D O S S I E RLe musée lapidaireBasilique Saint-Martin, AimeMusée lapidaireBasilique Saint-MartinS.I. BP 5573212 Aime Ce<strong>de</strong>xtél. 04 79 55 67 00fax 04 79 55 60 01si@aimesavoie.comLa basilique Saint-Martin d’Aime est un monumentcaractéristique du premier art roman en<strong>Savoie</strong>. Cette église priorale a été édifiée par <strong>de</strong>s maîtresd’œuvre d’origine lombar<strong>de</strong> vers 1010-1020 et relevaitavant 1216 <strong>de</strong> l’abbaye bénédictine <strong>de</strong> Saint-Michel<strong>de</strong>-la-Cluseen Val <strong>de</strong> Suse (Sacra di San Michele).Sur la base d’un édifice antique <strong>de</strong> l’ancienne Axima,l’église romane a succédé à une église paléochrétiennefunéraire dont il subsiste l’absi<strong>de</strong> en sous-sol ; lesremplois <strong>de</strong> maçonnerie sont nombreux. Son aspectrépond aux types architecturaux piémontais et provençauxaux origines <strong>de</strong> l’art roman régional. Des vestiges<strong>de</strong> peintures murales romanes (fin du XI e - début duXII e siècles) ornent le chœur et les piédroits <strong>de</strong> l’arctriomphal. Vendu comme bien national à la Révolution,l’église délabrée a été fouillée en 1865-1868 parl’architecte et archéologue Etienne-Louis Borrel (1822-1906), avant d’être acquise par l’Académie <strong>de</strong> la Vald’Isère en 1865 puis classée Monument historique « parliste <strong>de</strong> 1875 ». L’Etat en est <strong>de</strong>venu propriétaire en 1885.Les premières restaurations remontent à 1905. Plusrécemment, un programme <strong>de</strong> réhabilitation a été entreprisdans les années 1988-1991 par l’Etat sous la maîtrised’Alain Tillier, Architecte en chef <strong>de</strong>s Monuments historiques.Un parcours muséographique présente l’édificequi abrite désormais un musée lapidaire et unespace d’exposition temporaire.Philippe RaffaelliImp(eratori) Caesar[i],diui Nerua[e f(ilio)],Neruae Traia[no]Aug(usto), Germ(anico), Dacico,pontifici max(imo),tribunic(ia) potest(ate)XII, imp(eratori) VI, co(n)s(uli) V, p(atri) p(atriae),<strong>de</strong>uictis Dacis,Foro Claud(ienses), publ(ice).Le musée lapidaire rassemble la plupart <strong>de</strong>s rares inscriptions découvertesà Forum Claudii Ceutronum (Axima, Aime), l’antique capitale<strong>de</strong> la province <strong>de</strong>s Alpes graies, Bourg-Saint-Maurice et Moûtiers. La collectioncompte une quarantaine <strong>de</strong> pierres qui sont <strong>de</strong>s témoignages directs <strong>de</strong>la civilisation gallo-romaine : dédicaces aux dieux (Axima, Mars, Mercure, Silvain)par <strong>de</strong>s particuliers, <strong>de</strong>s soldats et même un gouverneur ; épitaphes d’ungouverneur, d’un soldat, d’un esclave impérial, d’un jeune garçon qui faisaitses étu<strong>de</strong>s en Valais… Mais l’originalité <strong>de</strong>s inscriptions d’Aime tient au nombreélevé <strong>de</strong> textes (une vingtaine) qui, pendant tout l’Empire, ont été gravés enl’honneur <strong>de</strong>s empereurs à l’initiative <strong>de</strong>s habitants. Un tel pourcentage inciteà penser qu’en Tarentaise l’épigraphie sur pierre était avant tout un phénomèneofficiel qui a assez peu touché les populations locales. C’est surprenantdans cette région <strong>de</strong> passage, aussi faut-il penser qu’un certain nombre <strong>de</strong>textes ont été peints ou écrits sur <strong>de</strong>s supports périssables (bois, revêtementsmuraux...) qui ne nous sont pas parvenus. Ce sont <strong>de</strong>s témoignages officielsdu loyalisme <strong>de</strong>s notables et <strong>de</strong> leur volonté <strong>de</strong> flatter l’empereur pour attirersa bienveillance. Bornons-nous à un exemple daté <strong>de</strong> 108 : la commémoration<strong>de</strong> la victoire <strong>de</strong> Trajan sur les Daces :« À l’empereur César Nerva Trajan Auguste, fils du divin Nerva, vainqueur <strong>de</strong>sGermains, vainqueur <strong>de</strong>s Daces, grand pontife, dans sa douzième puissancetribunicienne, dans sa sixième salutation impériale, consul cinq fois, père <strong>de</strong>la patrie, à l’occasion <strong>de</strong> sa victoire sur les Daces, les habitants <strong>de</strong> ForumClaudii, à frais publics.»Bernard RémyPour en savoir plus : B. Rémy, Inscriptions Latines <strong>de</strong>s Alpes (ILAlpes).I. Alpes Graies, Chambéry-Grenoble, 1998.16
La galerie Eurêkacentre <strong>de</strong> culture scientifique,technique et industriellePATRIMOINEComment ignorer que science et technologieinfluent sur nos mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> vie,mais aussi sur nos systèmes <strong>de</strong> valeurs ?Comment ignorer que les enjeux <strong>de</strong> la démocratiepassent par une compréhension minimale, maispartagée et débattue, <strong>de</strong>s acquis scientifiques, <strong>de</strong>schoix technologiques et industriels et <strong>de</strong> leursconséquences ?Comment ignorer la désaffection croissante <strong>de</strong>sjeunes pour les filières <strong>de</strong>s formations scientifiqueset technologiques avec ses conséquencessur le plan <strong>de</strong> l’orientation qui pourraient à lalongue compromettre la relève professionnelledans ces secteurs d’activité ?Face à cette situation, les partenaires – État,<strong>Conseil</strong> régional, Réseau <strong>de</strong>s huit villes / centresd’agglomération, Département <strong>de</strong> la Drôme –réalisent à travers le territoire rhônalpin une mobilisation<strong>de</strong>s acteurs et <strong>de</strong>s moyens pour construireune politique concertée permettant une véritablesynergie et une réponse pertinente aux besoins.Dans cette perspective, les Centres <strong>de</strong> CultureScientifique, Technique et Industrielle (CCSTI),structures importantes dont certaines villes disposentdéjà, constituent <strong>de</strong>s points d’appui soli<strong>de</strong>s,au bénéfice <strong>de</strong>s zones à forte <strong>de</strong>nsité <strong>de</strong> population,mais également en direction <strong>de</strong> l’ensembledu territoire régional, zones rurales comprises.La Galerie Eurêka, Centre <strong>de</strong> Culture scientifique,Technique et Industrielle (CCSTI) est un service<strong>de</strong> la mairie <strong>de</strong> Chambéry. Ce centre, inauguré le4 décembre 1995 par Hubert Curien, labellisé parle Ministère délégué à la Recherche et auxNouvelles Technologies, est actuellement le seulCCSTI <strong>de</strong> Rhône Alpes à disposer d’un espacemuséographique permanent. Il a pour mission :• <strong>de</strong> développer sur Chambéry, son agglomérationet au-<strong>de</strong>là sur la <strong>Savoie</strong>, une offre <strong>de</strong> culturescientifique technique et industrielle, tout en favorisantles échanges entre scientifiques et grandpublic au moyen <strong>de</strong> supports divers (expositionspermanentes et temporaires, création et productiond’outils <strong>de</strong> médiation et <strong>de</strong> vulgarisation,animations, conférences, événements divers),• <strong>de</strong> travailler en partenariat avec le mon<strong>de</strong>éducatif à la redynamisation <strong>de</strong> l’enseignement<strong>de</strong>s sciences en milieu scolaire,• <strong>de</strong> travailler en partenariat avec la RégionRhône-Alpes, la Délégation Régionale à laRecherche et à la Technologie, le Ministère <strong>de</strong> laRecherche, à la mise en place en réseau d’uneoffre <strong>de</strong> culture scientifique <strong>de</strong> niveau régional.La Galerie Eurêka propose sur près <strong>de</strong> 1500 m 2 :• un espace muséographique permanent proposant,avec 14 entrées thématiques différentes,une lecture diversifiée du milieu montagnard (laformation <strong>de</strong>s montagnes, la faune et la flore, laneige, l’hydroélectricité, la glaciologie, les risquestorrentiels etc…) avec <strong>de</strong>s expériences interactives,<strong>de</strong>s maquettes, <strong>de</strong>s jeux et <strong>de</strong>s films ;• <strong>de</strong>s expositions temporaires (actuellementMachines à communiquer);• un espace Science Actualités réalisé en partenariatavec la Cité <strong>de</strong>s Sciences et <strong>de</strong> l’Industrie;• un espace multimédia pour faire ses premierspas sur Internet avec un animateur pour vousgui<strong>de</strong>r.Le CCSTI organise aussi <strong>de</strong>s manifestations diversestelles que la Fête <strong>de</strong> la science, les Entretiens d’Eurêka,et participe à l’organisation <strong>de</strong>s CafésSciences et Citoyens <strong>de</strong> Chambéry.Rhône-Alpes est aujourd’hui la région françaisela mieux dotée en CCSTI et ces <strong>de</strong>rniers, forts <strong>de</strong>leurs expériences <strong>de</strong> travail en commun, sont àmême <strong>de</strong> constituer l’armature principale d’unréseau exemplaire <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> laculture scientifique et technique.Ces structures aujourd’hui implantées à Grenoble,Chambéry, Saint Etienne, Lyon et Saint-Vallieront <strong>de</strong>puis plusieurs années résolu, en partenariatavec la Délégation Régionale à la Rechercheet à la Technologie (Ministère <strong>de</strong> la Recherche)et la Région Rhône-Alpes, d’agir en concertationet coopération, afin d’assurer progressivement unservice culturel <strong>de</strong> plus en plus efficace au planrégional en direction <strong>de</strong>s différents publics.Hubert JeanninSCIENTIFIQUELe développement<strong>de</strong> la culturescientifique,technique etindustrielleconstitueaujourd’hui unvéritable enjeusocial dans lamesure oùl’accès <strong>de</strong> tous àl’information surles évolutionsscientifiques,techniques etindustrielles <strong>de</strong>notre sociétés’impose plus quejamais commeune <strong>de</strong>s tâchesculturelles etcitoyennesprioritaires.Galerie EurêkaBP 1105730011 Chambéry ce<strong>de</strong>x04 79 60 04 25(accès par la médiathèqueJean-Jacques Rousseau)17