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mars 2009 – No 465 - Chêne-Bougeries

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Le Chênois Ils manient brillament la plume <strong>mars</strong> <strong>2009</strong> – N 11o <strong>465</strong>Entre l’Argentine et la Suisse,une complicité de plumesAntonio Porchia(photo: Julián Polito)Le Chênois Luc-André Rey a dédiéun site internet à Antonio Porchia.<strong>No</strong>us lui avons demandé les raisonsde son engouement pour ce poèteargentin.Antonio Porchia exerce uneinfluence prépondérante dans lemonde littéraire. Son cas est exemplairedu “non auteur”, de la personnenon engagée dans le monde littéraireet qui pourtant marque ce monde avecune rare intensité. En fait, il a tendu àce rêve: vivre et écriredans un même mouvement.Ne pas séparer le rêve dans sa plushaute forme de certaines formes denos rêves communs qu’on nomme“réalité”.Il a écrit, certes. Il a publié, certes.Mais cela ne doit pas nous limiter à lelimiter.Il a surtout vécu ce qu’il nousdonne à travers un peu plus d’un millierd’aphorismes d’une étonnanteBibliographie d’Antonio PorchiaPoèmes dans La Licorne n° 2, 1948.Voix (Voces, 1943), textes choisis, présentés et traduits par Roger Caillois,Éditions G. L. M., 1949, 50 p., épuisé – réédition avec un dessin de MichelDidier: Editions Sables, 1989, 56 p., épuisé.Voix, suivi de Autres Voix (Voces; Voces secunda serie), préface de Jorge LuisBorges, postface de Roberto Juárroz, traduit de l’espagnol par Roger Munier.[Paris], Editions Fayard, “Documents spirituels” n° 16, 1978, XII-144 p.Voix inédites, traduit par Roger Munier. [Le Muy], Editions Unes, 1986,bilingue, 32 p.Voix abandonnées, édition de Laura Cerrato (de Juárroz), traduit par FernandVerhesen, Editions Unes, 1991, bilingue, 192 p.Voix, choix de textes, gravures de Christine Vielle, Editions Artcodis, 1991,tirage limité, épuisé.Voix et Autres voix, traduit et préfacé par Roger Caillois, illustrations de JavierVilato, Editions Fata Morgana, “Les Immémoriaux” n° 6, 1992, 72 p.Voix, gravures de Philippe Favier, Les Francs bibliophiles, 1993, 64 p., tiragelimité, épuisé.Voix, suivi de Voix nouvelles, traduit par Pierre <strong>No</strong>uilhan, Editions Sables,1996, 100 p.L’ouvrage de référence en espagnol: Antonio Porchia, Voces Reunidas,Ed. Pre Textos, Valence, 2006.simplicité. Une simplicité toute d’apparence...Voyez ce que nousdit Roberto Juárrozd’Antonio Porchia:«Je n’ai trouvéqu’en Antonio Porchiaune aussi hautecoïncidence entre lasagesse de la vie et lasagesse du langage. Ily a longtemps que j’airenoncé à tenter de m’expliquerles causes de cetteétrange convergence enun être de relative et mêmeétroite culture formelle, etcela dans un temps où lasagesse est une dimensionpresque perdue... Mais je n’aipu renoncer, par contre, ausentiment que c’est seulementdans cette rare unité ou équivalencedu dire et de la vie que sedonne la vraie sagesse. Et là seulementaussi l’expérience et la littératurequi importent.»Antonio Porchia est né enCalabre, à Conflenti, le 13 novembre1885, et mort le 9 novembre 1968à Buenos Aires où il a passé son existence.Il quitta l’Italie pour l’Argentineaprès la mort de son père en 1911 etil y exerça différents métiers manuels.Il n’écrivit qu’un livre en espagnolintitulé Voces (“Voix”) (éditions: 1943,1948, 1956, 1967), un livre d’aphorismes,qui a été traduit depuis enfrançais (par Roger Caillois, RogerMunier, Pierre <strong>No</strong>uilhan et FernandVerhesen), anglais et allemand. Trèsinfluent, Antonio Porchia est unauteur reconnu par nombre d’écrivainsparmi lesquels André Breton,Jorge Luis Borges, Roberto Juárroz etHenry Miller.J’ai découvert cet auteur par lebiais de Roberto Juarroz et lui aiconsacré un site où vous trouverez,en français, la totalité de ses aphorismes:www.antonio-porchia.net etantonio-porchia.hebfree.org (site miroir).Vous pouvez-vous y abonner pourrecevoir un courriel quotidien qui présenteun aphorisme, versions françaiseet espagnole.■L.-A. ReyUn premier recueil de poésiesSi Luc-André Rey a été sensible à la prose d’Antonio Porchia, c’est qu’il aété impressionné par le lien qui unit chez cet auteur les mots à l’existence.Lui-même écrit, et sa première “livraison” de textes sort justement cemois-ci aux Editions Maelström, Bruxelles, www.maelstromeditions.com,sous le titre “La rue, la vérité, le vent” (ISBN: 978-2-87505-006-9). Vouspouvez d’ores et déjà le demander chez votre libraire ou le commanderdirectement auprès de www.rezolibre.comTrois extraits du premier texte, la rue:qui a connu la rue a connu mains de sangqu’il a tendues trop tard pour relever l’amicette main qu’il tendra sans jamais l’essuyerqui coulera la rue sans jamais s’arrêter* * *qui a connu la rue a connu la folieles lentes nuits traînées d’un rempart à un autreles poings qui se déchirent à fracasser le cielet les poings qui s’effondrent dans la boue qui les couvre* * *qui a connu la rue ne sait plus que marcheravancer avanceravanceravanceravancer malgré toutmensongelâchetéavancermalgré nousmensongeslâchetésVous pouvez aussi découvrir d’autres textes aux “adresses” suivantes:www.monblog.ch/laral – www.laral.ch – www.poeme-du-jour.ch

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