimentaire et le service
aux particuliers et aux entreprises.
________________________________________
Nautadutilh –
Patrick Lestienne
Managing Associate
________________________________________
Quatre promotions chez
Interfiduciaire Payroll & HR
Paola Longhino est promue chief Operations
Officer. Dotée d’une solide expérience professionnelle
et d’une expertise dans le domaine
du payroll, elle a démarré sa carrière en 1992
chez Interfiduciaire.
Patrick Lestienne a rejoint Nautadutilh Avocats
Luxembourg en tant que Managing Associate
au sein du département Droit des sociétés.
Spécialisé dans les questions de fusion-acquisition,
d’investissements Private Equity, de jointventures
et de restructurations financières et de
groupes de société, il compte plus de dix ans
Vague de promotions chez Interfiduciaire
d’expérience au Luxembourg, auprès de plu-
Payroll & HR. Isabelle Brandebourg, devient
sieurs cabinets d'avocats. Il est diplômé en droit
Quality & HR Manager,en charge de la gestion
international et européen et d’un LL.M. en pra-
du système de management de la qualité et de
tiques commerciales transnationales.
la gestion des ressources humaines. Diplômée
________________________________________
d’études de commerce, elle avait rejoint la
Pictet – Claude Pech
responsable Business
Development
société en 2006. Après avoir été responsable
Compliance et administratif d’IF Group
jusqu’en 2012, elle avait ensuite mis en place la
certification ISO 9001 d’IF Payroll & HR.
Autre nommée au poste de Chief Operations
Officer: Aurélie Bouilly. Entrée il y a 16 ans
dans la société, diplômée en Sciences de gestion,
elle est spécialisée en HRIS et
Claude Pech a été promu responsable groupe
Compensation & Benefits.
du Business Development & Relationship
________________________________________
Management au sein de Pictet & Cie Europe.
Il entre également au comité de direction de la
banque privée. Responsable de l’activité front pour
Pictet Asset Services, il avait rejoint l’institution
financière en 2003. Il a auparavant travaillé pour
Bonn Steichen & Partners –
Christel Dumont Senior
Counsel
Avocate à la Cour et spécialiste du droit immo-
Banque Privée Edmond de Rothschild Europe.
bilier commercial, Christel Dumont, intègre le
________________________________________
cabinet luxembourgeois Bonn Steichen &
Aperam – Bert Lyssens,
Head of Sustainability,
Human Resources and
Communications
Bert Lyssens devient Head of Sustainability, Human
Resources and Communications à compter
Active depuis plus de 16 ans chez IF Payroll
& HR, Karine Beauvois, est, quant à elle,
nommée Chief Operations Officer, en charge
du Business Development et de la Finance.
Partners en qualité de Senior Counsel. Elle dispose
d’une expertise en matière de restructuration
d’entreprise et de droit de la faillite. Titulaire
d’une maîtrise en droit privé et d’un DESS en
droit des affaires internationales, elle travaillait
auparavant au sein du cabinet OPF Partners, où
elle avait été nommée associée en 2012.
Photos de presse

LUXEMBOURG LIFELONG LEARNING CENTER : CENTRE DE FORMATION POUR ADULTES
À CHACUNSA FORMATION
190 MODULES EN COURS DU SOIR
EVENING COURSES / ABENDKURSE
PROCHAINE SESSION : FIN SEPTEMBRE 2015
180 SÉMINAIRES PAR AN
SEMINARS / SEMINARE
DIPLÔME D’ACCÈS AUX ÉTUDES UNIVERSITAIRES
Option Littéraire (DAEU-A)
NEW
NEW
NEW
NEW
NEW
NEW
FORMATIONS UNIVERSITAIRES
• Master Administration des Affaires, spécialité Administration des Entreprises
• Master Marketing et Communication des Entreprises
• Master Banque, Finance, Assurance, parcours Fonds et Gestion Privée
• Master Financial Analysis and Strategy (English)
• Master Gestion des Ressources Humaines et Relations du Travail
• Double diplôme : Master Logistique et Master Achat International
• Licence Sciences de Gestion
• Licence Gestion Comptable, parcours Contrôle de Gestion
• Licence Gestion Comptable et Financière des PME-PMI
• Licence Management des Organisations Métiers de la Comptabilité :
Comptabilité et Paie
• Diplôme d’Université Techniques de Relaxation et Sophrologie
• Diplôme d’Université Gestion de l’Égalité, de la Non-Discrimination
et de la Diversité
FORMATIONS SPÉCIALISÉES
• Diplôme d’Études Spécialisées Gestion Financière
• Diplôme d’Études Spécialisées Gestion de Patrimoine
• Diplôme d’Études Spécialisées Risk Management
• Diplôme d’Études Spécialisées Management et Développement (Coaching)
des Hommes
• Diplôme d’Études Spécialisées Ingénierie Financière
• DES International Treasury Management (English)
• Certificat Contrôle Interne / Certified Internal Control Specialist (CICS)
• Certificat de Compétence Management de la Santé, du Bien-Être
et du Développement Durable au Travail pour les TPE/PME
• Formation pour Délégués à la Sécurité
• Formation Droit Appliqué pour Salariés des Services Juridiques
CERTIFICATIONS TOUT AU LONG DE L’ANNÉE
• European Computer Driving Licence ECDL (English, Français, Deutsch)
• Pearson VUE - IT certification and professional licensing (English)
• Kryterion (English)
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Carrières
Charles Russell Speechlys –
Une nomination,
trois recrutements
BGL BNP Paribas –
Anne Agnes, directeur
des affaires juridiques
CDCL –
Georges Thill
directeur des opérations
©Photography Raoul Somers SARL
Charles Russell Speechlys a nommé David Louis à
Anne Agnes devient directeur des affaires juridi-
la tête de son bureau luxembourgeois en tant
ques de BGL BNP Paribas. Ancienne avocate au
qu’Head Office. Il continue à assurer la responsabi-
Barreau de Luxembourg, elle avait en 1998 rejoint
lité du département Investment Management and
le département des affaires juridiques de BGL BNP
Funds. Il a auparavant travaillé au Crédit Agricole et
Paribas. Depuis 2010, elle était responsable des
au sein des cabinets juridiques Oostvogels Pfister
affaires juridiques pour le métier de banque de
Feyten, Loyens & Loeff et Vandenbulke.
détail et des entreprises à Luxembourg.
Le cabinet de juristes londonien vient également
________________________________________
de recruter trois nouveaux collaborateurs. Anca
Maria Iusco Ciuban, en tant qu’Associate du
département Corporate/Banking & Finance.
Elle est spécialisée en droit des affaires et plus spé-
BGL BNP Paribas –
Patrick Gregorius
au comité de direction
La Compagnie de Construction Luxembourgeoise
(CDCL) a trouvé son nouveau directeur
général: Georges Thill. Ingénieur civil en
métallurgie (Aix-la-Chapelle, Allemagne) de
cifiquement dans les questions de restructuration,
formation, détenteur d’un MBA, il a travaillé
de fusion-acquisition et de migration de sociétés.
chez Guardian Luxguard et Paul Wurth, puis
Stefan Städter,en tant qu’Associate (département
comme indépendant dans le domaine de la
Investment Management and Funds). Diplômé de
gestion projets immobiliers et de construc-
droit européen et de droit franco-allemand, il était
tion. Il remplace Daniel Hein qui avait quitté
en poste au ministère fédéral des Finances allemand,
ses fonctions en novembre dernier.
et auprès de cabinets d’avocats à Londres et à Berlin.
________________________________________
Katarzyna Schwarz, comme Associate. Après
une formation en droit européen et en droit fiscal
international (LLM), elle s’est spécialisée en
MNKS – Katia Scheidecker
Managing Partner
droit fiscal international et sur les questions relatives
àlaTVA.Elle a notamment travaillé chez
PricewaterhouseCoopers.
BGL BNP Paribas a nommé Patrick Gregorius
________________________________________
comme nouveau membre de son comité de
Un nouveau directeur
pour le Kinneksbond,
Centre Culturel Mamer
direction. Il est en charge des ressources
humaines pour l'ensemble des entités du
Groupe au Luxembourg. Il succède à Thierry
Schuman, qui a rejoint le comité exécutif de la
Le cabinet d'avocats luxembourgeois indépen-
Le Kinneksbond, Centre Culturel Mamer a un nou-
fonction RH de BNP Paribas à Paris. Entré au
dant a promu Katia Scheidecker en tant que
veau directeur, en la personne de Jérôme Konen.
service de la banque en 1990, il a assumé
Managing Partner. Co-fondatrice du cabinet
Licencié en Arts du Spectacle et Audiovisuel, il tra-
diverses responsabilités notamment au sein du
en 2004, elle est responsable de la définition et
vaille actuellement comme coordinateur de projets
département des ressources humaines. Depuis
de la mise en œuvre de sa stratégie. Elle conti-
et chargé de production. Il a participé à de nom-
2006, il était directeur du département des
nuera également à conseiller ses clients en
breuses réalisations culturelles en tant qu’assistant à
la mise en scène et metteur en scène. Il prendra ses
fonctions le 15 mai prochain.
affaires juridiques. Il y est remplacé par Anne
Agnes, qui a été nommée directeur des affaires
juridiques de BGL BNP Paribas.
matière de fusion et acquisition et de restructuration
internationale. La fonction était auparavant
exercée par Marie-Béatrice Noble.
Photos de presse

agenda
training &
conferences
Référence en matière de recherche et d’innovation, le Luxembourg Institute of Science and Technology (LIST) organise
également des formations qualifiantes et diplômantes, ainsi que des conférences professionnelles et scientifiques, dans ses
domaines de recherche : matériaux, environnement et IT.
Vous êtes à la recherche de nouveaux défis et souhaitez être à la pointe de votre secteur d’activité ?
Améliorez vos compétences à nos côtés !
FORMATIONS QUALIFIANTES
08/05 ISO/IEC 27034 Introduction to Application Security Management
19/05 E-commerce: lancer son projet de vente en ligne
21/05 Approches juridiques des contrats logiciels, du développement au SLA
28/05 OPEN BIM : une approche collaborative entre architectes et ingénieurs
15/06 FedISA certification for the management of digitisation and electronic archiving projects
24/09 Simulation 4D de la construction de bâtiment
masters
29/09 Applications iPhone ou iPad : de l’idée à la création d’un premier prototype papier
Master en Management de la Chaîne Logistique
Former des cadres et futurs cadres au management d’une équipe logistique et aux concepts, méthodes et
outils liés à l’organisation et à l’optimisation d’une chaîne logistique.
CONGÉ
FORMATION
FORMATION
ÉLLIGIBLE •
FORMATION
ÉLLIGIBLE •
ÉLLIGIBLE •
FORMATION
Master en Management de la Qualité
Former des managers ou futurs managers à des techniques et des méthodologies centrées sur la qualité de
produit et de service.
Master MIAGE, Spécialité en Informatique et Innovation
Ce Master a pour vocation de former des responsables en management de l’innovation. Orienté sur
les technologies de l’Information et de la communication, il vise à donner l’ensemble des compétences
permettant de piloter l’innovation informatique et de l’aligner sur la stratégie de l’organisation.
Master in Information Systems Security Management
This Master aims to train professionals in information security management.
Plus d’infos sur : LIST.lu/event
CONTACT Luxembourg Institute of Science and Technology (LIST) | LIST Training Centre | Tel. : (+352) 275 888 - 1 | Fax : (+352) 275 885 | training@list.lu

Coverstory
Une structure locale reposant
sur une expertise internationale
«Engel & Völkers», un nom bien connu dans le secteur de l’immobilier, qui rime avec
immobilier haut de gamme et prestations hors pair. Comme nous l’explique Eric De
Prince, Licence Partner pour les franchises luxembourgeoises, la force de frappe d’Engel
&Völkers, présent sur les cinq continents, est considérable, et le caractère indépendant
du réseau constitue un atout indéniable pour le client. Interview.
“
Il y a peu
d’objets de grande taille
sur le marché, et ceux-ci
sont fort prisés
”
Monsieur De Prince, comment se positionne
Engel & Völkers sur le marché
de la transaction de biens immobiliers?
Engel & Völkers est un réseau de franchises
présent dans pas moins de 36 pays sur les
cinq continents, spécialisé dans l’immobilier
haut de gamme. La franchise s’est développée
depuis Hambourg, où se situe le quartier
général mondial de la marque, et est
présente à Luxembourg depuis presque dix
ans.
Contrairement aux idées reçues, l’immobilier
haut de gamme ne concerne pas uniquement
les biens d’exception, il peut très
bien s’agir de biens immobiliers de petite
taille mais à très fort potentiel, tel que des
studios dans des quartiers prisés de certaines
villes, ou même des parkings pour compléter
le portefeuille de biens de nos clients
actuels.
Toutes les agences sont certes indépendantes
mais chacune représente la marque et
véhicule une même image de standing, ceci
notamment grâce à un support pluridisciplinairemis
au point par le réseau, à savoir dans
le domaine du marketing, de l’informatique,
ou encore grâce à d’autres services centralisés.
En cela, chaque agent possède tous les
outils nécessaires pour mener à bien son travail
et fournir à ses clients un service optimal.
La formation joue également un rôle primordial
au sein de notre réseau puisque tous nos
collaborateurs suivent des formations poussées,
dispensées par l’académie Engel &
Völkers, ce qui est un gage de professionnalisme
et de qualité.
Avec l’acquisition de toutes les franchises du
Grand-Duché, nous avons déjà ouvert, à ce
jour, deux agences – une au Limpertsberg et
l’autre à Belair – qui regroupent une vingtaine
de collaborateurs.
Comme vous l’expliquez, Engel &
Völkers est un réseau de franchises de
par le monde. Qu’est-ce qui distingue
la société de ses concurrents?
Je tiens à souligner que notre ancrage international
n’enlève en rien le caractère local de
nos agences. J’en veux pour preuve qu’un
collaborateur sur deux chez Engel & Völkers
au Luxembourg est Luxembourgeois.
Engel & Völkers, de par son système de franchises,
dispose d’une force de frappe considérable
avec pas moins de 500 agences et
6.000 collaborateurs de par le monde.
De plus, notre activité exclusive de courtage
nous garantit une indépendance totale des
sociétés de promotion et évite, à ce titre,
tout conflit d’intérêt.
48
LG - Avril 2015

Eric De Prince

Coverstory
“
Il n’y a aucune
raison pour que les prix
ne poursuivent pas l’évolution
positive que l’on
connaît depuis plusieurs
décennies
”
Quels sont les produits dans votre catalogue
à l’heure actuelle au Luxembourg?
Notre portefeuille est à la fois large et diversifié,
allant du studio au château en passant
par des appartements ou des propriétés.
Nous avons à l’heure actuelle plus d’une
centaine d’objets à la vente et réalisons également
plus d’une centaine de transactions
par an.
Ainsi, nous constatons un turn-over rapide de
l’ordre de trois mois, et nous sommes obligés
de répertorier nos clients sur des listes d’attente
pour certaines catégories de biens.
Un dernier élément qui mérite d’être évoqué
est la grande discrétion autour des objets
hors-norme, où peu de publicité est faite sur
le bien et sur la transaction.
nous ne trouvons que peu de propriétaires
qui vendent leur maison pour acheter un
appartement.
Vous exercez en tant qu’expert immobilier
depuis 24 ans au Grand-Duché.
Comment avez-vous vu évoluer le marché?
Les prix pourront-ils continuer de
grimper selon vous?
Le marché immobilier luxembourgeois
est un marché particulier, marqué par
la pénurie de logements…
Une des grandes caractéristiques du marché
immobilier luxembourgeois est le décalage
certain entre l’offre et la demande, avec une
demande bien supérieure à l’offre pour certains
types de biens, ce qui pousse de
manière générale les prix à la hausse, même
si des disparités existent selon le type de bien
et la situation géographique.
Certes, aujourd’hui, beaucoup de développements
sont en cours, mais une grande
majorité de ces projets sont axés vers des
biens d’investissement: de «petits» appartements
d’une superficie de moins de
80 m 2 avec une ou deux chambres.
Autrement dit, il y a peu d’objets de grande
taille sur le marché, et ceux-ci sont fort prisés.
D’après les statistiques de l’Observatoire
de l’Habitat, si une grande majorité des
logements construits par le passé était
des logements unifamiliaux, aujourd’hui,
la tendance s’est inversée. Partagez-vous
cette analyse?
Les statistiques de l’Observatoire de
l’Habitat illustrent bien l’évolution de notre
marché. Il y a en effet beaucoup de nouveaux
arrivants au Luxembourg chaque
année tout comme une multitude de
primo-acquéreurs potentiels établis dans le
pays qui ont de plus en plus de difficulté à
financer l’achat d’un bien immobilier. Dès
lors, de plus en plus de personnes sont
amenées à louer plus longtemps que par le
passé, ce qui favorise l’émergence d’un
marché d’investisseurs. Rien d’étonnant,
dès lors, que la plupart des projets, comme
je l’évoquais, soient axés sur des biens d’investissement
de plus petite taille, donc des
appartements. Aussi, parmi nos clients,
Depuis mes débuts, les prix n’ont eu de cesse
d’augmenter, et ce, même en temps de crise.
Compte tenu du solde migratoire positif
important au Luxembourg, il n’y a aucune
raison pour que les prix ne poursuivent pas
l’évolution positive que l’on connaît depuis
plusieurs décennies.
Il faut dire que, depuis un quart de siècle, les
autorités luxembourgeoises, tout comme les
responsables communaux, s’emploient à améliorer
les infrastructures et à proposer toujours
plus d’offres culturelles et de loisirs, et que l’attrait
pour le Luxembourg, pays dynamique, n’a
jamais été aussi grand. Dans ce contexte, l’offre
immobilière adu mal à suivre malgré le
développement urbain que l’on peut constater.
Engel & Völkers Luxembourg
6, avenue Pasteur • L-2310 Luxembourg
Tél.: 26 47 98-1 • Fax: 26 47 87 78
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50
LG - Avril 2015

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Urbanisme & construction
«Un véritable “landmark” au centre ville»
La disparition de la gare routière Hamilius sera la première étape sensible pour les usagers
du lancement d’un projet de grande ampleur qui devrait changer le visage de la Ville de
Luxembourg et lui insuffler une nouvelle dynamique. A quelques semaines de cette
échéance, le point sur le futur quartier Royal-Hamilius avec la bourgmestre, Lydie Polfer.
Quelles étaient les priorités de la Ville
lorsqu’elle a lancé le projet Royal-
Hamilius? Quels éléments ont été privilégiés?
Quand nous avons lancé le concours en
2009, le but était de repenser et de redévelopper
le centre-ville: nous voulions créer un
îlot d’une haute qualité architecturale et
urbanistique avec des séquences d’immeubles,
d’espaces publics, de passages, d’aires
de détente… et réaliser en plein centre un
projet mixte combinant commerces, logements,
bureaux, horeca et services.
Il nous importait avant tout de créer un
espace ouvert vers la ville avec de multiples
accès et un pôle d’attraction rayonnant non
seulement au niveau national mais aussi au
niveau régional.
Quels objectifs la Ville poursuit-elle en
réalisant ce projet? Quelle plus-value
ce projet va-t-il apporter par rapport à
la situation existante?
Avec son architecture ouverte et accueillante,
le projet Royal-Hamilius changera le
visage du centre-ville qui deviendra résolument
moderne!
L’extension de la zone piétonne dans la rue
Aldringen, la Grand-Rue et l'avenue Monterey
jusqu'au boulevard Royal et la création d’une
place de rencontredevant l’Hôtel des Postes et
d’autres espaces publics contribueront à rendre
la capitale encore plus attrayante.
De plus, l’offre commerciale au centre-ville
sera démultipliée. Le nouveau supermarché,
le Department Store et les autres magasins
augmenteront certainement le flux de visiteurs,
dont bénéficieront également les commerces
dans les rues avoisinantes.
Enfin, grâce à ce projet, une série de logements
seront créés au centre qui sera donc plus “habité”
àpartir de 2019: 7.500 m 2 de surfaces habitables
sont prévus dans les nouveaux bâtiments.
Dans l’ensemble, je pense que le projet Royal-
Hamilius améliorera la qualité de vie dans l’espace
urbain, non seulement pour les citoyens,
mais aussi pour les personnes qui viennent travailler
quotidiennement à Luxembourg-Ville.
“
Il nous importait avant
tout de créer un espace
ouvert vers la ville et un
pôle d’attraction
”
Quels sont les critères décisifs qui ont
fait pencher la balance en faveur du
projet porté par l’association Foster and
Partners – Tetra Kayser Paul & associés?
Le projet de Foster and Partners/Tetra Kayser
Paul & associés a convaincu le jury tout
d’abord par sa structure claire, son identité
forte et son attrait, entre autres touristique,
pour notre capitale: il est porteur d’image,
un véritable “landmark” au centre ville.
Puis, nous avons particulièrement apprécié la
création d’espaces publics au niveau de la
rue, notamment devant l’Hôtel des Postes,
dégagé et mis en valeur, et en hauteur. La
terrasse sur le toit offrira une vue époustouflante
sur la ville!
Enfin, le projet de l’équipe lauréate s’est distingué
par son côté multifonctionnel. Il propose
des logements, permettant d’“habiter
la place”, des bureaux et services, combinés
àun concept commercial réfléchi: complémentaire
àl’offre existante, avec quelques
grands magasins agissant comme véritable
locomotive.
Quand le projet sera-t-il finalisé et
quelles seront les étapes marquantes
de sa réalisation d’ici là?
Pour la Ville de Luxembourg, une des dates
clés est le premier juin, puisque la gare routière
Hamilius disparaîtra à ce moment-là et
le réseau des bus municipaux et régionaux
sera réorganisé.
La prochaine grande étape du projet luimême
sera l’ouverture du nouveau parking
offrant plus de 600 places au cœur de la ville,
et du Department Store, prévue mi-2018.
Un an plus tard, en automne 2019, le
calendrier du promoteur prévoit la finalisation
du projet Royal-Hamilius, lorsque les
commerces, bureaux et logements seront
disponibles et que les aménagements extérieurs
et les espaces publics seront parachevés.
52
LG - Avril 2015

Lydie Polfer

WAKO
LA MEILLEURE GARANTIE
POUR UNE MAISON BIEN
ISOLÉE ET BIEN PROTÉGÉE.
WAKO est la référence au Luxembourg pour tout ce qui touche à l’installation
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expérience de plus de 80 ans, WAKO propose des produits innovants fabriqués
dans ses propres ateliers au Grand-Duché. Avec WAKOSafe vous avez en plus
la garantie d’avoir des portes et fenêtres qui vous protègent d’une intrusion
extérieure.

C'est la qualité de votre vitrage qui déterminera
l'isolation thermique de votre fenêtre
et la protection qu’elle vous donne
contre un éventuel cambriolage. Privilégiez
le triple vitrage et, pour une isolation
optimale, optez pour un vitrage à isolation
renforcée (VIR). La qualité de la structure
de la fenêtre est également importante:
une fenêtre de moindre qualité se déforme
avec le temps et deviendra peu isolante.
Plus l’isolation est poussée, plus la ventilation
des pièces est importante pour éviter
la formation d’une trop forte humidité.
En ce qui concerne la sécurité de votre
maison, optez pour l’installation de dispositifs
signés WAKOSafe. C’est un concept
de fenêtres anti-effraction qui comprend
une quincaillerie de sécurité, un vitrage
anti-effraction et des poignées à clés.
Ces fenêtres retardent les intrusions de
façon significative. Un cambrioleur équipé
d’outils comme tournevis ou pied de
biche met entre 5 et 15 minutes pour ouvrir
ces châssis, contre 10 à 30 secondes
pour une fenêtre standard. Le fait que les
fenêtres WAKOSafe soient labélisées du
logo «Safe » peut avoir un effet dissuasif et
décourager un cambrioleur potentiel.
WAKO a le savoir-faire de vous conseiller
de manière optimale et peut vous expliquer
de façon simple tout ce dont votre maison
a besoin pour être bien isolée et protégée
au niveau des portes, portes de garage,
fenêtres, baies vitrées et vérandas.
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Urbanisme & construction
«À moyen ou long terme,
la démarche green building sera
amenée à clairement jouer un rôle»
La plupartdes experts observent un regain d’intérêt pour l’immobilier de bureau luxembourgeois,
notamment de la part des investisseurs étrangers, principalement allemands et belges.
Si l’immobilier reste en effet un des placements à long terme les plus sûrs, comment ces
derniers intègrent-ils le développement durable dans leurs décisions d’investissement?
“
Le développement
durable devient certes un
élément clé dans le domaine
de l’investissement immobilier.
Cependant, le marché
d’immobilier vert a ses
limites
”
Quelle est la part du développement
durable dans la stratégie des investisseurs
immobiliers?
De plus en plus d’investisseurs et gérants de
fonds sont attentifs à la démarche de
construction verte ou durable (green building)
qui renforce la valeur d’un immeuble.
Mais il faut tout même rester réaliste: le prix
d’un bien immobilier reste encore et toujours
lié à sa localisation. J’en veux pour preuve
certains bâtiments du centre-ville, qui ne
sont pas nécessairement construits selon les
normes durables en vigueur, mais qui se vendent
très bien et à des prix très élevés, du fait
justement de leur situation géographique.
Cependant, on peut s’attendre qu’à moyen
ou long terme, la démarche green building
sera amenée à clairement jouer un rôle. Il y
aen effet de fortes raisons de croire que l’investissement
dans l’immobilier «durable»,
ainsi que les problématiques qui y sont liées,
vont être d’une importance croissante dans
les années à venir, particulièrement si la corrélation
entre développement durable et
performance financière apparait plus clairement
par le biais d’indicateurs plus sophistiqués.
Pourtant, il n’existe pas encore de véritable
harmonisation des systèmes de
notation des bâtiments écologique.
En effet, il n’est toujours pas possible d’évaluer
les performances en matière de développement
durable, ni d’identifier les critères à
prendre en compte, les périodes et délais de
retour sur investissement. Ce qui génère
encoreune certaine confusion chez les investisseurs.
Le marché immobilier écologique peutil
donc rester attractif pour ces derniers?
Le développement durable devient certes un
élément clé dans le domaine de l’investissement
immobilier. Cependant, le marché
d’immobilier vert a ses limites. D’une part,
les nouveaux bâtiments qui se construisent
représentent seulement 1% à 2% d’augmentation
par an du parc déjà existant.
D’autrepart, la mise aux normes écologiques
concerne surtout les bâtiments anciens et
non durables, ce qui a pour effet d’augmenter
encore les prix d’acquisition, et donc
d’engendrer de plus faibles retours sur investissement
à long terme.
56
LG - Avril 2015

Pierre Kreemer, Alternative Investments, Real Estate & Infrastructure Leader, KPMG Luxembourg
C’est pourquoi, il paraît plus important
d’améliorer la performance des bâtiments
déjà existant, plutôt que de développer de
nouveaux biens immobiliers ou d’investir
dans des véhicules «verts».
Améliorer l’aspect «durable» du parc existant
prendra néanmoins un certain temps à
accomplir. Il sera dès lors important de surveiller
et de comprendre comment le marché
décidera d’intégrer et de récompenser les
aspects développement durable des investissements
immobiliers.
Les investisseurs renonceront-ils donc
àtoute approche socialement responsable?
L’immobilier reste un des placements à long
terme les plus sûrs. Il est souvent considéré
comme un refuge contre l’inflation et
comme un des investissements les plus transparents,
contrairement à beaucoup de placements
financiers.
L’investissement de départ d’un projet
immobilier socialement responsable sera
généralement supérieur à un investissement
immobilier conventionnel, notamment parce
que les bâtiments seront construits en matériaux
écologiques et équipés d’infrastructures
high-tech et innovantes.
De ce fait la période de retour sur investissement
se trouvera souvent allongée (probablement
supérieure àladurée de vie de la
plupart des fonds fermés immobiliers traditionnels),
malgré des revenus de loyers plus
élevés, compte tenu de la qualité haut de
gamme du bâtiment mis en location.
Cependant le locataire ne devrait pas supporter
réellement la totalité de ce coût supplémentaire
puisque les charges liées aux
coûts énergétiques seront plus faibles grâce à
la conception écologique du bâtiment.
Néanmoins, tout laisse à penser que les
immeubles construits ou rénovés sur base
des principes de l’investissement socialement
responsable connaîtront un taux d’occupation
parmi les plus élevés, les locataires étant
de plus en plus sensibles au confort et à
l’écologie.
MA
LG - Avril 2015
57

Urbanisme & construction
Un immeuble
àfort potentiel
58
LG - Avril 2015

Wenkelhiel SA, société spécialisée dans l’immobilier au Luxembourg, met en location un
immeuble conçu par ses soins il y a 25 ans pour les besoins de la Commission européenne,
situé à Gasperich. Les atouts de cet immeuble sont de plusieurs ordres, à commencer par les
caractéristiques assez peu communes de cet immeuble ancré dans le tissu urbain de la
capitale et sa proximité immédiate avec les grands axes routiers.
“
Ce bâtiment possède de nombreux atouts,
àcommencer par la nature unique des prestations qu’il
propose dans le secteur
”
Wenkelhiel SA, qui dispose de plusieurs dans le secteur, et il est fort à parier que malgré
le projet d’envergure de réaménagement
immeubles et terrains sur le territoire de la Ville
de Luxembourg, propose à la location un du quartier qui débutera prochainement,
immeuble situé dans le sud de la ville, dont le aucun entrepôt ne sera construit», ajoute
bail de location longue durée avec l’actuel Roland Dernoeden.
locataire arrive à échéance au mois de juin
2015. «Le bâtiment abritant actuellement C’est là le deuxième atout de ce bâtiment,
l’Office des publications de l’UE a été construit celui de s’inscrire au coeur d’un projet ambitieux
de réaménagement de site, à savoir le
et loué par Wenkelhiel pour les besoins spécifiques
de l’institution, dont l’activité repose sur ban de Gasperich, un nouveau pôle de développement
de la Ville de Luxembourg qui
le stockage et la diffusion des imprimés provenant
des institutions européennes. Le bâtiment devrait voir à terme s’implanter de nombreux
est donc à l’heure actuelle ni plus ni moins un immeubles de bureaux, plusieurs centres
centre de stockage et de diffusion», nous commerciaux, le futur stade national ainsi
explique Roland Dernoeden, administrateurdélégué
de Wenkelhiel.
constituera une nouvelle entrée de ville aux
que des habitations. En cela, ce quartier
côtés de Hollerich, autre projet urbanistique
Le bâtiment est constitué d’un entrepôt de de taille dans la capitale.
4.300 m 2 ,d’un espace de bureau de 1.500 m 2
au premier étage, d’un espace de 900 m 2
«L’immeuble est on ne peut mieux situé, à
pour les archives et d’une soixantaine de places
de parking. Le premier étage abrite une de la France, de l’Allemagne et de la
500 mseulement des autoroutes en direction
grande cafétéria, plusieurs salles de réunion, Belgique, à 3,6 km de la gare et à proximité
des vestiaires et un espace dédié à une salle immédiate de deux lignes de bus, les lignes
d’impression. L’entrepôt est prévu pour les 18 et 21. Enfin, pour être en phase avec la
activités de stockage, d’archivage et de production.
Un espace est dédié au parcage des vingt Vel’oh est implantée juste en face du
politique de mobilité douce, une borne de
chariots élévateurs. Quant au parking, il dispose
d’un accès sécurisé. «Ce bâtiment pos-
bâtiment», atteste Roland Dernoeden.
sède de nombreux atouts, à commencer par
la nature unique des prestations qu’il propose
dans le secteur, sa polyvalence tout
123-125, rue Adolphe Fischer
Wenkelhiel SA
comme ses grands volumes. En effet, aucun
L-1521 Luxembourg
autre immeuble de ce type n’est implanté
Tél.: 48 00 22 - 220
LG - Avril 2015
59

Urbanisme & construction
«Un soutien, en plus d’un espace»
Créée il y a plus de quinze ans, Richet est une société familiale dont la vocation aujourd’hui
est de proposer des espaces professionnels à plus de 120 entreprises locataires réparties
entre quatre bâtiments à Windhof et Esch-sur-Alzette. Loin d’être un simple loueur, la
société de gestion immobilière apporte une valeur ajoutée à ses clients. Celle-ci réside
dans la combinaison de trois éléments: le développement durable, la qualité des services
et le partage aussi bien entre Richet et les locataires qu’entre les locataires eux-mêmes.
Quatre questions à Marie Jacqmin, gestionnaire de Relations Clients.
Marie Jacqmin
“
Proposer des espaces
professionnels alliant développement
durable, qualité
et partage
”
Vous êtes présents dans le projet
Solarwind, pourquoi ce choix?
Notrephilosophie est de proposer des espaces
professionnels alliant développement durable,
qualité et partage. Avec sa triple certification
environnementale, Solarwind incarne l’innovation
en matière d’écologie et de performance
énergétique. Il a été conçu dans un
esprit de conscientisation de l’environnement.
Etant données nos valeurs en matière de
développement durable, nous nous devions
d’y proposer des espaces: au total, plus de
400 m 2 de bureaux de 20 à 60 m 2 ,dont quelques-uns
sont encore disponibles.
Element important: le bâtiment se trouve
au sein de l’Ecoparc de Windhof…
Ce Groupement d’Intérêt Economique a été créé
en 2010 et Richet en est un des membres fondateurs.
Nous développons des projets qui s’intègrent
dans une logique environnementale et
dans une approche “Cradle to Cradle”. Ces projets
portent sur le tri des déchets, la mutualisation
des achats ou encore la gestion de l’énergie.
Nous organisons également des évènements à
dimension sociale comme l’EcoparcRun.
AWindhof, vous louez aussi des surfaces
dans les bâtiments Alto et Olympia
qui sont plus anciens et ne répondent
pas à des critères environnementaux
aussi stricts que Solarwind. Comment
s’exprime la dimension “développement
durable” dans ces cas?
Nous tirons le meilleur parti de l’existant. Nous
avons mis en place plusieurs mesures visant à sensibiliser
l’équipe interne et les locataires à la préservation
de l’environnement. Optimisation de notre
consommation d’énergie, tri sélectif labellisé par la
SuperDrecksKëscht®, suppression de nos newsletters
papier en sont quelques exemples.
De quels services bénéficient vos locataires?
Nos clients sont principalement des PME, qui
ont besoin d’un soutien, en plus d’un espace.
Ainsi, différents services leur sont offerts pour
qu’ils se sentent à l’aise dans leur environnement.
Cela va de la mise à disposition de salles
de réunion, d’une cuisine commune ou d’espaces
de détente, en passant par le prêt de VTT
ou la réception de colis. Les locataires de
Solarwind peuvent même bénéficier d’une salle
de sportet de services sur supplément, comme
des voitures en carsharing et d’une crèche. La
crèche Hêtre, à ce titre, a été accompagnée
dans ses démarches administratives lors de son
implantation il y a plus d’un an.
Richet Gestion Immobilière
9, route des 3 Cantons • L-8399 Windhof
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60
LG - Avril 2015

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convivialité des espaces de vie. Une conception qui s’articule
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des finitions, dans le plus grand respect de l’environnement,
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Urbanisme & construction
Accompagner le concept
d’habitat partagé au Luxembourg
Société de promotion immobilière fondée il y a treize ans, Codur intègre depuis
toujours une dimension durable dans ses projets. Ses réalisations s’appuient donc sur
trois axes: construire de manière écologique, prendre soin de l’humain et remplir un
objectif de rentabilité.
Rencontre avec Audrey Nagel, directrice adjointe.
“
Le “vivre ensemble”
est une approche que
l’on se doit de travailler
en collaboration avec les
communes
”
Comment les principes de durabilité se
traduisent-ils concrètement dans vos
réalisations?
Nous étudions l’intégration des matériaux dès
la conception de nos projets, en s’appuyant sur
nos critères de durabilité, de faisabilité et de
rentabilité. Nous n’utilisons, par exemple, que
des châssis de fenêtres en bois. Nous avons
innové récemment avec l’application de peinture
et d’enduit à l’argile, même si le tarif est
très différent de celui des produits couramment
utilisés. Nous en avons notamment mis
en oeuvre dans l’ensemble des habitations
d’une résidence à Bonnevoie. Cela a été une
première aussi bien pour nous que pour notre
sous-traitant. Le projet a donc fait l’objet d’une
analyse approfondie en amont, tant au niveau
de l’exécution que de la pédagogie à apporter
aux usagers. Un monitoring sera d’ailleurs mis
en place pour suivre l’évolution du matériau
dans le temps. Les habitants ressentent déjà un
réel effet positif sur leur confort de vie.
Tout le challenge est de réaliser des bâtiments
d’habitat collectif qui préservent l’intimité de
chacun, tout en favorisant les échanges.
Par exemple, nous construisons actuellement
une résidence de quinze appartements à l’arrière
de laquelle un terrain de huit ares accueillera
un potager commun. Chaque résident aura
donc la chance de pouvoir cultiver ses fruits et
légumes à côté de son voisin, tout en disposant
d’une partie privative, et de pouvoir profiter
d’espaces de détente collectifs. L’année dernière,
nous avons également fait l’acquisition
d’un terrain proche de Luxembourg-Ville, sur
lequel nous allons développer un projet qui
s’inspire du concept d’habitat partagé. Un lieu
de vie commun sera aménagé en dehors des
habitations privatives. Il permettra à l’ensemble
des résidents de recevoir leur famille autour
d’un barbecue, ou aussi de pratiquer ensemble
des activités, comme des cours de sport ou des
formations. L’objectif -et le défi- est qu’une
petite communauté se constitue.
Que signifie «prendre soin de l’humain»
pour vous?
Quelle est la différence entre habitat
partagé et habitat collectif? Et comment
Codur participe à ce mouvement?
Mettre l’humain au cœur de nos projets.
Nous ne voulons pas simplement construire des
logements, les vendreet dégager une marge, nous
souhaitons aller au-delà de cette démarche et imaginer
que les résidents puissent vivre ensemble.
Au départ, un projet d’habitat partagé est réalisé
à l’initiative d’un groupe de personnes souhaitant
vivre ensemble. Ces personnes s’associent
et endossent conjointement le rôle de
promoteur: elles cherchent un terrain qui plaise
64
LG - Avril 2015

àtous, supervisent la réalisation du projet et
assument les risques financiers qui y sont liés.
En tant que promoteur, nous ne voulons pas
biaiser la démarche, qui est très belle, mais
l’accompagner et, pourquoi pas, lui donner un
petit coup de “boost” au Luxembourg. Le défi
face auquel nous nous trouvons est de développer
un projet qui soit suffisamment
convaincant pour donner des idées à d’autres
personnes. Je pense que le “vivre ensemble”
est une approche que l’on se doit de travailler
en collaboration avec les communes, car
-et c’est tout à fait légitime- ce n’est pas un
concept qu’elles connaissent ou qu’elles
maîtrisent forcément.
Hormis l’implémentation du concept
d’habitat partagé, sur quels “chantiers”
vous concentrez-vous en ce moment?
Les prix d’acquisition des terrains engendrent
une évolution de notre mode opératoire. La
deuxième grande réflexion qui nous occupera
cette année concernera donc la façon dont
nous pouvons construire moins cher. Cette
réflexion portera sur nos méthodes de travail
au sens large: sur les techniques de construction,
bien sûr, mais pas uniquement. Elle
englobera également le management, la
valeur ajoutée que l’on peut sortir de toutes les
actions menées depuis le premier intérêt porté
sur un terrain jusqu’au service après-vente
délivré sur les appartements.
Parmi les projets que vous portez, celui
de Maison de la Transition a retenu mon
attention. De quoi s’agit-il?
Al’origine de ce projet, il y a deux passionnés:
Norry Schneider et Eric Lavillunière, qui estiment
que le système socio-économique dans
lequel nous évoluons n’est pas viable et que
l’on doit envisager une autre forme de vivre
ensemble, de travailler ensemble et d’avoir
une économie ensemble. Le but de l’organisation
qu’ils ont lancée est de faire la transition
entre la société d’aujourd’hui et celle de
demain, en amenant les gens à réfléchir autrement
pour arriver à une économie solidaire et
basée sur l’écologie. Convaincus par ce projet
Audrey Nagel
et partageant les intérêts de ses porteurs, nous
avons souhaité accompagner son lancement
en leur offrant, pendant une période de six
mois, 140 m 2
de locaux à Esch-sur-Alzette
ayant une position centrale et une visibilité
qu’ils recherchaient. Ils ont aussi mis en place
un partenariat avec la commune d’Esch qui
débutera après cette période dans un autre
local en centre-ville. Récemment, le projet a
profité du soutien de l’Œuvre Nationale de
Secours Grande-Duchesse Charlotte dans le
cadre de l’appel à projets “Yes We Care”.
L’association est très active dans le Sud du pays
où elle compte de nombreux membres, mais il
lui manquait un lieu pour organiser des conférences
et des évènements, mettre en avant les
producteurs locaux à travers une plateforme
Web, ou accueillir du public dans un esprit de
partage et de convivialité. Elle l’a désormais.
Codur
9, route des 3 Cantons • L-8399 Windhof
Tél.: 39 59 22-1 • Fax: 39 59 23
Mail: info@codur.lu • www.codur.lu
LG - Avril 2015
65

Urbanisme & construction
Succès pour les myenergy days 2015
66
LG - Avril 2015

La quatrième édition des myenergy days s’est déroulée du 21 au 23 mars à Luxexpo.
Avec une surface d’exposition qui augmente chaque année depuis le lancement du salon en
2011 et des stands et produits de plus en plus divers et de plus en plus qualitatifs, le bilan
est positif pour l’organisateur.
“ L’intérêt des myenergy days est de drainer des
visiteurs qui se trouvent dans une démarche active
”
Photo ©myenergy
Plus de deux cents invités ont assisté à
l’inauguration qui a eu lieu en présence de
la secrétaire d’État à l’Économie, Francine
Closener, du président de myenergy, Tom
Eischen et du directeur général de la
Chambre des Métiers, Tom Wirion.
3.000 visiteurs ont ensuite été accueillis
pendant les deux journées et demie qu’a
duré l’évènement. Des visiteurs qui ont pu
rencontrer 86 professionnels actifs dans le
domaine de la rénovation énergétique. Car
c’était bien la thématique de la rénovation
énergétique intégrale ou partielle qui était
àl’honneur cette année.
Une enquête menée auprès des visiteurs a
révélé que l’investissement que représentent
les travaux de rénovation peut être un
frein à procéder à une amélioration énergétique,
mais que la recherche de confort
et, avant tout, d’indépendance par rapport
aux prix des sources d’énergie constitue, à
l’inverse, une motivation.
Du côté des exposants, l’écho est positif.
L’intérêt des myenergy days est de drainer
des visiteurs qui se trouvent dans une
démarche active de recherche d’informations
et de services concrets.
En plus de découvrir des services et produits,
les visiteurs ont pu assister à seize présentations
thématiques et douze démonstrations
pratiques opérées sur des structures par des
artisans, illustrant la mise en oeuvre de différentes
isolations traditionnelles et écologiques,
de fenêtres, de toitures et de systèmes
de ventilation contrôlée.
Le salon myenergy days s’est une fois
encore affirmé en tant que plateforme thématique
unique en son genre, offrant
d’une part la possibilité aux professionnels
de se positionner par rapport au cadre
réglementaire énergétique, d’autre part un
point d’information complet pour les visiteurs
recherchant des conseils ciblés.
Pour donner une continuité à sa démarche
d’information et de motivation, myenergy
propose des visites de maisons unifamiliales
et résidences rénovées, les samedis
28 mars et 4 avril dans différentes villes du
Luxembourg et de Belgique. Les personnes
intéressées peuvent, dans ce cadre, discuter
avec les propriétaires et les architectes
de leur expérience. Le programme complet
des visites peut être consulté dans
l’agenda du site www.myenergy.lu, rubrique
Particuliers.
LG - Avril 2015
67

Urbanisme & construction
Résultats garantis
Toute jeune Start-up luxembourgeoise lancée le 1 er
mars, l’opérateur en économie
d’énergie ENEXEN propose à ses clients des solutions sur mesure et clé en main pour
leur permettre de réduire leur consommation énergétique et leur empreinte écologique
et ce, avec un système de financement totalement innovant et un engagement sur le
résultat dans la durée.
Interview de Marc Wagener, associé gérant.
“
C’est ENEXEN
qui assume entièrement
les risques
”
Comment est venue l’idée de créer la
société ENEXEN?
Nous observons que de nombreux audits
énergétiques sont réalisés pour le compte de
sociétés, d’administrations communales ou
d’entreprises industrielles, et que, la plupart
du temps, aucun travaux n’est réalisé suite à
ces audits, par peur d’investir sans résultat
concret. Il fallait donc un produit incitatif qui
encourage ces sociétés, ces administrations
communales et ces entreprises industrielles à
poursuivre leurs objectifs d’économie
d’énergie tout en minimisant leur risque
financier. C’est ainsi qu’est née ENEXEN.
et il doit prendre entièrement à sa charge
leur financement. Et ce, sans avoir l’assurance
que les économies d’énergie qui pourront
être réalisées seront à la hauteur de ce
qui avait été annoncé.
En quoi votre approche est-elle différente?
Nous proposons un “contrat de performance
énergétique” clé en main, qui inclut une
garantie de résultat. Autrement dit, nous
nous occupons de chaque étape du projet,
ainsi que du financement en relation avec les
banques ou des tiers investisseurs.
Comment les sociétés de conseil en
efficacité énergétique procèdent-elles
traditionnellement?
Et dans la pratique, comment procédez-vous?
Dans l’approche classique, un audit sur le
potentiel d’économie d’énergie d’un bâtiment
est fait sans donner aucune garantie
ultérieure au client ou en lui donnant uniquement
une garantie de moyens s’il fait une
étude plus poussée. Dans un cas comme
dans l’autre, le client doit s’occuper luimême
de trouver les différents acteurs qui
interviendront dans l’exécution des travaux
puis, par la suite, dans l’entretien et le suivi,
Après avoir fait une pré-étude chez le client qui
vise à mesurer les économies qu’il peut potentiellement
réaliser, nous lui faisons une offre qui
précise la somme qu’il peut gagner sur une
durée donnée.
Si cette offre est validée, nous nous chargeons
ensuite de l’étude détaillée et du cahier des
charges, puis de l’exécution des travaux, et
enfin de la mise en service, de l’entretien et du
suivi des performances.
68
LG - Avril 2015

Marc Wagener
Le système d’auto-financement que
vous proposez est inédit. Pourriez-vous
nous expliquer son fonctionnement?
L’audit permet de définir le potentiel de
réduction de la consommation énergétique
et de chiffrer l’économie réalisable.
L’investissement d’ENEXEN pour financer les
travaux est remboursé avec la différence
entre ce que le client payait à ses fournisseurs
d’énergie avant les travaux et ce qu’il
paie après les travaux. Le client peut également
profiter en partie des économies réalisées
pendant la durée du contrat et il en
récupère la totalité à la fin du contrat. C’est
donc ENEXEN qui assume entièrement les
risques si les économies ne sont pas conformes
aux engagements.
Vous préconisez les objectifs les plus
ambitieux. Pourquoi?
De nombreux acteurs préconisent
aujourd’hui des petits changements pour
économiser l’énergie: remplacer les
ampoules ou modifier la programmation
de son système de chauffage, par exemple.
Ce n’est pas le bon chemin selon nous.
Nous pensons qu’il faut faire le maximum
dès le départ pour obtenir les meilleurs
résultats.
Comment vérifier qu’on fait vraiment
des économies?
Nous nous basons sur l’International
Performance Measurement and
Verification Protocol pour quantifier les
économies d’énergie après l’exécution des
travaux. Ce protocole détermine les conditions
standard, formule des recommandations
et met en avant les bonnes pratiques.
Quels sont les avantages offerts par
ENEXEN?
La solution globale clé en main et la garantie
de résultats que nous offrons impliquent la
diminution assurée de la consommation
énergétique et de l’empreinte écologique, la
réduction voire la suppression des investissements,
ainsi que la garantie d’un prix stable
sur toute la durée du contrat.
ENEXEN
13, av. Gaston Diderich
L-1420 Luxembourg
Tél.: 44 94 59
Mail: marc.wagener@enexen.lu
www.enexen.lu
LG - Avril 2015
69

Art Thermic
décroche le label “Passivhaus”
Spécialisée dans les énergies renouvelables depuis sa création en 2011, Art Thermic se
démarque aujourd’hui en devenant une des premières de son secteur à obtenir la certification
“Passivhaus”. Un virage décisive pour cette entreprise de chauffage sanitaire.
fait le bon choix
“
”
La garantie d’avoir
Comme chacun le sait, dans moins de deux
ans, toute nouvelle construction devra présenter
un passeport énergie affichant un triple
A. C’est donc dans la logique d’anticiper
la législation qui entrera en vigueur en 2017
que Fabienne Costalunga et Carlos Da
Costa, les deux fondateurs et dirigeants
d’Art Thermic, ont choisi de franchir une
étape importante: faire certifier leur entreprise
“Passivhaus”, selon la norme ISO
7730.
Il s’agit également d’un travail de longue
haleine, mené pas à pas: «En travaillant de
manière intelligente et cohérente, une vingtaine
d’années suffisent à transformer une
maison énergivore en maison passive, voire
même en maison à énergie positive, en réalisant
différents travaux au fil des années»,
souligne Carlos Da Costa. «Investir progressivement
dans l’efficacité énergétique de sa
maison s’avèrera rapidement être bénéfique
sur le plan économique», ajoute-t-il.
Leurs clients ont ainsi la garantie d’avoir fait
le bon choix, celui de travailler avec une
entreprise qui maîtrise pleinement toutes les
techniques de mise en oeuvre spécifiques
aux constructions passives.
Ils optimisent ainsi leurs chances d’obtenir
les résultats escomptés aussi bien dans le
cadre d’une nouvelle construction que dans
le cadre d’une rénovation énergétique.
La transformation d’un bâtiment qui
répond à des normes énergétiques dépassées
en un bâtiment passif constitue un
véritable défi qui ne peut être atteint que si
l’on s’entoure de véritables professionnels
formés, ce qui est le cas d’Art Thermic
comme en atteste sa récente certification
“Passivhaus”.
Après l’isolation des murs, de la toiture et des
fenêtres, l’installation d’une nouvelle chaudière
àhaut rendement adaptée aux besoins
d’une maison “eco-friendly” est une étape
incontournable. «Le client peut opter, en
fonction de ses besoins et de ses possibilités,
pour une chaudière àcondensation au gaz,
au fioul, au bois ou pour une pompe à chaleur.
Nous conseillons d’y associer un ballon
tampon qui permet d’optimiser le fonctionnement
de la chaudière, mais aussi de combiner
différentes sources d’énergie. Ce qui
peut être utile si le client décide ultérieurement
de s’équiper d’un poêle à bois, à pellets
ou d’un poêle hydraulique récupérateur de
chaleur qui pourront chauffer les radiateurs
via le ballon tampon», explique Carlos Da
Costa.
LG - Avril 2015 71

Urbanisme & construction
72
LG - Avril 2015

Art Thermic a tout récemment élargi sa
gamme de chaudières à condensation en y
adjoignant la marque Cosmogas, un fabricant
italien dont l’objectif est de répondre
aux besoins de l'utilisateur final grâce à une
gamme complète de produits de qualité et
d’un haut-niveau de technologie qui garantissent
un fonctionnement optimal, même
après plusieurs années de service.
Des panneaux solaires thermiques peuvent
être intégrés dans un système de chauffage
performant, comme solution d’appoint pour
le chauffage et comme complément pour
fournir de l’eau chaude sanitaire. L’énergie
solaire permet, via un chauffe-eau solaire
individuel, de subvenir à l’intégralité des
besoins en eau chaude pendant la saison
estivale et d’assurer efficacement son préchauffage
à la mi-saison. Avec les technologies
actuelles, les panneaux solaires permettent
de réaliser jusqu’à 60% d’économies
chaque année, y compris dans des régions
peu ensoleillées comme la nôtre.
Et comme, même sous nos latitudes, il fait
parfois trop chaud, Art Thermic saura vous
conseiller pour choisir une solution efficace,
écologique, économique et adaptée aussi
bien à vos besoins qu’à votre budget en
matière de ventilation et de climatisation.
Depuis sa création, Art Thermic ne cesse
d’innover pour proposer les meilleures solutions
en fonction des besoins et des
contraintes de chacun de ses clients. C’est
ainsi qu’elle est une des seules entreprises
de chauffage sanitaire à offrir le financement
à 100% des projets qu’elle réalise, par
le biais de son partenaire Finalia, qui couvre
tout type de projet d’une valeur minimale
de 3.000 euros en échelonnant les paiements.
Par exemple, pour une chaudière
d’une valeur de 6.900 euros, les remboursements
seront de 176,84 euros pendant
42 mois*.
*Prêt à tempérament de 6.900 euros, sans
acompte, remboursable en 42 mensualités
de 176,84 euros. Montant total à rembourser:
7.427,28 euros. Un acompte n’est pas
obligatoire. TAEG (Taux Annuel Effectif
Global) de 4,25%, taux débiteur annuel
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LG - Avril 2015
73

Plus que des produits, des solutions
L’entreprise marco zenner propose une vaste gamme de produits aux particuliers et aux
administrations, via les installateurs. Mais au-delà de ces produits, elle mise sur le
conseil pour apporter une solution intelligente et sur mesure à chaque situation.
Interview de Marco Zenner, ingénieur diplômé, gérant de la société.
Comment décririez-vous la société
marco zenner?
Nous ne sommes pas un grossiste en matériel électrique
classique. Certes, nous proposons tous les
produits dont un électricien ou le service technique
d’une commune a besoin, mais nous offrons aussi
une gamme étendue de services, ce qui fait vraiment
de nous un distributeur à valeur ajoutée.
Avec notre équipe compétente et dynamique de
26 personnes, nous proposons des solutions techniques
pour l'installation électrique, les réseaux
informatiques, la domotique, la sécurité ainsi que
des solutions audiovisuelles et d'éclairage. Notre
gamme de produits permet de proposer des systèmes
sur mesurepour la construction de logements
et de bâtiments administratifs, mais aussi pour l'industrie,
et toujours avec des produits haut de
gamme et une bonne relation qualité prix.
Quelle évolution avez-vous suivie ces
dernières années?
Nous avons évolué avec le marché. En plus du
matériel électrique qui constitue notre métier
de base, nous avons mis en avant des solutions
dans le domaine des réseaux informatiques
pour les bâtiments administratifs, mais aussi
des solutions pour des maisons unifamiliales.
C’est ainsi qu’en 2006, nous avons lancé notre
concept “smarthouse”, en collaboration avec
le fabricant allemand GIRA, qui est un de nos
principaux fournisseurs. Ce concept permet de
gérer l’éclairage, les stores, le chauffage, la climatisation,
la consommation énergétique ou
les appareils multimédia de toute une maison
via une tablette, un smartphone ou un panneau
domotique encastré dans le mur.
Nous travaillons principalement avec le système
KNX, qui est un standard au niveau
mondial et est fourni par plus de 300 fabricants.
Nous proposons également des systèmes de
sécurité en matière de détection d’intrusion,
de surveillance vidéo, d’éclairage de secours
et d’appel malades.
Pouvez-vous nous en dire plus sur
votre showroom, et notamment sur la
partie smarthouse, qui a pour particularité
d’être interactive?
Notre complexe à Ehlerange s’étend sur 2.500 m 2 .
Au-rez-de-chaussée, se trouve notre showroom
de 350 m 2 qui est divisé en trois parties:
74
LG - Avril 2015

Marco Zenner
smarthouse, luminaires et matériel électrique.
Nous sommes les seuls au Luxembourg à proposer
un showroom conçu comme un appartement-témoin,
où les clients peuvent voir et
tester en situation réelle toute la panoplie de
solutions que nous sommes en mesure de leur
offrir pour les différentes pièces de la maison.
Ainsi, ils peuvent directement se rendre
compte de ce qui serait envisageable dans leur
situation propre. Ils peuvent aussi y découvrir
des systèmes audio-vidéo dernier cri comme,
par exemple, la “Mirror TV”, un écran LED
ultra-fin qui disparaît derrière un mirroir
lorsqu’il est éteint.
en plus du produit, un concept complet basé
sur une étude et une simulation qui lui permettent
d’apprécier le rendu du luminaire, la luminosité
qu’il créera dans les pièces. De cette
manière, le client final a déjà un certain feeling
pour le produit qu’il va acheter. Le client
n’achète pas un produit, mais une solution.
Nous nous faisons un plaisir de mettre en place
une solution adaptée avec le client final,
ensemble avec l'architecte, le maître d'œuvre
ou l'installateur électricien de son choix. Nous
voulons que le client puisse mener une vie
insouciante dans une maison intelligente!
Quelles seront les prochaines étapes
de votre développement?
A court terme, nous souhaitons étendre
encore notre choix en luminaires et nous
envisageons d’engager du personnel supplémentairepour
suivrel’élargissement de notre
gamme de produits.
Lorsqu’il choisit un luminaire, le client final
prend en considération non seulement l’aspect
esthétique de l’objet lui-même, mais aussi l’atmosphère
qu’il peut créer. C’est là que mes
collaborateurs interviennent, en lui présentant,
marco zenner s.à.r.l.
Z.I. Zare Est
L-4385 Ehlerange
Tél.: 44 15 44 1
Fax: 45 57 73
Mail: contact@zenner.lu
www.zenner.lu
www.smarthouse.lu
www.smartindustry.lu
www.smartbuilding.lu
www.smartshop.lu
Showroom ouvert de 7h30 à 17h00,
du lundi au vendredi
LG - Avril 2015
75

Urbanisme & construction
Des ouvertures qui allient confort
énergétique, esthétique et sécurité
On connaît bien Metalica, société spécialisée dans la menuiserie aluminium -comme son
nom l’indique clairement-, qui est présente sur le marché luxembourgeois depuis près de
60 ans déjà et y occupe 75 personnes, mais on connaît moins sa “petite soeur”, Metalica Home.
Metalica Home dédie ses services à une
clientèle constituée de particuliers, qu’elle
sert soit en direct soit par le biais d’architectes,
et de promoteurs, dans le cadre de
projets résidentiels de construction ou de
rénovation. L’entreprise travaille parfois
aussi avec des administrations, essentiellement
pour des projets de rénovation de
mairies, d’infrastructures sportives ou
d’écoles, par exemple. Elle emploie, pour
cela, une vingtaine de techniciens, poseurs
et commerciaux, tous les commerciaux
étant des professionnels de la menuiserie
qui ont une formation de base technique
et ont acquis une compétence supplémentaire
dans le domaine de la vente.
Contrairement à Metalica, Metalica Home
ne propose pas exclusivement des produits
en aluminium, mais travaille aussi avec
deux autres matériaux: le bois et le PVC,
de manière à pouvoir répondre àtous les
besoins de ses clients qui s’articulent
autour de trois priorités: le confort énergétique,
l’esthétique et la sécurité, tant du
vitrage que de la quincaillerie. La tendance
est aux fenêtres en bois / aluminium qui
réunit l’aspect chaleureux du bois et ses
qualités d’isolant thermique à l’intérieur
avec la facilité d’entretien de l’aluminium
qui couvre le châssis à l’extérieur ou
encore aux baies vitrées de plus en plus
grandes où la menuiserie se fait légère au
point de disparaître intégralement dans les
murs.
76
LG - Avril 2015

“
Pour permettre
àses clients de découvrir,
en situation réelle, sa
gamme de produits,
Metalica Home a inauguré
un showroom de
600 m 2 àEsch
”
Christophe Fagotto
L’aspect économique constitue, bien sûr, une
préoccupation pour chacun également.
«L’aluminium s’impose la plupart du temps dans
la réalisation de grands ensembles mais, chez les
particuliers, les questions de budget sont beaucoup
plus présentes dans la décision. Or, l’association
de différents matériaux permet de faire
baisser la note globale sans pour autant devoir
renoncer à l’aspect esthétique. Avec nos produits,
on peut, par exemple, poser des châssis en
PVC / aluminium dans des pièces intimes où l’on
passe peu de temps comme les chambres et les
combiner avec des châssis en bois / aluminium
dans les pièces de vie, sans incidence sur les façades
extérieures», explique Christophe Fagotto,
directeur opérationnel chez Metalica Home.
Pour permettre àses clients de découvrir, en
situation réelle, toute sa gamme de produits
-fenêtres, portes, caissons, volets, tablettes,
stores, ainsi que les systèmes de motorisation
et de domotique qui y sont liés-, Metalica
Home a inauguré, en 2014, un tout nouveau
showroom de 600 m 2 , situé rue de
Luxembourg à Esch-sur-Alzette.
En termes de services, Metalica Home privilégie
le conseil, nécessaire dès lors que l’on parle
de rénovation énergétique. «Avoir une approche
globale du bâtiment est aujourd’hui nécessaire
dans le cadre d’un projet de rénovation.
Il serait, par exemple, contreproductif de mettre
du triple vitrage dans une maison ancienne,
si aucune ventilation n’a été installée. Le bâtiment
serait alors trop étanche et de la condensation
se formerait non pas sur le vitrage mais
sur les murs, avec des moisissures à la clé.
Nous prenons donc soin d’interroger le client
sur les autres travaux qu’il prévoit éventuellement
dans le cadre de son projet et tenons
compte de l’existant quand nous lui proposons
des produits», précise Christophe Fagotto.
Et, lors de la phase d’installation, le directeur
opérationnel mise sur la propreté et la discrétion
de ses équipes qui sont fortement sensibilisées
au fait d’intervenir chez les clients en
bousculant le moins possible leur intimité.
Metalica Home
20, rue Portland • L-4281 Esch-sur-Alzette
Tél.: 55 21 56-1 • Fax: 55 74 14
Mail: info@metalica.lu • www.metalica.lu
Showroom:
181, rue de Luxembourg
L-4222 Esch-sur-Alzette
Ouvert du lundi au vendredi de 9h00 à
19h00 et le samedi de 9h00 à 16h30
LG - Avril 2015
77

Urbanisme & construction
ThyssenKrupp et Wöhr,
un partenariat gagnant
En tant que spécialiste de la mobilité des personnes, il était logique que ThyssenKrupp
Ascenseurs Luxembourg travaille sur des thématiques liées à la mobilité urbaine,
notamment en proposant diverses solutions de stationnement mécanisées, à la fois
sûres, peu gourmandes en espace et économiques. Ces solutions sont proposées au
Luxembourg grâce à un partenariat avec la firme allemande Wöhr, leader sur le marché
des parkings mécaniques.
Des clients satisfaits, au Luxembourg
et dans le monde
Avec une présence dans une soixantaine de pays
et plus de 800 bureaux dans le monde,
ThyssenKrupp fait partie des leaders mondiaux
de l’ascenseur. Depuis une trentaine d’années, la
filiale luxembourgeoise, aujourd’hui dirigée par
Clément Wampach, partage et applique les
valeurs fortes du groupe, à savoir la transparence,
l’honnêteté, la fiabilité, la crédibilité et le respect
mutuel. Des actions dont le résultat se reflète
dans un récent sondage qui révèle près de
98% des clients de ThyssenKrupp Ascenseurs
Luxembourg recommanderaient ses services.
Des réponses innovantes aux problèmes
de stationnement
En tant que spécialiste de la mobilité des personnes,
que ce soit à travers les ascenseurs ou
le transport des personnes à mobilité réduite,
il était logique que ThyssenKrupp aborde
également le thème de la mobilité urbaine.
Atravers les systèmes de parking semi-automatiques
ou automatiques proposés en partenariat
avec la firme Wöhr, ThyssenKrupp propose différentes
solutions qui permettent de répondre à
la nécessité de créer des places de parking, à
laquelle sont confrontés les architectes et les
constructeurs lors de la réalisation de projets de
construction ou de rénovation immobilière.
Car les contraintes sont réelles quand il s’agit
d’inclure dans un projet immobilier un nombrede
place de stationnement qui respecte la
législation tout en s’incorporant dans l’environnement
urbain et en prenant en compte
l’aspect économique. En optimisant l’espace
de stationnement, les systèmes de parking
semi-automatiques et automatiques Wöhr
peuvent, dans ce contexte, apporter des
solutions adaptées à la configuration spatiale
de chaque projet et remplir également le critère
budgétaire, puisque gain d’espace est
synonyme de gain d’argent.
En collaboration avec le leader du parking
mécanique
Le partenaire que ThyssenKrupp a choisi de
s’adjoindre pour se projets de parkings mécaniques
n’est autre que l’un des leader mondiaux
dans ce domaine: Wöhr. Créée il y a 50
ans, l’entreprise allemande est toujours en
quête d’innovation pour s’adapter à l’architecture
urbaine et a déjà réalisé plus de 500.000
emplacements à travers le monde. A titre
d’exemple, on peut citer le “Slimparker”,
mince et polyvalent, le “Fahrrad-Parkaus” qui
permet de parquer les vélos dans une tour, ou
encore le “sky garage”, situé à Singapour, qui
permet d’acheminer les véhicules des propriétaires
devant leur appartement et ce, même au
29 e étage, soit à près de 112 mètres de haut.
Depuis plus de quatre ans, le partenariat Wöhr
et ThyssenKrupp Ascenseur Luxembourg permet
d’étudier et de réaliser de nombreux systèmes
de parkings mécaniques.
Et toujours un service impeccable
Bien entendu, ThyssenKrupp Ascenseurs
Luxembourg propose l’entretien et le dépannage
des installations Wöhr, car une installation
bien entretenue sous-entend un degré
élevé de fiabilité.
Il est aussi important pour ThyssenKrupp
Ascenseurs Luxembourg de proposer des
produits d’excellence que de proposer des
services de premier ordre car la société place
la satisfaction de ses clients au coeur de ses
priorités, que ce soit pour les ascenseurs, les
parkings ou encore l’entretien des portes.
ThyssenKrupp Ascenseurs Luxembourg
Z.A. Weiergewan
22, rue Edmond Reuter
L-5326 Contern
Tél.: 40 08 96
Fax: 40 08 99
e-mail: luxembourg@thyssenkrupp.com
www.thyssenkrupp-elevator.com
www.woehr.de
78
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Quelques modèles installés au Luxembourg: Parksafe / 48 places, Parklift 440 / 20 places, Combilift 542 / 20 places

Urbanisme & construction
Astron, «fournisseur de solutions»
Premier fabriquant de bâtiments industriels en acier en Europe, Astron a su s’ériger en
véritable «fournisseur de solutions», proposant à ses clients une multitude d’applications
et une très grande flexibilité dans son offre. Interview d’Ernest Hendrickx, directeur des
ventes Benelux.
“
Notre objectif
est d’être le partenaire
privilégié tant de nos
bâtisseurs que de nos
clients finaux
”
Ernest Hendrickx
Monsieur Hendrickx, Astron, groupe
international qui développe, fabrique
et commercialise des solutions de bâtiments
métalliques sur mesure et clé en
main, axe sa stratégie commerciale
autour d’un réseau de bâtisseurs.
Pouvez-vous nous expliquer en quoi
consiste cette stratégie?
La vente de nos solutions s’effectue en effet via un
réseau de bâtisseurs agréés implantés partout en
Europe, en Russie et en Afrique du Nord. Astron est
la seule société dans son domaine d’activité à maîtriser
cette politique de vente en Europe. Celle-ci
s’inspire d’une pratique très répandue aux Etats-
Unis, qui s’appuie sur le savoir-faire des directeurs
de vente régionaux, dont la mission consiste à être
animateur de réseau.
Concrètement, ce dernier doit en premier
lieu développer le réseau en recrutant des
sociétés correspondant aux valeurs du
groupe, soit des entreprises générales de
construction et des bureaux d’étude en
phase avec la philosophie d’Astron.
Les entreprises retenues sont coachées par
Astron, tant au niveau technique qu’au
niveau commercial. Tous les travaux qui ne
sont pas du ressort d’Astron, à savoir notamment
le terrassement, les travaux de fondation,
la dalle béton ou encore le montage et
les finitions intérieures, sont réalisés par nos
bâtisseurs, de sorte que les clients bénéficient
d’une construction clé en main en ayant
qu’un seul interlocuteur de la conception à la
réalisation finale.
Comme peuvent en témoigner nos deux
partenaires au Luxembourg, Scholtes et
Brauch à Ettelbruck et MBS Buildings à
Alzingen, bâtisseurs de longue date, Astron
apporte son savoir-faire et son expertise en
construction métallique, son encadrement
commercial et marketing ainsi qu’une
gamme complète de solutions qui répondent
àtous les besoins du marché. En tant que
partenaire, le bâtisseur doit sa réussite à sa
connaissance du tissu économique local et à
sa dynamique commerciale.
Astron est donc un véritable «fournisseur
de solutions»…
Effectivement. Astron propose une multitude
d’applications et s’avère extrêmement flexible
dans l’offre qu’elle propose. J’en veux
pour preuve les différents exemples que je
vais vous citer.
Nous venons de réaliser une unité de production
et de stockage de 7.800 m 2
pour Cosmolux
International à Echternach, un bâtiment logistique
de près de 10.000 m 2 pour le groupe
Transalliance sur l'ancien site militaire américain
WSA à Bettembourg. Parallèlement, à
Leudelange, nous accompagnons le développement
de La Provençale avec le réaménagement
de son site. Tout a commencé par la réalisation
d’un parking aérien multi-étages pour
40 camions et 400 voitures, puis un centred’entretien
pour camions et nous finalisons actuellement
plusieurs unités pour la transformation de
produits frais.
80
LG - Avril 2015

Cosmolux - Echternach
Parking Enovos - Esch-sur-Alzette
Nous allons également réaliser l’entrée de la
nouvelle plateforme pour la logistique internationale
Eurohub sur l’ancien site de WSA à
Bettembourg.
Les communes font également appel à nous,
àl’instar de la commune de Dippach, pour
laquelle Astron construit la nouvelle caserne
de pompiers avec un style architectural
recherché.
Dans la plupart des projets que je viens
d’évoquer, les charpentes métalliques fabriquées
par Astron ont été conçues par notre
bureau d’études à Diekirch. Au final, notre
objectif est d’être le partenaire privilégié tant
de nos bâtisseurs que de nos clients finaux.
leurs clients ou leurs employés, et qui se
tournent dès lors vers nous pour des solutions
sur mesure.
Soulignons qu’une charpente métallique est
prédestinée à ce type d’usage: des parkings
«aériens et largement ventilés». L’acier permet
de construire des grandes portées libres
qui rendent les manœuvres beaucoup plus
aisées que dans les parkings classiques, où
les colonnes intermédiaires constituent
autant d’entraves pour garer sa voiture.
Il en va de même pour les data centres. Dans
ce cas, la rapidité de montage, une technologie
adaptée et permettant de répondre à
toutes les exigences techniques sont des
atouts recherchés par les investisseurs.
Caserne de Pompiers - Dippach
Transalliance - Bettembourg
En général, quelle est la nature de la
demande?
Luxange - Mondorf les Bains
Actuellement, il y a beaucoup de demande
dans deux domaines, celui des parkings et
celui des data centres.
Au niveau des parkings, on peut même parler
d’explosion de la demande, que ce soit en
matière de parkings publics ou de parkings
privés. Nombreuses sont les sociétés qui affichent
un déficit de places de parking pour
Lindab S.A.
34, route d’Ettelbrück
L-9230 Diekirch
Tél. : 80 29 11
Fax :80 34 66
Contact: E.HENDRICKX@astron.biz
info.lu@astron.biz
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LG - Avril 2015
81

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Responsabilité sociale
Donner l’exemple en matière
d’égalité hommes/femmes
Il est de notoriété publique que l’industrie est un milieu très majoritairement masculin.
Si on est encore loin du compte en matière d’équilibre dans la représentation des deux
genres dans ce secteur, l’égalité entre hommes et femmes dans l’entreprise, et l’égalité
entre salariés en général, ne se limite pas à des quotas. Des actions positives et efficaces
peuvent être introduites comme en témoigne Dany Krier, secrétaire général en charge
des ressources humaines chez Cimalux.
Que signifie l’égalité hommes/femmes
dans une entreprise industrielle comme
Cimalux?
Quelles fonctions remplissent les
quatorze femmes qui travaillent chez
vous?
Comment s’est passée l’intégration
de la mécanicienne industrielle, par
exemple?
On entend souvent parler de parité, mais il est
clair que nous n’entrons pas dans les quotas.
Nous employons actuellement 160 personnes,
dont seulement quatorze femmes et la dernière
fois que j’ai voulu recruter un ingénieur, je n’ai
reçu que des candidatures masculines. Difficile,
dans ces conditions, d’embaucher davantage de
femmes! Nous ne pouvons donc pas prétendre
àl’égalité en nombre, vu notre métier, mais nous
pouvons, en revanche, instaurer l’égalité au
niveau du traitement en offrant les mêmes possibilités
à chacun, qu’il soit homme ou femme,
d’accéder à un poste. Lorsque nous recherchons
du personnel, notre objectif est de nous entourer
des meilleures personnes. Si l’on écarte d’emblée
la partie féminine, c’est la moitié de la population
qui manque et l’on se prive de certaines
opportunités de trouver la personne idéale.
L’égalité de traitement se traduit aussi dans les
salaires, dans l’accès à la formation, dans les possibilités
d’évolution et dans la liberté de prendre
son congé parental: nous venons de valider
notrepremière demande venant d’un homme. Il
faut rappeler que l’égalité des chances est valable
pour les hommes aussi!
Nous employons une femme à la production,
en travail posté, comme mécanicienne
industrielle. Pour ce poste, seules deux
femmes avaient postulé, parmi 300 candidatures!
Nous avons retenu sa candidature,
non pas parce qu’elle était une femme,
mais parce qu’elle avait les qualifications
requises: elle était mécanicienne, parlait
deux langues -allemand et français-, et elle
était motivée. Nous avons un peu hésité au
départ, parce que nous ne disposions pas
d’une douche séparée, ce qui est obligatoire,
mais je n’allais quand même pas dire
àune personne que je ne l’engageais pas
parce que nous n’avions pas de douche
pour elle! Nous avons donc rapidement
balayé cet obstacle. Deux femmes travaillent
dans notre laboratoire -l’une en tant
qu’assistante du responsable et l’autre en
tant que technicienne en chimie-, une
femme est dans la sécurité au travail et les
autres dans des fonctions administratives.
Donc, vous voyez qu’elles n’exercent pas
toujours les métiers auxquels on penserait
de prime abord!
Au début, tout le monde se posait la question
de savoir comment cela allait se passer.
C’était une situation inconnue pour nous:
depuis notre création, en 1920, nous
n’avions jamais eu de femme à la production!
Mais cela s’est très bien passé, sans
faire de vague. Elle fait son boulot, alors elle
est acceptée comme collègue de travail.
La différence est inexistante.
Vous participez au programme “Actions
positives” initié par le ministère de
l’Egalité des chances en faveur de l’égalité
des femmes et des hommes sur le
lieu de travail. De quelle manière?
Le ministère de l’Egalité des chances cherche
activement des entreprises industrielles prêtes
àdémontrer que dans ce secteur aussi, il y a
des initiatives qui peuvent être prises. Bien sûr,
il s’agit de petites initiatives, moins “spectaculaires”
que celles qui sont introduites dans le
secteur tertiaire, mais mises bout à bout, elles
contribuent à faire évoluer la situation.
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Dany Krier
“
L’égalité des chances
est valable pour les hommes
aussi
”
Certes, vu notre mode de travail, nous n’allons
pas pouvoir proposer une crèche à nos
salariés, mais nous pouvons améliorer notre
communication, adapter notre mode de travail,
encourager le congé parental, ou encore
inviter des filles à découvrir nos métiers et à
rencontrer les femmes qui travaillent chez
nous, à l’occasion du “Girls’ Day – Boys’ Day”.
C’est par l’exemple que l’on peut démontrer
qu’on peut tout faire que l’on soit un homme
ou une femme et que la question homme/
femme ne se pose donc plus.
C’est aussi dans notreintérêt que nous faisons
cette démarche. Dans le cadre de ce programme,
nous avons demandé à nos salariés
de remplir un questionnaire qui vise à évaluer
leur perception de la situation actuelle en
matière d’égalité dans l’entreprise. Il était très
intéressant pour nous de voir ce qui en ressortait
pour pouvoir réagir.
Cimalux
Zone industrielle Um Monkeler
L-4149 Esch-sur-Alzette
Tél.: 55 25 25 1
Fax: 55 70 61
Mail: info@cimalux.lu
www.cimalux.lu
LG - Avril 2015
85

Responsabilité sociale
Les entrepreneurs sociaux
font bouger le monde
TERRA. C’est le nom de l’entreprise sociale qui a le plus séduit le public lors de la grande soirée
de clôture du parcours 1,2,3 GO Social à la Banque de Luxembourg, en présence de Leurs
Altesses Royales le Grand-Duc Héritier et la Grande-Duchesse Héritière, organisée par
Business Initiative, devenu nyuko a.s.b.l. suite à son rapprochement avec The Impactory.
L’évènement, marqué par les interventions de l’entrepreneur social Moriz Piffl mais également
du ministre Nicolas Schmit et de Nicolas Buck, président de nyuko a.s.b.l., affichait complet.
Le projet TERRA, porté par Pit Reichert, Marko
Anyfandakis et Sophie Pixius, produit des fruits et
des légumes de façon écologique et indépendante
sur son site de 1,5 ha, sis au Eicherfeld à
Luxembourg-ville. Au-delà de son intérêt sur les
plans écologique, sanitaire, social (les membres
viennent personnellement récupérer leur panier,
ce qui favorise les échanges), TERRA est aussi
une entreprise indépendante financièrement.
«Une idée, beaucoup de passion et être
disposé à souffrir»
Le programme de la soirée était particulièrement
séduisant. Outre la présentation des sept finalistes
du parcours 1, 2, 3 GO Social, nyuko avait
convié un keynote speaker de choix en la personne
de Moriz Piffl, le cofondateur de Gebrüder
Stitch en 2010, entreprise sociale pour la fabrication
de jeans organiques, et du café intergénérationnel
Vollpension en 2012, tous les deux situés
àVienne. Il n‘a pas manqué de revenir sur ces
aventures entrepreneuriales et notamment sur les
difficultés rencontrées pour recruter les mamies
qui confectionnent les gâteaux servis à la
Vollpension. Mais il en a profité surtout pour
donner son avis sur la panoplie que se doit de
réunir le porteur de projet désireux de créer son
entreprise sociale, à savoir de l’argent, de l’expérience,
un plan d’affaires, un cadre légal et une
dose de marketing. «Celui qui veut fairequelque
chose doit avoir une idée, beaucoup de passion
et être disposé à souffrir. Vivez votre rêve plutôt
que de rêver votre vie. Il faut toujours privilégier
l’action», a notamment indiqué le jeune entrepreneur
dans une présentation pleine d’énergie
et d’humour.
86
LG - Avril 2015

Les sept finalistes
Arti’chok Clown
Porteurs du projet: Iolanda Androni et
Nappilla
Porteur du projet: Sandra Siebenaller
Résumé du projet: cette microentreprise
familiale sensibilise et dirige vers une
la violence et d’en prévenir sa récurrence.
Egalement ouvert au personnel pénitentiaire.
www.prisonsmart.eu
Alexandra Michelet
consommation réfléchie et durable en pro-
Résumé du projet: Arti’chok Clown organise
des interventions de clowns ayant pour but
posant un service de conseil, de location et
de vente de couches lavables et d’autres pro-
Socialmatter
de faciliter les rencontres, les échanges et la
duits «Made in Europe», dans le but de dimi-
Porteurs du projet: Lynn Schammel et
médiation. L’ambition est de réduire l’isole-
nuer les déchets et de protéger l’environne-
Giacomo Piovan
ment et/ou certaines difficultés physiques ou
ment pour les générations à venir. Nappilla
Résumé du projet: Socialmatter crée le
psychiques et de créer du lien social.
rend l’utilisation des couches lavables facile
design de nouveaux produits et services en
www.artichokclown.com
et accessible à tout le monde.
étroite collaboration avec des organisations
www.nappilla.lu
sociales afin de permettre à leurs bénéficiaires
d'être plus efficaces et autonomes.
Freeflex+
Le studio de design travaille avec diverses
Porteur du projet: João Silva
Résumé du projet: Freeflex+ se charge de la
récupération, de la revalorisation et de la
location de matériel informatique destiné à
des personnes à revenus modérés. En
interne, elle emploie des personnes en réinsertion
professionnelle et offre des formations.
www.freeflex.lu
“
Celui qui veut faire
quelque chose doit avoir
une idée, beaucoup de
passion et être disposé à
souffrir
”
entreprises privées, des organismes gouvernementaux
et des organisations non-gouvernementales
(ONG) au Luxembourg et en
Europe. Socialmatter facilite le “branding”
pour aider les entreprises à être plus reconnaissables
dans le marché, mais aussi pour
aider les participants à devenir plus indépendants
et intéressés par ce qu'ils font.
www.socialmatter.eu
Il était une fois
Porteur du projet: Valérie Georges-van der
Schoor
Résumé du projet: cette structure propose
Prison Smart -Stress Management and
Rehabilitation Training
Porteur du projet: Ariane Iranpour
TERRA
Porteurs de projet: Pit Reichert, Marko
Anyfandakis et Sophie Pixius
des ateliers de lecture multilingues pour des
Résumé du projet: Prison Smart propose
Résumé du projet: Terra produit des fruits et
enfants et des animations autour du livre et
un programme d’aide à la réinsertion
légumes, distribués à ses membres qui paient
de la musique. Faire vivre les langues étrangères
présentes au Grand-Duché de
Luxembourg en favorisant l’intégration.
www.iletaitunefois.lu
qui forme à des outils permettant
l’autonomie des détenus dans le domaine
de la gestion du stress et des émotions
négatives, de manière àbriser le cycle de
une cotisation annuelle pour leur part de la
récolte. Son slogan: «Transition et éducation
pour une agriculture résiliente et régénératrice».
www.terra-coop.lu
Source photo: 1,2,3 GO Social
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Responsabilité sociale
Une empreinte positive
Acheter un produit issu du commerce équitable est un «acte de responsabilité sociale» qui
laisse une trace positive dans les pays du Sud en contribuant à améliorer les conditions de
travail et plus largement les conditions des producteurs locaux et de leurs familles, nous
explique Jean-Louis Zeien, président de Fairtrade Lëtzebuerg.
Interview.
Du 5 au 21 mai aura lieu la troisième
édition de la campagne nationale “Lëtz’
Step to Fairtrade”. Quel est son objectif?
Comme toute action fédératrice, cette campagne
permet de générer une dynamique
qui intègre nos multiples partenaires. Qu’il
s’agisse d’administrations communales, de
ministères, d’écoles, d’acteurs du monde de
la distribution ou de la gastronomie, d’associations
et même de personnes individuelles,
tous peuvent participer à cette campagne.
Le visuel qui promeut cette campagne
représente des empreintes de pas. Que
symbolisent-elles?
Ce visuel illustre la notion de “footprint” que
nous connaissons surtout au niveau écologique
et qui, souvent, prend une connotation négative.
Or, nous pouvons aussi laisser une trace
profondément positive dans les pays du Sud et
c’est ce que nous faisons lorsque nous achetons
un produit Fairtrade
Comment participer à cette dynamique?
C’est de la créativité pure qui est demandée.
Chaque acteur doit développer sa propre action
sur le thème ou sur le produit de son choix. Cela
peut, par exemple, consister en l’organisation
d’un “Fair Breakfast”, d’une conférence sur le
textile ou d’un rallye citoyen autour de la thématique
du commerce équitable. Il y a mille et une
histoires qui peuvent se raconter dans ce
contexte pour faire bouger le commerce équitable
et avoir un impact positif sur les conditions de
vie et de travail des producteurs dans le Sud.
Chacun a, entre ses mains, la possibilité de devenir
un ambassadeur du commerce équitable.
Les “Best Practices” sont-elles valorisées?
Pour stimuler la créativité des acteurs et les
encourager à se mobiliser davantage, nous
avons lancé un concours intitulé “Vote for
the Best Step”. Les huit meilleurs évènements
sélectionnés par un jury seront soumis au
vote des internautes. Les trois premiers seront
récompensés par des prix attractifs qui leur
seront remis lors d’une cérémonie officielle.
Dix-neuf communes luxembourgeoises
sont déjà labellisées “Fairtrade Gemeng”,
un concept qui existe dans 25 pays.
Qu’est-ce qu’une “Fairtrade Gemeng”?
En une phrase, c’est une commune qui s’investit
pour le commerce équitable et pour les
producteurs désavantagés au Sud, en appliquant
l’adage: “penser globalement, agir
localement”. Localement, signifie aussi au
niveau communal. Cette démarche s’insère
dans une politique générale en faveur du
développement durable. Les communes sont
les plus petites entités politiques qui existent,
ce sont aussi les plus proches des citoyens.
Elles ont donc un rôle déterminant à jouer
dans la sensibilisation de la population au
développement durable.
Dans cette optique, quels critères doit respecter
un produit pour être labellisé
“Fairtrade”?
Il doit respecter des critères dans les trois piliers du
développement durable: économique (prix minimum
garanti, prime “Fairtrade”, préfinancement
d’une récolte, par exemple, pour n’en citer que
quelques-uns), social (interdiction absolue du travail
d’enfants, du travail forcé, de toute discrimination,
liberté de se réunir dans des syndicats,
intégration des principes démocratiques pour le
décrire brièvement) et écologique (obligation de
gérer des déchets, interdiction des OGM).
Comment l’engagement d’une commune
doit-il se traduire concrètement?
Pour devenir Fairtrade, une commune doit passer
par trois étapes. La première consiste à prendre
la décision politique de s’impliquer pour le
commerce équitable. Deuxièmement, il faut
qu’un groupe d’action se forme –ou qu’une
commission existante prenne en charge le dossier-,
dans le but d’agir comme un moteur pour
déployer diverses initiatives en matière de sensibilisation
et/ou d’achats publics. Elle est ainsi un
multiplicateur auprès des autres acteurs de la
commune. Enfin, la commune doit communiquer
sur les actions qu’elle a mises en place. Elle
s’engage également à raison d’une participation
financière symbolique d’un euro par jour.
Sont-elles sujettes à un certain contrôle
de votre part?
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LG - Avril 2015

Jean-Louis Zeien
Elles n’ont pas de quotas d’achats à respecter,
mais sont soumises à un certain reporting. Nous
leur demandons d’organiser au moins une action
d’envergure annuelle, de se doter d’un groupe
d’action actif et d’enregistrer une évolution dans
différents domaines. Nous comptons sur leur
dynamisme, sur leur volonté d’aller plus loin.
Certaines communes ont, par exemple, contacté
les restaurants présents sur leur territoire pour
qu’ils intègrent des produits du commerce équitable
à leurs cartes, d’autres programment des
marchés équitables. Les plus grandes envisagent
cette implication plutôt au niveau de leurs services,
et pas uniquement dans le domaine alimentaire
d’ailleurs. C’est le cas de la Ville de
Luxembourg qui a choisi d’équiper les employés
de son service hygiène avec des vêtements de
travail labellisés Fairtrade.
Pourriez-vous nous en dire plus sur
l’action de sensibilisation autour du
café que vous avez lancée récemment?
Nous y mettons en avant “un café de qualités”,
et ce n’est pas une faute d’orthographe.
Le côté gustatif est primordial, nous en
sommes convaincus, mais d’autres critères
de qualité sont déterminants: l’équitable, le
social, l’environnemental. Boire un café est
un geste simple mais choisir un café de
“qualités” est un acte de responsabilité
sociale. Nous voulons, via cette campagne,
inviter les acteurs publics et les entreprises à
s’activer pour un commerce équitable.
Quelles sont les répercussions dans le
Sud des actions qui sont menées ici?
Lors des voyages que nous faisons, nous
voyons les bienfaits de ces actions, ce qui est
motivant. Dernièrement, je suis allé au Kenya
où j’ai rencontré Monica, qui travaille dans
une plantation de roses certifiée Fairtrade. Je
lui ai demandé si elle voyait la différence avec
une autre plantation non certifiée où elle était
auparavant employée. Elle m’a répondu:
«C’est très simple: d’abord, j’ai un contrat à
durée indéterminée (ce qui n’est le cas que de
20% des contrats dans les plantations non
certifiées au Kenya contre 80% dans les plantations
Fairtrade), et ensuite, si je suis
enceinte, j’ai droit à un mois de congés maternité
et à une heure par jour pour l’allaitement
au retour de ce congé». Ce qui, ici, nous
paraît être normal - avoir un congé maternité,
par exemple- est une exception au Sud. Ceci
démontre donc l’empreinte positive laissée
par le commerce équitable dans ces pays.
“
Chacun a, entre ses
mains, la possibilité de
devenir un ambassadeur
du commerce équitable
”
Fairtrade Lëtzebuerg
2a, rue de la Gare
L-6910 Roodt-sur-Syre
Tél.: 35 07 62 25
Fax: 35 07 62 50
www.fairtrade.lu
LG - Avril 2015
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IT Solutions
Digital Sphere, réussir
sa transformation digitale
Le 25 février dernier, Fujitsu et Nvision ont organisé un évènement sur la
«Transformation Digitale». Une démarche stratégique importante pour les entreprises
matérialisées à travers une approche ‘end-to-end’ appelée Digital Sphere.
L’ère du digital
L’avènement des nouvelles technologies a considérablement
bouleversé les modes de consommation.
Cette révolution touche aujourd’hui tous les
secteurs d’activité. Que ce soit la musique, la vidéo,
le shopping, la banque, l’assurance,… le consommateur
d’aujourd’hui souhaite disposer d’un panel
de services connectés, disponibles 24h/24 à travers
les différents canaux de consommation.
Il est dès lors important que les entreprises
adaptent leurs services aux exigences des
utilisateurs digitaux, afin de rester attractifs
et captiver leur intérêt.
Le ‘darwinisme digital’
«Les espèces qui survivent ne sont pas les espèces
les plus fortes, ni les plus intelligentes, mais celles
qui s'adaptent le mieux aux changements».
Le digital induit la même tendance! Beaucoup
d’entreprises, si grandes soient-elles, n’ayant pas
pris le tournant du digital à temps, ont
aujourd’hui disparu. Parfois même, celles-ci se
sont vu prendre d’importantes parts de marché
par de petites ‘start-up’ ayant introduit de nouveaux
modèles économiques.
La transformation digitale s’inscrit dans une
volonté de développer de nouveaux business
models. Ceux-ci créent de nouvelles opportunités
en intégrant des technologies adaptées à la
réalité du marché et des besoins des nouveaux
clients «digitaux».
Le digital doit être perçu comme une véritable
opportunité d’évolution, visant à améliorer les
services, à définir de nouveaux parcours utilisateurs,
à optimiser les processus et à mettre en
place de nouvelles relations avec les clients et
partenaires.
Digital Sphere – Une offre ‘end-to-end’
Grâce à leur expertise, Fujitsu et Nvision
apportent leur aide et leurs solutions aux
entreprises désireuses de mener à bien leur
transformation digitale.
Digitale Sphere s’articule autour des cinq
piliers suivants:
•Stratégie digitale
•Expérience utilisateur
•Composition de plateformes
technologiques globales
•Présence sur les réseaux sociaux
•Optimisation
Chaque projet digital commence généralement
par une phase stratégique visant à définir les
nouveaux services, l’organisation de l’entreprise
et à modéliser l’ensemble, afin de se projeter
rapidement dans une situation cible.
Grâce à une vitrine technologique très complète
et en perpétuelle évolution (solutions mobiles,
marketing analytique, écoute sur les réseaux
sociaux, coffre-fort client, case management,
signature électronique, …), les clients peuvent
disposer de systèmes capables de s’intégrer parfaitement
dans leur paysage technologique.
Des clients satisfaits
Les sociétés Victor Buck Services et KBL ont présenté
leurs visions et succès au niveau de leur
programme de transformation digitale.
L’occasion pour ces sociétés de partager leurs
expériences et de démontrer les gains dans leurs
secteurs respectifs.
Plus d’informations en consultant le site
www.digital-sphere.lu
“
Beaucoup d’entreprises,
si grandes soient-elles,
n’ayant pas pris le tournant
du digital à temps, ont
aujourd’hui disparu
”
Fujitsu
Parc d'Activités
89C, rue Pafebruch
L-8308 Capellen
nvision
7, rue J. Fischbach
Z.A. am Bann
L-3372 Leudelange
90
LG - Avril 2015

DIGITAL
STRATEGY
OPTIMISATION
USER
EXPERIENCE
IMAGINE YOUR
DIGITAL
TRANSFORMATION
CONVERSATION
TECHNOLOGY
Start now on
www.digital-sphere.lu

IT Solutions
CK Image s’offre une nouvelle jeunesse
CK Image, filiale du groupe Charles Kieffer sise à Esch-sur-Alzette, s’est offert une nouvelle
jeunesse en réhabilitant intégralement ses locaux professionnels. L’objectif pour l’enseigne?
Mieux valoriser son offre en matériel photo et accessoires, et ce, grâce à la création d’espaces
plus aérés.
“
Cette expertise permet
à CK d’avoir dans son
portefeuille de clients
nombre d’acteurs B to B
àtravers tout le pays
”
Face à l’engouement que connaît le grand
public pour la photographie, CK Image a
décidé de frapper fort en rénovant totalement
ses locaux professionnels implantés à
deux pas de la zone piétonne, dans la métropole
du fer luxembourgeoise.
Toute la configuration de l’espace a été
revue. Le magasin a été réorganisé sur trois
niveaux et des espaces plus aérés comprenant
davantage de vitrines ont été conçus au
rez-de-chaussée, afin d’offrir un environnement
plus agréable et convivial aux clients.
«Cette rénovation nous a permis de nous
relancer. La nouvelle façade extérieure aux
couleurs de l’enseigne, très visible, et les
volumes intérieurs, revus, nous ont permis
d’êtrereconnus comme partenairede premier
choix des plus grandes marques telles que
Nikon, Canon, Pentax, Olympus, Fujifilm ou
bien d’autres encore, avec un grand choix de
produits proposés en vitrine, essentiellement
des appareils haut de gamme», affirme
Georges Socha, CK Image Supervisor, qui
précise que «le cahier de charges de ces grandes
marques est très strict».
CK Image ne semble pas craindre la concurrence
des grandes chaînes de magasins car il
privilégie une politique d’écoute, de conseil
et la proximité avec le client. En effet,
comme l’explique Olivier Dauvister,
Marketing Manager, «Peu d’enseignes peuvent
se targuer de proposer des services et
des conseils aussi pointus que CK Image.
Nous prenons soin d'écouter le besoin et les
attentes du client, afin de lui proposer l'appareil
qui répond le mieux au type de photographie
qu'il souhaitera réaliser. Nous suivons
régulièrement des formations auprès de
nos fournisseurs et sommes d'ailleurs certifiés
Canon et Nikon Pro, ce qui est le summum
dans ce domaine. Pour pouvoir tenir
face aux grands concurrents, en plus de ce
service personnalisé, nous proposons une
gamme d'appareils professionnels que vous
ne trouverez pas en grande surface».
Cette expertise permet à CK d’avoir dans son
portefeuille de clients nombre d’acteurs B to
Bàtravers tout le pays, entreprises, administrations,
communes, même si la clientèle B to
Cn’est pas pour autant laissée pour compte,
loin s’en faut. «Nous avons souvent à répondre
à des besoins très précis, que ce soit de la
part de notre clientèle B to B, qui souhaite par
exemple monter un studio, que de notre
clientèle B to C, qui cherche du matériel lui
permettant de réaliser des photos spécifiques
comme des portraits», ajoute Georges Socha.
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LG - Avril 2015

Pour ravir ses clients, CK Image organise également
des événements. Prochainement, l’enseigne,
en partenariat avec Canon, invite tous les
photographes professionnels et amateurs à une
journée ludique ce 26 mai à la Kulturfabrik,
l’idée étant de réaliser des ateliers photos sur
plusieurs nouveaux produits. Les invités pourront
tester leurs appareils et surtout les nouveaux
Canon EOS 5DS et 5DSR «en live» avec
prise de vue en studio animé par un modèle.
Parallèlement, CK Image a mis en place sa
propre école de photos en 2014, la CK Photo
School, qui connaît un franc succès.
Il convient de souligner que CK Image, ce n’est
pas uniquement une boutique de vente d’appareils
photo. «CK Image dispose également
d’un copy-service et d’un labo-service qui ont
pris place aux étages supérieurs du magasin,
deux services complémentaires à la pratique
de la photographie auxquels font appel tant
les particuliers que les administrations ou les
architectes pour les impressions grand format»,
souligne Vickie Socha, CK Image
Coordinator. Les clients ont tout loisir de développer
leurs photos sur une large variété de
supports comme des toiles, roll-up, canevas,
avec ou sans encadrement. Parallèlement,
CK Image propose aussi un service post-print
de qualité, avec reliures et mémoires ainsi que
des solutions de plastification.
CK Image
2, rue Bolivar • L-4037 Esch-sur-Alzette
Tél.: 54 21 24 • Fax: 54 51 23
Email: ckimage@ck-online.lu
www.ck-online.lu/ck-image
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IT Solutions
Professional Business Solutions S.A.
(PBS) fête ses 15 ans
Acette occasion, nous tenons à remercier l'ensemble de nos clients qui nous accordent
leur confiance depuis toutes ces années et continuent à le faire.
“
Depuis maintenant
trois ans, PBS perfectionne
une approche singulière
”
Créé en 2000, PBS fournit des services de
conseil et d'expertise dans le domaine de la
gestion et de l'amélioration de processus
administratifs, depuis l'analyse, l'élaboration
et la définition d'une stratégie menant
de la situation “as is” vers la situation
future, “to be”, jusqu'à la réalisation de la
solution finale (100% faite sur mesure),
incluant tous les aspects de la gestion du
changement.
Notre approche est basée sur l'utilisation de
méthodes, pratiques et standards nationaux
ou internationaux, reconnus par le marché,
pour la gestion de projets (Hermès, PMI), la
modélisation (Aris, Visio, BPMN2...), l'utilisation
de méthodologies d'entreprises, formalismes
et “frameworks” (Prometa*, Togaf...),
le développement (Java based open sources)
et les tests (test-engine).
(*Prometa est le framework BPM de l’État
luxembourgeois).
Depuis maintenant trois ans, PBS perfectionne
une approche singulière, alliant la
modélisation des processus administratifs en
BPMN2 à son propre moteur de workflow
pour générer automatiquement une grande
partie du code de l'application finale. Le
temps et l'effort de développement, habituellement
le plus grand consommateur de
main-d’œuvre d'un projet, se voient ainsi
considérablement réduits (la réalisation des
interfaces utilisateurs et des templates spécifiques
restant manuelle).
Le moteur de workflow PBS évolue depuis
une dizaine d'années, suit les évolutions
technologiques et intègre un nombre croissant
de fonctionnalités standards qui sont
déjà actuellement indispensables ou le
deviendront dans un avenir proche. Il est
dédié à la reproduction de processus administratifs
et inclut notamment, dans sa dernière
version, les fonctionnalités suivantes:
-le QRcode pour le classement automatique
des dossiers (ou tout autre besoin)
-l'identification forte (via les critères
Luxtrust)
-la sécurité de l'information (https,
signature électronique)
-le cryptage partiel ou complet de
documents ou de dossiers
-la gestion et la délégation des rôles et
des droits d'utilisateurs ou de groupes
d'utilisateurs
-les aspects multi-organisation (chacune de
nos applications peut desservir plusieurs
organisations, administrations ou services,
de manière totalement indépendante)
-l'interopérabilité ((GESCOM, GED, SAP,
XAP, MS-Exchange, MS-ActiveDirectory,
Registre National...)
-le multilinguisme
-l'aide contextuelle et l'auto-complétion
des champs
-les recherches multicritères
-le reporting et les statistiques
-les aspects “en ligne” (demandes,
inscriptions...).
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LG - Avril 2015

Quelques membres de l'équipe PBS
De par cette approche, PBS a réalisé des
applications destinées à des communes, syndicats
ou autres administrations de l’État,
couvrant notamment les métiers suivants:
-la gestion des raccordements au réseau
de l'électricité
-la gestion des raccordements au réseau
du gaz
-la gestion des raccordements au réseau
de la canalisation
-la gestion des raccordements au réseau
de la distribution de l'eau
-la gestion des fêtes, foires et marchés
-la gestion des budgets extraordinaires.
Pour plus d'informations concernant les
fonctionnalités de nos applications faites sur
mesure, nous vous invitons à visiter notre site
www.pbs.lu – vous pourrez y consulter et
télécharger les dépliants correspondants.
Afin de garantir une ouverture et une interopérabilité
maximales de nos applications
avec d'autres systèmes couramment utilisés,
nous travaillons en collaboration avec divers
éditeurs de logiciels de type ERP (gestion
d'entreprise et/ou gestion comptable), avec
le Syndicat Intercommunal de Gestion
Informatique (SIGI) pour son produit GES-
COM (Gestion Communale), certaines administrations
de l'État, notamment le Centre
des Technologies de l'Information de l’État
(CTIE) pour les aspects Prometa..., SLT pour
son produit Inplast/XAP, entre autres.
Par souci d'objectivité et de neutralité, PBS est
une société indépendante envers tout distributeur
de matériel ou de logiciel; nous ne distribuons
ni matériel ni logiciel et n'avons
aucun partenariat dans ces domaines.
Chacune de nos applications est adaptée à
100% aux besoins du client dans le souci de
minimiser autant que faire se peut le coût de
quelconques licences qui seraient à sa charge
(d'où notre politique “open source”).
Enfin, PBS propose, dans ses locaux, des présentations
individuelles de ses applications spécifiques,
de son application générique (regroupant
les principales fonctionnalités de l'ensemble
des applications spécifiques) ou encore de
son approche singulière de la réalisation de projets
(partant de l'analyse et de l'optimisation de
processus jusqu'à la réalisation et la mise en
production de la solution finale).
Vous pourrez nous joindre
àl'adresse suivante:
Professional Business Solutions
35, rue de Bettembourg
L-3346 Leudelange
Tél.: 37 93 92 1
Fax: 37 93 92 90
Mail: contact@pbs.lu
www.pbs.lu
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Brèves ICT
Multifonds
migre chez Temenos
Temenos rachète son concurrent Multifonds
pour la somme de 235 millions d’euros. Avec
cette opération, le groupe de logiciels bancaires
suisse spécialisé dans l'administration de fonds
prévoit une croissance de 18 à 23% de son chiffre
d’affaires. Fondé au Luxembourg en 1995,
Multifonds offre également des solutions logicielles
dédiées aux fonds d’investissement traditionnels
et alternatifs. Basé à Strassen, il compte
14 bureaux et 470 employés dans le monde.
Tango – Moins de chiffres,
plus de clients
Le chiffre d’affaires 2014 est en baisse à 117 millions
d’euros (-7,5%) pour la filiale de Belgacom.
exceptionnelle des conditions de travail qu’il offre à
ses employés». L’étude internationale indépendante
évalue les entreprises sur la gestion des talents, le leadership,
la formation et le développement, ou
________________________________________
Etude – Les acteurs des TIC
concurrencent les banques
Selon une récente enquête commanditée par
L’opérateur téléphonique explique ce manque à
encoresur l’attraction, la rétention et l’engagement
Temenos auprès de The Economist Intelligence
gagner par la diminution des coûts des appels (2
des talents. Le groupe compte une filiale à Capellen,
Unit’s (EIU), 46% des 242 cadres supérieurs de
centimes à 0,98 centime la minute) imposée par
Dimension Data Luxembourg PSF. Fondée en 1983,
banques de détail interrogés estiment que d’ici
l’Institut Luxembourgeois de Régulation (ILR).
celle-ci emploie plus de 200 salariés.
cinq ans leurs principaux concurrents seront des
Sans cette nouvelle réglementation sur les tarifs
________________________________________
sociétés non financières (fournisseurs et reven-
de terminaison d’appels mobiles, son résultat
aurait été de 132 millions d’euros, a-t-il regretté.
Il compte 283.000 clients (+1,3% par rapport à
SkyCom – Georges Schaaf
head of Marketing & Sales
deurs de solutions telecom, géants du e-commerce
et du paiement électronique). 30% considèrent
que les nouvelles technologies auront un
2013), dont 14.000 nouveaux abonnés.
SkyCom Telematics Systems, le spécialiste des sys-
impact sur les métiers de banque de détail, et seul
________________________________________
tèmes professionnels de géolocalisation de véhicu-
un tiers croit que le secteur est prêt pour ce chan-
Xavier Bettel soutient les
start-ups luxembourgeoises
les a recruté Georges Schaaf au poste de Head of
Marketing & Sales. Ingénieur économique de formation,
il a commencé sa carrière comme directeur
gement. Les banques redoutent également le
changement de comportement des clients et leur
défection vers des acteurs qui n’appartiennent
Lors de son voyage en Californie, le Premier
marketing de Sources Rosport, avant de passer
pas à l’industrie bancaire traditionnelle, note EIU.
Ministre a rencontré les dirigeants de
responsable marketing de la division «Hôtellerie et
________________________________________
MyScienceWork, une entreprise luxembourgeoise
innovante avec un bureau à San Francisco, et qui
développe des plateformes numériques pour augmenter
la visibilité des organismes de recherche et
Restaurant» de Villeroy & Boch, puis directeur de
Domaines Vinsmoselle Soc. Coop. Créée en 1994,
SkyCom Telematics Systems développe des systèmes
de géolocalisation par GPS sur-mesure, ainsi
Livres numériques –
pas de taux super-réduits
La Cour de Justice européenne déclare le taux
optimiser la diffusion des articles scientifiques en
que le logiciel WinFleet.
réduit, sur les livres numériques et sur les services
accès gratuit (Open Access). MyScienceWork
________________________________________
fournis par voie électroniques, contraireàla direc-
met à disposition de tous plus de 2.500 bases de
données scientifiques, plus de 27 millions de
métadonnées de publications et plus d'un million
Crossing Telecom
lance une solution Cloud
tive TVA, et valide le recours de la Commission
européenne à l’encontre du Luxembourg et de la
France. L’arrêt précise qu’en l’absence de support
d'articles en PDF, en sept langues.
L’opérateur de télécommunications luxembour-
physique, ces livres ne peuvent être considérés
________________________________________
geois Crossing Telecom annonce la mise en ser-
comme des «biens corporels». Il indique aussi que la
Top employer – Dimension
Data parmi les 5 meilleurs
vice d’une nouvelle offre Cloud professionnelle
clés en main dédiée aux PME. Basée sur l’infrastructure
Easy|Cloud de Cegecom, un autre opé-
diffusion de ces ouvrages par voie de téléchargement
ou de streaming constitue bien un service électronique.
Il constate enfin que le taux super-réduit (infé-
Le fournisseur mondial de solutions et de services en
rateur luxembourgeois, la plateforme est héber-
rieur à 5%) pratiqué par le Luxembourg(3%) n’est
technologies de l’information figure parmi les cinq
meilleurs employeurs dans le monde, selon le Top
Employers Institute, notamment pour «la qualité
gée «dans les datacenters Tier IV situés exclusivement
au Grand-Duché de Luxembourg»,
indique la société implantée à Munsbach.
pas conforme à la directive. Les deux pays doivent
ainsi faire marche arrière. Au Grand-Duché, la TVA
sur les livres électronique passera donc à 17%.
Photo de presse

log.kpmg.lu
Ëmmer een
Schratt viraus
Liest eisen Blog!
blog.kpmg.lu
39 Kennedy
A V E N U E
©2015 KPMG Luxembourg, Société coopérative, a Luxembourg entity and a member firm of the KPMG network of independent member firms affiliated with
KPMG International Cooperative (“KPMG International”), a Swiss entity. All rights reserved.

Brèves ICT
Marc Berg seul à la tête
de Yapital
Suite à la réorganisation de sa direction, Yapital
nomme Marc Berg au poste de CEO. Il remplace
Nils Winkler. Déjà co-CEO avec ce dernier de la
société spécialisée dans les moyens de paiements
électroniques, il garde ses responsabilités de directeur
général de Finnovato GmbH, une filiale du
Groupe Otto, maison-mère de Yapital, RatePAY.
________________________________________
RTL – Revenu stable
RTL Group annonce un revenu stable à 5,808
milliards d’euros, mais un bénéfice net en baisse
de 24,9%. Le groupe audiovisuel européen
explique cette chute par des dépréciations de 77
millions d'euros en raison de la taxe sur les
médias instaurée en Hongrie et d'effets du taux
de change. Dans le numérique, il enregistre toutefois
une hausse de 26,6%, à 295 millions d'euros
au cours de la période. Il propose un dividende
de 5,5 euros par action.
________________________________________
SES – 1,1 milliards
de téléspectateurs
Selon sa dernière étude de marché annuelle pour
2014, l’opérateur de satellites SES couvre 312 millions
de foyers TV dans le monde, soit 1,1 milliard
de personnes avec ses services. Une croissance 7%
par rapport à 2013, tirée par les marchés émergents
d’Afrique (7 millions de foyers), de la zone Asie-
Pacifique (44 millions de foyers) et d’Amérique
latine (24 millions de foyers). Le nombre de foyers
couverts atteint 154 millions en Europe et 84 millions
en Amérique du Nord. Le rapportnote également
une augmentation continue de la couverture
du satellite, ainsi que son rôle prépondérant en tant
qu’infrastructurede télédiffusion.
Photo de presse
Verifone arrive au Benelux
Verifone, fournisseur américain de solutions
de paiement en ligne, arrive au Benelux et
ouvre un bureau à Bruxelles. Il commercialisera
des plateformes et solutions de paiement
en ligne sécurisées, au Luxembourg, en
Belgique et aux Pays-Bas. Le groupe californien
qui compte 5.300 employés dans environ
150 pays a dégagé 1,86 billions de dollars de
revenus nets en 2014.
________________________________________
Enovos
fait un pas en Alsace
L’opérateur énergétique luxembourgeois
acquiert 10% du capital de Vialis, un fournisseur
français de gaz et d’électricité, mais aussi opérateur
de télévision par câble, d’Internet et de téléphonie.
L’ancienne régie municipale devenue
société anonyme d’économie mixte en 2004 est
détenue à 55% par la Ville de Colmar.
________________________________________
Jana Preslickova
intègre q-leap
Jana Preslickova, a rejoint la société Q-leap en
tant que Junior Business Process Analyst.
Titulaire d’un master en informatique, elle a
débuté sa carrière comme business consultant
auprès de l’Office des publications européennes
de la Commission européenne. Elle a également
travaillé pour l’OTAN (NATO Support Agency).
Langues – Une nouvelle
plateforme Internet
La Ville de Luxembourg lance un nouveau site
Internet trilingue (français, allemand, anglais)
dédié à l’apprentissage des langues. Il proposera
des informations générales sur les cours
de langues et sur les activités annexes (visites,
coaching…). Un moteur de recherche permettra
par ailleurs d’effectuer une recherche ciblée
en fonction de différents critères: quartier et
lieu d’enseignement, langue des cours, niveau
des cours, dates et jours de la semaine, horaire
(matin, midi, après-midi, soir), prix (tarif réduit
ou non), disponibilité des places, organisateur
du cours, label de qualité, accessibilité aux personnes
à mobilité réduite,…
La plateforme sera opérationnelle en juin prochain.
160 nationalités différentes cohabitent à
Luxembourg-Ville.
________________________________________
Ecom.lu –
Promouvoir l’e-commerce
La Confédération luxembourgeoise du commerce
(clc) crée une nouvelle structure fédérative
dédiée au commerce en ligne: ecom.lu. Elle
apour objectif de soutenir les e-commerçants
luxembourgeois, dans les aspects pratiques de
leur activité, au Luxembourg et à l’international,
et de promouvoir le secteur. Pierre Friob, administrateur
délégué d’Abikido en devient le premier
président.
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“Nous allons réagir”
Presque 60 ans après sa création, la Caisse Médico-Chirurgicale Mutualiste compte
environ 135.000 familles cotisantes. Mais elle a encore de nombreux défis à relever.
Entretien avec Fabio Secci, directeur général, et Claudio Driulini, directeur technique,
pour une définition de la mutuelle, mais aussi de ses objectifs futurs.
Fabio Secci a travaillé 20 ans dans le secteur
bancaire. Il s’est également engagé au sein
de Syrdall Heem, une ASBL active dans les
centres de jour, et les aides et soins à domicile.
Il en est même devenu le président à
titre bénévole. Cette activité lui a donné le
goût du travail en milieu social, un milieu
gratifiant, où le “merci” que l’on reçoit chaque
jour est vrai et honnête. Lorsque André
Even, son prédécesseur, a pris sa pension,
Fabio Secci a bondit sur l’opportunité pour
quitter le monde bancaire, et devenir le nouveau
directeur général en février 2015. Il
peut compter sur le soutien de Claudio
Driulini pour l’épauler dans ses nouvelles
fonctions. Celui-ci a débuté sa carrière au
sein de la CMCM en 1983. Il a gravi les
échelons petit à petit, jusqu’à sa nomination
en 2007 à la direction en tant que gérant
adjoint, pour finalement occuper la fonction
de directeur technique à partir d’avril 2015.
Tous deux originaires du bassin minier et
d’un milieu ouvrier, ces hommes ont en eux
un côté social. Leur but à la CMCM : pouvoir
offrir un service de solidarité, une aide à tout
le monde, même aux plus démunis.
Une explication de ce qu’est la CMCM est
nécessaire. En 1956, la Fédération Nationale
de la Mutualité Luxembourgeoise crée la
Caisse Médico-Chirurgicale Mutualiste, pour
aider ses membres en cas de maladie ou
d’hospitalisation. Le principe gouverneur de
cette mutuelle est la solidarité. D’abord, le
montant des cotisations est le même pour
toutes les familles, quelle que soit leur composition.
Ensuite, tout le monde peut y adhérer:
les valides ou moins valides, pas de
questionnaire médical à remplir ou de visite
médicale à passer, les aisés ou les moins bien
lotis. Pour preuve, la CMCM propose, au
niveau “complémentaire santé”, le régime le
moins cher du Luxembourg, et de loin : à
partir de 227 euros par famille et par an, soit
moins de 20 euros par mois, pour le régime
commun de base. Une fois inscrit, votre cotisation
demeurera inchangée par la suite, sauf
adaptation des indices des prix à la consommation.
Les 135.000 familles adhérentes sont toutes
affiliées à ce régime de base, qui offre de
nombreuses prestations très intéressantes au
niveau des dépenses pour frais de santé.
Premièrement, la CMCM couvre l’hospitalisation
de ses membres dans les établissements
luxembourgeois à une hauteur de
100% dans les chambres de deuxième classe
et même les frais pour hospitalisation en première
classe en cas d’intervention chirurgicale
grave ou de traitement médical grave.
Ensuite, la CMCM prend également en
charge les traitements à l’étranger en cas de
transfert dans un centre spécialisé notamment
dans les centres universitaires en
Allemagne, Belgique, France et Suisse. Enfin,
son service assistance à l’étranger “CMCM-
Assistance” couvre jusqu’à 80.000 euros par
personne et par événement les frais en cas
d’hospitalisation d’urgence ainsi que les frais
de rapatriement dans tous les pays du
monde.
Cette offre commune peut être complétée, si
l’assuré le souhaite, par deux garanties
optionnelles. La première, PRESTAPLUS permet
de couvrir les frais d'hospitalisation à
hauteur de 100% en chambre seule, ici à
Luxembourg. Lancé en 1991, ce régime particulier
est très populaire, avec aujourd’hui
90.000 souscriptions. La seconde DENTA &
OPTIPLUS propose des remboursements
complémentaires intéressants au niveau des
soins et prothèses dentaires, ainsi que pour
les lunettes, lentilles et opérations de myopie.
Cette garantie, créée en 2010, a eu un
succès fulgurant dès sa première année, avec
presque 40.000 familles adhérentes. Elles
sont aujourd’hui 54.000, et ce nombre ne
cesse de croître.
Engager quelqu’un de l’extérieur à la tête de
l’institution fait partie d’une politique globale
de redynamisation de la CMCM. Fabio
Secci, armé de son expérience, doit amener
la mutuelle à se remettre en question. Il
nous explique: «j’ai pris la tête d’une institution
efficace, capable d’assurer 260.000 personnes
avec seulement 40 employés. La
CMCM est également en bonne forme économique.
Elle va terminer l’exercice 2014
positivement sur tous les points. Cependant
nous devons faire face à de nouveaux
enjeux et défis».
102
LG - Avril 2015

“
Si les gens savaient
tout ce que l’on propose,
ils nous rejoindraient
plus nombreux
”
Fabio Secci
Problème numéro un: la concurrence des
assureurs privés de complémentaire-santé
qui sont devenus très agressifs ces dernières
années. «Ils ont pris de nombreuses initiatives
qui ciblent notre clientèle classique»
raconte Claudio Driulini. Second défi: un
phénomène d’augmentation de l’âge des
assurés. «Nous sommes dépendants de l’âge
moyen de notre clientèle. Il nous faut donc
réagir et essayer de recruter de jeunes affiliés»
explique-t-il encore.
Réagir, c’est essayer d’augmenter le nombre
de cotisants, et par conséquent réduire l’âge
moyen, de 52 ans actuellement. Ainsi la
CMCM pourra garantir les tarifs les plus bas
au niveau des cotisations. Un plan d’action,
guidé par le nouveau directeur général va
donc être défini, puis mis en place dans les
mois à venir.
Première étape de ce projet, élargir les prestations
proposées. Le directeur général explique:
«il nous faut nous positionner dans le
marché complémentaire-santé. Nous devons
analyser nos produits, les comparer avec
ceux des autres acteurs dans le domaine,
tout en gardant nos spécificités et notre philosophie
basée sur la solidarité entre nos
membres et la mutualisation des risques».
Deuxièmement, il leur faut viser les entreprises.
«Cela existe déjà, mais nous voulons le
faire plus intensément» décrit Claudio
Driulini. Pour cela, la CMCM aimerait organiser
une activité plus commerciale de
démarchage auprès des compagnies afin de
leur proposer ses produits. «Nous voudrions
pouvoir négocier des populations entières de
salariés. Si nous réussissons à convaincre de
grandes et moins grandes entreprises à nous
rejoindre, nous aurions des centaines de
nouveaux assurés d’un coup».
La troisième et dernière phase de redynamisation:
mieux communiquer. «Si les gens
savaient tout ce que l’on propose, ils nous
rejoindraient plus nombreux. Nous devons
mieux expliquer ce qu’est la CMCM et ce
qu’elle offre» martèle Fabio Secci.
Une offre plus variée, le regard tourné vers les
entreprises et une communication ciblée, voilà
la recette de Fabio Secci et Claudio Driulini,
pour faire face à la concurrence, et lutter
contre le vieillissement de leur clientèle. Ils sont
convaincus que cela va fonctionner et feront
tout pour faire de leurs défis, une réalité.
Caisse Médico-Chirurgicale Mutualiste
49, rue de Strasbourg • L-2971 Luxembourg
Tél.: 49 94 45-1
Fax: 48 25 81 ou 49 11 53
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LG - Avril 2015
103

Rencontre du mois
Offrir les meilleurs MBA,
pour les Luxembourgeois et les étrangers
Petit aperçu de la vie d’un Allemand, qui a fait ses études en Suisse, son doctorat aux
Etats-Unis, qui a été professeur en Belgique et en Italie, mais aussi conseiller à la
Commission Européenne et directeur de la Banque Européenne d’Investissement:
le Dr Alfred Steinherr, Academic Director and Professor à la Sacred Heart University de
Luxembourg nous explique dans cette interview sa passion pour l’enseignement.
“
Dans ce métier,
on n’est pas une roue dans
une grande machine,
comme dans la plupart
des emplois
”
En tant que directeur académique d’une
université, quelles sont vos aspirations
actuellement? De quoi rêve-t-on lorsque
l’on a atteint un tel poste?
On rêve de rendre l’enseignement que nous
offrons encore meilleur, en trouvant toujours
des professeurs engagés, qui apportent quelque
chose d’unique, en combinant leurs connaissances
académiques avec une expérience réelle de
la pratique. Dans un monde qui change très
rapidement, il faut également être très attentif à
revoir le contenu des cours presque constamment,
pour toujours être près de la frontière du
savoir. Il faut être continuellement en contact
avec le monde des affaires, pour refléter non
seulement ce qui existe aujourd’hui, mais pour
se préparer à confronter le futur.
Vous avez eu de nombreuses casquettes
durant votre carrière: consultant au FMI,
conseillé à la commission européenne,
directeur de la banque européenne d’investissement,
conseillé de gouvernements
tel que celui du Kazakhstan et
des Emirats Arabes Unis,… Pourquoi
vous êtes-vous tourné vers l’enseignement
plus particulièrement?
Après mon doctorat en économie, j’ai commencé
à travailler comme professeur d’université.
L’attrait d’une telle carrièred’une part,
c’est l’indépendance: on n’a pas un chef
direct. Deuxièmement, on a la possibilité
d’avoir un impact: on peut donner quelque
chose aux générations qui suivent. De plus si
on a l’esprit curieux, le travail consiste en
grande partie à faire de la recherche.
L’amour propre est aussi un facteur parce que si
on est plus malin que la plupart des autres on a
la possibilité de se faireun nom. Dans ce métier,
on n’est pas une roue dans une grande machine,
comme dans la plupart des emplois. On est un
individu en compétition pour le succès.
Pourquoi et comment vous êtes-vous
retrouvé à la Sacred Heart University
plutôt qu’ailleurs? Quelle est la spécificité
de cette université?
J’ai commencé à enseigner ici en 2004. Et je
dirige le programme depuis quatre ans. La Sacred
Heart offre un MBA, un Master in Business
Administration. Le public: des personnes qui
travaillent déjà, qui ont fait des études de
base, et qui veulent mieux se positionner
dans leur carrière. Pour bien enseigner
dans un tel programme, il faut
avoir une bonne base théorique, mais
aussi de l’expérience pratique. Au fil
des années j’ai accumulé les deux. J’ai
eu des phases dans ma vie où j’étais
uniquement professeur, puis des phases
ou j’étais uniquement banquier, et
parfois même en même temps. J’étais
donc idéalement positionné pour
faire ce genre de choses.

Dr Alfred Steinherr

Rencontre du mois
Nous sommes dans une période de mutation
en ce moment au Luxembourg, où la
formation continue prend de plus en plus
de place. Quel type de MBA proposezvous
ici pour faire face à ces changements?
Nous offrons un MBA depuis 1991. A l’époque,
il n’y avait rien ici. L'université du Luxembourg
n’existait pas encore. Dans le business, le besoin
d’une formation Post Graduate s’est fait sentir
de plus en plus. Il y a 40 ans au Luxembourg, il
suffisait de pouvoir lire et écrire pour être, par
exemple, un banquier tout à fait respectable.
Mais avec le temps les tâches sont devenues
plus compliquées, et les activités plus sophistiquées
et exigeantes. Alors Henri Ahlborn, à
l’époque directeur de la Chambrede Commerce,
afait un tour aux Etats-Unis pour trouver une
université prête à organiser un MBA ici. La
Sacred Heart, une université de tradition
catholique privée a répondu à cette initiative.
Le MBA que nous offrons ici a été particulièrement
organisé pour les besoins du pays.
C’est-à-dire, permettre aux gens qui ont déjà
un travail de fairece programme. Nos cours se
font le soir. Vous pouvez commencer à n’importe
quel moment, pas comme dans une
année académique. Vous pouvez compléter
votre formation en 18 mois, ou bien l’étaler
un laps de temps de maximum six ans. Donc
cela donne énormément de flexibilité. Une
flexibilité nécessaire puisque le public, dont
l’âge moyen est de 35 ans, travaille déjà.
Il y a trois ans, nous avons créé un autre
MBA dans le but de recruter des personnes
venant de loin. Nous avons donc lancé un
MBA with Internship qui comprend un stage
de longue durée. Les individus viennent par
exemple de Chine pour seize mois. Le soir,
ils suivent des cours, et le jour ils ont un
emploi, typiquement dans une entreprise de
réputation internationale connue également
dans leur pays. Ce MBA a énormément de
succès et est presque unique. Nous avons
des étudiants qui viennent des Etats-Unis,
de l’Amérique latine, de l’Asie, du Moyen-
Orient, et d’Europe.
Combien d’étudiants avez-vous à la
Sacred Heart? Envisagez-vous de vous
agrandir?
Nous sommes de taille modeste. Dans le
MBA with Internship au public plus international,
nous prenons douze personnes par
an. Dans le MBA orienté marché local, nous
offrons une trentaine de place. Si l’on inclut
les personnes qui passent des certificats, par
exemple dans le domaine de la finance,
actuellement nous avons une centaine d’étudiants
qui suivent nos cours. Certaines personnes
ont commencé il y a trois ans et sont
toujours avec nous, puisqu’ils doivent réaliser
leur parcours en moins de six ans.
Nous voudrions certainement grandir, mais
nous avons un inconvénient cependant par rapport
aux universités d’états qui sont payées par
le gouvernement. Nous devons nous autofinancer
avec les revenus que nous générons. Ce qui
d’ailleurs est quelque chose d’absolument positif.
Ça crée justement la pression nécessaire qui
nous pousse à toujours faire un effort pour offrir
le meilleur produit possible.
SoM
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LG - Avril 2015

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