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Le Brécaillon - Musée Militaire Genevois

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L’INTERNEMENT DES BOURBAKIS EN SUISSEL’INTERNEMENT DES BOURBAKIS EN SUISSEleur couche pendant tout le temps que le service laissait libre» (16).Cette semi-liberté favorisa les évasions, surtout dans les cantons frontièrescomme Bâle-Ville, Bâle-Campagne, le Jura bernois et le canton de Vaud. C’estpourtant par Genève que passaient les soldats désirant rentrer en France. Ainsi,pendant la durée de l’internement, ce ne sont pas moins de 1200 soldats et officiersqui furent arrêtés dans ce canton lors de leur tentative.L’inspection des cantonnements«Dans la prévision des opinions qui pourrait (sic) se faire jour plus tard,sur la manière dont l’armée de l ‘Est fut traitée pendant son séjour en Suisse, etdans le but d’écarter les irrégularités qui auraient pu se produire dans l’exécutiondes mesures prises au sujet des internés, et afin d’éviter des réclamations, leDépartement militaire fédéral conçut le projet de soumettre ces troupes à uneinspection, à laquelle des officiers français seraient invités à assister» (17).On prit contact avec le général Clinchant qui accepta d’emblée laproposition et nomma deux généraux et deux colonels pour se rendre à l’invitationdes autorités fédérales. Quatre colonels fédéraux : Trümpy, de Salis, Tronchin etCantonnement; dessin de A. Bachelin, «Aux frontières» et «L’Armée de l’Est enSuisse», Lausanne, 1871.<strong>Le</strong>s internés pouvaient se déplacer librement dans les limites fixées par lesautorités et même, quelquefois, demander des permissions pour en sortir. L’accèsaux temples et églises était libre et ils pouvaient recevoir la visite des aumôniers -suisses et français. «<strong>Le</strong>s Israélites reçurent aussi la visite de leurs frères». Enrevanche, toute propagande politique ou religieuse était interdite. On dut prendre desmesures contre des citoyens suisses qui, en distribuant tracts et brochures,contrevenaient à cette interdiction ; de nombreux ballots contenant du matériel depropagande furent aussi saisis dans les courriers venant de France.Dans la plupart des localités, on organisa des conférences, des classes delecture destinées aux nombreux illettrés ; on donna des leçons de géographie,d’histoire, de sciences naturelles. Mais les «instituteurs» volontaires se plaignirentbien vite soit du manque d’assiduité de leurs élèves, soit du nombre trop importantd’entre eux.Beaucoup d’internés travaillèrent pour gagner de quoi améliorer leurordinaire. La majorité dans l’agriculture, tandis que les autres reprirent leur ancienmétier dans les villes : cordonniers, charrons, tailleurs, etc.Mais dans l’ensemble et après tout ce qu’ils avaient vécu :«Beaucoup de soldats préféraient, il est vrai, rester étendus au soleil ou sur88 <strong>Le</strong> <strong>Brécaillon</strong>Internés à Genève, dans le Palais électoral; dessin de A. Bachelin, «Auxfrontières» et «L’Armée de l’Est en Suisse», Lausanne, 1871.<strong>Le</strong> <strong>Brécaillon</strong>89

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