importants comme les anniversaires ou Noël, lesinvitant à attendre encore un peu.Maintes et maintes fois, les Muskegos se sont fait dired‟attendre. Quand ils insistaient pour que quelquechose soit fait, ils se butaient à <strong>de</strong> la résistance, <strong>de</strong>l‟apathie et, dans certains cas, <strong>de</strong>s excusescon<strong>de</strong>scendantes. Pauline se rappelle qu‟une fois en<strong>par</strong>ticulier le sergent responsable du dossier avaitrépondu à leurs inquiétu<strong>de</strong>s en disant que la pile <strong>de</strong>dossiers <strong>de</strong> personnes dis<strong>par</strong>ues en Saskatchewanfaisait un pied <strong>de</strong> haut. Et Pauline ajoute, « Il a dit, „Ce sont les cas<strong>de</strong>s personnes dis<strong>par</strong>ues qui sont en Saskatchewan à l‟heure qu‟il est.Celui <strong>de</strong> votre fille est juste ici – tout au fond‟ » [traduction].À plusieurs reprises on a dit aux Muskegos que la priorité allait auxcas <strong>de</strong> dis<strong>par</strong>ition d‟enfants; bien qu‟ils respectent cette politique,Herb et Pauline disent que quelque chose aurait dû être fait au sujet<strong>de</strong> la dis<strong>par</strong>ition <strong>de</strong> leur fille. Au contraire, la réponse <strong>de</strong> la policeéquivalait à dire : « D‟accord, elle est dis<strong>par</strong>ue, ajoutez-la à la pile, cen‟est qu‟un autre numéro » [traduction]. À <strong>de</strong> nombreuses reprises,Herb et Pauline ont essayé <strong>de</strong> voir le sergent responsable <strong>de</strong>s cas <strong>de</strong>personnes dis<strong>par</strong>ues, mais on leur disait qu‟il n‟était pas là. Ils en sontvenus à conclure que personne ne faisait quoi que ce soit.Frustrés <strong>par</strong> le manque <strong>de</strong> collaboration et <strong>de</strong> volonté <strong>de</strong> la policed‟accepter la dis<strong>par</strong>ition <strong>de</strong> Daleen comme une affaire sérieuse, Herbet Pauline ont porté plainte. Ils ont exprimé leur colère et exigé que<strong>de</strong>s mesures soient prises. La police en répondu en citant lesnombreux renseignements qu‟elle avait reçus au sujet <strong>de</strong>s allées etvenues <strong>de</strong> Daleen, indiquant qu‟on l‟avait vue ici ou là, leur disant <strong>de</strong>ne pas s‟en faire – qu‟elle allait rentrer chez elle. Cependant, lesMuskegos trouvaient que la police accordait trop <strong>de</strong> poids auxallégations selon lesquelles leur fille aurait été vue ici ou là,allégations sans preuves, à leur avis. Quelques semaines après ladis<strong>par</strong>ition <strong>de</strong> Daleen, quelqu‟un a dit à la police qu‟elle avait été vuedans une banque à Saskatoon, la banque où elle avait travaillé aprèsavoir suivi le programme d‟administration <strong>de</strong>s affaires. Des articles<strong>de</strong> journaux ont suggéré que la police ajoutait foi à cette déclaration<strong>par</strong>ce qu‟elle avait été faite <strong>par</strong> une femme qui avait travaillé avecDaleen. Herb et Pauline considéraient cette information avecpru<strong>de</strong>nce : ils voulaient <strong>de</strong>s preuves. Mais quand ils ont <strong>de</strong>mandé àvoir l‟enregistrement <strong>de</strong> surveillance <strong>de</strong> la banque, on leur a réponduque les caméras ne fonctionnaient pas le jour où leur fille avait étévue. Ils ont alors <strong>de</strong>mandé à la police <strong>de</strong> vérifier le dossier bancaire<strong>de</strong> Daleen puisque la femme qui prétendait l‟avoir vue avait ditqu‟elle attendait son tour pour utiliser un guichet automatique.On leur a dit alors qu‟il n‟y avait pas <strong>de</strong> trace <strong>de</strong> transaction bancaire.32Daleen et sa famille, le jour <strong>de</strong>s3 ans <strong>de</strong> FaithDaleen Kay Bosse (Muskego)
De fait, la seule « preuve » que Daleen ait jamais été à la banque étaitla <strong>par</strong>ole <strong>de</strong> la femme, qui n‟avait pas revu Daleen <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>s années.Daleen aurait été vue à plusieurs autres endroits à Saskatoon –un centre commercial, un dépanneur, un club <strong>de</strong> nuit. Dans chaquecas, Herb et Pauline ont <strong>de</strong>mandé à voir l‟enregistrement <strong>de</strong>surveillance et, à chaque fois, la police leur a répondu qu‟il n‟étaitpas nécessaire qu‟ils voient ces enregistrements. Pauline dit que lerefus <strong>de</strong> la police <strong>de</strong> leur montrer les enregistrements <strong>de</strong> surveillanceest l‟un <strong>de</strong>s obstacles les plus frustrants qu‟ils ont rencontrés dansleurs démarches pour retrouver Daleen. La police voulait faireaccepter à Herb et Pauline que Daleen avait dis<strong>par</strong>u <strong>de</strong> son plein gré,mais refusait <strong>de</strong> leur fournir <strong>de</strong>s preuves réelles que ce pouvait être lecas. Sans preuve, Herb et Pauline disent qu‟ils n‟avaient pas le choix,ils <strong>de</strong>vaient poursuivre leurs recherches. Pauline dit : « Sans preuve,nous allons toujours continuer à la chercher, tant que nous ne l‟auronspas trouvée » [traduction].Après Noël 2004 sans que Daleen ait donné signe <strong>de</strong> vie, lesMuskegos en ont eu assez. Ils ont été très actifs au mois <strong>de</strong> janvier, ilsnon seulement accentué leurs efforts <strong>de</strong> recherche, mais aussi leurscommunications avec les médias. Au cours <strong>de</strong>s mois qui avaient suivila dis<strong>par</strong>ition <strong>de</strong> Daleen, Pauline avait évité les médias. Elle dit quec‟était trop difficile pour elle <strong>de</strong> <strong>par</strong>ler <strong>de</strong> la dis<strong>par</strong>ition <strong>de</strong> sa fille.Elle ne supportait pas l‟idée d‟être interviouvée, Herb et ellecraignaient la représentation qui serait faite <strong>de</strong> leur famille. C‟est lacouverture médiatique entourant la mort <strong>de</strong> Neil Stonechild qui les aamenés à changer d‟idée au sujet <strong>de</strong>s médias. L‟attention qui aentouré cette affaire ainsi que les déclarations <strong>de</strong>s membres <strong>de</strong> lafamille qui ont rendu hommage à certains reporters pour le travailqu‟ils avaient fait leur ont montré qu‟on peut utiliser les médiascomme un outil – un outil <strong>de</strong> sensibilisation à la dis<strong>par</strong>ition <strong>de</strong> Daleenet un appui dans leur recherche. À <strong>par</strong>tir <strong>de</strong> ce moment-là, ils onttenté d‟utiliser les médias autant que possible et, en plus <strong>de</strong> soutienqu‟ils ont reçu <strong>de</strong> leur famille, <strong>de</strong> leur communauté et d‟organisationscomme la Fédération <strong>de</strong>s nations indiennes <strong>de</strong> la Saskatchewan et lasociété Child Find Canada, les Muskegos disent que leurs rapportsavec les médias leur ont valu l‟appui d‟autres personnes et d‟autresgroupes qui n‟auraient peut-être pas été au courant <strong>de</strong> la dis<strong>par</strong>ition<strong>de</strong> Daleen autrement.Après <strong>de</strong>s mois <strong>de</strong> frustration et d‟absence d‟action visible <strong>de</strong> lapolice, les Muskegos ont déposé une plainte auprès <strong>de</strong> l‟unité spécialed‟enquête <strong>de</strong> la Fédération <strong>de</strong>s nations indiennes <strong>de</strong> la Saskatchewan.Herb et Pauline croient que c‟est ce geste qui a enfin amené le service<strong>de</strong> police <strong>de</strong> Saskatoon à prendre la dis<strong>par</strong>ition <strong>de</strong> Daleen au sérieux.Herb souligne qu‟il est arrivé quelque chose <strong>de</strong> curieux après qu‟une33
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