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L’expression de l’<strong>enfant</strong> est progressivement reconnue<br />

miner l’intérêt de l’<strong>enfant</strong> il s’appuie sur un ensemble d’éléments<br />

concrets parmi lesquels l’audition de l’<strong>enfant</strong> et « les<br />

sentiments exprimés par l’<strong>enfant</strong> mineur ». Parmi les divorces<br />

prononcés en 2010, 58 % incluent un ou plusieurs <strong>enfant</strong>s<br />

mineurs 11 . Cette loi s’applique à tous les parents quelle que soit<br />

leur situation matrimoniale et à tous les <strong>enfant</strong>s quel que soit<br />

leur type de filiation.<br />

Lorsque surviennent dans la famille des difficultés éducatives<br />

pouvant conduire à des mesures d’assistance éducative ou de<br />

placement, l’<strong>enfant</strong> qui le demande, considéré comme doté<br />

d’un discernement suffisant peut donner son avis au juge afin<br />

d’éclairer sa décision sur son projet de vie comme l’impose la<br />

loi du 5 mars 2007 réformant la protection de l’enfance. L’article<br />

388-1 du code civil est désormais rédigé : « Dans toute procédure<br />

le concernant, le mineur capable de discernement peut,<br />

sans préjudice des dispositions prévoyant son intervention ou son<br />

consentement, être entendu par le juge ou, lorsque son intérêt<br />

le commande, par la personne désignée par le juge à cet effet. »<br />

puis gagne l’environnement de l’<strong>enfant</strong><br />

Afin de « préparer [collégiens et lycéens] à leurs responsabilités<br />

de citoyens » ceux-ci se sont vu conférer des droits de participation<br />

12 puis d’expression dans leur établissement scolaire par<br />

la loi d’orientation du 10 juillet 1989 dont l’article 10 consacre<br />

spécifiquement la liberté d’expression. Les collégiens et, davantage<br />

encore, les lycéens peuvent ainsi faire entendre leur voix<br />

dans plusieurs instances de la vie scolaire en tant que délégué<br />

de classe, représentant des élèves au conseil de discipline ou<br />

au comité d’éducation pour la santé et la citoyenneté voire<br />

pour certains en tant que délégué du conseil d’administration<br />

de l’établissement.<br />

L’expression peut prendre aussi la forme d’une publication collective<br />

émanant des élèves. La circulaire du 6 mars 1991 modifiée<br />

le 1 er février 2002 autorise les lycéens à réaliser un journal<br />

« sans autorisation ni contrôle préalable » par le chef d’établissement<br />

et définit le cadre réglementaire de la presse lycéenne<br />

(Les collégiens doivent répondre à d’autres obligations).<br />

C’est pour eux une façon de faire l’expérience des responsabilités<br />

et de construire leur autonomie tout en prenant des risques<br />

socialement acceptés et valorisés.<br />

Les <strong>enfant</strong>s et les adolescents qui vivent dans un établissement<br />

médical ou médico-social sont sollicités de plusieurs façons<br />

pour donner leur avis et participer à la vie de l’établissement.<br />

La loi du 2 janvier 2002 relative à la rénovation de l’action<br />

sociale et médico-sociale consacre la place des usagers dans<br />

les établissements. Elle prévoit, entre autres, une information<br />

de l’<strong>enfant</strong> sur sa situation, le recueil de sa parole et de son<br />

avis pour les décisions qui le concernent parmi lesquelles son<br />

placement. Plusieurs formes de participation à la vie de l’établissement<br />

sont prévues dont un conseil de vie sociale obligatoire,<br />

instance de représentation garante de la participation des<br />

usagers (sauf dans les établissements qui accueillent majoritairement<br />

des <strong>enfant</strong>s de moins de onze ans).<br />

Les adolescents membres de ce conseil représentent leurs camarades,<br />

ils sont invités à donner leur avis et à faire des propositions<br />

sur le cadre de vie des jeunes accueillis, l’organisation intérieure<br />

et la vie de l’établissement ainsi que la nature et le prix des<br />

services rendus à l’usager ; ils sont obligatoirement consultés<br />

sur le règlement de fonctionnement et sur le projet de service.<br />

La loi invite les professionnels à créer des outils différents permettant<br />

l’exercice de ces droits d’expression : livrets, groupes<br />

d’expressions s’appuyant sur les droits de l’<strong>enfant</strong>.<br />

L’année 2002 voit également le vote de la loi 4 mars 2002<br />

sur le droit des malades et la qualité du système de santé<br />

(complétée par l’arrêté du 5 mars 2004 et celui du 3 janvier<br />

2007). Pour la première fois, il est reconnu que, s’il en fait la<br />

demande, le patient mineur « a droit à une information et à participer<br />

à la prise de décision le concernant de manière adaptée<br />

à son degré de maturité. » Le consentement au traitement doit<br />

être recherché systématiquement. La convention européenne<br />

de bioéthique de novembre 1996 adoptait déjà cette position.<br />

Il est aussi accepté que l’adolescent puisse garder le silence<br />

et maintenir le secret médical à l’égard de ses parents. Il peut<br />

demander à être examiné seul, sans la présence de ses parents,<br />

ses confidences sont couvertes par le secret professionnel ; il<br />

peut demander que ses parents n’aient accès au dossier médical<br />

que par l’intermédiaire d’un médecin.<br />

11. Ministère de la Justice/SDSE/ Répertoire général civil<br />

12. Décret du 30 août 1985<br />

16 | Rapport <strong>2013</strong> consacré aux droits de l’<strong>enfant</strong>

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