50 <strong>mars</strong> <strong>2009</strong> – N o <strong>465</strong>SportsLe ChênoisJudoVincent Nussbaum viseles JO de Londres en 2012Il habite Thônex, travaille à Plan-les-Ouates,s’entraîne à Sous-Moulin et aussi à Lausanne:autant dire que la vie de Vincent Nussbaum(1983), vice-champion de Suisse en 66kg à Macolinen novembre 2008, est bien rythmée!Et lorsque le temps n’est pas trop froid, VincentNussbaum se rend à vélo à son travail, étantemployé de commerce depuis quatre ans chezVacheron Constantin, après avoir suivi un apprentissagede trois ans dans le même domaine chezMe Pierre Ochsner (Genève, 1953) qui est l’actuelprésident de la Fédération suisse de judo (FSJ)depuis le 1 er janvier <strong>2009</strong>. (Ce dernier est encoreactuellement président du club de judo des Trois-Chêne et aussi de l’Association genevoise (AGJ),mais il va prochainement céder sa place en raisonde sa nomination nationale. Il ne peut y avoircumul de fonctions.)D’un poids naturel de 63,5 kg, Vincent Nussbauma décidé il y a cinq ans de combattre dansla catégorie des 66 kg, car il devait consentir desefforts (régime) pour rester en dessous de 60 kg.Il confie: «C’est un handicap à mon poids de combattreface à des adversaires plus lourds, mais celame demandait beaucoup d’énergie sur plusieursplans de descendre en dessous de 60 kg.Il n’y pas de tolérance en compétition officielle.Je vis le judo avec passion, et j’espère bien mequalifier pour les JO de Londres en 2012. Ma vieactive est bien remplie avec 40 heures hebdomadairesde travail, les entraînements quatre fois parsemaine et en période de compétition une plusgrande dose de préparation. Il y a des moments oùmes épaules sont douloureuses. La condition physiqueest très importante en judo avec des coursbien spécifiques. Pour Londres, il faudrait s’entraînerquatre à cinq heures par jour; je rêve peut-être,car les critères de sélection sont très ardus et le problèmefinancier n’est de loin pas résolu pour l’instant».Des points de sélectionEn judo, chaque compétition donne droit à despoints et Vincent Nussbaum au vu de ses résultatsces dernières années est ainsi qualifié d’office pourles championnats de Suisse. Pour les compétitionsinternationales, les championnats d’Europe ayantlieu chaque année, les championnats du mondeaussi, sauf l’année des JO, il y a aussi des pointsattribués lors des grands tournois, comme ceuxde Paris Bercy (catégorie A) et de Lucerne (catégorieB). Mais bien évidemment, pour pouvoir participerà ces grands tournois, il faut beaucoup s’entraîner!De parents chênois, tous les deux dans l’enseignement(son père donne des cours de biologie auCollège et sa mère des cours d’histoire de l’art etd’histoire au Cycle d’orientation), ce judoka a eu àl’âge de dix ans l’occasion avec sa famille de partirun an au Canada pour un échange culturel à Montréal,l’année scolaire 1994-1995. Son frère Philippe(1989) et sa sœur Ariane (1981), qui suivent desétudes à Genève, étaient aussi de ce voyage. VincentNussbaum lance: «J’étais un garçon très actif, jebougeais tout le temps, et pour canaliser cette énergie,mes parents m’ont inscrit à un cours de judoà Montréal. Cela m’a tout de suite plu à côté del’aspect bilingue. A mon retour à Genève, j’ai continuéau club des Trois-Chêne et j’ai rencontré PierreOchsner. Au Canada, j’avais une ceinture blancheet à Genève, j’ai tout de suite reçu une ceinturejaune. Le coach national de l’époque, GillesSpaggiari, un Français, m’a aussi repéré et j’ai alorssuivi de nombreux entraînements depuis ce tempslà.Je continue avec des séances à Chêne, au Petit-Lancy et aux Eaux-Vives, afin de ne pas tomber toujourssur les mêmes adversaires; c’est ainsi que lemercredi, je me rends à Lausanne pour des séancesavec des judokas venus de Suisse alémanique».Professeur MarocainAziz Bourassi (1968) donne la leçon au CSSMdepuis huit ans. Il est originaire de Kenitra, auMaroc, et enseigne aussi dans les clubs des Eaux-Vives et du Petit-Lancy. Ceinture noire 3 e dan, ildégage la chaleur de son pays d’origine avec unsourire éternel, tout en sachant diriger l’entraînementavec fermeté et souplesse. Professeur dejudo, il a participé à des tournois internationaux àl’époque. Au CSSM, l’entraînement consiste en larépétition de nombreuses prises au sol et deboutsur le tatami. Les judokas – il y aussi des filles –changent souvent d’adversaires par paires, vêtusde tenues blanche ou bleue. Les entraînementssont mixtes et les filles tentent de mettre les garçonsau sol! Il y a aussi des combats entre adversairesde différentes catégories de poids. Il fautapprendre à tomber sans se faire mal, se mettre àgenoux et surtout économiser son souffle, cartoutes ces prises en demandent.■Michel Bordier
Le Chênois Sports <strong>mars</strong> <strong>2009</strong> – N 51o <strong>465</strong>Souvenirs… souvenirs…194219511954Qui se souvient encore de cetteéquipe féminine de basket deChêne qui fut championnesuisse de 1942 à 1954?Les joueuses s’entraînaient dansla minuscule salle de gym de l’école deChêne-<strong>Bougeries</strong>, dont la surface équivalaità un demi-terrain; et encore…Dès les beaux jours, l’entraînementse faisait dans le préau jusqu’àla nuit tombante, car il n’y avait pasencore d’éclairage.Celui-ci nous fut offert par la communede Chêne-<strong>Bougeries</strong> après notretitre de champion suisse.En hiver, nous jouions au Palaisdes Expositions où nous nous rendionsà vélo. En été, c’était sur les terrainsdu parc des Eaux-Vives, encouragéespar de nombreux et fidèlessupporters.<strong>No</strong>us allions quelquefois joueren France pour rencontrer d’autresadversaires ou dans le canton de Vaudou au Tessin.Il me souvient d’un tournoi, àLausanne, où nous allâmes à bicyclette!Rendez-vous à quatre heuresdevant le Temple: nous voilà parties,chargées comme les Bourbakis auxVerrières…Les matches avaient lieu au stadede la Pontaise, tout en haut de Lausanne(pour ceux qui ne connaissentpas). En passant devant la plage de Bellerive,nous pensâmes qu’il était dommagede ne pas aller nous baigner…Puis nous dûmes monter au stadede la Pontaise avec nos vélos à la main;et le tournoi commença. Les matchesse jouaient par élimination; donc,après un ou deux matches gagnés,nous étions en demi-finale puis enfinale.Après la distribution des prix etles discours, nous dûmes penser auretour qui se fit par une pluie battanteaux environs de Morges.Mais le moment le plus péniblede cette épopée fut, sans nul doute,la montée de la route de Chêne.Ah! On savait s’amuser à cetteépoque…Et pourtant, tout le monde étaitprésent le lundi matin à son travail!Merci à tous nos entraîneurs bénévolesqui nous ont permis de vivre unesi belle aventure jusqu’à permettre àtrois joueuses du Chêne BBC d’êtresélectionnées par l’équipe suisse pourparticiper, en 1952, aux Championnatsd’Europe de Moscou et, en 1953, auxChampionnats du monde de Santiagodu Chili.■Eliane Girod,ThônexPublicité10, rue du GothardDécoration – IntérieurFrédy MESSMERMeubles – Rideaux – MoquettesTentures – Literies1225 Chêne-Bourg / GenèveTél. 022 349 59 906, chemin des Flombards1224 CHÊNE-BOUGERIES TÉL. 022 348 56 06● Fax 022 348 85 39 ●22 rue du Gothard Cheˆne-Bourg, Arret Tram Place Favre / Te´l. 022 349 23 10 / info@yogawellness.ch