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68M.J. BASTICK1. INTRODUCTION2.2. Le passage au calcul dynamiqueL'expansion de la terre armée dans <strong>le</strong> monde a trèsrapidement amené cette technique à être employéedans des zones de séismicité importante. C'est donctrès tôt que l'ingénieur d'étude s'est trouvé confrontéau problème du dimensionnement de ce typed'ouvrage vis-à-vis des séismes.Les premières recherches sur ce sujet ont tout d'abordété conduites dans <strong>le</strong>s pays où <strong>le</strong> problème était <strong>le</strong> plusaigu comme la Californie (K. LEE et R. RICHARD­SON en 1974 [1; 2] ou <strong>le</strong> Japon (UEZAWA, 1976[3], CHIDA, 1980 [4; 5].Depuis 1976 de nombreux essais et calculs ont aussiété effectués par la Société la Terre Armée. Même sipeu d'artic<strong>le</strong>s ont été publiés sur <strong>le</strong> sujet, notre compréhensiondes phénomènes en cause a donc faitbeaucoup de progrès au cours de ces dix dernièresannées, ce qui a permis d'élaborer <strong>le</strong>s méthodes de calculactuel<strong>le</strong>ment employées pour <strong>le</strong> dimensionnementdes ouvrages en terre armée situés dans <strong>le</strong>s zones sismiques.Le but de cet artic<strong>le</strong> n'est pas de faire <strong>le</strong> point desconnaissances actuel<strong>le</strong>s sur <strong>le</strong> sujet, ni de décrire <strong>le</strong>sméthodes de calcul (voir plutôt [6; 7]) mais plutôtd'indiquer <strong>le</strong>s derniers développements de la recherche,d'en étudier la méthodologie, ses points forts etses faib<strong>le</strong>sses. Dans ce cadre nous développerons surtoutla technique la plus récemment mise au point queconstitue la méthode des éléments finis.2. CALCULS AUX ÉLÉMENTS FINISDeux possibilités s'offrent pour <strong>le</strong> passage au calculdynamique:- Discrétiser l'accélérogramme pour <strong>le</strong>quel on veutétudier la réponse du modè<strong>le</strong> et faire un calcul statiqueen injectant l'accélération instantanée pour chaque pasde temps. La prise en compte des fréquences é<strong>le</strong>vées(ou des harmoniques de fréquences importantes) exigede prendre un pas de temps très fin. Par ail<strong>le</strong>urs <strong>le</strong> réalismeimpose des durées d'enregistrement assez conséquentesce qui conduit à un nombre de résolutions dusystème incompatib<strong>le</strong> avec <strong>le</strong>s coûts actuels du tempsordinateur. A long terme, et si la baisse des coûts decalcul sur ordinateurs se confirme, cette méthodedeviendra sans doute la meil<strong>le</strong>ure.- Le programme SUPERFLUSH utilise, lui, uneautre technique: l'accélérogramme est tout d'abordanalysé en séries de FOURIER pour un certain nombred'incréments de fréquences. Ici aussi <strong>le</strong> choix des pasde fréquences et des fréquences de coupures haute etbasse est important. Toutefois <strong>le</strong> nombre d'inversionsde matrices à réaliser est bien inférieur à ce qui estnécessaire dans <strong>le</strong> premier cas. Cette méthode est trèsefficace pour des calculs en élasticité pure. Par contre,faire un calcul élastoplastique est, au sens strict, impossib<strong>le</strong>et on approche <strong>le</strong> calcul élastoplastique en faisantvarier <strong>le</strong> modu<strong>le</strong> (tangent) en fonction des déformationsobservées et en itérant (fig. 1). Il va de soi que cecalcul pseudo-élastique n'est pas tota<strong>le</strong>ment satisfaisantpuisqu'on ne tient pas compte des variations demodu<strong>le</strong> en fonction du temps (<strong>le</strong>s déformations dépendantdu temps en dynamique). C'est cependant <strong>le</strong>meil<strong>le</strong>ur modè<strong>le</strong> dont nous disposons à l'heure actuel<strong>le</strong>pour un coût raisonnab<strong>le</strong>.2.1. Calcul en statiqueLa méthode du calcul aux éléments finis a été appliquéeà des ouvrages en terre armée, tout d'abord enstatique.Une des premières études de ce type est certainementcel<strong>le</strong> que J.F. CORTE a faite au L.C.P.C. en 1977 [8]à l'aide de la première version du programme ROSA­LIE. A peu près au même moment, J.C. CHANG [9]réalisait des calculs comparab<strong>le</strong>s.La technique a depuis évolué et l'on est passé successivementde modè<strong>le</strong>s parfaitement élastiques, qui représententmal <strong>le</strong> sol, aux modè<strong>le</strong>s élastoplastiques plussatisfaisants. Puis la mise au point des éléments de frottementdécol<strong>le</strong>ment a permis de mieux représenter <strong>le</strong>contact terre-armature. A l'heure actuel<strong>le</strong>, la TerreArmée exploite un modè<strong>le</strong> élastoplastique avec élémentsde frottement mis au point sur <strong>le</strong> programmeROSALIE du L.C.P.C.La nécessité d'introduire ces diverses améliorations estapparue en comparant <strong>le</strong>s résultats des calculs faitsavec des modè<strong>le</strong>s plus rustiques aux mesures quiavaient pu être réalisées sur des ouvrages réels.2.3. RésultatsDepuis 1981 <strong>le</strong> Dr UDAKA qui <strong>le</strong> premier a mis aupoint cette technique de calcul et écrit <strong>le</strong> programmeSUPERFLUSH [10] et la Société la Terre Armée, ontélaboré un modè<strong>le</strong> pour l'étude dynamique par élémentsfinis des murs en terre armée suivant la secondeméthode.Ce modè<strong>le</strong> utilisant SUPERFLUSH [11] semb<strong>le</strong> maintenantbien au point ainsi que la comparaison entre <strong>le</strong>srésultats de calculs et <strong>le</strong>s mesures de CHIDA [4] (fig. 2et 3) <strong>le</strong> montre.Se pose ensuite <strong>le</strong> problème, non spécifique à la terrearmée, du choix d'accélérogrammes représentatifs dusite [12] et de la description de l'environnement del'ouvrage. Enfin, ces calculs étant trop coûteux pourêtre appliqués au cas par cas (comme pour <strong>le</strong>s centra<strong>le</strong>snucléaires) il convient de mettre au point uneméthode de calcul simp<strong>le</strong> à partir d'un certain nombrede cas typiques.

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