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50F. SCHLOSSER· L. DORMIEUX3.4. La méthode de SEEDet <strong>le</strong>s méthodes dérivées3~4.1. Méthode du chemin de contraintes(SEED, 1966)Les méthodes pseudostatique et de NEWMARK et cel<strong>le</strong>squi en dérivent font appel à des paramètres de résistanceau cisail<strong>le</strong>ment supposés peu variab<strong>le</strong>s au coursd'une sollicitation cyclique. El<strong>le</strong>s sont donc inadaptéesau cas des sols saturés en sollicitation cyclique nondrainée, sab<strong>le</strong>s ou argi<strong>le</strong>s, dans <strong>le</strong>squels un déviateurcyclique provoque une accumulation de surpressionsinterstitiel<strong>le</strong>s responsab<strong>le</strong>s d'une détérioration notab<strong>le</strong>des caractéristiques de résistance et de déformation àcourt terme.SEED (1966) a proposé une méthode de calcul de lastabilité d'un remblai, constitué d'un sol saturé homogène,tenant compte des propriétés particulières de laréponse d'un tel matériau à un chargement dynamiqueet permettant d'évaluer <strong>le</strong>s déformations et <strong>le</strong>s déplacementsdu massif sans faire d'hypothèse restrictive sur lacinématique de la rupture. Cette approche a fait depuis1966 l'objet de divers perfectionnements provenantprincipa<strong>le</strong>ment d'un recours accru aux techniquesnumériques (éléments finis) et des progrès réalisés enlaboratoire dans la connaissance du comportementdynamique des sols saturés. Cependant, la démarchefondamenta<strong>le</strong> reste inchangée.La méthode fait partie des méthodes dites du « cheminde contraintes », consistant à calcu<strong>le</strong>r numériquement<strong>le</strong>s contraintes dans un massif à l'aide d'une loi de comportementappropriée, puis à utiliser ces résultats dansun programme d'essais en laboratoire sur des échantillonsreprésentatifs pour en déduire <strong>le</strong> champ des déformations.La succession des opérations est ainsi la suivante :1° En premier lieu, un calcul, généra<strong>le</strong>ment en élasticiténon linéaire, fournit <strong>le</strong>s contraintes existant dans <strong>le</strong>remblai avant séisme, contraintes qui jouent, commeon l'a vu en 2.3.2., un rô<strong>le</strong> essentiel dans la résistanceau cisail<strong>le</strong>ment cyclique non drainée. Les contraintescycliques apportées par <strong>le</strong> séisme sont ensuite évaluéesen utilisant une loi de comportement viscoélastiquelinéaire équiva<strong>le</strong>nte du matériau. On en déduit en chaquepoint <strong>le</strong> nombre N de cyc<strong>le</strong>s sinusoïdaux simulantl'histoire des contraintes cycliques calculées.2° Par des essais cycliques non drainés sur des échantillonsen laboratoire, on obtient la famil<strong>le</strong> de droites duplan de MOHR, d'équation:T r =f(a'o, N, Er' To/a'o)introduite en 2.1. et caractérisant <strong>le</strong> comportementdynamique du sol.3° La combinaison des résultats de 1° et de 2°permet alors d'obtenir en tout point <strong>le</strong>s va<strong>le</strong>urs desdéformations principa<strong>le</strong>s (notamment El)' appeléesdéformations potentiel<strong>le</strong>s car el<strong>le</strong>s ne sont qu'uneapproximation de la réalité.La connaissance complète des champs de déformationset de déplacements nécessite des hypothèsescomplémentaires, à la fois sur la direction des déformationsprincipa<strong>le</strong>s et sur l'intégration des déformations(conditions de compatibilité) (LEE, 1974; SERFF etal., 1976).La stabilité de la pente pendant et après <strong>le</strong> séisme peutêtre quantifiée par un coefficient de sécurité dans uncalcul classique en rupture circulaire (généra<strong>le</strong>mentméthode des tranches), en utilisant <strong>le</strong>s relations précédentesdonnant la résistance au cisail<strong>le</strong>ment cycliquenon drainée T r. On y fixe arbitrairement la va<strong>le</strong>urde Er' sachant qu'un coefficient de sécurité égal à 1signifie que, <strong>le</strong> long de la surface de rupture potentiel<strong>le</strong>,la déformation moyenne est alors éga<strong>le</strong> à Er. L'interprétationd'un tel coefficient de sécurité reste malgrétout délicate, car <strong>le</strong> lien avec <strong>le</strong>s déplacements réels dumassif est très diffici<strong>le</strong> à établir.Cette méthode a été testée sur huit barrages ayant subiun séisme (SEED, 1979a). El<strong>le</strong> a permis de retrouver aposteriori la bonne tenue ou la rupture des ouvragesétudiés, ainsi que <strong>le</strong>s traits généraux de la cinématiqueobservée. Des études particulièrement détaillées ontété publiées pour <strong>le</strong>s cas du barrage de Sheffield(SEED et al., 1969) et des barrages de San Fernando(SEED et al., 1975). De plus, el<strong>le</strong> a été largement utiliséepour la prévision du comportement de remblaisvis-à-vis de séismes de projet, comme l'indiquent <strong>le</strong>snombreuses références citées par SEED (1979a).La figure 15 présente <strong>le</strong>s résultats de la méthode dans<strong>le</strong> cas du barrage Hawkins (H ~ 20 m) en Californie(LEE et ROTH, 1977) : (a) lignes de la déformationpotentiel<strong>le</strong> El' (b) surfaces de rupture circulaire potentiel<strong>le</strong>et coefficients de sécurité correspondants, (c)déplacements du barrage. Les calculs ont été effectuéspour <strong>le</strong> séisme probab<strong>le</strong> <strong>le</strong> plus sévère, à savoir :M = 8,25 et a max = 0,42 g. La rupture du matériau deremblai a été définie pour Er = 5 %. Il est intéressantde constater que pour une tel<strong>le</strong> va<strong>le</strong>ur de Er, un coefficientde sécurité de 1,2 correspond à un déplacementmaximal de Il,5 cm en crête.3.4.2. Méthode de seuil (SEED, 1969; LEE, 1974)A côté de la méthode du chemin de contraintes tel<strong>le</strong>qu'el<strong>le</strong> a été exposée précédemment, SEED et al.(1969) ainsi que LEE (1974) ont proposé uneméthode de seuil consistant à déterminer <strong>le</strong>s zonesd'un barrage où la contrainte globa<strong>le</strong> (statique + dynamique)de cisail<strong>le</strong>ment T est supérieure à la contraintede seuil 1" [.Une tel<strong>le</strong> méthode a été appliquée par LEE (1974)pour déterminer <strong>le</strong>s domaines de déformations irréversib<strong>le</strong>ssupérieures à un seuil donné sous l'effet d'unséisme, et dans ce cas, il utilise comme critère de seuilla famil<strong>le</strong> de droites T r = f (a' 0' N, Er' T 0/ a' 0) déterminéepar un programme d'essais de cisail<strong>le</strong>ment cyclique.Suivant la va<strong>le</strong>ür retenue pour la déformation Er àla rupture, on distingue des zonages différents du barrage.On trouvera des illustrations de cette méthodedans LEE et al. (1977) ainsi que dans POST et FLO­RENTIN (1981) qui présentent une analyse du risque

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