MARRAINE CLAUDINEMARRAINE CLAUDINEUn exemple de la «comptabilité» deMarraine Claudine (au crayon rouge !).(Doc D 18.1)« …Par l’envoi de tabac à notreunité, vous avez témoigné de l’intérêtet de la sollicitude que vouséprouvez à notre égard.Permetteznousde vous dire tout le plaisir quevotre geste a procuré à noscamarades; il est réconfortant desentir un lien entre la populationcivile et les soldats sous les armes.…»Prenons connaissance des remerciementsdu Cap. Piguet, Cdt. Cp. Surv.6 GE,datée du 16 décembre 1944:(Doc F 3.1)«Madame et honorée Marraine,Vous avez eu la délicate etgénéreuse pensée de songer à nossoldats et à leur Noël sous les armes.Vos cadeaux feront la joie et leurrégal. Des montagnes enneigées oùils montent la garde, ils vousenverront leurs sentiments dereconnaissance. … »L’app. Reymond, dans une lettremanuscrite à l’encre sur papier «Maisondu Soldat» écrit, le 22 fécrier 1941, cequi suit:(Doc B 10.2)«… J’apprécie la façon originale etdélicate avec laquelle vous savezdonner. Vous n’aurez jamais assezde témoignages pour exprimer leréconfort que vous faites rayonnerautour de vous.Vous dire merci ce n’est pas assez,nous pouvons dire que nous vousaimons. …»Que penser de la missive de l’app.Rogenmoser, du 6 avril 1941, de sonstationnement d’Olten?:24 <strong>Le</strong> <strong>Brécaillon</strong>(Doc B 7.1)«… C’est avec grand plaisir que j’ai reçu le bon gâteau que vous avez fait àl’intention de votre filleul et de ses camarades (sans oublier les cigaresvariés).Je dois dire que vous avez réussit (sic) à nous régaler d’une excellentefaçon. A cette occasion, je me suis permis de parler beaucoup de vous, devotre activité persévérante et dévouée à l’égard de vos soldats.Vous savez si bien prodiguer le beau témoignage de votre généreuse amitié.Soyez persuadée, que dans vos gestes charmants et réitérés, nous trouvonsle réconfort moral qui nous manque si souvent. …»Et de celle-ci, non signée mais en provenance de la Cp. E.M. Bat. Fus. 10,dactylographiée sur papier A5 Armée Suisse, du 25 septembre 1942:(Doc A 6.1 et 2)«… Vos généreux cadeaux et les délicates pensées qui les ont inspirés sontpour nous, vos filleuls, un perpétuel réconfort et un encouragementhautement apprécié à une époque où la Bonté et la Charité ont disparu. …»Il s’agit d’un des rares témoignages sur ce sujet!Pour terminer sur ce chapitre des remerciements, nous voudrions citer cet extrait dela lettre, A4 papier neutre, écrite à l’encre, dont l’auteur est l’Officier des Réfugiésde l’Arr. Ter. Genève, en date du 29 décembre 1944 (Doc F 8.1):«Ma chère Marraine,C’est avec une profonde stupéfaction que j’ai reçu hier des mains du Colonelle superbe paquet que vous avez bien voulu me faire distribuer en votrequalité de Marraine et de Dame de Noël de l’Ar. Ter. GE.Je tiens à vous en exprimer immédiatement ma profonde reconnaissance,en même temps que je vous prie d’agréer mes voeux les plus sincères queje forme à votre égard pour l’année 1945.Veuillez croire, ma chère Marraine, aux très respectueux hommages devotre filleul reconnaissant et dévoué.(Signature illisible)Actualité – nouvelles du monde!Dans leur correspondance, les soldats font très peu allusion à la sombre actualité.Cependant, les quelques extraits proposés nous éclairent un peu sur le regard queportaient les filleuls de Madame Regamey sur l’évolution de la situation.(Doc G 66.2 et 66.3)«Aujourd’hui nous avons terminé tout le travail qui nous avait été donné et<strong>Le</strong> <strong>Brécaillon</strong>25
MARRAINE CLAUDINEMARRAINE CLAUDINEnous voyons poindre avec satisfaction le jour du licenciement. Ce sera eneffet pour le 27 courant si d’ici, sa majesté Hitler reste tranquille. …»Datée du 18 avril 1940.<strong>Le</strong> Plt.. Charles Capt, Cp. Surv. 1003, écrit le 18 décembre 1941:(Doc C 39.2)«… J’ai trouvé tous les hommes de la 1003 plus ou moins enchantés depasser encore une fois les fêtes de fin d’année sous les armes, et, cette foisci, loin de chez eux. Heureusement la nouvelle d’un congé général répartisur Noël et Nouvel An, avec bon de transport gratuit, est venue à temps pourremonter le moral à un niveau normal …»<strong>Le</strong> sdt. Rémy Girod de l’E.M. Bat. Fr. fus. 233, hospitalisé à la suite d’une angine,fait part de cet événement:(Doc A 70.2) du 16 mai 1940«…L’infirmerie où je suis soigné se trouve non loin de Delémont; vendredidernier nous avons été réveillé en sursaut par les bombes qui sont tombéesà Courrendlin, soit à 3-4 km de l’infirmerie. maintenant, tous les matins, unavion suisse survole la région dès le matin très tôt. …»Mais le sdt. Girod a un autre souci:(Doc A 68.3) du 1 er juillet 1940«…La situation internationale va en empirant. Je suis inquiet du sort de mesparents qui habitent la Bessarabie. Mon père y était agent consulaire suisse.Je ne sais s’ils ont pu se sauver. Je n’ai pas de nouvelles pour le moment.Espérons que le calme reviendra bientôt sur notre pauvre Europe. …»Nous n’avons pas trouvé d’autres nouvelles du sdt. Girod, ni de ses parents.<strong>Le</strong>s nouvelles de l’App. Gygax, ordonnance postale à la Cp. Fus. Territoriale II/122donnent des nouvelles plus terre à terre:(Doc G 68.1 et 2) du 30 septembre 1941«…Voici les nouvelles promises, nous sommes donc cantonnés à Bomigen/Interlaken mais la Cp n’est pas favorisée. Diane à 5h30 et travail on peu (sic)dire forcé jusqu’au soir. Adieu les repos forcés des Charmilles ou autrespostes ici c’est mené à l’allemande nos officiers n’ont plus rien à dire. Dès7h du matin nos hommes sont sous les ordres d’officiers du génie. Quand(sic) au postier pour lui rien de changé je fais mon service correctement etpersonne ne s’occupe de moi.Je garde le principe pour “vivre heureux vivons caché” ... alors vous pouvezconclure l’attitude que j’ai adopté (sic).Voilà pour aujourd’hui Marraine Claudine mes pensées s’en vont vers vous.Amicalement votre dévoué»26 <strong>Le</strong> <strong>Brécaillon</strong>Certains pourraient dire que rien à changé!La lettre de D. Pezet, de la Cp d’aviation 2, en campagne, du 12 novembre 1943,manuscrite, à l’encre, nous permet de juger de l’état d’esprit régnant:(Doc D 8.1 et 2)«…Voici le froid, la neige, ce sera encore long; cependant nous prenonscourage, bien qu’après cette relève, une autre succèdera car les hostilités nesont encore pas finies. Heureusement, car nous voulons qu’elles terminentde telles façons qu’il n’y aie plus de guerre, nous en avons assez. …»(Doc A 63.2)«…Votre souvenir demeurera une des plus jolies choses de cette guerre, sihorrible d’autre part.»L’envoi de ces trois soldats (signatures illisibles) faisant service au Bureau <strong>Militaire</strong>de Genève-Cornavin est daté du 20 décembre 1943. Ils ont certainement consacré dutemps à élaborer ce cadeau, dont le symbole est un modèle dans les lettres retrouvées(malheureusement le calendrier ne figure pas dans le lot):(Doc D 1.1 à 4)«A notre chère Marraine Claudine,Permettez-nous de vous offrir ce modeste calendrier, confectionné à votreintention, à l’occasion de la fête de Noël, accompagné de nos vœux les plussincères.Voyez dans cette peinture, non pas la valeur, mais le témoignage de vosfilleuls pour le dévouement inlassable que vous nous prodiguez depuis 4ans, soulageant ainsi nos peines en apportant un rayon lumineux quisubsistera avec les années.Nous comparons le CERVIN, qui se trouve sur la peinture à vous Marraine,car il est toujours beau et fier malgré les orages et la tempête, mêmel’ingratitude des hommes, il reste ce qu’il est, “toujours fidèle à son poste”.Quant au chalet nous pouvons le comparer à notre petite patrie, qui est bâtiesur le roc, et qui a été miraculeusement épargnée jusqu’à maintenant, aussi,comme soldats, nous sommes heureux de faire notre devoir, pour vousprouver ainsi que votre dévouement n’aura pas été vain et que noussommes fiers de notre patrie et de notre marraine.Nous vous envoyons nos voeux sincères de bonheur et santé en souhaitantque nous passerons pas un cinquième Noël sous les armes, car, si noussommes parmi les privilégiés, il y a dans ce monde, malheureusement tropde tristesse et de deuil.Recevez, Chère Marraine, nos patriotiques salutations.»Dans cette lettre nous trouvons tous ce que nous avons essayé de relever: lesremerciements, la reconnaissance, les symboles, l’espoir de la proche fin de laguerre, la patrie épargnée, le sens du devoir et la joie de servir. Mais aussi laproximité d’un nouveau Noël sous les drapeaux…<strong>Le</strong> <strong>Brécaillon</strong>27
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