Algies pelvi-périnéales chroniques: une approche ... - Cofemer
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Type III: Prostatite chronique abactérienne: gêne ou douleur dans la<br />
région <strong>pelvi</strong>enne associée à l’absence d’infection démontrée par les techniques<br />
cytobactériologiques habituelles avec deux sous-types<br />
*III.A: inflammatoire: comportant un nombre significatif de globules<br />
blancs dans les échantillons spécifiques d’origine prostatique (c’est-à-dire :<br />
sperme, sécrétions prostatiques ou urines recueillies après massage prostatique).<br />
*III.B: non-inflammatoire: comportant un nombre non significatif de<br />
globules blancs dans les échantillons spécifiques d’origine prostatique.<br />
Type IV: Prostatite inflammatoire asymptomatique: le patient n’a pas de<br />
douleur (vu à l’occasion d’un bilan d’infertilité ou de celui d’un taux de PSA<br />
élevé) mais il été mis en évidence <strong>une</strong> infection ou <strong>une</strong> inflammation d’origine<br />
prostatique.<br />
Seul le type III nous concerne et c'est pour lui que l'on a retenu le terme<br />
de syndrome de douleur <strong>pelvi</strong>enne chronique (chronique <strong>pelvi</strong>c pain syndrome<br />
CPPS) et bien qu'auc<strong>une</strong> preuve n'est été apportée quant à l'origine prostatique<br />
de cette douleur [152],[153] , on y a associé le terme de prostatite chronique<br />
(CP): on parle donc de CP/CPPS. C'est le contexte le plus fréquent (90% de<br />
l'ensemble des prostatites <strong>chroniques</strong>). La classification en deux sous groupes:<br />
inflammatoire et non inflammatoire basée sur la présence ou l'absence de<br />
leucocytes, ne semble pas avoir d'intérêt clinique puisque qu'il n'y a pas de<br />
corrélation entre le taux de leucocytes et la gravité des symptômes et pas non<br />
plus de différence dans les réponses au traitement [154]. Le terme de<br />
prostatodynie n'est plus utilisé.<br />
Il n'y a pas de définition très précise de la prostatite chronique<br />
(CP/CPPS) puisque le terme est utilisé pour les sensations d'inconfort ou de<br />
douleur de la "région <strong>pelvi</strong>enne" présentes pendant plus de 3 mois au cours des 6<br />
derniers mois. Il s'agit d'un diagnostic d'exclusion justifiant un bilan biologique<br />
et d'imagerie [155] et un groupe d'expert en 2000 a proposé d'utiliser un score<br />
(National Institues of Health Chronic Prostatitis Symptom Index: NHI-CPSI),<br />
comportant 13 items explorant les domaines de la douleur (localisation, sévérité,<br />
fréquence), des symptômes urinaires (irritatifs et obstructifs) et de qualité de vie<br />
[156]. Si cela peut aider à définir des groupes de patients homogènes dans la<br />
sévérité de l'atteinte (score), cela ne règle en rien le problème<br />
physiopathologique, ni celui de sous groupes possibles de patients. On conçoit<br />
donc l'importance du flou qui entoure cette notion de syndrome de douleur<br />
<strong>pelvi</strong>enne chronique de l'homme, qui cliniquement peut donc englober aussi<br />
bien des douleurs <strong>pelvi</strong>ennes que des douleurs <strong>périnéales</strong> ou uréthrales, associer<br />
ou non des troubles mictionnels ou sexuels. Les syndromes uréthraux, les<br />
douleurs post-éjaculatoires, les orchialgies ou les névralgies pudendales sont<br />
donc inclus dans cet ensemble. Dans un tel contexte, les algies <strong>pelvi</strong>ennes de<br />
l'endométriose, des adhérences ou du syndrome de congestion <strong>pelvi</strong>enne<br />
pourraient être également des prostatites <strong>chroniques</strong>….<br />
Les douleurs post-éjaculatoires sont fréquemment retrouvées, dans <strong>une</strong><br />
population de 486 patients porteurs de prostatite chronique (CP/CPPS) 26% ont<br />
régulièrement des douleurs post-éjaculatoires, 50% de façon intermittente et<br />
24% n'en ont pas l'expérience. Elles sont corrélées à un score du NHI/CPSI plus<br />
sévère et à plus grande résistance aux thérapeutiques. Ces douleurs post-<br />
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