Algies pelvi-périnéales chroniques: une approche ... - Cofemer
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La douleur étant habituellement unilatérale, toutes les manœuvres sont à<br />
exécuter de façon comparative. L’examen clinique en decubitus ventral retrouve<br />
un point douloureux à l’insertion du piriforme sur le trochanter (insertion<br />
voisine de celles de l’obturateur interne et des jumeaux) pouvant en imposer<br />
pour <strong>une</strong> tendinite du moyen fessier. Le deuxième point douloureux est retrouvé<br />
au niveau de la portion moyenne du muscle, sur <strong>une</strong> ligne verticale passant à mi<br />
distance du trochanter et du sacrum, et sur <strong>une</strong> ligne horizontale située environ 5<br />
cm au dessus du trochanter. La mise en rotation interne passive, jambe fléchie à<br />
90° peut réveiller la douleur. De cette position en rotation interne, <strong>une</strong> résistance<br />
peut être appliquée au niveau de la face interne de la jambe sur la malléole.<br />
Certaines manœuvres peuvent réveiller la douleur: en position debout, la<br />
rotation interne et la flexion antérieure du tronc simultanées; en décubitus<br />
dorsal: la rotation interne passive, la mise en flexion-adduction du membre<br />
inférieur, ou la manœuvre de Lasègue sensibilisée par la mise en rotation interne<br />
du membre inférieur. En décubitus latéral du côté non-affecté, la jambe<br />
douloureuse est placée derrière l’autre jambe, le genou reposant sur la table, la<br />
douleur fessière est déclenchée quand le patient tente de soulever son genou.<br />
Les examens complémentaires sont décevants. Les explorations<br />
électrophysiologiques sont peu contributives, les anomalies sont très<br />
inconstantes, la dénervation est rare [183],[184]. Des anomalies<br />
morphologiques du muscle piriforme au scanner ou en IRM ont été rapportées<br />
[185] avec des aspects d’hypertrophies musculaires [186], ces images sont très<br />
inconstantes et peu spécifiques car un muscle spasmé se raccourcit et s’épaissit<br />
relativement.<br />
Les variations anatomiques susceptibles de comprimer les fibres<br />
sciatiques ont été observées lors des explorations chirurgicales [187] . Dans 20%<br />
des cas, le tronc sciatique traverserait le muscle piriforme.<br />
3) Muscle obturateur interne :<br />
Le muscle obturateur interne est un muscle particulier car il est à la fois<br />
<strong>pelvi</strong>en et fessier. Le chef fessier s’insère sur le grand trochanter et part en<br />
éventail en dedans à l’horizontale en s’étalant vers la petite ouverture sciatique.<br />
Il est longé en haut et en bas, respectivement par les muscles jumeau supérieur et<br />
jumeau inférieur qui restent quant à eux uniquement fessiers. Le chef fessier du<br />
muscle est situé nettement en dessous du muscle piriforme, le point gâchette est<br />
situé 5 cms en dessous de celui du piriforme . Le chef fessier du muscle<br />
obturateur interne entre en contact par son bord supérieur avec le nerf cutané<br />
postérieur de la cuisse et le tronc sciatique. Ce chef fessier est en fait<br />
essentiellement tendineux surtout sur sa partie profonde pour faciliter le<br />
glissement du muscle au niveau de la petite échancrure sciatique où on peut<br />
concevoir la survenue de simili bursites. A partir de celle-ci, il plonge donc dans<br />
le <strong>pelvi</strong>s en faisant un virage de 90° à l’horizontale, le chef <strong>pelvi</strong>en tapisse le<br />
trou obturé. C’est dans le dédoublement de son aponévrose (canal pudendal ou<br />
canal d’Alcock) que chemine le nerf pudendal. Il est possible de palper ce chef<br />
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