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Le Brécaillon - Musée Militaire Genevois

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LE SECOND ENVOI DU SECOURS À BERNELE SECOND ENVOI DU SECOURS À BERNEmieux vaut près que loin.L’ancien syndic J. de la Maisonneuve a prié le Conseil de lui faire tenir del’argent pour les frais de la levée de la compagnie de cavalerie de Messieurs deBerne selon la résolution de dimanche dernier. Il lui a été dit que puisque ceux-cin’ont donné aucune charge de lever de la cavalerie et que selon la lettre du colonelMorlot il fut arrêté qu’on sursoyait la levée, le Conseil ne peut plus lui accorderaucun argent pour de pareils frais, sauf à lui de les réclamer directement à Messieursde Berne.<strong>Le</strong> Conseil a été réuni extraordinairement le dimanche 22 mai, après leprêche de 9 heures à cause de la réception d’une lettre de MM. de Berne du 18courant où il a été fait offre de quelque cavalerie. Ils prient d’en surseoir lecongédiement, d’envoyer rapidement la capitulation et le montant des frais. Aprèsdélibération au sujet de cette lettre, il a été arrêté de répondre que nous avonssuspendu la levée de cette cavalerie par suite de la lettre du colonel Morlot nousavisant qu’il n’y avait plus nécessité de la faire marcher. En conséquence nousn’avons pas fait de capitulation avec le Sr de la Maisonneuve et lui remettant des’adresser directement à eux-mêmes en cas de besoin.Armement et équipement d’un arquebusier, début du XVIIe ; «L’Art militaire del’infanterie», Jean-Jacques de Walhausen, Francfort, 1615. Tiré de Michel Pétard,«Equipements militaire de 1600 à 1870», tome I, 1984.demandent l’envoi rapide de 2000 pistoles et au cas où ils ne pourraient tout avoirde l’en prier au nom de la Seigneurie. Arrêté que le syndic Dufour lui fasse entendrequ’il fournisse cette somme à son nom et pas à celui de la Seigneurie. <strong>Le</strong>sinstructions de Ne Pierre Colladon, envoyé au Pays de Vaud pour payer la solde destrois compagnies, ont été vues et approuvées.<strong>Le</strong> lendemain le Conseil examine une lettre du colonel Morlot, écrite deMorat le 16. Il informe MM. de Genève qu’ils ont pu s’emparer du pont deGümmenen au milieu de la journée avec mille hommes. Tous leurs gens sontparvenus à Berne, moins quatre cents affectés à la garde du pont, jusqu’à ce que tousleurs gens aient pu traverser. De ce fait ils n’ont plus besoin de mettre des gens enroute vers eux jusqu’à nouvel ordre. S’il y a eu quelque dépense, LL. EE. nemanqueront pas d’y mettre ordre.Une autre lettre du 17 du colonel Morlot au Conseil fut examinée levendredi 20 mai. Elle répondait à celle du Conseil du lundi 16. Il confirme la prisedu pont de Gümmenen, outre les premiers 1200 hommes qui ont pu être envoyés àBerne, ils pourront y faire entrer 5000 hommes et 200 chevaux. Qu’il n’a pas su queLL. EE. eussent demandé du secours par la bouche du Sr D. Havar. S’il l’avait su iln’aurait pas fait mention de surseoir à leur envoi. Et si notre cavalerie est prête,56 <strong>Le</strong> <strong>Brécaillon</strong>Arrivée du Secours à Berne<strong>Le</strong> mardi 24 le Conseil a vu la lettre du 21 de Messieurs de Berneannonçant l’arrivée de nos compagnies. Nos capitaines leur ont transmis les avis deslevées faites en Savoie. Ils prient de persévérer et de tenter de découvrir lesmotivations de ces levées. Ne Jean de la Maisonneuve a pris congé du Conseil pourse rendre à Berne et traiter de la capitulation de la compagnie de cavalerie.Ce fut à la séance du mercredi 25 que Ne Pierre Colladon présenta sonrapport après avoir été envoyé à Berne pour le paiement des troupes du Secours dela Seigneurie.Il est parti le 17 mai. Il s’est arrêté à Nyon où il y avait une grand’gardeextraordinaire en raison du bruit des levées en Savoie. Eux-mêmes ont levé 200hommes payés pour un mois pour la garde du pays.Arrivé le soir à Rolle où il y avait aussi une garde sur l’appréhension deslevées ou quelque entreprise des Savoyards. Toutes les armes en dépôt au châteauavaient été mises en état. Passant à Morges le mercredi 18 il salue le bailli auchâteau. <strong>Le</strong>quel lui déclare que les troupes du contingent sont en fort bon état,formés de gens bien faits avec quelque chose de plus que ceux du précédent. <strong>Le</strong>capitaine de Bons a perdu 7 ou 8 hommes. <strong>Le</strong> bailli a envoyé des espions au-delà dulac. On lui a rapporté qu’on construisait des barques à Ripaille. Mais rien n’a étédécouvert. Il fait bonne garde. <strong>Le</strong>s 300 hommes de l’élection, destinés par LL. EE.pour le Secours de Genève, ne bougeront pas de Morges selon les ordres reçus. S’ilapprend quelque chose il nous en avisera. Il est allé ensuite saluer le bailli deLausanne. Il a vu passer notre Secours qui va sur Berne. La troisième compagnie a<strong>Le</strong> <strong>Brécaillon</strong>57

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