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Le Brécaillon - Musée Militaire Genevois

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L’INTERNEMENT DES BOURBAKIS EN SUISSEL’INTERNEMENT DES BOURBAKIS EN SUISSEn’avoir pas eu le moindre retard, ni le moindre accroc dans la marche des trains etdans leur transbordement (23)Dans cette ville les rapatriés croisaient tous les soldats français rejoignantleur foyer en Alsace et en Lorraine qui allaient devenir allemandes.<strong>Le</strong> passage par les Verrières ne se passa pas aussi bien. La région dePontarlier était occupée par les Allemands. <strong>Le</strong> département militaire envoya lecolonel de Sinner négocier avec les Allemands le passage des soldats français. Uneconvention fut signée le 6 mars entre cet officier et le major von <strong>Le</strong>winski, quartiermaîtreen chef de l’armée du Sud. La principale difficulté résidait dans le fait que laligne des Verrières à Pontarlier n’était pas partout rétablie et endommagée en nombred’endroits. On forma des colonnes de mille hommes escortées par des soldatssuisses. Trois colonnes se mettaient en marche chaque jour. <strong>Le</strong>s Français repassaientpar les mêmes endroits que quelques semaines plus tôt. Ils durent aussi, à cause deslignes coupées, passer la nuit dans la neige autour de bivouacs installés dans la hâte! Encore une fois, on eut à déplorer l’attitude de leurs officiers, «surtout desmobiles», chargés de les accompagner et qui les abandonnèrent le plus vite possiblepour rejoindre des lieux plus confortables.Lors des retours, le 22 mars, on eut à déplorer un accident. A Colombier,un train de mille vingt-cinq rapatriés et leur escorte heurta un convoi deDépart des internés à Ouchy; dessin de A. Bachelin, «Aux frontières» et «L’Arméede l’Est en Suisse», Lausanne, 1871.dont Huot «et un nègre». Ils furent emprisonnés et jugés. Mais comme les faitss’étaient déroulés sur territoire français, ils ne pouvaient être accusés que «d’actescontraires au droit international». Ils furent acquittés au grand dam de la populationchoquée par l’attitude de ces hommes.L’organisation du retour des internés fut menée de main de maître. <strong>Le</strong>sFrançais furent rapatriés à raison de 11.000 hommes par jour à partir du 13 mars.36.000 passèrent par Genève, 27.000 par les Verrières et 12.000 par le lacLéman en direction de la Savoie transportés par les bateaux Bonivard, Winkelried,Guillaume Tell et Aigle.Genève, dès le début de l’internement, était fortement mise à contributionnotamment pour le rapatriement des malades et convalescents. En outre c’était leseul point de passage vers la France non occupée :«A Genève, le service s’est effectué avec la plus grande régularité, malgréla fréquence des arrivées par trains express ou par bateaux ; ce qui démontraincontestablement combien le plan général avait été bien combiné (...). Monsieur lecolonel Rilliet qui de concert avec M. le directeur Simon (commissaire fédéral pourles chemins de fer ; ancien directeur des chemins de fer de «l’Union suisse», ndlr)dirigea le mouvement sur ce point important de la frontière, l’a fait de la manière laplus distinguée et c’est à M. Simon et à ses connaissances spéciales, qu’on doit de96 <strong>Le</strong> <strong>Brécaillon</strong>Lors du retour, des Turcos remercient Dieu; dessin de A. Bachelin, «Aux frontières»et «L’Armée de l’Est en Suisse», Lausanne, 1871.<strong>Le</strong> <strong>Brécaillon</strong>97

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