Halal : enquÃªte au cÅur d'un incroyable business - IPM

More documents

Recommendations

Info

6 BELGIQUE COUPE DU MONDE 2018 Football : les folles exigences de Conditions strictes pour l’organisation du Mondial en Belgique et aux Pays-Bas BRUXELLES “Une fameuse tuile”, reconnaît une source anonyme. Nul besoin d’être grand clerc pour deviner que les révélations faites dans la presse néerlandaise de ce week-end sur l’organisation de la Coupe du Monde de football 2018 en Belgique et aux Pays-Bas tombent à un mauvais moment. Mardi prochain, les hautes instances de la Fifa (la Fédération internationale de foot) seront justement de passage à Bruxelles pour discuter de cette candidature conjointe. Alors autant brosser tout ce beau monde dans le sens du poil… Le nœud du problème ? Il s’agit des exigences imposées par la Fifa aux pays désireux d’organiser la Coupe du Monde. Des exigences qui ont été acceptées en avril dernier par les gouvernements belge et néerlandais. TOUS LES DÉTAILS ont été consignés dans un bidbook. “Confidentiel”, précise-t-on dans l’entourage du Premier ministre, Yves Leterme (CD&V). Sauf que le contenu du bidbook a été dévoilé ce week-end dans la presse néerlandaise et repris hier par les journaux flamands De Morgen et Het Nieuwsblad. Quelques exemples : E Un accès gratuit au territoire belge pour les personnes qui doivent préalablement se munir d’un visa. E Permis de travail accordé dans un temps record. E Exonération d’impôts sur les revenus et les dépenses de la Fifa et de ses partenaires. E Possibilité pour la Fifa et ses partenaires de convertir des euros, des dollars américains et des francs suisses sans coûts supplémentaires. E Seules les publicités des sponsors de la Coupe du Monde seront affichées dans un rayon de 2 km autour des stades. E Possibilité pour la Fifa et ses partenaires de vendre leurs produits dérivés de façon illimitée dans les stades. E La Fifa reçoit un accès gratuit aux installations de télécommunication. Etc. L’ACCORD DÉGAGÉ autour du bidbook avait été “une étape importante par laquelle le gouvernement fédéral, les Communautés et les Régions offrent […] certaines garanties à la Fifa en vue de l’organisation de la Coupe du Monde 2018”, avait commenté Yves Leterme dans un communiqué diffusé le 29 avril. “Le Premier ministre s’exprimera à nouveau mardi prochain après la visite des représentants de la Fifa”, a précisé son porte-parole, suite aux dernières informations. Pas de quoi cependant inquiéter Alain Courtois, sénateur MR et ambassadeur de la candidature belgo-néerlandaise. “C’est comme ça partout !”, assure-t-il. “Ce fut encore le cas en Allemagne, en 2006. Et puis, je rappelle que si notre candidature est acceptée, nous aurons encore sept ans pour négocier les détails. La Fifa sait très bien comment ça fonctionne et que, finalement, les choses s’arrangent toujours…” Les noms des pays qui organiseront les Mondiaux 2018 et 2022 seront connus le 2 décembre. Antoine Clevers REPORTERS “Le gouvernement offre des garanties à la Fifa.” Yves Leterme, Premier ministre belge Sepp Blatter, le patron de la Fifa, peut-il lire l’avenir ? Peut-être sait-il déjà si la candidature belgo-néerlandaise pour Borsus : “Un fond de perplexité de la part de nationalistes” Les ministres wallons ne veulent pas activer la polémique. Ils se taisent dans toutes les langues NAMUR En Wallonie, les ministres, pour la plupart en vacances, ne souhaitent pas réagir aux propos d’Anciaux et de Dedecker sur la polémique autour des avantages qui seraient octroyés à la Fifa en cas d’attribution du Mondial de foot en 2018 ou en 2022. On se tait dans toutes les langues et on veut manifestement éviter de rentrer dans un débat jugé sans doute trop stérile. Donc, nous avons obtenu chez les ministres Marcourt (Économie) et Antoine (Sports) une fin de non-recevoir. NOUS AVONS ÉGALEMENT contacté Willy Borsus, chef du groupe MR au Parlement wallon. Ce dernier a bien voulu s’exprimer sur la question. “Il faut examiner en détail les conditions reprises dans les dépôts de candidatures. Tout ça se base actuellement sur des éléments incomplets”, précise-t-il d’entrée. Mais Willy Borsus affirme ne pas être choqué par d’éventuels avantages. “Lorsque l’on souhaite attirer des événements mondiaux qui ont des retombées en termes économiques et en termes d’emplois, il est nécessaire d’avoir des éléments attractifs. Je ne suis donc pas choqué. Il faut savoir ce que l’on veut. Et si l’on veut concurrencer les autres nations candidates, il faut être attractif. Mais, bien sûr, je dis cela sous réserve de connaître tous les détails du dossier.” Et celui qui est aussi vice-président du MR de conclure avec une petite pique : “Cela vient de milieux nationalistes flamands. Il y a peut-être de leur part un fond de perplexité face à un événement d’ampleur nationale, mais là, je parle évidemment au conditionnel.” S. Ta. www.dhPbe I MERCREDI 4 AOÛT 2010 I LA DERNIÈRE HEURE - LES SPORTS © S.A. IPM 2010. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
COUPE DU MONDE 2018 BELGIQUE 7 la Fifa le Mondial 2018 sera acceptée. La question de la double imposition BRUXELLES Nouveaux stades, accueil des supporters et des équipes, mobilité, sécurité, hôtellerie et restauration,… La préparation d’une Coupe du Monde de football a de quoi donner la migraine aux organisateurs. Dans la liste des tâches à accomplir, on retrouve la nécessité de conclure des accords en matière de fiscalité avec les pays participants. “L’un des éléments à négocier concerne la double imposition qu’il faut pouvoir éviter”, explique Alain Courtois, ambassadeur de la candidature belgonéerlandaise pour la Coupe du Monde 2018 et organisateur de l’Euro 2000. À l’image des artistes, les footballeurs étrangers qui évoluent sur le sol belge sont redevables d’impôts en Belgique. Même pour des compétitions très limitées dans le temps. Tout le problème consiste à éviter cette double imposition, c’est-à-dire à éviter qu’un joueur ne paie deux fois ses impôts : en Belgique et dans son pays d’origine. “La question s’était déjà posée lors de l’Euro”, précise Alain Courtois. “Le problème avait été résolu simplement, justement parce qu’il s’agissait de pays européens et que la Belgique a signé des conventions avec la plupart d’entre eux. Mais, ici, on parle d’une Coupe du Monde…” Sur les 32 nations engagées lors du Mondial en Afrique du Sud, seulement cinq n’ont pas signé de “convention préventive de la double imposition” avec la Belgique : le Cameroun, la Corée du Nord, le Honduras, le Paraguay et l’Uruguay. “Ne nous créons pas de problèmes avant même qu’ils ne soient là”, conclut Courtois. “Soyons d’abord désignés par la Fifa et voyons ensuite quels pays seront qualifiés.” A. C. De la primauté du foot à celle des billets verts En 80 ans, depuis le 1 er Mondial, la Fifa a sans cesse accru son influence BRUXELLES Un bénéfice net de 196 millions de dollars en 2009 malgré la crise économique, des droits télé exorbitants, un contrôle total sur une pléiade de marques déposées, une constellation de sponsors. En un peu plus de cent ans, la Fifa s’est muée en machine économique implacable. Née en 1904 notamment sous l’impulsion du Français Robert Guérin, qui en deviendra son premier président, la Fédération internationale de football association avait pour but d’harmoniser les règles de la discipline et de faciliter l’organisation des rencontres internationales. Jules Rimet, président de la Fifa, lancera d’ailleurs l’aventure de la Coupe du Monde en 1930. Des conditions plus poussées Le Tour de France ou la Formule 1 sont moins stricts et invasifs que la Fifa Si la Fédération prend de l’importance au fil des ans, ce n’est qu’à partir de la prise de pouvoir de João Havelange en 1974 que la Fédération va entrer dans l’ère du profit. Ce citoyen brésilien, né de père belge immigré en 1913, en devient le premier président non européen. EN 24 ANS DE RÈGNE autoritaire, Havelange a construit un véritable empire économique à l’impact politique incontestable. “À mon départ, je laisserai un capital foncier de 100 millions de dollars et une réserve de 4 milliards, de quoi faire vivre la Fifa jusqu’en 2010.” Cette phrase récurrente du président de la Fifa était souvent assortie d’une autre de ses fiertés : “La Fifa est un gouvernement mondial plus puissant que l’Onu.” Avec la Coupe du Monde comme outil principal de son essor financier, la Fifa d’Havelange va peu à peu se diriger BRUXELLES Alors que la Fifa impose un cahier des charges très strict aux candidats à l’organisation de la Coupe du Monde et surtout très intrusif en matières légales, on peut légitimement se demander si ce n’est pas le cas dans toute grande manifestation sportive. Récemment, la Grande Boucle a fait un détour par notre plat pays. L’organisateur, ASO, impose également un cahier des charges très précis. Néanmoins, “il n’y a pas de matière économique ou fiscale dans ce cahier des charges, explique Matthieu Desplats, responsable du service presse du Tour de France. “Il comprend dans sa grande majorité des exigences en termes d’infrastructures. L’aménagement des routes, la capacité d’accueil des journalistes, de la caravane, des voitures. Bien sûr, il y a des tarifs d’entrée dans le Tour. Accueillir le départ ou l’arrivée d’une étape a un prix. Mais en dehors de cela, il n’y a aucune matière financière.” PENDANT SON PASSAGE BELGE, le Tour a fait escale à Spa, où se déroulera très prochainement le GP de Belgique de Formule 1. Là aussi, surtout lorsque l’on connaît les facultés de négociations des grands pontes de la F1, on pourrait imaginer de nombreuses dispositions fiscales ou économiques. Mais là non plus, d’après André Maes, organisateur du Grand Prix, le fameux cahier ne touche pas ou peu à ces matières. vers un modèle clientéliste, où le lobbying et la corruption s’installent durablement. Les élections à la présidence de la fédération ou l’attribution de l’organisation de la Coupe du Monde font l’objet de tractations des plus douteuses. Disciple du Brésilien, Joseph Blatter ne change pas de cap lors de son intronisation en 1998. En douze années de présidence du Suisse, la Fifa n’a cessé de prospérer. De par ses statuts, la Fifa est censée être une association à but non lucratif alors qu’en réalité elle s’apparente bien plus à une véritable multinationale, avec un budget officiel d’environ 200 milliards de dollars, qu’à une banale fédération internationale sportive. AVEC L’ESSOR incessant du football, la Fifa n’est pas près de perdre en pouvoir ni en influence. Julien Lepeer “Le cahier des charges est très lourd. Il fait plus de 100 pages et je ne peux pas tout vous détailler mais il n’y a rien d’économique ou de fiscal. La grande majorité des exigences concerne la sécurité, nos compétitions étant très dangereuses; nous ne prenons aucun risque.” Certes, la comparaison est un peu biaisée par la nature même de ces événements. La Coupe du Monde se déroule au même endroit pendant plusieurs semaines et focalise donc l’attention de la planète sport pendant un laps de temps bien supérieur à une étape du Tour de France ou un Grand Prix de F1. LES SEULS ÉVÉNEMENTS sportifs comparables sont les Jeux Olympiques mais, au CIO, on n’a pu fournir de réponse claire hier. J. Le. LA DERNIÈRE HEURE - LES SPORTS I MERCREDI 4 AOÛT 2010 I www.dhPbe © S.A. IPM 2010. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
Page 1 and 2: BELGA Anderlecht - TNS: 3-0 Lukaku
Page 3 and 4: LE BUSINESS DU HALLAL ENQUÊTE 3 ha
Page 5: LE BUSINESS DU HALAL ENQUÊTE 5 fai
Page 9 and 10: Le sexe et les Belges VIVRE MIEUX h
Page 11 and 12: VIVRE MIEUX 11 de poids D.R D.R Ava
Page 13 and 14: VIVRE MIEUX 13 Retraits limités po
Page 15 and 16: FAITS 15 Un radar high-tech SÉCURI
Page 17 and 18: FAITS 17 Des factures trafiquées d
Page 19 and 20: en milliers, le nombre de personnes
Page 21 and 22: BRABANT WALLON 21 FIFI COURT-SAINT-
Page 23 and 24: PHOTO NEWS Athlétisme Les frères
Page 25 and 26: FAIT DU JOUR 3 BELGA Ariël Jacobs
Page 27 and 28: FOOTBALL 5 Les Buffalos croient au
Page 29 and 30: FOOTBALL 7 Meteb, l’arnaque en to
Page 31 and 32: FOOTBALL 9 “Des joueurs de haut n
Page 33 and 34: CYCLISME 11 Bille perd du terrain V
Page 35 and 36: OMNISPORTS 13 PHOTO NEWS Colsaerts
Page 37 and 38: © S.A. IPM 2010. Toute représenta
Page 39 and 40: RÉSULTATS 17 E AUTOMOBILISME F1 :
Page 41 and 42: CINÉMA 23 “On ne me donne pas de
Page 43 and 44: MAGAZINE 25 Et le tube de l’été
Page 45 and 46: JEUX 27 E MOTS FLÉCHÉS E HITORI R
Page 47 and 48: BD 29 E NOUS NE SERONS JAMAIS DES H
Page 49 and 50: SERVICES 31 Nos droits au quotidien
Page 51 and 52: TÉLÉVISION 33 Nous avons testé L
Page 53 and 54: MERCREDI TÉLÉVISION 35 © S.A. IP
Page 55 and 56: PEOPLE 37 Sandra Bullock, la mieux

Halal : enquÃªte au cÅur d'un incroyable business - IPM

Create successful ePaper yourself

Delete template?

Save as template?

Halal : enquÃªte au cÅur d'un incroyable business - IPM