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Formes urbaines et durabilité du système de transports. Une ...

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proportion <strong>de</strong> leur revenu pour pouvoir <strong>de</strong> déplacer (Orfeuil <strong>et</strong> Polacchini, 1998 ; Vanco,2008 ; Vanco, Verry ; 2009).2.1.b La tarification au coût marginaltel-00588787, version 1 - 26 Apr 2011Comme on l'a vu précé<strong>de</strong>mment, un marché concurrentiel fonctionne <strong>de</strong> manièreoptimale lorsque le prix <strong>de</strong>s biens <strong>et</strong> services est égal au coût marginal <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ction. C'estune <strong>de</strong>s conditions nécessaires pour parvenir à l'optimum économique au sens <strong>de</strong> Par<strong>et</strong>o. Dansle domaine <strong>de</strong> l'économie <strong>de</strong>s <strong>transports</strong>, la tarification optimale doit être égale au coûtmarginal social (le « CMS » incluant les coûts <strong>de</strong> fonctionnement, d'investissement <strong>et</strong> lescoûts ou avantages externes). Si le coût d'utilisation est inférieur au CMS, il en résulte unesurpro<strong>du</strong>ction <strong>du</strong> bien en question.Pour la voiture particulière, l'usager ne perçoit que le coût marginal d'utilisation <strong>de</strong> sonvéhicule dans le processus décisionnel qui le con<strong>du</strong>it à choisir un mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> transport. Mais cecoût ne représente même pas la moitié <strong>du</strong> coût financier <strong>de</strong> la voiture (Vanco, Verry, 2009).De plus, les coûts externes ne sont pas non plus pris en compte dans le processus décisionnel.Il en résulte une sur-utilisation <strong>de</strong> la voiture particulière avec tous ses eff<strong>et</strong>s externes néfastes :pollution, bruit, congestion, occupation <strong>de</strong> l'espace, eff<strong>et</strong>s <strong>de</strong> coupure...La tarification optimale consiste à internaliser au maximum les coûts engendrés parl'automobiliste. Dans le cas <strong>de</strong> la congestion par exemple, il s'agit <strong>de</strong> faire supporter aucon<strong>du</strong>cteur son coût indivi<strong>du</strong>el augmenté <strong>du</strong> coût que son véhicule fait perdre à tous les autresusagers en les ralentissant. De la même manière, plus la circulation est <strong>de</strong>nse <strong>et</strong> plus le risqued'acci<strong>de</strong>nt est élevé. Il faut donc faire payer à chaque automobiliste supplémentaire le coûtmarginal (croissant) correspondant à l'augmentation <strong>du</strong> risque d'acci<strong>de</strong>nt. C<strong>et</strong>te tarification vadans le sens d'une meilleure allocation <strong>de</strong>s ressources. En eff<strong>et</strong>, dans le cas où chaquecon<strong>du</strong>cteur paie un coût moyen pour la congestion ou le risque d'acci<strong>de</strong>nt, alors ceux quiroulent le moins auront tendance à subventionner ceux qui roulent le plus. Le même problèmese r<strong>et</strong>rouve avec la présence <strong>de</strong> coûts fixes liés à la possession d'une voiture. Ces coûts(assurance, carte grise) ne dépen<strong>de</strong>nt pas <strong>de</strong> l'utilisation que l'on fait <strong>de</strong> sa voiture. Parconséquent, ceux qui roulent le plus auront tendance à être subventionnés par ceux qui roulentle moins. De même, l'aménagement <strong>et</strong> l'entr<strong>et</strong>ien <strong>de</strong>s routes sont financés par l'impôt. Dans cecas, ce sont les non-motorisés qui subventionnent ceux qui utilisent une voiture.La sous-tarification liée à l’achat <strong>et</strong> à l’utilisation <strong>de</strong>s voitures particulières engendrenon seulement une inefficacité sur le plan économique mais également sur le planenvironnemental. En eff<strong>et</strong>, comme l’usage <strong>de</strong> la voiture par les ménages est bien plusimportant que le niveau optimal requis par la théorie, cela génère <strong>de</strong>s nuisancesenvironnementales importantes <strong>et</strong> préjudiciables à long terme.Enfin, la politique d'aménagement <strong>du</strong> territoire peut également favoriser ledéveloppement d'une urbanisation à basse <strong>de</strong>nsité favorable à l'utilisation <strong>de</strong> la voiture. Onsait par exemple que les coûts <strong>de</strong> développement d'infrastructures <strong>et</strong> <strong>de</strong> services publicsten<strong>de</strong>nt à augmenter dans les zones peu <strong>de</strong>nses (Guengant <strong>et</strong> al. 1995 ; Burchell <strong>et</strong> al. 1998 ;Burchell <strong>et</strong> Mukherji, 2003). Cependant, ces coûts marginaux croissants ne sont pasforcement supportés par les rési<strong>de</strong>nts <strong>de</strong>s zones périphériques, lesquels supportent un coûtmoyen comme le reste <strong>de</strong>s rési<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> l'agglomération (Guhathakurta <strong>et</strong> Wichert, 1998).32

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