LoisirsCROATIEDE ZAGREB À DUBROVNIK,EN PASSANT PAR MOSTAR ET KOTORSaint-François et à la chapelle baroqueSaint-Dysmas.Gradec propose également de nombreuxjoyaux, avec notamment l’église Saint-Marcconstruite entre le bâtiment du Parlementet le palais des Bans. Édifiée au XIII e siècleen style roman, l’église est ornée d’un superbetoit en tuiles vernissées datant de1888 sur lequel sont représentés les blasonsde Zagreb et ceux de la Dalmatie et de laSlavonie. Son clocher à bulbe est aussi trèsremarquable.D’une superficie de 56 530 km 2 , la Croatie compte un peu moinsde 4,5 millions d’habitants. Zagreb en est la capitale depuis1991 après la dislocation de la République fédérale socialiste deYougoslavie.TEXTE & PHOTOS CLAUDE MAILLARD, OMSL’histoire de Zagreb remonte à 1094 avec lacréation d’un évêché qui s’installe sur unecolline et qui prend le nom de Kaptol. Surune autre colline, de l’autre côté de la rivièreMedvescak, se construit une ville nomméeGradec. En 1850, la fusion des deux sitesdonnera naissance à la ville de Zagreb. Celafavorisera son développement et dix-huitans plus tard la ville deviendra la capitaledu Royaume de Croatie Slavonie au seinde l’Autriche-Hongrie. Suite au tremblementde terre de 1880 qui frappa la région,l’urbanisation de Zagreb va s’accélérer. Denombreux bâtiments publics sont érigés,des parcs et des fontaines sont aménagés etle premier tramway électrique sera mis enservice. En relation étroite avec les centresartistiques, culturels et scientifiques européens,et grâce au développement de sonindustrie, Zagreb va s’étendre rapidement àpartir de 1957 pour devenir la ville que l’ondécouvre aujourd’hui.Le meilleur moyen pour s’imprégner del’ambiance de la ville est de débuter labalade en allant flâner sur la place BanaJelacica où règne une grosse animation.Toujours dans la ville basse, en plus desnombreux musées, fondations et galeriesqui renferment de remarquables collections,le Théâtre national croate et la placeTomislav sont à voir.Dans Kaptol, à deux pas du marché Dolac,le plus grand de Zagreb, la cathédraleconstruite à partir de 1102 dresse ses flècheshaut dans le ciel. De là, la charmante rueKaptol mène au théâtre Comédie, à l’égliseAvant de rejoindre la côte Adriatique, ladécouverte du parc national des lacs dePlitvice s’impose. Classée au patrimoinemondial de l’humanité par l’Unesco, unesuccession de seize lacs tombent en cascadessur 130 mètres de dénivelé dans unenvironnement totalement préservé. Dansde telles conditions de protection, on ytrouve de nombreux animaux rares commeles loups et les ours.Avec 1750 kilomètres de côtes et près demille deux cents îles et îlots, la Croatie offreun bord de mer où s’égrènent de petitsbijoux architecturaux qui ont pour nomsZadar, Sibénik, Trojir, Split et la perle del’Adriatique, Dubrovnik.Zadar impressionne tout d’abord par soncorset de murailles construit à la Renaissancepar les Vénitiens. Dans la vieille ville, splendideédifice du haut Moyen-Age, l’égliseSaint-Donat.Autre merveille naturelle de la Croatie, leparc national de Krka s’étend sur 111 km 2 .Après avoir traversé une succession degorges taillées entre deux parois abrupteset plusieurs lacs paisibles, le fleuve Krka setransforme en sept cascades rugissantes fortrafraîchissantes.Peut-être la moins connue des villes côtières,Sibénik possède cependant une42 – <strong>UN</strong> <strong>Special</strong> – Décembre 2009
personnalité bien à elle et un charme trèsfort. Sa cathédrale Saint-Jacques (construiteà partir de 1431) est l’une des plus fascinantesde Croatie et le plus bel exemple detransition gothico-renaissance du pays.La cité médiévale de Trogir, inscrite depuis1997 sur la liste du patrimoine mondial del’Unesco, représente tout le Moyen Âge dalmateconcentré dans une ville-musée. À voirla cathédrale Saint-Laurent, le palais Cipiko,le couvent bénédictin Saint-Nicolas et lesremparts avec leurs belles portes.Deuxième ville de Croatie, Split est une étapeincontournable avec notamment le palais deDioclétien, le plus démesuré des édifices léguéspar Rome. Ses murs renferment nombrede vestiges antiques et palais gothiques.Avant de s’attarder à Dubrovnik, petites escapadeshors frontières, à Mostar et à Kotor.En direction de Sarajevo, à environ 40 kmde la frontière entre la Croatie et la Bosnie-Herzégovine, la ville de Mostar est construitede part et d’autre de la rivière Nevetva.Détruit lors des affrontements entre Croateset Bosniaques le 9 novembre 1993, le StariMost (vieux pont) a été reconstruit à l’identique(inauguration en 2004) pour relier lesdeux rives. Si la ville porte encore beaucoupde stigmates de la guerre, le centre historiquepar contre renaît rapidement de sescendres, retrouvant ainsi son charme d’antan.Fondée au XV e siècle, la ville martyre aconsidérablement souffert de la guerre entre1992 et 1995. Capitale de l’Herzégovine,Mostar était un centre industriel et commercialimportant (constructionsaéronautiques,production d’aluminium,textile), ainsi qu’un sitetouristique très prisé enraison de son architectureorientale ottomane et deses nombreuses mosquées.Touchée par plusieursoffensives militaireset pas du tout préparée etorganisée pour faire face,Mostar vivra un véritablecalvaire condamné par lacommunauté internationale.La route qui mène à Kotor, joyau architecturaldu Monténégro, longe la rive d’unfjord impressionnant comme on en trouveen Norvège. Mais nous sommes bien toujoursen bordure de la mer Adriatique ! LesBouches de Kotor (Boka Kotorska), immensebaie très fermée au fond de laquellese niche la cité médiévale de Kotor est unsite naturel tout à fait exceptionnel. Avecles derniers sommets abrupts des AlpesDinariques qui encerclent la baie avec dessommets culminant à 1894 m, l’effet de grandeurest encore renforcé. Après le fort séismede 1979 qui provoqua de grosses destructions,l’Unesco a décidé de classer la villesur la liste du patrimoine mondial, ce qui apermis d’entreprendre un vaste programmede travaux de restauration. Et le résultat estremarquable. La cité est entourée d’une muraillelongue de 4,5 km, haute de 20 m et lalargeur atteint par endroits 15 m. Trois portespermettent d’accéder au cœur de la ville,par des ruelles étroites et sinueuses où lesvoitures sont bannies: un vrai enchantement !Parmi le patrimoine de Kotor, la cathédraleSaint-Tryhon, l’église orthodoxe Saint-Luc, lebastion Gurdic, le palais Grgurina et l’égliseSainte-Marie sont à visiter.Tout comme Mostar, Dubrovnik a été trèséprouvée par la guerre dès le 1 er octobre1991 lorsque l’armée populaire yougoslaveattaque et encercle la ville. Le siège durerahuit mois, fera beaucoup de victimes et 70 %du patrimoine sera détruit. Perchée sur unrocher, ceinturée de hauts remparts baignéspar l’Adriatique, l’ancienne Raguse, considéréecomme l’un des joyaux du patrimoinearchitectural mondial, a retrouvé toute sasplendeur. Fondée au VII e siècle, Dubrovniksut tirer profit de son emplacement côtierpour développer un commerce maritimelucratif. La flotte de la ville compta ainsijusqu’à cent soixante navires ! De cet âged’or, la ville a conservé un véritable trésorarchitectural visible depuis le sommet desremparts. La porte Pile dont l’arche date de1537 et la porte de Ploce, attenante au fortRevelin, donnent accès au cœur de la vieilleville. De la Placa, artère principale où l’onpeut s’attarder devant la fontaine d’Onofrioou autour de la colonne de Roland, partentde nombreuses ruelles permettant de découvrirles différents monuments de Dubrovnik.Près du port, le couvent des Dominicains, lepalais Sponza, la tour de l’Horloge, l’égliseSaint-Blaise, le Palais des Recteurs et la cathédrale.À l’ouest de la ville, le monastèredes Franciscains, l’église Saint-Sauveur, lecouvent Sainte-Claire et le musée ethnographiqueRupe sont également à visiter. ❚In the heart of Geneva, opposite the GareCornavin railway station.• Direct bus departures to the internationalorganisations from right outside the hotel• Air-conditionned rooms• <strong>Special</strong> rates for international organizationsavailableA happy face and a smile to make you feelwelcome10, Place Cornavin · 1201 Genevawww.hotel-suisse.chPhone: + 41(0)22 732 66 30Fax: + 41(0)22 732 62 3943 – <strong>UN</strong> <strong>Special</strong> – Décembre 2009