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| FOCUS<br />

permettre un recours plus sécurisé à ces notions. Ce protocole a pour objectif<br />

de garantir aux <strong>enfant</strong>s la possibilité de recours légaux à un niveau international<br />

afin de les aider à trouver des solutions à leurs difficultés.<br />

Pour ce faire, le comité, soumis à des règles strictes d’incompatibilité, pourra<br />

constituer des groupes de travail, s’adjoindre d’experts et tendre à l’égard des<br />

Etats, par exemple, à une réhabilitation, une réparation, des compensations<br />

financières ou des garanties de non répétition.<br />

Des procédures adaptées aux <strong>enfant</strong>s<br />

Ce protocole est par ailleurs tout à fait singulier en ce que, par le biais des<br />

règles de procédure adoptées par le comité des droits de l’<strong>enfant</strong> en janvier <strong>2013</strong>,<br />

il témoigne d’une attention portée aux intérêts des <strong>enfant</strong>s au travers d’exigences<br />

adaptées encore à définir.<br />

Ainsi, le comité doit respecter le principe de l’intérêt supérieur de l’<strong>enfant</strong> et<br />

prendre en considération ses opinions en fonction de son âge et de son degré<br />

de maturité. Le mineur peut porter lui-même plainte contre une violation de ses<br />

droits et, en cas de représentation, le comité doit prendre toutes les mesures<br />

appropriées pour que l’<strong>enfant</strong> ne soit pas soumis à une pression abusive de<br />

celui qui, le cas échéant, pourrait agir en son nom. La procédure se doit d’être<br />

accessible aux <strong>enfant</strong>s, étant expressément prévu, par exemple, que toutes les<br />

demandes, informations et décisions du comité se fassent selon une présentation<br />

adaptée à l’âge et à la maturité des <strong>enfant</strong>s. Les Etats se sont également<br />

engagés à adopter des mesures de protection à l’égard de toute personne communiquant<br />

ou coopérant avec le comité et à s’abstenir de toute publicité sans<br />

leur consentement.<br />

Ce mécanisme apparaît particulièrement inédit dans le droit français qui n’offre<br />

que très rarement la possibilité aux <strong>enfant</strong>s d’être à l’origine de procédures.<br />

Vers des signature et ratification françaises<br />

A ce jour, le troisième protocole compte trente-six Etats signataires. Mais<br />

son entrée en vigueur est soumise à la ratification par dix Etats membres des<br />

Nations Unies, étant précisé qu’il s’appliquera exclusivement au sein des Etats<br />

l’ayant ratifié. Seuls huit Etats sont aujourd’hui parties : le Gabon, la Thaïlande,<br />

l’Allemagne, la Bolivie, l’Albanie, l’Espagne, le Portugal et le Montenegro. Alors<br />

qu’elle avait été le deuxième pays européen à ratifier la Convention, la France<br />

n’est aujourd’hui ni partie, ni même signataire.<br />

Le Défenseur des droits se réjouit à ce titre de l’annonce faite par le représentant<br />

de la France auprès des Nations unies à Genève, lors de l’adoption du <strong>rapport</strong><br />

51 | Rapport <strong>2013</strong> consacré aux droits de l’<strong>enfant</strong>

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