Les voix de nos soeurs par l'esprit - Native Women's Association of ...

« Proches dans nos cœurs » :L’histoire de Debbie SlossDeborah Anne Sloss, que la plupartdes gens appelaient Debbie, est née àEspanola (Ontario) le 3 mai 1955.Elle a eu deux enfants, Laura et LenJr., une petite-fille, Taylor, et neuffrères et sœurs, John, Charlene(décédée en bas âge), Mary Lou,Kathy, Tim, Roxanne, Sue, David etDaryl. Debbie a été remise entre lesmains du Créateur en 1997. Sa familleest d‟avis que le Service de police de Toronto s‟y est mal pris pourfaire enquête sur sa mort. La police maintient qu‟elle est morte d‟unesurdose de drogue, mais le rapport d‟autopsie n‟indique pas une causeanatomique ou toxicologique de la mort. Invoquant cette raison, entreautres circonstances inexpliquées, les membres de la famille deDebbie disent qu‟à leur avis elle a été assassinée. Ils demandent auxparties responsables, surtout le Service de police de Toronto, derépondre à leurs questions.À l‟époque de la naissance de Debbie, sa mère, Shirley (Sloss)Lascelles vivait à Spanish (Ontario). Elle a été transportée enambulance à Espanola où est née Debbie, un splendide bébé ojibway,qui avait également des ancêtres mi‟kmaq, lakota et français. Peu detemps après, la famille – Shirley, son mari et père légal de Debbie,Albert, ainsi que le frère de Debbie, John et sa sœur, Mary Lou – estdéménagée à Sault Ste Marie. Debbie était jolie, c‟était une enfantjoyeuse et la famille était très heureuse de sa naissance. Debbie etMary Lou avaient à peine un an de différence et leur mère leshabillait de la même manière. On les prenait souvent pour desjumelles.Étant sœurs et d‟âges rapprochés, Debbie et Mary Lou avaientbeaucoup en commun. Elles étaient toujours ensemble et un lien trèsspécial les unissait. Quand elles avaient deux ou trois ans, ellesavaient l‟habitude de s‟attendre l‟une l‟autre pour aller ensemble à latoilette. Elles s‟assoyaient ensemble sur le siège en se serrant l‟unecontre l‟autre. Mary Lou a appris plus tard dans la vie que Debbie etelle n‟avaient pas le même père que le reste de leurs frères et sœurs.Shirley avait rencontré le père biologique des deux filles aupensionnat indien, mais on lui avait interdit de l‟épouser parce quec‟était mal vu d‟avoir un mari autochtone à l‟époque.39