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Algies pelvi-périnéales chroniques: une approche ... - Cofemer

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anesthésie locale cherchent à retrouver les zones douloureuses par <strong>une</strong><br />

stimulation appliquée méthodiquement sur toutes les zones suspectes et<br />

éventuellement à réaliser un bloc anesthésique local à visée diagnostique. 62%<br />

des patients ayant des douleurs <strong>pelvi</strong>ennes ont ainsi des points gâchettes sur les<br />

zones d'adhérences mais il n'y a pas de groupe contrôle pour vérifier que les<br />

patientes asymptomatiques n'ont pas aussi des points gâchettes et les promoteurs<br />

de cette séduisante technique reconnaissent eux même que leurs résultats ne sont<br />

pas meilleurs depuis qu'ils la pratiquent que lorsqu'ils réalisaient des<br />

laparoscopies classiques.<br />

Si certaines études montrent la présence de fibres nerveuses au sein des<br />

adhérences [142], il a été également montré que le tissu nerveux était présent<br />

aussi bien dans les adhérences des patients qui souffrent que de ceux qui sont<br />

asymptomatiques.<br />

On pourrait donc penser que la réponse viendrait de la pratique des<br />

adhésiolyses puisque la littérature montre des améliorations de la douleur dans<br />

45 à 88% des cas, quelque soit la technique [116]. Malheureusement les deux<br />

seules études randomisées prospectives contredisent ces résultats. La première<br />

de PETERS [143],[144] a comparé deux groupes de 24 patientes présentant des<br />

douleurs <strong>pelvi</strong>ennes et des adhérences diagnostiquées par laparoscopie: le<br />

premier était traité par laparotomie et adhésiolyse chirurgicale, le deuxième<br />

était simplement surveillé. La douleur des patientes était évaluée à 9 puis à 12<br />

mois par des évaluateurs aveugles du choix du traitement initial et ne montrait<br />

pas de différence entre les deux groupes pour les douleurs modérées. Seules les<br />

patientes ayant initialement des lésions sévères tirent un bénéfice de la chirurgie.<br />

Dans la deuxième étude plus récente, prospective SWANK et al [145],[146] ont<br />

randomisé 100 patientes présentant des douleurs <strong>pelvi</strong>ennes <strong>chroniques</strong> et des<br />

adhérences en un groupe de 52 subissant <strong>une</strong> adhésiolyse laparoscopique et 48<br />

n'ayant qu'<strong>une</strong> coelioscopie uniquement diagnostique. L'évaluation réalisée a un<br />

an montre <strong>une</strong> amélioration significative concernant la douleur et la qualité de<br />

vie (gain de 3 points sur <strong>une</strong> échelle visuelle analogique) mais aussi bien dans le<br />

groupe ayant eu <strong>une</strong> adhésiolyse que dans le groupe où la laparoscopie n'était<br />

qu'exploratrice. Les patientes du groupe contrôle qui restaient douloureuses à un<br />

an et qui ont souhaité <strong>une</strong> adhésiolyse on été opérées secondairement mais n'ont<br />

pas vu d'amélioration de leur douleur avec un an de suivi complémentaire.<br />

On peut en conclure que l'adhésiolyse ne peut être recommandée pour<br />

soulager la douleur <strong>pelvi</strong>enne et qu'il faut savoir se contenter d'<strong>une</strong> laparoscopie<br />

diagnostique. Il reste cependant <strong>une</strong> inconnue: l'absence de différence est-elle<br />

liée au fait qu'il n'y a pas de lien de causalité entre douleur <strong>pelvi</strong>enne chronique<br />

et adhérences ou est-ce parce que les patientes récidivent leurs adhérences? Pour<br />

le savoir, il faudrait procéder à <strong>une</strong> seconde laparoscopie à un an chez les<br />

patientes qui restent douloureuses et ceci dans les deux groupes (et prendre le<br />

risque de recréer des adhérences…).<br />

3) Syndrome de congestion <strong>pelvi</strong>enne<br />

La responsabilité d'<strong>une</strong> congestion veineuse <strong>pelvi</strong>enne à l'origine d'<strong>une</strong><br />

douleur <strong>pelvi</strong>enne reste discutée [147]. Le syndrome de congestion <strong>pelvi</strong>enne a<br />

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